Le Pavillon des combattantes

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

• Cinquantedeuxlivres 04/03/2023
  Ce roman se déroule en Irlande, dans un hôpital à Dublin pendant la 1ere guerre mondiale. Nous sommes en pleine pandémie de grippe et nous suivons Julia, infirmière dans un service de femmes enceintes atteintes du virus.  J'ai appris que cette épidémie mondiale de 1918 avait fait plus de morts  que la première guerre mondiale, avec la mort de 3 à 6% de la population mondiale. J'ai étonnée de lire en postface que l'autrice avait écrit le roman juste avant le covid alors que j'ai lu le roman en étant persuadée qu'elle s'en était inspirée. Parce que tout y est;  même symptômes, même l'angoisse collective, mêmes mesures d'hygiène préconisées, même manque de moyen et de médicament et même la pénurie de personnel soignant (la quasi totalité des médecins et infirmière étant mobilisée par la guerre, les hôpitaux ne comptaient plus que les retraités, les blessés de guerre ceux qui en ont été exemptés).  L'histoire aurait pu se dérouler pendant le covid en 2020, le contexte aurait été le même.  La spécificité médicale tient ici au fait que nous suivons un service de femmes enceintes. J'ai trouvé le roman vraiment très médical, avec beaucoup de pages qui décrivent des scènes d'accouchements (par ailleurs assez affreuses) et... Ce roman se déroule en Irlande, dans un hôpital à Dublin pendant la 1ere guerre mondiale. Nous sommes en pleine pandémie de grippe et nous suivons Julia, infirmière dans un service de femmes enceintes atteintes du virus.  J'ai appris que cette épidémie mondiale de 1918 avait fait plus de morts  que la première guerre mondiale, avec la mort de 3 à 6% de la population mondiale. J'ai étonnée de lire en postface que l'autrice avait écrit le roman juste avant le covid alors que j'ai lu le roman en étant persuadée qu'elle s'en était inspirée. Parce que tout y est;  même symptômes, même l'angoisse collective, mêmes mesures d'hygiène préconisées, même manque de moyen et de médicament et même la pénurie de personnel soignant (la quasi totalité des médecins et infirmière étant mobilisée par la guerre, les hôpitaux ne comptaient plus que les retraités, les blessés de guerre ceux qui en ont été exemptés).  L'histoire aurait pu se dérouler pendant le covid en 2020, le contexte aurait été le même.  La spécificité médicale tient ici au fait que nous suivons un service de femmes enceintes. J'ai trouvé le roman vraiment très médical, avec beaucoup de pages qui décrivent des scènes d'accouchements (par ailleurs assez affreuses) et l'anatomie féminine est passée en revue dans ses moindres détails. Clairement, je ne conseillerais pas ce roman à des femmes enceintes qui pourraient se faire des frayeurs! Le corps de la femme est un élément central du roman, traité de façon très médicale. Pas certaine que cela plairait à des hommes.  #8203;J'ai trouvé dommage que le contexte historique ne soit pas davantage mis en avant. La première guerre mondiale n'est qu'un contexte, et la révolution irlandaise de l'époque est vaguement abordée via l'histoire d'un autre personnage. C'est l'aspect qui m'a le plus intéressée mais il n'est pas très développée et c'est dommage. J'ai été frustrée de ne pas en lire davantage.  J'ai aussi été déçue par la fin que j'ai trouvé trop rapide et peu crédible. Elle m'a semblée parachutée, comme sortie de nulle part.  #8203;Malgré tout, c'était une lecture fluide et agréable que je conseille à ceux que le sujet intéresserait.  #8203;

