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Le dernier procès de Kafka
Le sionisme et l'héritage de la diaspora
Philippe Pignarre (traduit par)
Date de parution : 25/11/2021
Éditeurs :
La Découverte

Le dernier procès de Kafka

Le sionisme et l'héritage de la diaspora

Philippe Pignarre (traduit par)
Date de parution : 25/11/2021
Au moment de mourir, en 1924, Kafka demande à son ami Max Brod – qui s’y refusera – de brûler son journal, ses lettres, ses romans inachevés, etc. Quand, en... Au moment de mourir, en 1924, Kafka demande à son ami Max Brod – qui s’y refusera – de brûler son journal, ses lettres, ses romans inachevés, etc. Quand, en 1968, Max Brod meurt à son tour, à Tel-Aviv, Kafka est reconnu comme l’un des plus grands écrivains du siècle... Au moment de mourir, en 1924, Kafka demande à son ami Max Brod – qui s’y refusera – de brûler son journal, ses lettres, ses romans inachevés, etc. Quand, en 1968, Max Brod meurt à son tour, à Tel-Aviv, Kafka est reconnu comme l’un des plus grands écrivains du siècle et son héritage devient l’enjeu de querelles passionnées.
Les procès vont réveiller « l’éternel débat sur l’ambivalence de Kafka envers le judaïsme et le projet d’établissement d’un État juif – et sur l’ambivalence d’Israël envers Kafka et la culture de la diaspora ». Selon l’auteur, l’État juif repose notamment sur « l’idée que c’est seulement en Israël – et seulement en hébreu – que l’on peut à nouveau entrer dans l’histoire en tant que Juif ». Ce livre restitue le monde de Kafka de l’entre-deux-guerres. Le sionisme apparaît comme un refuge, face au double risque qui menace le peuple juif : d’un côté, la violence antisémite, de l’autre, la perte d’identité par une lente assimilation. Si Kafka n’a jamais vraiment adhéré au sionisme, il a appris l’hébreu avec passion. N’était-ce pas d’abord un « moyen de renaissance spirituelle » qui donnerait un nouveau sens à l’idée même de nation, grâce à l’amitié entre Juifs et Arabes ?
À qui appartient Kafka ? Et, plus généralement, à qui appartient l’héritage de la diaspora ? Kafka lui-même n’a pas tranché, soulignant qu’il était un Juif écrivant en allemand : « Suis-je un écuyer monté sur deux chevaux ? Malheureusement, je n’ai rien d’un écuyer. Je gis par terre. »
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EAN : 9782348072208
Code sériel : 532
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782348072208
Code sériel : 532
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ils en parlent

En quoi, demande [Balint], un homme, né sujet de l’Empire austro-hongrois, écrivain germanophone au cœur d’une ville tchèque, juif assimilé quoique intéressé par le sionisme, avec lequel il entretint des relations ambivalentes, doit-il figurer au patrimoine d’Israël ? Pour lui, Kakfa n’appartient à personne, en tout cas sûrement pas à l’État israélien. [...] La thèse est recevable et le livre, dont le titre vise apparemment à se placer sous l’inspiration de L'Autre Procès, d’Elias Canetti (Gallimard, 1972), consacré aux amours tumultueuses entre Kafka et sa fiancée Felice Bauer, distille sur le mode du reportage les épisodes judiciaires qui jalonnent le long et passionnant itinéraire de ces archives, de Prague à Jérusalem. [...] L’ouvrage se révèle subtil dans sa description d’un combat international. Balint démonte astucieusement le mécanisme mémoriel et pénitentiel qui a poussé les Allemands à réintégrer un auteur juif, virtuose de la honte, à la littérature germanique.
Nicolas Weill / Le Monde des livres

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