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Là où se mêlent les eaux
Des Balkans au Caucase, dans l'Europe des confins
Collection : Cahiers libres
Date de parution : 16/05/2018
Éditeurs :
La Découverte

Là où se mêlent les eaux

Des Balkans au Caucase, dans l'Europe des confins

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Collection : Cahiers libres
Date de parution : 16/05/2018
Cabotant sur les rives de l’Adriatique, de la Mer Égée et de la Mer Noire, Jean-Arnault Dérens et Laurent Geslin remontent le fil des mémoires du continent européen. Rythmé par la voile de la petite embarcation, leur récit est celui de cette errance entre les sédiments du passé, à la rencontre des habitants, nostalgiques ou visionnaires, des marges de l’Europe.
Une ville sans cimetière, une langue comprenant quatre-vingt-trois consonnes, une marina qui n’existe pas sur les cartes, d’anciens sous-marins soviétiques à vendre, des frontières que seul un aveugle peut traverser,... Une ville sans cimetière, une langue comprenant quatre-vingt-trois consonnes, une marina qui n’existe pas sur les cartes, d’anciens sous-marins soviétiques à vendre, des frontières que seul un aveugle peut traverser, des vallées perdues et des fronts de mer reconquis, des jeunes radicalisés et des vieux-croyants…
Sur les marches de l’Europe, des...
Une ville sans cimetière, une langue comprenant quatre-vingt-trois consonnes, une marina qui n’existe pas sur les cartes, d’anciens sous-marins soviétiques à vendre, des frontières que seul un aveugle peut traverser, des vallées perdues et des fronts de mer reconquis, des jeunes radicalisés et des vieux-croyants…
Sur les marches de l’Europe, des Balkans au Caucase, s’étendent des espaces incertains, broyés dans les rouages d’une interminable « transition », mais propices à des rencontres improbables. Comprendre où va aujourd’hui l’Europe demande d’embarquer à bord d’une histoire des confins : à la fois récit de voyage et reportage d’après guerres, où l’on croise aussi bien les spectres de Tito et d’Enver Hodja que les figures réelles de révolutionnaires non repentis ou de mafieux imaginatifs.
Dans ce texte où l’ambition littéraire se conjugue à un savoir panoramique, afin de remonter le fil des mémoires du continent, Jean-Arnault Dérens et Laurent Geslin ont caboté sur les rives de l’Adriatique, de la mer égée et de la mer Noire. Ce trajet est celui des minorités oubliées, des pays qui n’existent plus ou pas encore, des migrations sans cesse recommencées et des rendez-vous toujours ratés.
Le rythme de la voile raconte ce cheminement de la côte Adriatique aux rivages caucasiens d’Adjarie et d’Abkhazie, de la Crimée à la Transnistrie. Jusqu’au delta du Danube, là où le fleuve et toutes les poussières de l’Europe viennent se mêler aux eaux de la mer.
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EAN : 9782348037306
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782348037306
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • FranckB 12/06/2021
    Le récit d’une odyssée qui nous mène de l’Adriatique au delta du Danube, là où se mêlent les eaux - celles de l’Europe et de la mer Noire. Chaque escale est l’occasion d’évoquer un fragment de l’histoire tourmentée des peuples des Balkans à travers le temps et l’espace. Il faut dire que Jean-Arnault Dérens, historien, et Laurent Geslin, géographe, tous deux journalistes au Courrier des Balkans, maîtrisent parfaitement leur sujet. Par petites touches, ils nous amènent à réfléchir à la notion de peuple, de culture, de territoire, de pays et de frontière surtout… apparait alors par pointillisme une vision nouvelle de cette Europe des confins, des Balkans au Caucase. L’humain est au coeur de ce livre que je range sans hésiter aux côtés de l’excellent Balkans-Transit de François Maspero.
