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La Vengeance du carnivore
Sylvie Schneiter (traduit par)
Collection : Pavillons Poche
Date de parution : 12/03/2020
Éditeurs :
Robert Laffont

La Vengeance du carnivore

Sylvie Schneiter (traduit par)
Collection : Pavillons Poche
Date de parution : 12/03/2020
« Le lien entre les carnivores et le goût de tuer ne me paraît pas évident. Il suffit de penser aux abominations qu’a fait subir un végétarien à l’Europe et au monde. » Un roman sanglant qui donne à voir l’intolérance dans une société où l’animal est vénéré... et l’homme méprisé.

Un soir de septembre 1949, une maison prend feu dans la ville de Batia, en Inde. Elle est réduite en cendres avec ses six habitants et un chien. Le chef...

Un soir de septembre 1949, une maison prend feu dans la ville de Batia, en Inde. Elle est réduite en cendres avec ses six habitants et un chien. Le chef de famille était un fonctionnaire chargé de la collecte des impôts sous la responsabilité de Madhusudan Sen, le magistrat de...

Un soir de septembre 1949, une maison prend feu dans la ville de Batia, en Inde. Elle est réduite en cendres avec ses six habitants et un chien. Le chef de famille était un fonctionnaire chargé de la collecte des impôts sous la responsabilité de Madhusudan Sen, le magistrat de la ville. C’était aussi et surtout son très apprécié fournisseur en oeufs frais, poisson et viande rouge depuis que le cuisinier hindou de Sen a refusé de satisfaire ses plaisirs carnivores. Car ce dernier est un hindou de haute caste, mais non végétarien. Lorsqu’on découvre que l’incendie n’avait rien d’accidentel, et même que les disparus ne sont pas morts par les flammes, Sense jure de devenir végétarien jusqu’à ce que justice soit faite.

