Lisez! icon: Search engine
La dernière heure du dernier jour
Jean-Marie Saint-Lu (traduit par)
Date de parution : 22/11/2012
Éditeurs :
Belfond

La dernière heure du dernier jour

Jean-Marie Saint-Lu (traduit par)
Date de parution : 22/11/2012

Des années 1970 à nos jours, entre chronique douce-amère, aventures loufoques et souvenirs désenchantés, mêlant fiction et réalité, le récit de la vie d’immigrés catalans en exil au fin fond de la jungle mexicaine. Une prose inventive et foisonnante, le tableau d’un monde à la fois tragique et flamboyant dans la lignée de Cent ans de solitude.

Alors qu’il souffre depuis des mois d’une infection oculaire tenace, Jordi Soler tente la solution de la dernière chance : retourner en pleine forêt tropicale, à la Portuguesa, la plantation...

Alors qu’il souffre depuis des mois d’une infection oculaire tenace, Jordi Soler tente la solution de la dernière chance : retourner en pleine forêt tropicale, à la Portuguesa, la plantation de café fondée par son grand-père républicain, pour consulter une chamane réputée pour ses talents de guérisseuse.
Les souvenirs remontent...

Alors qu’il souffre depuis des mois d’une infection oculaire tenace, Jordi Soler tente la solution de la dernière chance : retourner en pleine forêt tropicale, à la Portuguesa, la plantation de café fondée par son grand-père républicain, pour consulter une chamane réputée pour ses talents de guérisseuse.
Les souvenirs remontent : les formidables cuites au whisky et au mint julep du vieil Arcadi et de ses amis ; les repas pantagruéliques en l’honneur de Changó, l’infâme maire libidineux ; l’éléphant échappé d’un cirque itinérant enclin aux siestes sur la terrasse ; et puis Marianne, sa tante, affligée d’une maladie nerveuse, douée d’une force physique inouïe, une tigresse qui terrorisait la famille et battait sa sœur…

À travers la folie de Marianne et les désillusions d’utopistes tentés par le rêve d’une Espagne idéale, Jordi Soler nous conte toute la tragédie d’un double exil, entre nostalgie d’une époque révolue et attente d’un avenir qui n’arrive jamais…

Lire la suite
En lire moins
EAN : 9782714454775
Façonnage normé : EPUB2
DRM : DRM Adobe
EAN : 9782714454775
Façonnage normé : EPUB2
DRM : DRM Adobe