  • Perlaa 10/07/2019
    Si vous attendez de ce récit de voyages au titre poétique une inspiration pour de futures escapades touristiques vous risquez d'être fort déconcertés. Deux journalistes, fins connaisseurs de la région, décident de parcourir à bord d'un voilier, le sud de l'Europe, de l'Adriatique à Istanbul puis d'arpenter par les moyens locaux les rives sud et nord de la mer Noire en évitant soigneusement les hot spots touristiques. Ni Dubrovnik, ni Mykonos, ni Sotchi ne sont inscrits à l'ordre du jour. Leur credo "la mer lavera nos yeux, nous donnera le regard neuf qui permet de raconter de nouvelles histoires". Des histoires, grandes ou petites, force est de constater que ce livre en est une mine passionnante.. Des Balkans à l'Asie Mineure ou au Caucase ces régions ont bien justifié elles-aussi de la caractéristique de " trop plein d'histoire " attribuée aux seuls Balkans. La Grèce antique et les Romains les ont conquis, plus tard des comptoirs vénitiens ou génois s'installeront jusqu'en Crimée, plus tard encore d'autres empires convoiteront ces régions, la Sublime Porte, l'Empire habsbourgeois, l'Empire russe ou soviétique, aujourd'hui l'Europe ont imprimé leurs marques en laissant trop souvent des territoires exsangues. Les cultures, les peuples, les langues, les religions, les politiques, les mafias s'y côtoient plus ou moins paisiblement. Nos deux journalistes, historiens ou géographes, vont traverser les lieux qui portent encore les stigmates de bouleversements récents. de l'ex- Yougoslavie, aux guerres d'indépendance de l'Abkhazie ou de la Transnistrie, de l'annexion de la Crimée en 2014 par la Russie à la crise des migrants abordant les Îles de la mer Égée puis la traversée des Balkans, de la crise économique grecque à la montée sourde et organisée des intégristes dans le Caucase ou en Turquie, on est au coeur d'une actualité qui a fait un jour ou l'autre nos grands titres. Parfois l'histoire effectue des retours en arrière. Des Tcherkesses du Kosovo ont retrouvé leur terre russe il y a 20 ans, des Tatars exilés en Ouzbékistan sont revenus s'établir en Crimée. D'autres peuples sont partis indésirables, les " turcs " du Sandjak yougoslave - les bochniaques - ont fait souche dans un faubourg proche d' Istanbul. L'histoire est prodigieusement riche et on ressort ivre de tant de complexité. L'Europe aujourd'hui constitue pour ces régions une source de difficultés supplémentaires au quotidien. Cocasse le voyage de près de 2 jours des travailleurs arméniens d'Istanbul devant justifier d'un tampon de sortie à la frontière géorgienne plus entrouverte que les proches frontières de la Grèce ou de la Bulgarie. Décourageant le partage des eaux de l'inextricable delta du Danube entre l'Ukraine et la Roumanie européenne. Victimes de conflits locaux ou otages de grands enjeux internationaux les peuples ont souvent été oubliés ou sacrifiés. Les haltes se font dans des villes côtières chargées de passé. Les premières impressions sont souvent teintées de déception. Bétonnés à tout-va, livrés à la spéculation, en proie à des projets souvent irréalistes ou décalés, mutilés, abandonnés, voire défigurés, sales, la plupart des lieux traversés ont perdu de leur splendeur d'antan, des jardins de Crimée, des lieux chantés par des poètes aux prospères rivages du Pontique. Balkans Transit racontait le voyage il y a 20 ans au coeur des terres balkaniques. On ressent avec cet ouvrage bien écrit le même accablement devant tant de violence, de gâchis, de misère et le spectacle d'une économie de pacotille et de survie. Si vous attendez de ce récit de voyages au titre poétique une inspiration pour de futures escapades touristiques vous risquez d'être fort déconcertés. Deux journalistes, fins connaisseurs de la région, décident de parcourir à bord d'un voilier, le sud de l'Europe, de l'Adriatique à Istanbul puis d'arpenter par les moyens locaux les rives sud et nord de la mer Noire en évitant soigneusement les hot spots touristiques. Ni Dubrovnik, ni Mykonos, ni Sotchi ne sont inscrits à l'ordre du jour. Leur credo "la mer lavera nos yeux, nous donnera le regard neuf qui permet de raconter de nouvelles histoires". Des histoires, grandes ou petites, force est de constater que ce livre en est une mine passionnante.. Des Balkans à l'Asie Mineure ou au Caucase ces régions ont bien justifié elles-aussi de la caractéristique de " trop plein d'histoire " attribuée aux seuls Balkans. La Grèce antique et les Romains les ont conquis, plus tard des comptoirs vénitiens ou génois s'installeront jusqu'en Crimée, plus tard encore d'autres empires convoiteront ces régions, la Sublime Porte, l'Empire habsbourgeois, l'Empire russe ou soviétique, aujourd'hui l'Europe ont imprimé leurs marques en laissant trop souvent des territoires exsangues. Les cultures, les peuples, les langues, les religions,...
