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La fenêtre des Rouet
Romans durs
Date de parution : 29/11/2012
Éditeurs :
Omnibus

La fenêtre des Rouet

Romans durs

Date de parution : 29/11/2012
Existence par procuration
Dans le logement exigu d'une maison qui appartient à sa famille, Dominique Salès vit une existence confinée et insipide. A côté de sa chambre habite un jeune couple, les Caille,... Dans le logement exigu d'une maison qui appartient à sa famille, Dominique Salès vit une existence confinée et insipide. A côté de sa chambre habite un jeune couple, les Caille, dont la vitalité dérange la vieille fille aigrie. En face : la maison des Rouet, riches industriels. Guettant les moindres... Dans le logement exigu d'une maison qui appartient à sa famille, Dominique Salès vit une existence confinée et insipide. A côté de sa chambre habite un jeune couple, les Caille, dont la vitalité dérange la vieille fille aigrie. En face : la maison des Rouet, riches industriels. Guettant les moindres faits et gestes de son voisinage, Dominique Salès voit, un jour, Antoinette Rouet verser les gouttes d’un médicament destiné à son mari cardiaque en train d'agoniser au pied d'une des plantes vertes de l'appartement…
Adapté pour la télévision en 1988, dans la série « L’Heure Simenon » par Josef Rusnak, avec Andrea Arndt (Linia), Isolde Barth (Metzgerin), Hannelore Elsner (Antoinette), Hannelore Schroth (Mme Rouet).

Simenon chez Omnibus : les enquêtes du célèbre commissaire Maigret, et les très “noirs” Romans durs
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EAN : 9782258097520
Façonnage normé : EPUB2
DRM : DRM Adobe
EAN : 9782258097520
Façonnage normé : EPUB2
DRM : DRM Adobe