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• Melusine29900 04/03/2023
  Coup de cœur pour ce roman qui nous plonge dans le Dublin, en 1918, en pleine pandémie de la grippe espagnole qui fait des ravages dans le pays. Nous accompagnons Julia, jeune infirmière de 30 ans, durant son service pendant 3 jours. Et nous vivons avec elle, avec beaucoup de réalisme tous ses actes infirmiers et médicaux, jusqu’aux plus intenses et aux plus brutales des manipulations. Tension, inquiétudes, malheurs, et aussi petits bonheurs ponctuent le quotidien de cette jeune femme dans ce service maternité et maladies infectieuses. Le récit à la première personne du singulier ajoute de la précision au grand réalisme de la situation. Le récit est très documenté et impressionnant de détails décrivant cette médecine du début du XXeme siècle. C’est intense, fort, poignant et émouvant. Les personnages sont très attachants que ce soit Julia, dévouée corps et âme à ses parturientes comme beaucoup de nos infirmières d’aujourd’hui, Bridie, jeune fille fragile et forte à la fois, à la vie cabossée. J’ai, également, beaucoup aimé le personnage du Docteur Lynn, vrai personnage, « forte tête » rebelle qui va au bout de ses convictions profondes dans cette période historique trouble. Le contexte historique est aussi très présent tout... Coup de cœur pour ce roman qui nous plonge dans le Dublin, en 1918, en pleine pandémie de la grippe espagnole qui fait des ravages dans le pays. Nous accompagnons Julia, jeune infirmière de 30 ans, durant son service pendant 3 jours. Et nous vivons avec elle, avec beaucoup de réalisme tous ses actes infirmiers et médicaux, jusqu’aux plus intenses et aux plus brutales des manipulations. Tension, inquiétudes, malheurs, et aussi petits bonheurs ponctuent le quotidien de cette jeune femme dans ce service maternité et maladies infectieuses. Le récit à la première personne du singulier ajoute de la précision au grand réalisme de la situation. Le récit est très documenté et impressionnant de détails décrivant cette médecine du début du XXeme siècle. C’est intense, fort, poignant et émouvant. Les personnages sont très attachants que ce soit Julia, dévouée corps et âme à ses parturientes comme beaucoup de nos infirmières d’aujourd’hui, Bridie, jeune fille fragile et forte à la fois, à la vie cabossée. J’ai, également, beaucoup aimé le personnage du Docteur Lynn, vrai personnage, « forte tête » rebelle qui va au bout de ses convictions profondes dans cette période historique trouble. Le contexte historique est aussi très présent tout au long des pages : cette Irlande de 1918 qui cherche son indépendance multiplie les actes de révolte et de rebellion pour se libérer du joug britannique. Le Docteur Kathleen Lynn était la vice-présidente de l’exécutif du Sinn Féin (parti nationaliste irlandais qui prônait cette indépendance) et également la directrice de la Santé Publique, personnage fort de ce roman ayant réellement existé, féministe et militante, elle se fit arrêter dans l’exercice de ses fonctions. On referme ce livre plein d’émotions tellement il est fort et touchant. Je vous le conseille fortement, vous l’aurez compris.

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• EntreDeuxPages 02/03/2023
  Dublin, 1918. Nous sommes en pleine période de guerre et la grippe espagnole touche la population et fait des ravages. Julia est infirmière, elle mène de main de maître un petit service de fortune, dédié aux femmes enceintes atteintes de la grippe... Aidée de Birdie, elles vont passer trois jours . J'ai beaucoup aimé découvrir ce roman qui prend aux tripes... Les personnages sont absolument incroyables : Julia m'a bluffée tant elle est courageuse, passionnée et déterminée, remplie de bienveillance et d'empathie... Elle semble prête à tout affronter. Birdie m'a touchée par sa naïveté. Elle n'y connaît rien au métier d'infirmière et au milieu médical, mais elle est volontaire, force de dynamisme. Elle apprend très vite et c'est un vrai rayon de soleil ! Ce récit nous confronte aux réalités de l'époque, à la pénurie de matériel et de main d'œuvre... Aux conditions de vie et de travail précaires, à la pauvreté. Cette histoire regorge de sujets forts comme ceux de la maltraitance, des violences conjugales, des séquelles sur les blessés de guerre... S'il y a un détail du roman qui m'a chagriné, un passage que j'ai trouvé inutile pour l'histoire et qui n'aurait pas rendu l'épilogue moins touchant... J'ai tout de... Dublin, 1918. Nous sommes en pleine période de guerre et la grippe espagnole touche la population et fait des ravages. Julia est infirmière, elle mène de main de maître un petit service de fortune, dédié aux femmes enceintes atteintes de la grippe... Aidée de Birdie, elles vont passer trois jours . J'ai beaucoup aimé découvrir ce roman qui prend aux tripes... Les personnages sont absolument incroyables : Julia m'a bluffée tant elle est courageuse, passionnée et déterminée, remplie de bienveillance et d'empathie... Elle semble prête à tout affronter. Birdie m'a touchée par sa naïveté. Elle n'y connaît rien au métier d'infirmière et au milieu médical, mais elle est volontaire, force de dynamisme. Elle apprend très vite et c'est un vrai rayon de soleil ! Ce récit nous confronte aux réalités de l'époque, à la pénurie de matériel et de main d'œuvre... Aux conditions de vie et de travail précaires, à la pauvreté. Cette histoire regorge de sujets forts comme ceux de la maltraitance, des violences conjugales, des séquelles sur les blessés de guerre... S'il y a un détail du roman qui m'a chagriné, un passage que j'ai trouvé inutile pour l'histoire et qui n'aurait pas rendu l'épilogue moins touchant... J'ai tout de même adoré cette lecture qui m'a captivée du début à la fin. Un roman bouleversant, où la vie et la mort se côtoient de près, et où l'humain nous redonne espoir.

