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Le Musée de l'inhumanité
Claro (traduit par)
Collection : Lot 49
Date de parution : 12/02/2015
Éditeurs :
le cherche midi

Le Musée de l'inhumanité

Claro (traduit par)
Collection : Lot 49
Date de parution : 12/02/2015
Après Le Tunnel, le nouveau chef-d’œuvre de William Gass.
Joseph Skizzen est un fils d’immigrés autrichiens ayant fui leur terre natale à l’orée de la Seconde Guerre mondiale pour se réfugier aux États-Unis. La vie entière de Joseph est... Joseph Skizzen est un fils d’immigrés autrichiens ayant fui leur terre natale à l’orée de la Seconde Guerre mondiale pour se réfugier aux États-Unis. La vie entière de Joseph est placée sous le signe de l’imposture. Ses parents se sont fait passer pour Juifs afin de négocier leur fuite. Puis... Joseph Skizzen est un fils d’immigrés autrichiens ayant fui leur terre natale à l’orée de la Seconde Guerre mondiale pour se réfugier aux États-Unis. La vie entière de Joseph est placée sous le signe de l’imposture. Ses parents se sont fait passer pour Juifs afin de négocier leur fuite. Puis le père a abandonné sa famille du jour au lendemain. Livré au « rêve américain », Joseph a grandi, guidé par une règle unique : rester dans la médiocrité pour ne pas se faire remarquer. Devenu professeur de musique, Skizzen, gagné par la misanthropie, a installé dans son grenier un musée particulier : le musée de l’Inhumanité. Il y accumule les témoignages de la nature fondamentalement mauvaise de l’homme.
 
D’une écriture éminemment musicale, le roman de Gass est d’une virtuosité incroyable. On y croise des personnages inoubliables, comme une vendeuse de voitures reine du gospel, une bibliothécaire défraîchie, une prof de français nymphomane… Ou quand la sérénité tente difficilement de s’insinuer dans la peinture tragi-comique d’un monde voué à l’entropie.
 

Dès son premier roman, La Chance d’Omensetter, en 1966, William H. Gass est reconnu comme l’un des écrivains les plus prometteurs depuis Faulkner. Il faudra attendre 1995 pour lire son deuxième opus, Le Tunnel. Le Musée de l’Inhumanité est son troisième roman publié en France.


 
« De tous les écrivains vivants, William Gass est sans conteste le plus acide et le plus fécond, que ce soit dans l’usage de la langue, des idées, de la forme, dans l’usage, surtout, d’une colère irrépressible. » The New York Times
 