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  • Bookycooky 21/12/2018
    À bord d’un voilier de dix-sept mètres, le Vetton, deux journalistes français, quittent la marina de Monastir, en Tunisie, pour gagner Crotone, à la pointe sud-est de la botte italienne, en Calabre. Leur but est de remonter l’Adriatique, redescendre en mer Ionnienne, arpenter l’Egée jusqu’aux Dardanelles pour gagner enfin Istanbul et passer de l’autre côté du Bosphore, caboter sur les rives de la Mer Noire. Une pérégrination maritime, en fin presque.....propice à des rencontres improbables, celles, de l’Histoire, (compliquée des Balkans fauchés par les Ottomans, le fascisme et le communisme et jalonnée des spectres de Tito et d’Enver Hodja), de minorités oubliés ( les Arbëresh arrivés au XVI e siècle en Italie du Sud pour fuir l’avancée ottomane dans les Balkans, et leur langue l’arbëresh, la vieille langue des Albanais du sud de l’Italie / les Hamshens, une population d’origine arménienne, convertie à l’islam entre le XVI e et le XVIII e siècle, habitants du nord-est de la Turquie/ les Lipovènes du delta du Danube...), d’écrivains de tout bord ( Boris Pahor, à Trieste, figure tutélaire des lettres slovènes, James Joyce à Pula, qui enseigna l’anglais aux officiers de la flotte austro-hogroise d’octobre 1904 à mars 1905), de communautés cachés ( la communauté slovène de Trieste, “Les Slovènes heureux sont des slovènes cachés”), de langues oubliées ( Le dalmate), de personnages mythiques (Sabbatai Tzvi à Ulcinj, rabbin de Smyrne qui se proclama messie en 1648, fit trembler l’empire ottoman, pour finir par se convertir à l’Islam, et prendre le nom d’Aziz Mehmet , Richelieu à Odessa....), de villages fantômes (Murto déserté par les çams, les albanais musulmans d'Epire,au lendemain de la seconde guerre mondiale), de républiques douteuses (la République moldave de Transnistrie, "Tiraspol reste un trou noir sur la carte du droit international")......, “Poussières d’Empire qui s’élèvent et retombent sur la terre des Balkans, identités mouvantes en recomposition permanente, langues en mutation, confessions syncrétiques, territoires cent fois perdus et reconquis....” , Geslin et Dérens, des Balkans au Caucase nous emmènent sur les rivages de ces pays et peuples dont les histoires passées et récentes, bien que loin des yeux et du cœur, retentissent fortement sur l’histoire européenne. Des splendeurs d'antan, il n'en reste malheureusement presque rien ( "Camelote chinoise, oiseau de proie, tout est bon à vendre"). Malgré l'histoire récente qui date d'un peu (d'au moins six ans, alors que le livre a été publié cette année), un récit littéraire captivant. Une vue panoramique sur cette partie du globe qui chauffe, enrichie d'Histoire, de mythologie, du vécu et d'anecdotes croustillantes qui feront le bonheur de qui aime voyager, et surtout de toutes les curieuses et curieux de la Vie en général. "La poésie des noms de lieux suffit à déterminer bien des voyages." « La plus belle des mers est celle où l’on n’est pas encore allé. » Nazim Hikmet À bord d’un voilier de dix-sept mètres, le Vetton, deux journalistes français, quittent la marina de Monastir, en Tunisie, pour gagner Crotone, à la pointe sud-est de la botte italienne, en Calabre. Leur but est de remonter l’Adriatique, redescendre en mer Ionnienne, arpenter l’Egée jusqu’aux Dardanelles pour gagner enfin Istanbul et passer de l’autre côté du Bosphore, caboter sur les rives de la Mer Noire. Une pérégrination maritime, en fin presque.....propice à des rencontres improbables, celles, de l’Histoire, (compliquée des Balkans fauchés par les Ottomans, le fascisme et le communisme et jalonnée des spectres de Tito et d’Enver Hodja), de minorités oubliés ( les Arbëresh arrivés au XVI e siècle en Italie du Sud pour fuir l’avancée ottomane dans les Balkans, et leur langue l’arbëresh, la vieille langue des Albanais du sud de l’Italie / les Hamshens, une population d’origine arménienne, convertie à l’islam entre le XVI e et le XVIII e siècle, habitants du nord-est de la Turquie/ les Lipovènes du delta du Danube...), d’écrivains de tout bord ( Boris Pahor, à Trieste, figure tutélaire des lettres slovènes, James Joyce à Pula, qui enseigna l’anglais aux officiers de la flotte austro-hogroise d’octobre 1904 à mars 1905), de communautés cachés ( la communauté...
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