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • mireine 01/03/2024
    La fenêtre des Rouet de Georges Simenon ( France Loisirs - 106 Pages ) Ce court roman narre la grande solitude d'une femme, Nique qui vit chichement avec peu de moyens. Elle est même obligée de louer une chambre de son appartement. La chambre de son père, le général Salès servira à un jeune couple. Elle s'est occupée de son père comme une fille soumise jusqu'à son décès. Elle est seule dans cet appartement des beaux quartiers de Paris. Un Paris disparu à jamais avec ses petits métiers, ses vieux autobus, ses commerces où quand il faisait beau les parisiens s'installaient sur le trottoir avec leur chaise en regardant les mômes jouer.. Elle vit en regardant les fenêtres de l'immeuble d'en face. Un jour elle voit l'homme malade qui a sa crise toujours vers la même heure. Toujours il lui faut ses gouttes pour ne pas étouffer. Mais ce jour là, sa femme Antoinette, la jeune madame Rouet le regarde s'étouffer et mourir sans réagir... Nique a assisté à la scène de la fenêtre de chez elle ... Nique vit dans la vies des autres qu'elle épie. Elle n'est qu'une ombre bien pâlotte. Avec talent Simenon vous décrit un quartier, ses habitants, les heures qui défilent, les routines, les saisons comme si vous y étiez. L'atmosphère est lourde et une immense tristesse vous prend à la gorge au fil des pages. Un drame se prépare lentement. Pas de commissaire Maigret avec sa pipe dans cette histoire, il n'a pas encore été créé ... Mireine La fenêtre des Rouet de Georges Simenon ( France Loisirs - 106 Pages ) Ce court roman narre la grande solitude d'une femme, Nique qui vit chichement avec peu de moyens. Elle est même obligée de louer une chambre de son appartement. La chambre de son père, le général Salès servira à un jeune couple. Elle s'est occupée de son père comme une fille soumise jusqu'à son décès. Elle est seule dans cet appartement des beaux quartiers de Paris. Un Paris disparu à jamais avec ses petits métiers, ses vieux autobus, ses commerces où quand il faisait beau les parisiens s'installaient sur le trottoir avec leur chaise en regardant les mômes jouer.. Elle vit en regardant les fenêtres de l'immeuble d'en face. Un jour elle voit l'homme malade qui a sa crise toujours vers la même heure....
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  • LesLecturesDeRudy 23/01/2024
    Lire un roman dit "dur" de Simenon c'est se plonger dans un monde disparu , celui de la bourgeoisie provinciale surtout lorsqu'elle habite Paris . Une bourgeoisie avec ses rites , ses coutumes et sa mesquinerie C'est aussi une époque révolue où le gaz , l'électricité et où l'eau courante étaient un luxe , une époque dure pour une grande partie de la population. Dans ce roman nous suivons trois femmes , bien différentes mais qui toutes sont seules face à elles-même Roman de la solitude , de la vie ratée mais qu'on imagine réussie chez l'autre. Roman de l'ennui également alors pour égayer sa vie on espionne un peu l'autre , on vit sa vie par procuration et on finit par s'effacer tout doucement sans déranger.. Récit court , très bien construit et dans lequel Simenon a réussi à instiller une atmosphère lourde , pesante sans jamais gâcher le plaisir de la lecture. Du très grand Simenon.
  • SebastienFritsch 03/08/2023
    Triste destin d'une femme solitaire dont les pauvres journées ne s'animent que de voyeurisme et de souvenirs. Du matin au soir, elle observe, par la fenêtre, ses voisins d'en face, elle écoute, au travers de la cloison, les locataires qui occupent une chambre de son appartement. Et quand il n'y a rien à voir, elle ravaude ses bas et plonge dans sa mémoire, remontant à la surface des scènes de son enfance morne entre un père général et une mère maladive, désormais décédés. Mais la vie de cette quadragénaire célibataire bascule quand un événement brutal survient chez ses voisins. Simenon construit un suspense psychologique prenant, fondé sur l'évolution de son personnage central, sur ce qu'elle observe et ce qu'elle imagine. Son principal tour de force est d'ailleurs la reconstitution, par sa protagoniste, de la vie des occupants de l'immeuble d'en face. Puisqu'elle n'entend pas un seul des mots qu'ils prononcent, elle imagine leurs conversations, leurs humeurs, leurs décisions sur la seule base de ce qu'elle voit, interprétant leurs gestes, déplacements, expressions faciales. En plus de ce théâtre muet, Simenon restitue avec précision et sensibilité le quotidien de ce quartier de Paris. Ses habitants, mais aussi ses bâtiments, les variations de son ciel, la progression du soleil sur les façades et le bitume, l'animation du seul arbre de la rue par le chant des oiseaux, les sons des bus, des taxis, des pas des noctambules, des cloches de l'église la plus proche... Il donne aussi à voir de nombreux types de couples, bourgeois âgés et guindés, jeunes bohèmes brûlants de désir, relations illégitimes... Une galerie de portraits subtilement dépeinte. Derniers "personnages" que l'auteur met en scène, les objets du quotidien jouent un grand rôle dans les réflexions de son (anti-)héroïne : le lit, le poêle, le miroir, le portrait du père en uniforme, la montre héritée de la mère et, bien sûr, la fenêtre. Une écriture de qualité, une vision très fine du poids de la solitude et des multiples incarnations de la féminité. Un texte mélancolique et touchant ; et surprenant. Triste destin d'une femme solitaire dont les pauvres journées ne s'animent que de voyeurisme et de souvenirs. Du matin au soir, elle observe, par la fenêtre, ses voisins d'en face, elle écoute, au travers de la cloison, les locataires qui occupent une chambre de son appartement. Et quand il n'y a rien à voir, elle ravaude ses bas et plonge dans sa mémoire, remontant à la surface des scènes de son enfance morne entre un père général et une mère maladive, désormais décédés. Mais la vie de cette quadragénaire célibataire bascule quand un événement brutal survient chez ses voisins. Simenon construit un suspense psychologique prenant, fondé sur l'évolution de son personnage central, sur ce qu'elle observe et ce qu'elle imagine. Son principal tour de force est d'ailleurs la reconstitution, par sa protagoniste, de la vie des occupants de l'immeuble d'en face. Puisqu'elle n'entend pas un seul des mots qu'ils prononcent, elle imagine leurs conversations, leurs humeurs, leurs décisions sur la seule base de ce qu'elle voit, interprétant leurs gestes, déplacements, expressions faciales. En plus de ce théâtre muet, Simenon restitue avec précision et sensibilité le quotidien de ce quartier de Paris. Ses habitants, mais aussi ses bâtiments, les variations de son ciel, la...
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  • lehibook 13/01/2022
    Dès les premières pages le génie de la création d’ambiance de Simenon éclate : routine , enfermement caractérisent la vie de Dominique , quadragénaire solitaire (elle refuse le terme de « vieille fille ») . Sa vie est si étriquée qu’elle en est réduite à en vivre une partie par procuration : l’espionnage de ses jeunes locataires par la serrure et l’ouïe , la fenêtre qui donne sur la maison Rouet où elle observe fascinée un drame familial et vit en esprit la lutte de la sensuelle Antoinette pour sa liberté .Elle s’enfonce peu à peu dans les fantasmes et les aigreurs dus à la frustration au déclassement , à la misère digne. Cette tragédie intime est admirablement rendu par le fin psychologue et sociologue qu’est , outre son talent d’écriture, Georges Simenon.
  • Chestakova 17/03/2021
    Ce livre est une première pour moi, il marque mon entrée dans l'univers de Simenon. Belle rencontre, j'ai apprécié la plume, colorée et vivante à la manière d'une palette à la Breughel, capable de plonger loin dans les personnages pour livrer au lecteur leur "moi" le plus secret, dans une vérité parfois cruelle, à la limite de la perversité. Ce n'est pourtant pas l'impression qui l'emporte au terme de la lecture.Il me reste du livre plus encore que les tourments de Dominique dans ses transferts impuissants vers Antoinette, la poésie en noir et blanc d'un décor. Un Paris disparu aujourd'hui s'anime au fil des pages, au delà des fenêtres où se jouent les silences et les drames, il y a la rue, celle des boutiques et des petits métiers, des autobus à plate-forme, des concierges, toute une vie grouillante où j'ai aimé retrouver la ville de mon enfance. Un Paris curieusement non daté pourtant, le récit écrit en 1942, ne décrit pas le Paris de l'occupation, pas de soldats allemands, pas de bruits de bottes, un Paris intemporel, poétique, comme un décor de théâtre éternel. Une écriture précise et affutée pour un joli voyage en nostalgie.
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