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La neige était sale
Romans durs
Date de parution : 29/11/2012
Éditeurs :
Omnibus

La neige était sale

Romans durs

Date de parution : 29/11/2012
L’amour rédempteur
Sous l'occupation allemande, Frank Friedmaier vit dans une oisiveté dorée, chez sa mère, tenancière de bordel, faisant l'amour avec les filles de la maison ou les épiant, quand elles sont... Sous l'occupation allemande, Frank Friedmaier vit dans une oisiveté dorée, chez sa mère, tenancière de bordel, faisant l'amour avec les filles de la maison ou les épiant, quand elles sont avec les clients. Parmi les compagnons, plus ou moins louches, qu'il fréquente au bar-restaurant de Timo, figure Fred Kromer… Adapté... Sous l'occupation allemande, Frank Friedmaier vit dans une oisiveté dorée, chez sa mère, tenancière de bordel, faisant l'amour avec les filles de la maison ou les épiant, quand elles sont avec les clients. Parmi les compagnons, plus ou moins louches, qu'il fréquente au bar-restaurant de Timo, figure Fred Kromer… Adapté pour le théâtre en 1950, par Georges Simenon et Frédéric Dard, mis en scène par Raymond Rouleau, avec Raymond Rouleau (le vieux monsieur), Daniel Gélin (Frank), Lucienne Bogaert (Lotte) ; et pour le cinéma en 1952, par Luis Saslavsky, avec Daniel Gélin (Frank), Valentine Tessier (Mme Irma, sa mère), Marie Mansart (Suzy Holtz), Daniel Ivernel (Krommer), Andrée Tainsy (une voisine), Jean-Pierre Mocky (le violoniste).

Simenon chez Omnibus : les enquêtes du célèbre commissaire Maigret, et les très “noirs” Romans durs
 
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EAN : 9782258097605
Façonnage normé : EPUB3
DRM : DRM Adobe
EAN : 9782258097605
Façonnage normé : EPUB3
DRM : DRM Adobe

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • AMR_La_Pirate 07/10/2023
    Encore une fois, c’est l’écoute d’une baladodiffusion, sur France Culture, qui me rappelle une très ancienne lecture… "La neige était sale" d'après Georges Simenon, adaptation par Frédéric Dard, 1950 https://www.franceculture.fr/emissions/les-nuits-de-france-culture/la-neige-etait-sale-dapres-simenon-adaptation-par-frederic-dard-0?xtor=EPR-5 Eh oui, j’ai eu aussi une période Simenon, désireuse de découvrir les autres cordes à l’arc de l’auteur des Maigret. Une ville occupée par une armée étrangère… Le quotidien est marqué par les pénuries et le rationnement, par les dénonciations aussi. Le parallèle est facile avec la seconde guerre mondiale et l’occupation allemande de la France, mais le roman ne précise ni la date, ni le lieu… Un personnage trouble et troublant… Frank Friedmaier est un jeune oisif ; il vit chez sa mère, une tenancière de maison close et profite des filles ; il fréquente des voyous et des collabos ; il frime et fait la fête. Il s’intéresse à sa jeune voisine, Sissy Holtz, une jeune fille honnête et naïve, sincèrement amoureuse de lui. Ce qui frappe dans ce roman, c’est le doute dilué tout au long des pages, à l’image de la neige sale du titre, sale parce qu’en ville il y a beaucoup de passage et qu’il n’a pas reneigé dessus, pour effacer les trâces. Dès le début, nous savons que Frank a été arrêté, condamné et fusillé. Mais qui était-il vraiment ? S’est-il amendé au fil des évènements ? Pourquoi a-t-il versé dans le banditisme ? Pourquoi a-t-il tué sans raison ? Comme expliquer son manque d’idéal patriotique, son cynisme ? Une histoire très sombre de déchéance et d’autodestruction. Une possibilité (ou pas) de rédemption. #lesglosesdelapiratedespal Encore une fois, c’est l’écoute d’une baladodiffusion, sur France Culture, qui me rappelle une très ancienne lecture… "La neige était sale" d'après Georges Simenon, adaptation par Frédéric Dard, 1950 https://www.franceculture.fr/emissions/les-nuits-de-france-culture/la-neige-etait-sale-dapres-simenon-adaptation-par-frederic-dard-0?xtor=EPR-5 Eh oui, j’ai eu aussi une période Simenon, désireuse de découvrir les autres cordes à l’arc de l’auteur des Maigret. Une ville occupée par une armée étrangère… Le quotidien est marqué par les pénuries et le rationnement, par les dénonciations aussi. Le parallèle est facile avec la seconde guerre mondiale et l’occupation allemande de la France, mais le roman ne précise ni la date, ni le lieu… Un personnage trouble et troublant… Frank Friedmaier est un jeune oisif ; il vit chez sa mère, une tenancière de maison close et profite des filles ; il fréquente des voyous et des collabos ; il frime et fait la fête. Il s’intéresse à sa jeune voisine, Sissy Holtz, une jeune fille honnête et naïve, sincèrement amoureuse de lui. Ce qui frappe dans ce roman, c’est le doute dilué tout au long des pages, à l’image de la neige sale du titre, sale parce qu’en ville il y a beaucoup de passage et qu’il n’a pas reneigé dessus, pour effacer les trâces. Dès le début, nous savons que Frank a...
