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La route de Los Angeles
Brice Matthieussent (traduit par)
Date de parution : 03/10/2019
Éditeurs :
12-21

La route de Los Angeles

Brice Matthieussent (traduit par)
Date de parution : 03/10/2019

Orgueilleux, emphatique, looser provocateur, Arturo Bandini bourlingue dans l’Amérique des années trente. Enfermé dans un placard qui lui sert de « bureau », errant de petits boulots en grosses galères,...

Orgueilleux, emphatique, looser provocateur, Arturo Bandini bourlingue dans l’Amérique des années trente. Enfermé dans un placard qui lui sert de « bureau », errant de petits boulots en grosses galères, Bandini veut être écrivain. La Route de Los Angeles publiée après la mort de John Fante, marque la naissance d’un...

Orgueilleux, emphatique, looser provocateur, Arturo Bandini bourlingue dans l’Amérique des années trente. Enfermé dans un placard qui lui sert de « bureau », errant de petits boulots en grosses galères, Bandini veut être écrivain. La Route de Los Angeles publiée après la mort de John Fante, marque la naissance d’un anti-héros culte et le début d’une œuvre flamboyante.



« John Fante, avant les beatniks, a raconté l’aventure des laissés-pour-compte, des ivrognes. La Route de Los Angeles, c'est déjà le bréviaire d'une Amérique vulgaire et mal élevée. » 
Jacques-Pierre Amette, Le Point



Traduit de l’anglais (Etats-Unis)
par Brice Matthieussent

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EAN : 9782823875638
Code sériel : 2028
Façonnage normé : EPUB3
DRM : DRM Adobe
EAN : 9782823875638
Code sériel : 2028
Façonnage normé : EPUB3
DRM : DRM Adobe

