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Le fourgon des fous
Jean-Marie Saint-Lu (traduit par)
Date de parution : 29/11/2012
Éditeurs :
Belfond

Le fourgon des fous

Jean-Marie Saint-Lu (traduit par)
Date de parution : 29/11/2012

Un témoignage troublant sur l’univers carcéral, la torture et les étranges relations qui se tissent entre prisonniers et geôliers, et paradoxalement, une remarquable leçon de vie. Dépassant l’expérience individuelle, ce récit invite à une réflexion sur l’homme et son appétit inextinguible de vivre, la liberté et ses paradoxes, la nécessité de comprendre l’inimaginable…

Plus qu’un témoignage, une réflexion sur l’homme et son inextinguible appétit de vivre, sur la nécessité de comprendre l’inimaginable. Sans cris, sans fureur, un plaidoyer vibrant pour le droit à...

Plus qu’un témoignage, une réflexion sur l’homme et son inextinguible appétit de vivre, sur la nécessité de comprendre l’inimaginable. Sans cris, sans fureur, un plaidoyer vibrant pour le droit à la dignité, un récit pudique et bouleversant.

Montevideo, 1972. Carlos Liscano est jeté en prison par le régime militaire à l’âge...

Plus qu’un témoignage, une réflexion sur l’homme et son inextinguible appétit de vivre, sur la nécessité de comprendre l’inimaginable. Sans cris, sans fureur, un plaidoyer vibrant pour le droit à la dignité, un récit pudique et bouleversant.

Montevideo, 1972. Carlos Liscano est jeté en prison par le régime militaire à l’âge de vingt-trois ans. Il en sortira treize ans plus tard.
Il aura connu la torture, les humiliations, la honte, les étranges relations qui lient victimes et bourreaux, l’absurdité d’un système qui veut lui faire avouer quelque chose qu’il ne sait pas.
Mais il aura aussi connu la résistance envers et contre tout, l’amitié indéfectible qui se noue entre camarades d’infortune, l’urgence de l’ouverture au monde et, par-dessus tout, le pouvoir libérateur de l’écriture.

Le 14 mai 1985, avec ses derniers compagnons, Carlos Liscano est embarqué dans un fourgon qui va le mener vers la liberté. Une liberté inquiétante, douloureuse, impossible…

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EAN : 9782714454751
Façonnage normé : EPUB2
DRM : DRM Adobe
EAN : 9782714454751
Façonnage normé : EPUB2
DRM : DRM Adobe