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EAN : 9782749143118
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782749143118
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • horline 05/06/2017
    Le musée de l'Inhumanité fait figure de roman un peu hors norme : au-delà du titre, l'écriture protéiforme, la narration complexe et spéculative alliée à une fiction érudite peuvent laisser perplexes ceux pour qui la lecture est recueillement. Ici, il faut de la patience et un goût certain pour les récits à la forme enchevêtrée voire dédaléenne. Si on se concentre uniquement sur l'histoire, on retient un fils au patrimoine familial douteux, son père ayant construit une fausse identité pour la famille afin de quitter l'Autriche pas encore nazie puis l'Europe pour les États-Unis. de cette fuite rocambolesque va naître une vie anxieusement improvisée pour le jeune Joey Skizzen qui toute sa vie durant va se façonner un personnage, porter un masque pour se protéger d'une curieuse peur quasi-obsessionnelle du monde face auquel seule la misanthropie semble apporter une réponse de poids. Histoire de transmission générationnelle ? Divers connecteurs soutiennent cette idée, la crainte du père d'être associé aux nazis s'est alors muée pour Joey en la volonté de «traverser la vie en étant le moins complice possible des affaires humaines», sources des plus grands malheurs de l'humanité et susceptibles de causer sa perte. Mais William H. Gass est un sacré bougre, et son roman suffisamment déroutant pour envisager d'autres interprétations, plus symboliques, dans sa forme narrative. Les ruptures, les réflexions pleines de ramifications, la rythmique, l'importance occupée par la musique dans la vie de Joey comme dans le récit, l'ensemble en apparence anarchique entretient l'idée que le roman dépasse la fiction. Et la sensation de lire un roman qui embrasse une ambition déraisonnablement illimitée, comme celle d'explorer l'expérience humaine dans sa globalité, de sa dimension intime jusqu'aux interrogations métaphysiques. le problème est que lorsque l'auteur ouvre un horizon littéraire qui vous est étranger, il est difficile d'interpréter le sens caché de cette construction tortueuse... Mais une fois le livre refermé, la densité littéraire faisant son oeuvre, émerge une question : est-ce qu'il y a véritablement un sens caché dans ce texte ? N'est-on pas simplement en présence d'une histoire ordinaire que l'auteur a stylisé, intensifié pour la rendre plus dramatique et plus théâtrale ? Parce que finalement ça raconte quoi ? Un homme dévoré par sa conscience depuis l'enfance qui n'a pas su se construire autrement que par des subterfuges et le mensonge. Les efforts déployés en ce sens l'ont paradoxalement mené à subir sa vie avec la passivité d'un éternel adolescent. Une vie d'échecs, bien terne, malgré la somme d'éruditions et de savoirs que Joey devenu le Professeur Skizzen s'impose pour se cacher derrière. La seule certitude dans cette oeuvre, c'est qu'en l'absence de hiérarchie, le musée de l'inhumanité est une oeuvre foisonnante, chaotique, un véritable défi pour l'analyse et l'explication. La lecture fut laborieuse, l'écriture ne se laissant pas facilement apprivoiser. Malgré tout quelque chose résiste, la nécessité de relire un bouquin qui vous échappe malgré toutes les tentatives d'en approcher le sens, c'est peut-être ça qui me plaît dans le musée de l'Inhumanité.Le musée de l'Inhumanité fait figure de roman un peu hors norme : au-delà du titre, l'écriture protéiforme, la narration complexe et spéculative alliée à une fiction érudite peuvent laisser perplexes ceux pour qui la lecture est recueillement. Ici, il faut de la patience et un goût certain pour les récits à la forme enchevêtrée voire dédaléenne. Si on se concentre uniquement sur l'histoire, on retient un fils au patrimoine familial douteux, son père ayant construit une fausse identité pour la famille afin de quitter l'Autriche pas encore nazie puis l'Europe pour les États-Unis. de cette fuite rocambolesque va naître une vie anxieusement improvisée pour le jeune Joey Skizzen qui toute sa vie durant va se façonner un personnage, porter un masque pour se protéger d'une curieuse peur quasi-obsessionnelle du monde face auquel seule la misanthropie semble apporter une réponse de poids. Histoire de transmission générationnelle ? Divers connecteurs soutiennent cette idée, la crainte du père d'être associé aux nazis s'est alors muée pour Joey en la volonté de «traverser la vie en étant le moins complice possible des affaires humaines», sources des plus grands malheurs de l'humanité et susceptibles de causer sa perte. Mais William H. Gass est un sacré bougre,...
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  • Pirouette0001 05/09/2015
    Le livre est une variation infinie sur le thème : "La crainte que la race humaine ne survive pas a été remplacée par la crainte qu'elle perdure". Crainte que la race humaine ne survive pas à la seconde guerre mondiale devenue guerre nucléaire, alors que depuis lors, le nombre de massacres, de génocides, de tueries pour des causes religieuses, racistes ou simplement économiques font à ce point florès que l'on ne peut que regretter que la race humaine survive. Car pour autant de victimes, il y a toujours d'autres humains pour accomplir ces atrocités. Idée grandiose de départ et qui donne lieu à certains passages virtuoses. Mais tout cela est mêlé au thème de l'imposture, d'une part, celle du père du protagoniste, qui Autrichien, se fait passer pour juif peu avant l'Anschluss pour s'enfuir en Angleterre et de là, il partira aux Etats-Unis abandonnant sa famille et, d'autre part, l'imposture du fils, qui, parti avec sa mère et sa soeur à la poursuite du père, se crée une histoire, un vécu inventé de toutes pièces et devient professeur de musique classique contemporaine dans une faculté de l'Ohio. Et aux quelques passages virtuoses, il y a en contrepoint pas mal de dissonances ou de passages vides, tels des soupirs sans fin. A lire les critiques sur Babelio, les deux premiers ouvrages de Willam Gass, qui n'écrirait ses livres que tous les vingt-cinq ans ou à peu près, semblent être meilleurs. Celui-ci est véritablement d'une lecture lente et ardue et me laisse dubitative sur le génie que l'on m'avait annoncé chez cet auteur.Le livre est une variation infinie sur le thème : "La crainte que la race humaine ne survive pas a été remplacée par la crainte qu'elle perdure". Crainte que la race humaine ne survive pas à la seconde guerre mondiale devenue guerre nucléaire, alors que depuis lors, le nombre de massacres, de génocides, de tueries pour des causes religieuses, racistes ou simplement économiques font à ce point florès que l'on ne peut que regretter que la race humaine survive. Car pour autant de victimes, il y a toujours d'autres humains pour accomplir ces atrocités. Idée grandiose de départ et qui donne lieu à certains passages virtuoses. Mais tout cela est mêlé au thème de l'imposture, d'une part, celle du père du protagoniste, qui Autrichien, se fait passer pour juif peu avant l'Anschluss pour s'enfuir en Angleterre et de là, il partira aux Etats-Unis abandonnant sa famille et, d'autre part, l'imposture du fils, qui, parti avec sa mère et sa soeur à la poursuite du père, se crée une histoire, un vécu inventé de toutes pièces et devient professeur de musique classique contemporaine dans une faculté de l'Ohio. Et aux quelques passages virtuoses, il y a en contrepoint pas mal de...
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  • mdhennin 13/03/2015
    Dans ce récit dense et étouffant, on retrouve de superbes morceaux de bravoure littéraire, des personnages hors du commun et cette noirceur d'âme qui caractérise les anti-héros ordinaires de Gass. Mais - et c'est dommage - on a petit à petit la méchante sensation que la machine tourne un peu à vide ; alors on espère un renouvellement narratif, on espère de nouveaux traits de folie, on espère un final grandiose, on espère rencontrer davantage de ces fantaisies d'écriture, mais les attentes sont déçues. Sans doute est-ce aussi cela, la leçon ultime - cynique mise en abîme - de Gass : rien de bon ne sort de l'humanité quand on espère en elle. Une piste qui explique - peut-être - ma demi-déception se situe en postface dans les remerciements : l'auteur nous y indique que plusieurs chapitres du roman l'ont précédé sous forme de publications, nouvelles ou articles. D'où cette sensation d'un assemblage approximatif de très bonnes idées mais sans un projet plus vaste qui sous-tend l'ensemble ?
  • Charybde2 27/02/2015
    Terriblement musical, soigneusement explosif, parfaitement vertigineux : un chef d’œuvre. Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2015/02/27/note-de-lecture-le-musee-de-linhumanite-william-h-gass/
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