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La Migration des coeurs
Date de parution : 01/06/2011
Éditeurs :
Robert Laffont

La Migration des coeurs

Date de parution : 01/06/2011

Maryse Condé avait toujours rêvé d’adapter à l’univers caraïbe le roman d’Emily Brontë Les Hauts de Hurlevent.
La Migration des cœurs en est une libre variation, pleine de violence et de...

Maryse Condé avait toujours rêvé d’adapter à l’univers caraïbe le roman d’Emily Brontë Les Hauts de Hurlevent.
La Migration des cœurs en est une libre variation, pleine de violence et de sensualité. Elle réincarne en Razyé le personnage de Heathcliff et fait de Cuba et de la Guadeloupe, dans le dernier...

Maryse Condé avait toujours rêvé d’adapter à l’univers caraïbe le roman d’Emily Brontë Les Hauts de Hurlevent.
La Migration des cœurs en est une libre variation, pleine de violence et de sensualité. Elle réincarne en Razyé le personnage de Heathcliff et fait de Cuba et de la Guadeloupe, dans le dernier quart du XIXe siècle, le cadre de la passion meutrière qui le lie à Cathy.
Amours dévorantes, haines ancestrales, rivalités familiales, forces occultes de la religion, l’auteur nous offre un voyage exotique et luxuriant et nous révèle les émotions et les déchirements des âmes et des corps.
L’écriture – langue métisse, alliance charnelle de français et de créole –, la structure inventive et subtile, la vérité tragique des personnages donnent à ce roman toute sa force d’envoûtement.

