Lisez! icon: Search engine
Le bonhomme Pons
Date de parution : 25/09/2014
Éditeurs :
Belfond

Le bonhomme Pons

Date de parution : 25/09/2014
Le cousin Pons de Balzac était un ringard ; le bonhomme Pons de Bertrand Leclair est un fastueux débris de 68 égaré dans une époque qui n'est pas la sienne.
Prenez un vieux musicien déchu qui a fêté Mai 68 et l’élection de Mitterrand, précipitez-le dans l’univers contemporain des communicants cyniques qui regardent les oeuvres d’art des zéros plein les... Prenez un vieux musicien déchu qui a fêté Mai 68 et l’élection de Mitterrand, précipitez-le dans l’univers contemporain des communicants cyniques qui regardent les oeuvres d’art des zéros plein les yeux, puis laissez jouer les rapports de force : comment la fatalité sociale pourrait-elle épargner Fernand Pons, et à travers... Prenez un vieux musicien déchu qui a fêté Mai 68 et l’élection de Mitterrand, précipitez-le dans l’univers contemporain des communicants cyniques qui regardent les oeuvres d’art des zéros plein les yeux, puis laissez jouer les rapports de force : comment la fatalité sociale pourrait-elle épargner Fernand Pons, et à travers lui la passion de l’art ?

En livrant son narrateur à l’observation minutieuse de Pons, Bertrand Leclair joue sur le décalage et s’adonne à une étude sociologique réjouissante qui fait revivre en sous-texte la puissance incomparable du geste romanesque de Balzac. Et prouve à quel point sont encore brûlants les rapports de force entre l’art et le social.
Lire la suite
En lire moins
EAN : 9782714456625
Façonnage normé : EPUB2
DRM : DRM Adobe
EAN : 9782714456625
Façonnage normé : EPUB2
DRM : DRM Adobe

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Delphine-Olympe 05/10/2014
    Je viens de faire une fort étonnante - mais aussi fort réjouissante - expérience littéraire ! Les éditions Belfond viennent en effet de lancer une toute nouvelle collection, judicieusement intitulée « remake », inspirée d’une pratique cinématographique courante consistant à donner une nouvelle version d’une œuvre du passé. J’avoue que l’adaptation de ce concept m’a intriguée. Ayant longtemps été une grande lectrice des auteurs français du XIXe siècle, et notamment de Balzac, mon attention a été inévitablement attirée par Le bonhomme Pons. Et là, phénomène étrange, les longues descriptions, les digressions, rebutantes pour certains lecteurs et que, pour ma part, je n’avais jamais ressenties comme telles, ni même vraiment perçues chez Zola, Flaubert ou donc Balzac - sans doute parce qu’ils étaient les seuls auteurs que je fréquentais dans mon adolescence, et même un peu plus tard, et que ces commentaires de nature historique ou sociologique, voire philosophique me paraissaient donc tout à fait naturels -, et bien ces structures narratives auxquelles je ne suis plus du tout habituées aujourd’hui me sont soudain apparues comme une manière très particulière, évidemment fortement ancrées dans leur époque. Cela peut paraître évident. Mais il me fallait sans doute ce recul donné par des années de lectures différentes, contemporaines, pour le percevoir avec autant de netteté. Toutefois je m’empresse de préciser que j’ai adoré les retrouver ! Il faut dire que Bertrand Leclair excelle à se couler dans le style balzacien. N’était-ce l’objet de son récit, qui nous rappelle sans cesse qu’il nous parle d’un homme et de la société d’aujourd’hui, on pourrait par moment vraiment croire que c’est Balzac lui-même qui a écrit certaines phrases ! Et c’est là que réside le deuxième effet troublant de ce livre : on se trouve exactement dans la même position qu’un lecteur du XIXe siècle qui lisait l’un des auteurs cités plus haut. Car quels que soit l’enthousiasme, l’admiration, l’émotion que j’ai pu avoir - et que tout autre lecteur d’aujourd’hui puisse ressentir - à leur lecture, on est en décalage ; la réalité qui est dépeinte n’est pas la nôtre ; on ne saisit pas toutes les allusions, on ne connaît pas toutes les personnalités impliquées, les lieux ont changé, les vêtements, les pratiques, les modes de transports, les métiers ont évolué... Tout cela a un caractère historique, daté. Quand on lit du Balzac sous la plume de Leclair, on est dans notre univers. Qu’il évoque les pages du supplément « Argent » du Monde, l’affaire Courroye, les communautés des années flower power ou encore l’invasion par les bobo de la rue Saint-Blaise dans le XXe arrondissement de Paris, tout cela fait écho à un monde qui dépasse largement les pages du roman, à notre monde. Notre lecture se nourrit alors de notre propre perception des événements ou des éléments mentionnés. Et cette dimension-là, bien évidemment, je n’ai pas pu en faire l’expérience lorsque je dévorais toutes ces oeuvres que j’ai tant appréciées. Il existe néanmoins un trait d’union entre le XIXe siècle de Balzac et le XXIe de Leclair : il s’agit des thèmes traités. Ce qui est dit, dans les deux cas, c’est l’insolence des possédants, la marchandisation de l’art, la pauvreté des esprits bornés à la seule valorisation financière des productions humaines. Les vices que relevaient Balzac, loin d’avoir disparu, sont aujourd’hui poussés à leur indécente extrémité... Avec quelques années d’écart, cette lecture surprenante me permet de poser un regard différent sur mes lectures de jeunesse, de les réévaluer, et c’est aussi inattendu que troublant et passionnant ! Et la bonne nouvelle, c’est qu’il y a un un remake de Bouvard et Pécuchet dans la même collection... Je viens de faire une fort étonnante - mais aussi fort réjouissante - expérience littéraire ! Les éditions Belfond viennent en effet de lancer une toute nouvelle collection, judicieusement intitulée « remake », inspirée d’une pratique cinématographique courante consistant à donner une nouvelle version d’une œuvre du passé. J’avoue que l’adaptation de ce concept m’a intriguée. Ayant longtemps été une grande lectrice des auteurs français du XIXe siècle, et notamment de Balzac, mon attention a été inévitablement attirée par Le bonhomme Pons. Et là, phénomène étrange, les longues descriptions, les digressions, rebutantes pour certains lecteurs et que, pour ma part, je n’avais jamais ressenties comme telles, ni même vraiment perçues chez Zola, Flaubert ou donc Balzac - sans doute parce qu’ils étaient les seuls auteurs que je fréquentais dans mon adolescence, et même un peu plus tard, et que ces commentaires de nature historique ou sociologique, voire philosophique me paraissaient donc tout à fait naturels -, et bien ces structures narratives auxquelles je ne suis plus du tout habituées aujourd’hui me sont soudain apparues comme une manière très particulière, évidemment fortement ancrées dans leur époque. Cela peut paraître évident. Mais il me fallait sans doute ce recul donné par des années de...
    Lire la suite
    En lire moins
Inscrivez-vous et recevez toute l'actualité des éditions Belfond
Découvrez les auteurs en vogue et les nouveautés incontournables de la scène internationale.