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • MartinEden87 31/01/2024
    Je n’ai généralement pas pour habitude, à la fin d’une lecture, d’aller zieuter à droite et à gauche les avis d’autres lecteurs ; préférant de loin m’épargner toute influence extérieure afin de ne pas parasiter mon jugement. Mais dans le cas de « La route de Los Angeles » de John Fante, plus je m’enfonçais dans la lecture, plus je me délectais du caractère outrancier et pathétique d’Arturo Bandini - l’alter ego de Fante. En effet, comme je m’en doutais la « team premier degré » ne manque pas de condamner ce livre pour la violence, la misogynie et la prétention crasse de son personnage principal. Alors qu’il est évident qu’il n’y a aucune apologie dans ses traits de caractère grossis à l’extrême. Mais plutôt une manière de se délecter de sa stupidité tout en soulignant la dureté du statut d’immigré prolétaire. On est dans une satire sociale qui lorgne vers le grotesque. J’ignore tout ou presque de la biographie de John Fante, mais on peut deviner que comme tout immigrés italiens, il a reçu une éducation religieuse stricte. Un carcan moral étouffant qui explose sous sa plume, par la création de son alter ego libertaire et anticlérical : Arturo Bandini, personnage dont l’atrophie de l’Ego suinte au fil des pages. Son rêve de devenir écrivain se confrontant à la réalité de son statut de prolétaire, des critiques de ses bigottes de mère et de sœur, et de son talent réel. Arturo, pour faire oublier son statut social, lit énormément, se créer un vernis intellectuel en énonçant des concepts philosophiques qu’il ne comprend pas à la face de ses semblables ; pensant les subjuguer, mais ne récoltant en retour que des moqueries. L’aspect le plus pathétique de sa personnalité réside dans son rapport aux femmes. Érotomane collectionnant les modèles sur papier glacé, s’imaginant des rapports intimes avec chacune d’elles. Tout chez Arturo n’est que fantasme et illusion. N’ayant aucun contrôle sur sa vie, il s’imagine en pourfendeur de crabes et de fourmis, pensant avoir, le temps d’un massacre, accédé à l’immortalité dans leurs brèves existences. Grotesque, grandiloquent et drôle. C’est ce que je retiens de ma première incursion dans l’univers de John Fante. En espérant retrouver Arturo Bandini dans un avenir proche.Je n’ai généralement pas pour habitude, à la fin d’une lecture, d’aller zieuter à droite et à gauche les avis d’autres lecteurs ; préférant de loin m’épargner toute influence extérieure afin de ne pas parasiter mon jugement. Mais dans le cas de « La route de Los Angeles » de John Fante, plus je m’enfonçais dans la lecture, plus je me délectais du caractère outrancier et pathétique d’Arturo Bandini - l’alter ego de Fante. En effet, comme je m’en doutais la « team premier degré » ne manque pas de condamner ce livre pour la violence, la misogynie et la prétention crasse de son personnage principal. Alors qu’il est évident qu’il n’y a aucune apologie dans ses traits de caractère grossis à l’extrême. Mais plutôt une manière de se délecter de sa stupidité tout en soulignant la dureté du statut d’immigré prolétaire. On est dans une satire sociale qui lorgne vers le grotesque. J’ignore tout ou presque de la biographie de John Fante, mais on peut deviner que comme tout immigrés italiens, il a reçu une éducation religieuse stricte. Un carcan moral étouffant qui explose sous sa plume, par la création de son alter ego libertaire et anticlérical : Arturo Bandini, personnage...
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  • pabaila 20/08/2023
    Habité d’une folie qui le rend inadapté au monde qui l’entoure, notre protagoniste Arturo Bandini exhibe une vulgarité débordante, un machisme omniprésent et égocentrisme refoulant. Mais le talent de John Fante, à travers l’exposition des pensées et émotions d’Arturo Bandini nous présente un côté sensible de ce personnage odieux auquel on souhaiterait pouvoir s’attacher et confère une dimension poétique a de nombreux passages notamment ceux où il échange insultes et coups avec sa sœur Mona. L’écriture est fine et agréable et je me suis surpris à plusieurs reprises à rire face aux issues improbables de l’imagination de notre protagoniste. Ce premier Fante était un petit délice, et j’ai hâte de dévorer d’autres de ces romans.
  • Sevlipp 08/03/2023
    C’est le premier John Fante que je lis et je me suis bien marrée. Ce roman a été écrit en 1933 mais publié dans les années 80 tant il était provocant pour l’époque. J’imagine le scandale d’une publication dans les années 30. Il parait que le héros, adolescent abruti et mégalomane, est le double de Fante et qu’il y a un part autobiographique. Alors oui le héros vit dans une famille italienne aves sa mère et sa sœur, l'ombre du père mort plane et l’oncle est omniprésent mais pour le reste… Nous allons assister aux délires du jeune Arturo qui lui permettent de supporter un quotidien assommant. Il y a de la misogynie ; toutes les femmes sont folles et il les tue virtuellement Il y a de la mythomanie ; il se perçoit comme un grand écrivain et snobe tous les ouvriers de la conserverie dans laquelle il travaille. Il est violent, vulgaire et incontrôlable. L’écriture est à l’image de ce roman loufoque. Une lecture jubilatoire.
  • Laveze 17/09/2022