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Patrijob 20/03/2019
    Jordi Soler, écrivain mexicain, né au sein d'une communauté d'exilés catalans fondée par son grand-père à la fin de la guerre civile espagnole, se souvient de son enfance dans la plantation de caféiers exploitée par sa famille. Situation précaire pour cette communauté espagnole, obligée de composer avec les exigeances de l'autorité locale sous peine d'expulsion et extorquée par le maire, personnage vicieux et corrompu. La cohabitation est difficile entre ces républicains déçus et la population locale, souvent fourbe et violente, aussi impitoyable que cette jungle qui les cerne de toute part. Les années que Jordi passent à la plantation sont marquées, notamment, par la folie de sa tante Marianne. Consécutive à une méningite contractée à l'âge de trois ans, cette folie se traduit par de violentes et dangereuses crises de colère qu'on tente de maîtriser en lui attachant un collier et en lui faisant absorber journellement des tranquilisants. L'enfant, traumatisé de voir régulièrement sa mère victime de ces crises, est habité par le désir de voir mourir sa tante. Cet exil se terminera tragiquement dans une "fête" à la gloire du maire, dont ils sont contraints d'accepter l'organisation sur leur domaine et qui vire au pugilat. C'est en revenant sur les lieux du drame dans l'intention de consulter la chamane de son enfance, que les souvenirs affluent à l'esprit de l'auteur. Une écriture dense, compacte, composée de longues phrases non dénuées parfois de poésie, pour une aventure rocambolesque. Ce roman fait suite aux "Exilés de la mémoire" dans lequel Jordi Soler raconte la lutte de son grand-père contre la montée du régime franquiste et son exil. Il faut un certain courage pour aller au bout de cette lecture très descriptive et très fouillée mais, si on le prend, on peut en sortir plutôt satisfait.Jordi Soler, écrivain mexicain, né au sein d'une communauté d'exilés catalans fondée par son grand-père à la fin de la guerre civile espagnole, se souvient de son enfance dans la plantation de caféiers exploitée par sa famille. Situation précaire pour cette communauté espagnole, obligée de composer avec les exigeances de l'autorité locale sous peine d'expulsion et extorquée par le maire, personnage vicieux et corrompu. La cohabitation est difficile entre ces républicains déçus et la population locale, souvent fourbe et violente, aussi impitoyable que cette jungle qui les cerne de toute part. Les années que Jordi passent à la plantation sont marquées, notamment, par la folie de sa tante Marianne. Consécutive à une méningite contractée à l'âge de trois ans, cette folie se traduit par de violentes et dangereuses crises de colère qu'on tente de maîtriser en lui attachant un collier et en lui faisant absorber journellement des tranquilisants. L'enfant, traumatisé de voir régulièrement sa mère victime de ces crises, est habité par le désir de voir mourir sa tante. Cet exil se terminera tragiquement dans une "fête" à la gloire du maire, dont ils sont contraints d'accepter l'organisation sur leur domaine et qui vire au pugilat. C'est en revenant sur les lieux du drame dans l'intention de...
    Lire la suite
    En lire moins
  • CCoco 09/07/2015
    Jordi Soler nous invite à feuilleter l'album photos de sa famille exilée au Mexique, dans la plantation La Potuguesa. On retrouve le grand-père Arcadi, celui qui avait tenté d'assassiner Franco mais on y découvre surtout la tante Marianne, folle attachée par un collier pour prévenir ses coups de colère... L'écriture est dense, comme la forêt amazonienne, et les péripéties ne manquent pas. Une réflexion également sur l'identité des exilés lorsqu'il s'agit de soutenir une équipe de foot : l'Espagne, qui nous a virés ? Le Mexique, qui ne nous accepte pas ? Ou la Hollande qui compte dans ses rangs l'un des meilleurs joueurs du moment ?...
  • janemar 27/05/2012