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EAN : 9782221118733
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782221118733
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Ingannmic 27/07/2021
    Hubert Gagneur est un mulâtre (1) guadeloupéen à qui son béké (2) de père a légué "L'Engoulvent", domaine isolé, prétentieux mais décrépit et battu par les vents. Depuis le décès de son épouse, il élève seul ses deux enfants, Justin et Cathy. De retour d'une visite en ville, il ramène un jour un petit garçon trouvé dans les roseaux, noir comme l'ébène, qu'il prénomme Razyé. Il se passionne rapidement pour le jeune orphelin, dont la vivacité le fascine, et avec lequel il passe beaucoup de temps. Inévitablement, Justin devient jaloux de l'attention que Razyé suscite chez son père, d'autant plus que ce dernier a également noué avec Cathy une relation fusionnelle et trouble dont il est exclus. Quelques années plus tard, à la mort d'Hubert, Justin fait payer à Razyé l'indifférence qu'il a subie. Il le chasse de l'Engoulvent, puis, ayant pris soin d'acquérir un minimum d'instruction, il épouse Marie-France, une béké dont les parents ont accepté cette union en sachant que la jeune femme, gravement malade, ne vivra pas longtemps. Quant à Cathy, elle fait la connaissance d'Aymeric, cousin de sa récente belle-sœur, qui, séduit par la beauté sauvage et la spontanéité de la jeune Gagneur, la demande en mariage, avec succès. Fou de jalousie, anéanti par la trahison de celle qu'il considère comme son âme sœur, Razyé fuit la Guadeloupe, au grand désespoir de Cathy... Si cette histoire vous semble familière, c'est normal... Oui, Maryse Condé s'est bien inspirée du célèbre roman d'Emily Brontë, "Les Hauts de Hurlevent", pour écrire "La migration des cœurs". Son récit n'en est pas pour autant une pâle copie ou un vulgaire plagiat, mais bien une œuvre à part entière, avec son caractère propre. En transposant l'histoire inventée par Emily Brontë dans les Caraïbes de la fin du XIXème, début du XXème siècle, elle la colore d'un contexte bien particulier. L'abolition de l'esclavage est encore trop récente pour que la condition des noirs, misérables et souvent illettrés, ait véritablement évolué. Cantonnés aux métiers pénibles, ils sont toujours au service de blancs qui possèdent la plupart des terres et des usines caribéennes. C'est pourquoi la révolte gronde, la cause noire et la cause ouvrière se mêlant avec l'émergence des mouvements syndicaux. Le racisme et la haine sont omniprésents, les différentes communautés -noire, blanche, et indienne, notamment- limitent les contacts au strict minimum, qui va de la nécessité pour certains colons à assouvir des besoins sexuels que leurs épouses légitimes sont incapables d'étancher, au recrutement de main d’œuvre à bas prix pour travailler dans les champs de cannes ou de tabac... Ce qui fait aussi la particularité du roman de Maryse Condé, c'est son atmosphère, à la fois sensuelle et vénéneuse. L'environnement naturel, tantôt exubérant et généreux, tantôt violent et mortel, y participe pour beaucoup, mais il n'est pas le seul. La culture caribéenne, dont les traditions se nourrissent des apports des populations multiples et variées qui y vivent ou y ont vécu, où sorcellerie et superstition chrétienne parviennent à faire bon ménage, nourrit aussi l'ambiance du récit, qui en acquiert un caractère inquiétant, presque surnaturel. Que vous ayez lu ou pas "Les Hauts de Hurlevent", ne passez pas à côté de "La migration des cœurs". C'est un roman passionnant, riche, dont les personnages haut en couleurs n'ont rien à envier aux héros d'Emily Brontë ! >> Un autre titre pour découvrir Maryse Condé : "Histoire de la femme cannibale". (1) Métis né d'un père noir et d'une mère blanche, ou d'un père blanc et d'une mère noire. (2) Antillais non issu de métissage, descendant direct des premiers colons blancs.Hubert Gagneur est un mulâtre (1) guadeloupéen à qui son béké (2) de père a légué "L'Engoulvent", domaine isolé, prétentieux mais décrépit et battu par les vents. Depuis le décès de son épouse, il élève seul ses deux enfants, Justin et Cathy. De retour d'une visite en ville, il ramène un jour un petit garçon trouvé dans les roseaux, noir comme l'ébène, qu'il prénomme Razyé. Il se passionne rapidement pour le jeune orphelin, dont la vivacité le fascine, et avec lequel il passe beaucoup de temps. Inévitablement, Justin devient jaloux de l'attention que Razyé suscite chez son père, d'autant plus que ce dernier a également noué avec Cathy une relation fusionnelle et trouble dont il est exclus. Quelques années plus tard, à la mort d'Hubert, Justin fait payer à Razyé l'indifférence qu'il a subie. Il le chasse de l'Engoulvent, puis, ayant pris soin d'acquérir un minimum d'instruction, il épouse Marie-France, une béké dont les parents ont accepté cette union en sachant que la jeune femme, gravement malade, ne vivra pas longtemps. Quant à Cathy, elle fait la connaissance d'Aymeric, cousin de sa récente belle-sœur, qui, séduit par la beauté sauvage et la spontanéité de la jeune Gagneur, la demande en mariage, avec succès. Fou de...
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  • Franka13 26/04/2021