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  • vertbleu 01/08/2023
    Simenon a brouillé les pistes. Les personnages de ce roman portent des noms allemands, les occuppants comme les occuppés, car nous sommes dans une ville occuppées par les Allemands. Au début de cette guerre, le protagoniste a 14 ans; maintenant il en a dix-neuf. Il lit Zola; mais, au contraire de Simenon, est de père inconnu, un fils de pute au sens propre. Que serait devenu Simenon si son père n'avait pas été employé? Peut-être, comme Frank, une crapule, une crapule qui observe son voisin et qui jalouse la fille de ce voisin d'avoir un père honnête, peut-être lettré. Comme l'incipit de ce roman le proclame: cette histoire aurait pu être toute différente si ce père n'avait pas traversé cette impasse alors que Frank préparait son premier meurtre, son dépucelage... Ce roman en forme de psychogramme suit les méandres diffus de la pensée de Frank, cette petite crapule qui aurait peut-être pu ne pas en devenir une et qui bien sûr va à sa perte dans une ville occuppée qui aurait pu être Liège.
  • Ingannmic 28/04/2023
    C’est un titre où contexte et personnage principal s’imbriquent dans une intrigue plombée de grisaille et de cruauté. Dans la France de l’Occupation, Franck est comme un poisson dans l’eau. A dix-neuf-ans à peine, il offre une apparence a priori peu impressionnante, avec sa grosse tête bouclée sur un corps petit et mince. Il est pourtant effrayant. C’est un individu sans morale, paresseux, brutal et sournois, qui n’a de pitié pour personne, et n’en veut pas pour lui-même. Il est comme dénué de tout sentiment. Le plus étonnant chez lui, c’est son calme : il ne s’agite et n’élève jamais la voix. Il vit chez sa mère qui tient un bordel à domicile, au troisième étage d’un immeuble où personne ne les salue, car ils inspirent le mépris. Les filles ont entre seize et dix-huit ans. Plus âgées, Lotte n’en veut pas, et sauf exceptions, elle ne les garde pas plus d’un mois. Pingre et antipathique, la tenancière sait mater les filles. Aimant être servie, elle s’arrange toujours pour en garder une la nuit, "la plus pauvre ou la plus bonasse", qui gagne alors le droit de porter la robe de chambre en pilou violet qui généralement leur pend jusqu’à terre, et d’assouvir les besoins sexuels du fils, qui lorsqu’il n’abuse pas des prostituées de sa mère, se rince l’œil par la lucarne qui donne sur la chambre où elles officient. Il faut dire que la maison présente certains avantages en ces temps de restriction. Dire qu’on y mange bien est un euphémisme : les accointances avec l’occupant permettent d’y "bouffer du matin au soir", y compris les denrées les plus rares. Mais revenons-en à Franck. Franck qui veut être remarqué, que le destin s’occupe de lui, et qui traîne régulièrement Chez Timo, un bar du quartier où il écoute Kromer, un dur, se vanter de ses exactions -il aurait notamment étranglé une fille. D’ailleurs, chez Timo, tout le monde semble avoir tué au moins un homme, sauf lui, ce qui lui procure un très désagréable sentiment d’infériorité. Voilà comment il en est amené à vouloir assassiner celui que l’on surnomme "L’Eunuque", un sous-officier allemand aux cheveux gars et plein de bourrelets, client régulier de chez Timo. On suit, de méfaits en méfaits, cet antipathique personnage, qui pour se prouver, sans doute, qu’il est un homme, joue avec le feu, porté par la conviction de sa puissance. Son absence d’humanité et son cynisme atterrent d’autant plus que les allusions à quelque blessure d’enfance sont trop brèves pour fournir, si ce n’est une justification, au moins une explication à cette froideur et à cette méchanceté. L’auteur plante une atmosphère à l’unisson de son héros, comme s’il contaminait son environnement d’une noirceur sordide. Glaçant.C’est un titre où contexte et personnage principal s’imbriquent dans une intrigue plombée de grisaille et de cruauté. Dans