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EAN : 9782221248539
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782221248539
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • cvd64 04/04/2022
    Peu après avoir célébré l'indépendance de leur pays, une famille indienne va se retrouver au centre d'un fait divers et leur meurtrier bénéficier des évolutions de la justice pendant les années passées en détentions. Une tuerie est perpétrée par un intouchable envers la famille dans laquelle il officie depuis des années. Ces meurtres ne sont en rien une querelle de caste mais plutôt un problème de régime carné . Tués puis brûlés pour un morceau de viande, toute la famille est décimée sauf un oncle qui paraît suspect mais est vite écarté de l'affaire. Le coupable est jugé, condamné à mort et emprisonné en attendant son execution. mais , les recours multiples et les avancées juridiques aidant, il ne montera jamais à la potence. L'auteur, Nous narre un récit sur son pays et ses travers plein d'impertinence, de drôlerie et d'irrévérence à l'humour "so british".
  • katell 12/02/2022
    « Le lien entre les carnivores et le goût de tuer ne me paraît pas évident. Il suffit de penser aux abominations qu'a fait subir un végétarien à l'Europe et au monde. » est un passage qui m'a beaucoup déstabilisée parce que cela a heurté ma sensibilité de végétalienne. A cette lecture j'ai failli fermer le roman et de passer à autre chose sauf que cela aurait été trop facile d'autant plus que l'intrigue me plaisait. L'histoire se déroule deux ans après la proclamation d'Indépendance de l'Inde. Les infrastructures et les rouages administratifs gardent encore la marque de l'Angleterre. Une riche famille trouve la mort dans le violent incendie de leur maison. Que s'est-il passé ? La famille avait-elle des ennemis ? Le magistrat Mahusudan Sen est chargé de l'enquête et décèle immédiatement ce qui cloche dans le macabre tableau : le serviteur, Basant Kumar est indemne et son apparente frayeur m'émeut point le magistrat qui le confond très vite. C'est là que l'intrigue bascule. Parce qu'en enquêtant sur les liens de la famille anéantie par le feu sacrificiel, il débarque dans un abattoir où il est témoin de tant de violences inutiles faites aux animaux et aux hommes, et qu'il sait que le système juridique en Inde est d'une lenteur effroyable, Mahusudan Sen décide de devenir végétarien jusqu'à ce que le coupable soit châtié. Basant Kumar est coupable, c'est indéniable et irréfutable. Cependant il a des circonstances atténuantes : il est maltraité, mal nourri et doit quand même garder le sourire et servir la famille. Seulement, un soir, affamé, il perd tout sens commun et commet un carnage qu'il tente de dissimuler en incendiant la maison. Par un feu purificateur. En prison, un codétenu lui explique pourquoi il doit rédiger une lettre de recours en grâce, lettre qu'il enverra régulièrement. Les années passent, on pourrait penser que Mahusudan Sen pense à autre chose, or il n'en est rien. Il guette le moment où il mettre fin à la procédure juridique. Il a gravi les échelons au cours des vingt années écoulées pour se retrouver bien placé dans un ministère, bien placé pour intercepter la moindre information concernant son affaire. Il y a une scène importante, dans le roman, qui se déroule dans un temple vieux de mille ans alors que la ville n'en compte qu'un peu plus de soixante-dix. La viande est tabou dans le temple et dans ses alentours, englobant la ville de Batia, lieu où tout commence. Le carnage de Basant Kumar a pour origine un ragoût de bœuf, viande doublement sacrilège. Cet acte est au cœur de la satire du roman : Upamanyu Chatterjee n'épargne rien ni personne de sa plume acérée, trempée dans l'encre la plus noire pour mieux souligner la noirceur d'une société hypocrite et sans pitié. « La vengeance du carnivore » n'est pas une plaidoirie pour que cesse la souffrance animale et encore moins une plaidoirie pour le végétarisme. Le roman décortique avec précision les travers d'une société indienne qui vénère les animaux et qui n'a que mépris ou indifférence envers les castes inférieures. Une parentèle pauvre, un serviteur peuvent être battus, affamés, personne n'en a cure puisque c'est ainsi depuis que le monde est monde. « La vengeance du carnivore » est aussi une dénonciation du système juridico-policier : la lenteur de l'administration, les petits arrangements entre amis, les pressions de la hiérarchie sur les subalternes, un système dans lequel l'impartialité n'existe pas. L'auteur montre également comment le système carcéral broie les prisonniers, les maltraite sans vergogne lors des interrogatoires ou les spolient de leur humanité. La chute est effrayante par la froideur dégagée par le magistrat devenu chef de cabinet ministériel. J'ai aimé découvrir l'auteur Upamanyu Chatterjee et son écriture précise. Une belle surprise ! Traduit de l'anglais (inde) par Sylvie Schneiter« Le lien entre les carnivores et le goût de tuer ne me paraît pas évident. Il suffit de penser aux abominations qu'a fait subir un végétarien à l'Europe et au monde. » est un passage qui m'a beaucoup déstabilisée parce que cela a heurté ma sensibilité de végétalienne. A cette lecture j'ai failli fermer le roman et de passer à autre chose sauf que cela aurait été trop facile d'autant plus que l'intrigue me plaisait. L'histoire se déroule deux ans après la proclamation d'Indépendance de l'Inde. Les infrastructures et les rouages administratifs gardent encore la marque de l'Angleterre. Une riche famille trouve la mort dans le violent incendie de leur maison. Que s'est-il passé ? La famille avait-elle des ennemis ? Le magistrat Mahusudan Sen est chargé de l'enquête et décèle immédiatement ce qui cloche dans le macabre tableau : le serviteur, Basant Kumar est indemne et son apparente frayeur m'émeut point le magistrat qui le confond très vite. C'est là que l'intrigue bascule. Parce qu'en enquêtant sur les liens de la famille anéantie par le feu sacrificiel, il débarque dans un abattoir où il est témoin de tant de violences inutiles faites aux animaux et aux hommes, et qu'il sait que...
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  • Hilde 09/02/2022
    Pas plus longue qu’une nouvelle, cette histoire est bien écrite et intrigante. On suit l’enquête avec curiosité au départ, et on bascule rapidement dans l’horreur et l’humour noir. C’est un récit intéressant, bien rythmé, déconcertant qui aborde la question du végétarisme, de la consommation de viande en Inde, de la peine de mort, et évoque les nombreuses contradictions de cette société indienne à la fin des années 40. L’auteur pointe du doigt le fonctionnement de la justice et de l’administration indienne, l’hypocrisie du système et dénonce la manière dont on traite les plus pauvres, les domestiques, prisonniers de leurs conditions, acculés. Le propos est incisif, grinçant, et exige un temps de digestion pour bien en saisir tout l’intérêt et l’absurdité. J’espère avoir saisi toutes les subtilités de ce court roman qui même une fois la dernière page tournée continue d’interroger.
  • Maplumedepaon 13/05/2020
    Un roman très court, qui se lit vite et bien. Une enquête sur un incendie présumé perpétré au milieu de la nuit par Basant Kumar, le serviteur "homme" à tout faire d'une famille qui périra en totalité dans l'incendie et seul rescapé de cet incendie. Cette enquête n'est que prétexte à une analyse fine et critique d'une société indienne de la fin des années 40 - début des années 50 qui vénère les animaux mais n'a aucune considération pour une grande partie des hommes selon leur caste ; une critique du système policier et juridique, qui n'a aucune partialité et aucune efficacité mais qui abuse de la maxime selon que vous serez puissant ou misérable... Ce n'est absolument pas ce à quoi je m'attendais à la lecture du titre et du résumé, mais néanmoins je suis heureuse d'avoir découvert cet auteur et ce roman, et puis cette petite édition que je trouve juste belle !
  • Fuyating 12/03/2020
    Ce court roman est un condensé d'humour noir et de dénonciations diverses et variées. Je ne connaissais pas cet auteur intriguant et à la plume intéressante, mais cela m'a donné envie d'en apprendre plus sur lui et sur ses oeuvres. Nous y découvrons l'Inde des années 40 et plus, les mauvais traitements lors des interrogatoires, la peine de mort et l'hypocrisie des gens censés être végétariens, alors qu'ils ne le sont parfois pas réellement. Nous y voyons également la façon dont sont traités les plus pauvres et domestiques.
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