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Le passager clandestin
Romans durs
Date de parution : 29/11/2012
Éditeurs :
Omnibus

Le passager clandestin

Romans durs

Date de parution : 29/11/2012
Du pont d'un paquebot aux paysages enchanteurs de Tahiti, un roman exotique de Simenon magnifié par le dessin et les couleurs de Loustal.
Il y avait six canots sur le pont, calés dans leur berceau, sans compter la grande baleinière. Chacun était recouvert d'une bâche en grosse toile grise qui formait tente.
Une de ces bâches remuait, un vide se dessinait entre elle et le plat-bord, et l'on aurait pu penser à la présence de quelque animal si l'on n'avait distingué des doigts humains.
EAN : 9782258097582
Façonnage normé : EPUB2
DRM : DRM Adobe
EAN : 9782258097582
Façonnage normé : EPUB2
DRM : DRM Adobe

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • lagazettebd 21/06/2023
    Un aéropage de crapules et de paumés se débâtant en vase clos, déverse sa médiocrité et son nihilisme dans une société colonialiste immobile. A l’alcoolisme des uns répond la luxure de tous, à la cupidité de certains répond l’ennui et la suspicion partagés. L’oisiveté est mère de tous les vices et la torpeur tropicale ne dynamise pas les esprits. Dans cette micro-société déliquescente et racisée, il y a là les femmes fatales souvent indigènes, les dégénérés fins de race et le gangster patenté. L’environnement social poisseux et la noirceur des ressorts humains s’opposent à la beauté des paysages tropicaux. On ne peut que faire le parallèle avec «Coup de torchon» de Bertrand Tavernier. De sublimes dessins naïfs ponctuent le récit. Les perspectives de ces dessins s’appuient sur des lignes de fuite prégnantes qui rehaussent délicatement certaines imperfections. Les contours rehaussés d’un noir épais appuient une palette de couleurs profondes et vives, propre à l’incandescence de la luminosité tropicale. Tel Bernard Buffet, les lignes sont passablement droites et ininterrompues. Elles confèrent une silhouette anguleuse aux personnages. La torpeur et l’ennui se dégagent de ces illustrations alors que la présence de personnages n’empêche pas l’impression de n’y voir qu’une « nature morte ». Simenon fourni un formidable terreau à son compère illustrateur Loustal...à moins que ce ne soit le contraire...Un aéropage de crapules et de paumés se débâtant en vase clos, déverse sa médiocrité et son nihilisme dans une société colonialiste immobile. A l’alcoolisme des uns répond la luxure de tous, à la cupidité de certains répond l’ennui et la suspicion partagés. L’oisiveté est mère de tous les vices et la torpeur tropicale ne dynamise pas les esprits. Dans cette micro-société déliquescente et racisée, il y a là les femmes fatales souvent indigènes, les dégénérés fins de race et le gangster patenté. L’environnement social poisseux et la noirceur des ressorts humains s’opposent à la beauté des paysages tropicaux. On ne peut que faire le parallèle avec «Coup de torchon» de Bertrand Tavernier. De sublimes dessins naïfs ponctuent le récit. Les perspectives de ces dessins s’appuient sur des lignes de fuite prégnantes qui rehaussent délicatement certaines imperfections. Les contours rehaussés d’un noir épais appuient une palette de couleurs profondes et vives, propre à l’incandescence de la luminosité tropicale. Tel Bernard Buffet, les lignes sont passablement droites et ininterrompues. Elles confèrent une silhouette anguleuse aux personnages. La torpeur et l’ennui se dégagent de ces illustrations alors que la présence de personnages n’empêche pas l’impression de n’y voir qu’une « nature morte ». ...
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  • Seb74150 27/07/2021
    Mon premier roman du grand écrivain Simenon. J'ai souvent entendu Guillaume Musso le citer. J'avoue que je ne suis pas déçu par ma lecture. Le récit se lit facilement et l'histoire est intéressante. Je lirais d'autres romans de cet auteur. Ce sera le grand bob qui sera dans ma liste.
  • PtitVincent 14/07/2021
    Embarqué à Panama en direction de Tahiti sur un long courrier, le major Owen découvre rapidement la présence d’un passager clandestin dans une chaloupe. Il décide de l’aider et lui apporte nourriture et boisson. En toute discrétion malgré les regards appuyés d’un autre passager, Mougins, et la présence du bureau du télégraphiste en face de la chaloupe. Arrivé à Papeete, sans l’aide proposée du major, le passager disparait, ainsi que le télégraphiste. Mais dans l’île, difficile de passer inaperçu aux yeux de la communauté occidentale qui s’ennuie et de celle des natifs qui regardent celle-ci de façon amusée. Et puis il faut dire que le major Owen a également sa part d’ombre. Joueur (et tricheur) de cartes professionnel, sa venue dans l’île apparait bien énigmatique aux yeux de tous. Peu à peu, on s’aperçoit que tous trois, le major Owen, Mougins et le passager clandestin, ont le même objectif. Loin d’un exotisme de pacotille, Georges Simenon utilise Tahiti avant tout comme un huis-clos où se débattent les personnages. Les nouveaux arrivants, tout comme les colons. Un endroit où aucun d’eux n’est véritablement à sa place. Sans