la France de l’Occupation, Franck est comme un poisson dans l’eau. A dix-neuf-ans à peine, il offre une apparence a priori peu impressionnante, avec sa grosse tête bouclée sur un corps petit et mince. Il est pourtant effrayant. C’est un individu sans morale, paresseux, brutal et sournois, qui n’a de pitié pour personne, et n’en veut pas pour lui-même. Il est comme dénué de tout sentiment. Le plus étonnant chez lui, c’est son calme : il ne s’agite et n’élève jamais la voix. Il vit chez sa mère qui tient un bordel à domicile, au troisième étage d’un immeuble où personne ne les salue, car ils inspirent le mépris. Les filles ont entre seize et dix-huit ans. Plus âgées, Lotte n’en veut pas, et sauf exceptions, elle ne les garde pas plus d’un mois. Pingre et antipathique, la tenancière sait mater les filles. Aimant être servie, elle s’arrange toujours pour en garder une la nuit, "la plus pauvre ou la plus bonasse", qui gagne alors le droit de porter la robe de chambre en pilou violet qui généralement leur pend jusqu’à terre,...
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  • PtitVincent 24/03/2022
    Un roman particulièrement troublant de Georges Simenon où l’on suit la fuite en avant d’un jeune homme dans un pays occupé. L’histoire se passe sans doute dans une ville en Belgique durant l’Occupation, même si rien n’est précisé. Frank est le fils d’une prostituée devenue tenancière d’un bordel clandestin (officiellement une manucure), reluque les filles durant leur activité quand il ne les possède pas et s’acoquine avec des truands locaux notoires. Pour se faire valoir auprès d’eux, il tue un officier allemand et récupère son revolver, sous les yeux de son voisin qu’il considère dès lors comme son ennemi. Et continue peu à peu sa chute, cambriole une vieille dame, piège une jeune voisine naïve. Et même lors de son arrestation, il fera tout pour être condamné. Surtout il comprend que lors de ses crimes, il fut entraîné dans un engrenage qui le dépasse. Son seul mérite alors est de refuser de dénoncer ses complices. L’attitude nihiliste de Franck et son caractère perverti font de lui un véritable antihéros, un personnage antipathique et pourtant soutenu et défendu par son entourage. Comme à son habitude, Georges Simenon ne développe pas de thèses psychologiques, ni d’explications cartésiennes pour définir ses personnages. Seuls les faits comptent comme la fenêtre qu’observe Franck durant sa détention. Une fenêtre ouverte où apparait une jeune femme, sans doute jeune mère, comme la possibilité d’une autre vie… Un roman sans morale avec un personnage immoral. Un récit très fort tout en étant déstabilisant. Un roman particulièrement troublant de Georges Simenon où l’on suit la fuite en avant d’un jeune homme dans un pays occupé. L’histoire se passe sans doute dans une ville en Belgique durant l’Occupation, même si rien n’est précisé. Frank est le fils d’une prostituée devenue tenancière d’un bordel clandestin (officiellement une manucure), reluque les filles durant leur activité quand il ne les possède pas et s’acoquine avec des truands locaux notoires. Pour se faire valoir auprès d’eux, il tue un officier allemand et récupère son revolver, sous les yeux de son voisin qu’il considère dès lors comme son ennemi. Et continue peu à peu sa chute, cambriole une vieille dame, piège une jeune voisine naïve. Et même lors de son arrestation, il fera tout pour être condamné. Surtout il comprend que lors de ses crimes, il fut entraîné dans un engrenage qui le dépasse. Son seul mérite alors est de refuser de dénoncer ses complices. L’attitude nihiliste de Franck et son caractère perverti font de lui un véritable antihéros, un personnage antipathique et pourtant soutenu et défendu par son entourage. Comme à son habitude, Georges Simenon ne développe pas de thèses psychologiques, ni d’explications cartésiennes pour définir ses personnages. Seuls les faits comptent...