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • MisssLaure 28/11/2022
    « Cette nuit est étrange. Il n’y a pas de torture ». Carlos Liscano avait 23 ans lorsque le régime militaire en place décidera de l’arrêter, et de l’incarcérer pendant ….13 ans. Il ne pourra écrire le cauchemar vécu de la torture, de l’humiliation que trente ans plus tard, avec le recul nécessaire, l’expérience acquise, la maturité si utile pour décrire l’indicible, sans rancoeur, ni dégout. Carlos Liscano raconte qu’il était deux : un corps d’un coté, corps battu, torturé, blessé et perpétuellement abimé, et un mental de l’autre, mental s’exerçant au détachement, tentant de maintenir une dignité intérieure si vitale pour tenir, pour ne pas céder. Avec des mots simples et d’une précision glaciale, sans sentimentalisme, il racontera, enfin. A lire, vraiment.
  • karine68700 30/04/2020
    J'ai dévoré ce livre en une journée ! il se lit facilement et mérite réellement d'être lu. Carlos raconte son emprisonnement à ses 23 ans et la torture qu'il a vécu les premières d'années d'emprisonnement, lorsqu'on le noyait dans un baril d'eau poisseuse rempli de vomis, de baves des autres détenus. Il se faisait battre avec un sac sur la tête et ne voyais rien. On parle souvent de torture, mais comme il le dit, on ne s'en rend compte réellement que quand on la subit. Il a été fort étonné de ce que le corps humain peut subir et que le cœur ne lâche pas. il espérait mourir, mais à 23 ans le corps se bat. 13 ans plus tard, il a été libéré de prison. Lors de ces années, il rencontra des personnes, qui sont devenus de vrais amis pour lui. Quand il était en prison, il appris la mort de ses deux parents. D'abord sa mère, puis son père se suicide car il ne supporte pas la vie sans sa femme. A la sortie de prison, il réussi à retrouver leurs cendres. Il leur fait une sépulture pour qu'il repose tous les deux ensemble et se fait une promesse que lorsqu'il mourra, il reposera au côté de ses parents. J'aime vraiment sa façon de voir les choses et de se dire que la prison la aider à être meilleur et à connaître son corps. Ce que nous ne pouvons pas savoir, car nous n'avons pas connu le pire et la souffrance, l'humiliation, la puanteur que ces personnes emprisonner peuvent ressentir. J'ai dévoré ce livre en une journée ! il se lit facilement et mérite réellement d'être lu. Carlos raconte son emprisonnement à ses 23 ans et la torture qu'il a vécu les premières d'années d'emprisonnement, lorsqu'on le noyait dans un baril d'eau poisseuse rempli de vomis, de baves des autres détenus. Il se faisait battre avec un sac sur la tête et ne voyais rien. On parle souvent de torture, mais comme il le dit, on ne s'en rend compte réellement que quand on la subit. Il a été fort étonné de ce que le corps humain peut subir et que le cœur ne lâche pas. il espérait mourir, mais à 23 ans le corps se bat. 13 ans plus tard, il a été libéré de prison. Lors de ces années, il rencontra des personnes, qui sont devenus de vrais amis pour lui. Quand il était en prison, il appris la mort de ses deux parents. D'abord sa mère, puis son père se suicide car il ne supporte pas la vie sans sa femme. A la sortie de prison, il réussi à retrouver leurs cendres. Il leur fait une sépulture pour qu'il repose tous les deux ensemble et se fait...
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  • 008micado 11/04/2020
    Carlos Liscano, né en 1949 à Montevideo, était engagé dans le mouvement politique uruguayen d’extrême gauche Tupamaros, prônant une révolution socialiste et la guérilla urbaine, dans les années 1970, pendant la dictature militaire. Il est arrêté en 1972, à l’âge de 23 ans et enfermé, torturé par le régime à l’image de centaines de milliers d’autres personnes. Il ne sera libéré que 13 ans plus tard. C’est en prison que l’écriture s’imposera à cet étudiant-chercheur en mathématiques comme acte de résistance, de lutte contre l’anéantissement de son être. Par de très brefs chapitres d’une page ou deux, l’auteur revient dans une première partie sur ses premières scènes marquantes, de la naissance de sa sœur jusqu’à sa propre incarcération 16 ans après, jour pour jour, en passant par la mort de ses parents pendant son enfermement jusqu’à l’enterrement de leurs restes après sa sortie. Mettant en lumière l’éclatement de la relation corps-esprit qu’engendre la torture physique et psychologique, c’est par aller-retour entre passés et présents de différentes époques, avant et après, comme dans un peu importe le quand de cet après « CA », que va débuter le récit de Carlos Liscano. Après avoir fondé cette réalité, il reviendra plus profondément sur les violences que chaque détail du quotidien fait revivre. Une question lancinante et angoissante du comment se maintenir ensuite, tout en portant cette cassure. Il utilisera avec logique le présent de vérité générale et de mise en situation pour décrire le système de torture et l’attitude de ses bourreaux jusqu’à nous faire sentir dans une composition subtile de clair-obscur l’humanité qui lie tout mortel à un autre. C’est un jeu de lecture et d’écriture qu’il va poser lors de la création de cet ouvrage, une construction graphique de lui-même, un rétablissement de la continuité du temps et de l’histoire. Un travail de résilience en somme, afin de retrouver enfin le chemin de la liberté. Carlos Liscano, né en 1949 à Montevideo, était engagé dans le mouvement politique uruguayen d’extrême gauche Tupamaros, prônant une révolution socialiste et la guérilla urbaine, dans les années 1970, pendant la dictature militaire. Il est arrêté en 1972, à l’âge de 23 ans et enfermé, torturé par le régime à l’image de centaines de milliers d’autres personnes. Il ne sera libéré que 13 ans plus tard. C’est en prison que l’écriture s’imposera à cet étudiant-chercheur en mathématiques comme acte de résistance, de lutte contre l’anéantissement de son être. Par de très brefs chapitres d’une page ou deux, l’auteur revient dans une première partie sur ses premières scènes marquantes, de la naissance de sa sœur jusqu’à sa propre incarcération 16 ans après, jour pour jour, en passant par la mort de ses parents pendant son enfermement jusqu’à l’enterrement de leurs restes après sa sortie. Mettant en lumière l’éclatement de la relation corps-esprit qu’engendre la torture physique et psychologique, c’est par aller-retour entre passés et présents de différentes époques, avant et après, comme dans un peu importe le quand de cet après « CA », que va débuter le récit de Carlos Liscano. Après avoir fondé cette réalité, il reviendra plus profondément sur les violences que chaque détail du quotidien...