    Du cœur d’un cyclone qui a dévasté la Grande Terre, Hubert Gagneur, le père de Justin et Cathy, ramène à l’Engoulvent, la maison familiale, « un enfant de sept ou huit ans, sale et repoussant , complètement nu, garcon, et croyez moi, le sexe bien formé, nègre et bata -zindien ». Razyé, ainsi qu’il le baptise, comme les plantes sauvages qui poussent dans la forêt guadeloupéenne, va voler le cœur de Cathy Gagneur et cet amour maudit va constituer la trame du roman de Maryse Condé, à l’instar d’Heathcliff et Catherine Earnshaw, amants immortels des « Hauts du Hurlevent » d’Emily Brontë. A travers un récit dépouillé de misérabilisme mais empreint de sensibilité, Maryse Conde fait revivre toute une époque de la fin du XIXe siècle, dans cette île soumise aux terribles caprices des éléments comme à ceux des hommes qui l’ont colonisée. Plus que dans les descriptions (magnifiques) de cette terre qui l’a vue naître, Maryse Condé attise l’intérêt du lecteur en donnant tour à tour la parole, hors les Cathy, Razye, Aymeric ou Irmine de Linseuil, aux personnages secondaires de ce roman tels les nounous, Nelly Raboteur, Lucinda Lucius, Mabo Julie et Mabo Sandrine, Roro le pêcheur ou Ada, la revendeuse de poissons, Sanjita la gardienne ou la servante Romaine. Et le récit intime de leur amour pour ces enfants de riches qui ne sont pas les leurs et pour les leurs qui manquent de l’essentiel, de leur attachement à ces îles qui ne sont paradisiaques que pour les nantis, de leurs luttes politiques pour tenter de faire valoir leurs droits malgré l’abolition de l’esclavage, de ces croyances occultes qui nourrissent les traditions, de la corruption qui sévit et de l’alcoolisme qui brouille l’entendement, de la terrible condition des femmes, soumises au diktat patriarcal et qui tiennent debout contre vents et marées, oui ce récit a, pour moi, supplanté la trame romanesque de ce roman. Maryse Condé, qui m’avait charmée, voici quelques années, avec « Victoire, la saveur et les mots » n'a pas son pareil pour vous transporter à travers les siècles et les océans vers ces lieux aux noms enchanteurs, la Désirade, Marie Galante, la Dominique et, dans une langue créole, chaleureuse et pleine de fantaisie, restituer l’accent et la saveur de cette population fraternelle si lointaine et pourtant si proche. Faisant la nique à la pandémie, cette bouffée « d’ailleurs littéraire » m’a plongée, bien au delà des pages, au coeur d’un monde aux couleurs madras et aux senteurs inoubliables magnifiées par une écriture tendre et charnelle. Du cœur d’un cyclone qui a dévasté la Grande Terre, Hubert Gagneur, le père de Justin et Cathy, ramène à l’Engoulvent, la maison familiale, « un enfant de sept ou huit ans, sale et repoussant , complètement nu, garcon, et croyez moi, le sexe bien formé, nègre et bata -zindien ». Razyé, ainsi qu’il le baptise, comme les plantes sauvages qui poussent dans la forêt guadeloupéenne, va voler le cœur de Cathy Gagneur et cet amour maudit va constituer la trame du roman de Maryse Condé, à l’instar d’Heathcliff et Catherine Earnshaw, amants immortels des « Hauts du Hurlevent » d’Emily Brontë. A travers un récit dépouillé de misérabilisme mais empreint de sensibilité, Maryse Conde fait revivre toute une époque de la fin du XIXe siècle, dans cette île soumise aux terribles caprices des éléments comme à ceux des hommes qui l’ont colonisée. Plus que dans les descriptions (magnifiques) de cette terre qui l’a vue naître, Maryse Condé attise l’intérêt du lecteur en donnant tour à tour la parole, hors les Cathy, Razye, Aymeric ou Irmine de Linseuil, aux personnages secondaires de ce roman tels les nounous, Nelly Raboteur, Lucinda Lucius, Mabo Julie et Mabo Sandrine, Roro le...
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  • clauclau28 14/06/2020
    Maryse Condé est une écrivaine martiniquaise. Je la connais depuis peu de temps et, j'avoue ne m'être pas encore penchée sur les auteurs et autrices des DOM TOM. J'ai voulu commencer par "la migration des cœurs", car ce roman est une version libre des "Hauts-de-Hurlevents d’Émily Brontë, lecture que j'ai effectué pour mes études d'anglais. Malgré le temps passé depuis, il me reste encore quelques extrêmement bons souvenirs de cette lecture. Bien-sûr, depuis, , j'ai regardé le film qui m'a enchantée. Mon problème avec cette version reste surtout le grand nombre de personnages. Beaucoup de chapitres donnent lieu à une focalisation interne, ce qui est intéressant bien-sûr, mais propice à perdre le lecteur. Il est évidemment préférable de commencer par le chef-d'oeuvre d'Emily Brontë ; mais, là encore, je ne suis pas persuadée que l'on comprenne mieux l'histoire de Madame Condé. Bien-sûr, on comprend vite que Razyé est la reprise de Heathcliff, tandis que Cathy garde le même prénom. Cependant, cette version est très haute en couleurs et nous plonge dans tout l'exotisme et la luxuriance des différents lieux principalement Cuba, la Guadeloupe et Marie-Galante. de plus, le style de l'auteure est à la fois exotique, mais fluide et riche, très agréable, mais parfois un peu complexe dû à nombres de mots Créoles. Je trouve que, là encore, le lecteur s'y perd un peu. En tout cas, cela m'a gênée dans la compréhension de l'intrigue. J'évalue cette version à quatre étoiles tout de même car je suis, cependant convaincue et transportée par le foisonnement et le dépaysement que Maryse Condé nous propose. Je pense lire un autre roman de cette auteure dans quelque temps. Maryse Condé est une écrivaine martiniquaise. Je la connais depuis peu de temps et, j'avoue ne m'être pas encore penchée sur les auteurs et autrices des DOM TOM. J'ai voulu commencer par "la migration des cœurs", car ce roman est une version libre des "Hauts-de-Hurlevents d’Émily Brontë, lecture que j'ai effectué pour mes études d'anglais. Malgré le temps passé depuis, il me reste encore quelques extrêmement bons souvenirs de cette lecture. Bien-sûr, depuis, , j'ai regardé le film qui m'a enchantée. Mon problème avec cette version reste surtout le grand nombre de personnages. Beaucoup de chapitres donnent lieu à une focalisation interne, ce qui est intéressant bien-sûr, mais propice à perdre le lecteur. Il est évidemment préférable de commencer par le chef-d'oeuvre d'Emily Brontë ; mais, là encore, je ne suis pas persuadée que l'on comprenne mieux l'histoire de Madame Condé. Bien-sûr, on comprend vite que Razyé est la reprise de Heathcliff, tandis que Cathy garde le même prénom. Cependant, cette version est très haute en couleurs et nous plonge dans tout l'exotisme et la luxuriance des différents lieux principalement Cuba, la Guadeloupe et Marie-Galante. de plus, le style de l'auteure est à la fois exotique, mais fluide et riche, très...
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  • LadyOsoleil 09/05/2016
    Les hauts de Hurlevent version antillaise. Vraiment passionnant!
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