    LA ROUTE DE LOS ANGELES de John FANTE Écrit entre 1930 et 1933, ce roman semi autobiographique ne sera publié que dans les années 80, son contenu étant considéré comme choquant dans les années 30. Le récit se situe après Bandini, l’enfance de Fante et avant Demande à la Poussière. Bandini doit subvenir aux besoins financiers du foyer composé de sa mère et de sa sœur. Il essaye différents boulots( aidé par l’oncle Franck)pour finalement travailler dans une conserverie de poissons. Dans le même temps il parle d’écrire mais les débuts sont laborieux ce qui ne l’empêche pas de clamer à qui veut l’entendre qu’il est un écrivain et que ces petits boulots ne vont pas durer longtemps. C’est un Bandini assez peu sympathique dont il dresse le portrait, prétentieux, hâbleur, donneur de leçons, obsédé par les femmes et incapable de leur adresser la parole. Alors il collectionne les photos qu’il stocke dans un placard et sur lesquelles il fantasme la nuit. Il finira par écrire un roman( mauvais) puis quittera la maison prétendant ne pas pouvoir écrire au milieu de deux femmes négatives qui baignent dans la religion. Toujours aussi bon, Fante retrace la fin de sa jeunesse avec quelques scènes( les crabes notamment)qui à elles seules méritent la lecture.LA ROUTE DE LOS ANGELES de John FANTE Écrit entre 1930 et 1933, ce roman semi autobiographique ne sera publié que dans les années 80, son contenu étant considéré comme choquant dans les années 30. Le récit se situe après Bandini, l’enfance de Fante et avant Demande à la Poussière. Bandini doit subvenir aux besoins financiers du foyer composé de sa mère et de sa sœur. Il essaye différents boulots( aidé par l’oncle Franck)pour finalement travailler dans une conserverie de poissons. Dans le même temps il parle d’écrire mais les débuts sont laborieux ce qui ne l’empêche pas de clamer à qui veut l’entendre qu’il est un écrivain et que ces petits boulots ne vont pas durer longtemps. C’est un Bandini assez peu sympathique dont il dresse le portrait, prétentieux, hâbleur, donneur de leçons, obsédé par les femmes et incapable de leur adresser la parole. Alors il collectionne les photos qu’il stocke dans un placard et sur lesquelles il fantasme la nuit. Il finira par écrire un roman( mauvais) puis quittera la maison prétendant ne pas pouvoir écrire au milieu de deux femmes négatives qui baignent dans la religion. Toujours aussi bon, Fante retrace la fin de sa jeunesse avec quelques scènes(...
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  • Cyrilst 30/07/2022
    Excellent livre sur la jeunesse, tellement excellent qu'il fut refusé par tous les éditeurs et qu'il fut édité "post mortem". Il faut dire que John Fante se lâche contre la religion, et que dans l'Amérique très conservatrice des années 30, cela ne pouvait pas passer. C'est dommage car Fante nous raconte la difficulté d'être d'un jeune de 17 ans, en rupture scolaire, mais ayant des capacités intellectuelles : il va la bibliothèque de Los Angeles, et lit Nietzsche et d'autres penseurs. Bref Arturo Bandini, le héros, est avide de connaître le monde, l'homme, mais il ne va connaître que les conserveries de poissons où il doit travailler, à un piste de subalterne qu'il juge indigne lui, et les Mexicains et Philippins qui y travaillent également... Cette opposition entre la valeur de l'individu et sa position sociale détestable a le mérite, néanmoins, en stimulant l' instinct de survie d'Arturo Bandini, de nous faire entrer dans sa psychologie particulière, et de rendre ce roman semi-autobiographique si passionnant, loin des mièvreries bourgeoises que la littérature contemporaine ne cesse de nous servir, avec des héros sans personnalité, sans psychologie, et sans histoire. (quelle difficulté de faire des romans avec des héros sans personnalité et sans histoire... et pourtant tous les romans actuels sont faits de ce bois-là, ce qui les rend si inintéressants). Arturo ne vit que d'oppositions, tout est prétexte à conflits et à fantasmes autant libérateurs qu'irréalisables. Le dernier mot revient toujours à la réalité, sordide, sans issue, sans espoir, mettant la seule jeunesse du héros comme unique solution possible à toutes ces impasses nées de la négligence scolaire. Arturo vit avec sa mère et sa jeune sœur, Mona, et comme rien ne va chez Arturo, toujours dans la violence et l'imprécation, il les prend pour cible, et comme elles sont très croyantes, la religion va inévitablement en prendre pour son grade également. Le roman finit mal, rien ne va de toute façon depuis le début : hors de l'éducation et surtout du diplôme, il n'y a point de salut, semble suggérer ce livre. Les gens qui vont bien n'ont pas d'histoire, semble-t-il. La littérature : exercice pour expulser, apaiser la souffrance de l'auteur en la rendant communicable ? Excellent livre sur la jeunesse, tellement excellent qu'il fut refusé par tous les éditeurs et qu'il fut édité "post mortem". Il faut dire que John Fante se lâche contre la religion, et que dans l'Amérique très conservatrice des années 30, cela ne pouvait pas passer. C'est dommage car Fante nous raconte la difficulté d'être d'un jeune de 17 ans, en rupture scolaire, mais ayant des capacités intellectuelles : il va la bibliothèque de Los Angeles, et lit Nietzsche et d'autres penseurs. Bref Arturo Bandini, le héros, est avide de connaître le monde, l'homme, mais il ne va connaître que les conserveries de poissons où il doit travailler, à un piste de subalterne qu'il juge indigne lui, et les Mexicains et Philippins qui y travaillent également... Cette opposition entre la valeur de l'individu et sa position sociale détestable a le mérite, néanmoins, en stimulant l' instinct de survie d'Arturo Bandini, de nous faire entrer dans sa psychologie particulière, et de rendre ce roman semi-autobiographique si passionnant, loin des mièvreries bourgeoises que la littérature contemporaine ne cesse de nous servir, avec des héros sans personnalité, sans psychologie, et sans histoire. (quelle difficulté de faire des romans avec des héros sans...
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