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  • ecceom 10/01/2022
    On a la neige, mais pas l'exquis Nous sommes dans un pays occupé, on ne sait où, ni quand, ni par qui. Dans ce décor générique, Franck, un petit malfrat qui loge dans la maison de passes clandestine tenue par sa mère, descend une à une les marches de l'ignominie. Assassinat, vols, viols...Arrêté, il va chercher la rédemption. Simenon est l'un des plus grands. Pour ceux qui en douteraient encore, il suffit de se rappeler qu'Angelo Rinaldi (mais qui se souvient encore de ce cuistre ?) ou Brasillach, le détestaient et que lui même, tenait Jean Cau pour un imbécile. Des références parfaites, donc. "La Neige était sale" est un des romans écrits durant sa période américaine (1945-1955). C'est sans doute supérieur à "Trois chambres à Manhattan", mais à mon goût, inférieur à "Pedigree" ou "La mort de Belle". Pourtant Simenon en était particulièrement fier. Certes, la forme est intéressante avec ce récit centré sur un personnage, l'ambition est là, le propos reste audacieux ne serait-ce que par la décontextualisation de l'histoire ou le côté kafkaïen de l'administration occupante. Mais je trouve que le roman s'empêtre dans un délayage assez inhabituel chez l'auteur autour de poncifs tels que la recherche du père, de l'amour de la mère, la course à la transgression, la volonté d'avilissement, la plongée dans l'ascèse avant le désir de rédemption. On imagine bien tout ce qui dans l'histoire personnelle de Simenon a pu nourrir ce roman : sa rancœur vis-à-vis d'une mère qui lui préférait un frère rexiste (tiens, tiens), l'interdiction de publier infligée par le Comité d'épuration des gens de lettre suite à sa conduite supposée durant l'occupation, le traumatisme récurrent de la montre (Simenon a un jour, troqué la montre de son père contre une passe !), sa passion des bordels justement... Donc un roman à part, mais un peu ennuyeux. Dans une veine semblable, Faulkner a fait sensiblement plus marquant avec "Sanctuaire".On a la neige, mais pas l'exquis Nous sommes dans un pays occupé, on ne sait où, ni quand, ni par qui. Dans ce décor générique, Franck, un petit malfrat qui loge dans la maison de passes clandestine tenue par sa mère, descend une à une les marches de l'ignominie. Assassinat, vols, viols...Arrêté, il va chercher la rédemption. Simenon est l'un des plus grands. Pour ceux qui en douteraient encore, il suffit de se rappeler qu'Angelo Rinaldi (mais qui se souvient encore de ce cuistre ?) ou Brasillach, le détestaient et que lui même, tenait Jean Cau pour un imbécile. Des références parfaites, donc. "La Neige était sale" est un des romans écrits durant sa période américaine (1945-1955). C'est sans doute supérieur à "Trois chambres à Manhattan", mais à mon goût, inférieur à "Pedigree" ou "La mort de Belle". Pourtant Simenon en était particulièrement fier. Certes, la forme est intéressante avec ce récit centré sur un personnage, l'ambition est là, le propos reste audacieux ne serait-ce que par la décontextualisation de l'histoire ou le côté kafkaïen de l'administration occupante. Mais je trouve que le roman s'empêtre dans un délayage assez inhabituel chez l'auteur autour de poncifs tels que la recherche du père, de l'amour de la...
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