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  • gonewiththegreen 06/03/2020
    Récit autobiographique poignant d'un auteur uruguayen qui a connu les affres de la prison pendant plus de 10 ans. Arrêté en 1972, l’auteur revient sur ses années de prisons. Après avoir rapidement balayé chronologiquement son passage dans les geôles , il revient plus en détail sur sa "vie" carcérale. Le texte est poignant, très fort et très bien écrit. L'angle du récit, qui consiste à faire un parallèle entre torturé et tortionnaire est remarquable. L'auteur revient bien sur sur la souffrance physique mais aussi sur l'effondrement moral que peut engendrer une telle incarcération. Vaut il mieux lâcher des informations pour arrêter la souffrance physique , quitte à s'imposer une souffrance morale intemporelle ou plutôt "rester loyal" quitte à mourir sous la torture ? Vaste question qui est admirablement évoquée ici dans un texte brut, pudique , sans voyeurisme déplacé qui sonne comme une tentative de retour à la normalité pour l'auteur. On notera l'admirable performance morale de l'auteur qui se place dans la peau du tortionnaire et arrive à susciter ou au moins à évoquer chez le lecteur une sorte d'empathie pour les tortionnaires.
  • Cialanma 20/01/2020
    Quand on évoque les dictatures qui ont sévi durant les 60's, 70's jusqu'à la fin des 80's (pour le Chili notamment), l'Europe dont certains pays pourtant ont accueilli des réfugiés (voir l'excellent document de N. Moretti Santiago, Italia 1973 par exemple), a encore un regard, un avis très lointain voire très relatif. Il y a un peu une conception folklorique , une vision de dictature d'opérette sur ce qui s'est passé en Amérique du Sud à cette époque. Après tout, les merveilleuses chansons de Chico Buarque sont devenues très à la mode en France. Or, le livre de Carlos Liscano nous rappelle brutalement et durement que les dictatures sud-américaines de ces 3 décennies ont constitué un épisode extrêmement grave pour l'idée de la démocratie, en terme de violation des droits de la Femme et de l'Homme, de terrorisme d'Etat, de doctrine sécuritaire poussée aux pires extrêmes etc...Le fourgon des fous explique par chapitre, par souvenirs avec une lucidité confondante les réalités de torture, torturé et tortionnaire. C'est dur, c'est sale mais cela a été ainsi. Par moments Carlos Liscano nous donne des touches de délicatesse comme pour aider le lecteur a trouvé une forme de refuge dans les affres et souffrances qu'on lui décrit, en nous parlant de son enfance, de ses parents, de ses amitiés de détenus. Il n'y a jamais d'héroïsme chez Carlos Liscano. Certes il n'a pas parlé, il a résisté (peut-être que cette résistance et cette lucidité peuvent interroger, interpeller) mais ce n'est pas de l'héroïsme pour l'auteur. Le retour à la vie (car c'est plus qu'un retour à la liberté) est difiicile et pour cause. Comment survivre avec ces stigmates, ce poids ? Mais cette question se pose aussi pour les tortionnaires. Quoique je reste convaincue que très, très peu d'entre eux se sont réellement posés ces questions et supportent le poids d'une quelconque responsabilité, d'une quelconque recherche d'une construction morale. C'est un témoignage court, à lire attention passages brutaux par moments. Cela ne donne pas la clef de ce qui a provoqué ces dictatures et ce qu'elles ont mis en place mais cela éclaire sur ce que le citoyen lambda, intéressé et impliqué dans la vie politique de son pays peut payer TRES cher. Si vous pouvez à lire en espagnol. Enfin, je ne mettrai que 3 étoiles car en revanche je n'ai que très moyennement apprécié certaines prises de Carlos Liscano dans les années 2000 au sujet de la France et des dictatures sud-américaines. Il a été clairement établi que certains pays les USA entête ont très largement contribué à ces dictatures. La France n'est pas en reste. Les enquêtes de Marie-Monique Robin sur le sujet sont claires, précises et confirmées. Mais lorsque Carlos Liscano demande à ce que la France soit jugée pour cette collaboration car pour lui plus coupable que les propres autorités uruguayennes je ne suis pas d'accord. C'est beaucoup plus facile de revendiquer ce genre d'idées que de se confronter à la demande de justice et de réparation chez soi. Pas que je minimise le rôle de la France mais quand on a si bien décrit le tortionnaire au point d'entrer dans sa psychologie et d'en extraire sa mécanique, ce type de revendications laisse très perplexe. Quand on évoque les dictatures qui ont sévi durant les 60's, 70's jusqu'à la fin des 80's (pour le Chili notamment), l'Europe dont certains pays pourtant ont accueilli des réfugiés (voir l'excellent document de N. Moretti Santiago, Italia 1973 par exemple), a encore un regard, un avis très lointain voire très relatif. Il y a un peu une conception folklorique , une vision de dictature d'opérette sur ce qui s'est passé en Amérique du Sud à cette époque. Après tout, les merveilleuses chansons de Chico Buarque sont devenues très à la mode en France. Or, le livre de Carlos Liscano nous rappelle brutalement et durement que les dictatures sud-américaines de ces 3 décennies ont constitué un épisode extrêmement grave pour l'idée de la démocratie, en terme de violation des droits de la Femme et de l'Homme, de terrorisme d'Etat, de doctrine sécuritaire poussée aux pires extrêmes etc...Le fourgon des fous explique par chapitre, par souvenirs avec une lucidité confondante les réalités de torture, torturé et tortionnaire. C'est dur, c'est sale mais cela a été ainsi. Par moments Carlos Liscano nous donne des touches de délicatesse comme pour aider le lecteur a trouvé une forme de refuge dans les affres et...
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