    C’est un peu la vie de J. Soler, issu d’une famille espagnole émigrée au Mexique pour fuir l’Espagne franquiste. La vie de cette famille nucléaire qui « possède » une exploitation de café mais dont la tranquillité est sans cesse menacée par les autorités locales, du fait surtout de leur étrangeté, de leur situation d’étrangers. C’est l’association de deux modes de vie parallèles, celles des Indiens avec leurs coutumes et leurs traditions et celle de ces exilés. La folie de Marianne tante de Jordi, est la toile de fond de cette épopée, mais n’est ce pas aussi la folie de leur situation d’exilés, la folie de ce pays où la jungle mexicaine finira par tout ensevelir. Par peur de ne pas être totalement accepté et de devoir partir ils finissent par être détruit dans une « fête » apocalyptique où se mêlent la violence, la fureur, la folie et la peur. Un style aussi violent et inextricable que l’est la jungle elle-même. On avance, par phrase longue, longue, semblables à celles de Proust, de Flaubert, mais avec l’intensité des paysages et de chemins de jungle amazonienne. On avance, mais un obstacle surgit, on repart dans le passé, une éclaircie et on reprend la route, la pluie s’abat, on s’abrite, pour repartir espérant que les rayons de soleil montreront la route… Une belle aventure si l’on a la patience de s’intégrer dans des lieux où parfois règne la folie, l’inconcevable, le mystère… C’est un peu la vie de J. Soler, issu d’une famille espagnole émigrée au Mexique pour fuir l’Espagne franquiste. La vie de cette famille nucléaire qui « possède » une exploitation de café mais dont la tranquillité est sans cesse menacée par les autorités locales, du fait surtout de leur étrangeté, de leur situation d’étrangers. C’est l’association de deux modes de vie parallèles, celles des Indiens avec leurs coutumes et leurs traditions et celle de ces exilés. La folie de Marianne tante de Jordi, est la toile de fond de cette épopée, mais n’est ce pas aussi la folie de leur situation d’exilés, la folie de ce pays où la jungle mexicaine finira par tout ensevelir. Par peur de ne pas être totalement accepté et de devoir partir ils finissent par être détruit dans une « fête » apocalyptique où se mêlent la violence, la fureur, la folie et la peur. Un style aussi violent et inextricable que l’est la jungle elle-même. On avance, par phrase longue, longue, semblables à celles de Proust, de Flaubert, mais avec l’intensité des paysages et de chemins de jungle amazonienne. On avance, mais un obstacle surgit, on repart dans le passé, une éclaircie et on...
    Lire la suite
    En lire moins
  • liratouva2 13/05/2011
    C’est ainsi, en fanfare, que démarre ce roman aux aventures loufoques et au style ébouriffant dont les phrases d’une longueur insolite rappellent celles de Proust pour leur magnificence et leur efficacité poétique. Le lecteur est tout de suite au cœur de l’action. Cette Marianne est en effet le malheur d’une famille espagnole exilée au Mexique pour fuir le régime de Franco. C’est la tante du narrateur, devenue si folle furieuse vers trois ans, après une méningite que, pour se protéger de sa force criminelle, on est obligé de l’attacher par un licol à son fauteuil à bascule, gardée en permanence par un domestique indien qui la protège et la nourrit. La fin est horrible et bien dans la lignée de «Cent ans de solitude» de Gabriel Garcia Marquez, entre tragique et flamboyance. Derrière cette destinée familiale ce sont tous les désirs et les espoirs déçus des immigrés catalans sur une terre mexicaine plus étrangère et impitoyable qu’ils ne l’imaginaient. J’ai trouvé ce récit magnifique. J’imagine que Ys qui lit tellement de romans latino-américains l’aura lu aussi ou s’apprête à le lire. Dommage que je ne puisse le connaître qu’à travers une traduction, peut-être excellente d’ailleurs, mais je suppose qu’un style si luxuriant doit perdre beaucoup à ne pas être lu en VO. Un bon moment de lecture cependant. C’est ainsi, en fanfare, que démarre ce roman aux aventures loufoques et au style ébouriffant dont les phrases d’une longueur insolite rappellent celles de Proust pour leur magnificence et leur efficacité poétique. Le lecteur est tout de suite au cœur de l’action. Cette Marianne est en effet le malheur d’une famille espagnole exilée au Mexique pour fuir le régime de Franco. C’est la tante du narrateur, devenue si folle furieuse vers trois ans, après une méningite que, pour se protéger de sa force criminelle, on est obligé de l’attacher par un licol à son fauteuil à bascule, gardée en permanence par un domestique indien qui la protège et la nourrit. La fin est horrible et bien dans la lignée de «Cent ans de solitude» de Gabriel Garcia Marquez, entre tragique et flamboyance. Derrière cette destinée familiale ce sont tous les désirs et les espoirs déçus des immigrés catalans sur une terre mexicaine plus étrangère et impitoyable qu’ils ne l’imaginaient. J’ai trouvé ce récit magnifique. J’imagine que Ys qui lit tellement de romans latino-américains l’aura lu aussi ou s’apprête à le lire. Dommage que je ne puisse le connaître...
    Lire la suite
    En lire moins
Inscrivez-vous et recevez toute l'actualité des éditions Belfond
Découvrez les auteurs en vogue et les nouveautés incontournables de la scène internationale.