oublier des références au monde de la nuit si cher à l’auteur. Car le passé des protagonistes est à l’origine de leur présence sur l’île. Simenon excelle une fois de plus dans ce jeu de relations ambigües entre ses personnages, un jeu parfois dangereux, sans descriptions psychologiques superflues, l’auteur se contentant de privilégier les faits, et uniquement les faits. Le tout baigné dans une ambiance mystérieuse et un style sobre propres à l’auteur. Du grand art !Embarqué à Panama en direction de Tahiti sur un long courrier, le major Owen découvre rapidement la présence d’un passager clandestin dans une chaloupe. Il décide de l’aider et lui apporte nourriture et boisson. En toute discrétion malgré les regards appuyés d’un autre passager, Mougins, et la présence du bureau du télégraphiste en face de la chaloupe. Arrivé à Papeete, sans l’aide proposée du major, le passager disparait, ainsi que le télégraphiste. Mais dans l’île, difficile de passer inaperçu aux yeux de la communauté occidentale qui s’ennuie et de celle des natifs qui regardent celle-ci de façon amusée. Et puis il faut dire que le major Owen a également sa part d’ombre. Joueur (et tricheur) de cartes professionnel, sa venue dans l’île apparait bien énigmatique aux yeux de tous. Peu à peu, on s’aperçoit que tous trois, le major Owen, Mougins et le passager clandestin, ont le même objectif. Loin d’un exotisme de pacotille, Georges Simenon utilise Tahiti avant tout comme un huis-clos où se débattent les personnages. Les nouveaux arrivants, tout comme les colons. Un endroit où aucun d’eux n’est véritablement à sa place. Sans oublier des références au monde de la nuit si cher à l’auteur. Car le passé des...
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  • bfauriaux 09/08/2020
    Un roman policier dans la pure tradition française par un auteur prolifique et un maitre du genre :l'histoire est simple mais efficace et le style superbe: je vous le conseille !
  • Eroblin 22/07/2019
    J’ai lu ce beau roman illustré à l’occasion d’une Masse critique et je dois dire que ce fut une bonne surprise. D’abord, j’ai découvert Simenon (eh non je n’ai jamais rien lu de lui-même pas la série des Maigret) et ensuite le dessinateur Loustal. Dans cette histoire, nous suivons les destins de quelques hommes dont le major Owen. Cet homme bien sous tous rapports vit de petites combines, de jeux de cartes ; son apparence débonnaire lui a toujours permis de se faire accepter partout, de faire partie des cercles privés où on peut jouer gros. Mais le major approche la soixantaine et il aimerait décrocher, un dernier coup et ensuite la retraite. Sa sortie a l’apparence d’un jeune homme, héritier sans le savoir d’une immense fortune. Le problème c’est qu’il vit à Tahiti. Aussi le major fait le voyage, mais sur place pas de Maréchal, parti en excursion. Par contre d’autres personnes attendent le jeune homme, notamment un certain Mougins qui regarde Owen avec dans l’œil une envie d’en découdre. Ce roman qui nous donne l’impression de vivre au ralenti s’attache au quotidien de ceux qui vivent là. Entre les indigènes et les français expatriés, la vie s’écoule entre journées langoureuses et nuits alcoolisées. Les hommes surtout passent leur temps à boire, à reluquer d’exotiques jeunes filles, et à rêver d’autres vies. Le major Owen se laisse « encanaquer » par cette atmosphère, finalement ce Maréchal, est-il besoin de le prendre sous son aile pour le ramener en Angleterre ? Pourquoi ne pas rester dans cette île au bout du monde ? Je précise que le roman a été écrit dans les années quarante, aussi l’histoire est-elle imprégnée d’une ambiance coloniale où les « blancs » règnent sur cette île. Les dessins de Loustal rappellent par le choix de couleurs chatoyantes l’exotisme et la beauté de l’île. Un roman qui va de pair avec la canicule que nous vivons à l’heure actuelle : vite un transat et la mer devant moi ! J’ai lu ce beau roman illustré à l’occasion d’une Masse critique et je dois dire que ce fut une bonne surprise. D’abord, j’ai découvert Simenon (eh non je n’ai jamais rien lu de lui-même pas la série des Maigret) et ensuite le dessinateur Loustal. Dans cette histoire, nous suivons les destins de quelques hommes dont le major Owen. Cet homme bien sous tous rapports vit de petites combines, de jeux de cartes ; son apparence débonnaire lui a toujours permis de se faire accepter partout, de faire partie des cercles privés où on peut jouer gros. Mais le major approche la soixantaine et il aimerait décrocher, un dernier coup et ensuite la retraite. Sa sortie a l’apparence d’un jeune homme, héritier sans le savoir d’une immense fortune. Le problème c’est qu’il vit à Tahiti. Aussi le major fait le voyage, mais sur place pas de Maréchal, parti en excursion. Par contre d’autres personnes attendent le jeune homme, notamment un certain Mougins qui regarde Owen avec dans l’œil une envie d’en découdre. Ce roman qui nous donne l’impression de vivre au ralenti s’attache au quotidien de ceux qui vivent là. Entre les indigènes et les français expatriés, la vie s’écoule entre journées langoureuses...
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