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• CaroGalmard 28/02/2023
  Je me rends compte avec Babelio que je suis finalement assez friande de littérature irlandaise. Et sans sombrer dans un féminisme de bas étage, assez friande des romans écrits par des femmes...Et surtout par Emma Donoghue. Parce qu'elle a le chic pour vous fondre en quelques lignes dans la peau du personnage principal et vous faire ressentir toutes ses émotions, comme si vous y étiez. En fait cela prouve encore une fois que la littérature, c'est mieux et plus efficace que la réalité virtuelle : ça vous embarque de l'intérieur. Et là, accrochez-vous, vous intégrez la peau d'une infirmière irlandaise, pendant la grande épidémie de grippe à la fin de la 1ère Guerre Mondiale. Pour couronner le tout, vous êtes affecté au service maladies infectieuses pour femmes enceintes. Il faut avoir le moral et l'estomac bien accroché. Certes, ça pourrait vite tourner au sensationnel comme une couverture de Paris Match un lendemain de catastrophe naturelle, mais non. C'est tout l'art de Emma Donoghue : la justesse. Et là c'est juste réel. Juste et réel. Elle aborde la responsabilité des infirmières et leur rôle essentiel aux cotés des médecins. Elle aborde les manques de moyens liés à la guerre, à l'épidémie... Je me rends compte avec Babelio que je suis finalement assez friande de littérature irlandaise. Et sans sombrer dans un féminisme de bas étage, assez friande des romans écrits par des femmes...Et surtout par Emma Donoghue. Parce qu'elle a le chic pour vous fondre en quelques lignes dans la peau du personnage principal et vous faire ressentir toutes ses émotions, comme si vous y étiez. En fait cela prouve encore une fois que la littérature, c'est mieux et plus efficace que la réalité virtuelle : ça vous embarque de l'intérieur. Et là, accrochez-vous, vous intégrez la peau d'une infirmière irlandaise, pendant la grande épidémie de grippe à la fin de la 1ère Guerre Mondiale. Pour couronner le tout, vous êtes affecté au service maladies infectieuses pour femmes enceintes. Il faut avoir le moral et l'estomac bien accroché. Certes, ça pourrait vite tourner au sensationnel comme une couverture de Paris Match un lendemain de catastrophe naturelle, mais non. C'est tout l'art de Emma Donoghue : la justesse. Et là c'est juste réel. Juste et réel. Elle aborde la responsabilité des infirmières et leur rôle essentiel aux cotés des médecins. Elle aborde les manques de moyens liés à la guerre, à l'épidémie et au manque de bras. Elle aborde la médecine de l'époque qui nous fait réaliser les progrès phénoménaux qui ont été réalisés en un siècle. Elle aborde aussi la condition féminine, sans sombrer dans le féminisme intégriste, et ça me plait vraiment. Le féminisme et l'écologie, qu'on arrête de nous faire la leçon tout le temps, mais juste faire preuve de bon sens. Etre une femme en Irlande au début du siècle dernier, c'est avoir une ribambelle de gosses, qui n'ont pas tous la garantie d'arriver à l'âge adulte du fait de la malnutrition et des conditions de vie. Être une femme en Irlande c'est être usée jusqu'à la corde très jeune, à cause des grossesses, des conditions de vie et du travail. Je me dis que si on mettait côte à côte une femme de 30 ans de notre époque et d'il y a 100 ans, on aurait une jeune femme à côté d'une mamie. Être femme en Irlande c'est aussi ne pas forcément avoir eu d'éducation, au point de se demander au moment d'accoucher, à quel moment le nombril va s'ouvrir. Ce roman parle de tout cela, mais aussi du traumatisme de la guerre. Ce roman c'est la lutte pour la vie. Des tranchées à une une salle d'hôpital convertie en salle d'accouchement. Alors faut-il le lire ? Oui. Ames sensibles s'abstenir, car certaines scènes pourraient faire tourner de l'oeil les plus sensibles. Pour les autres : foncez. Vous ne le lâcherez pas avant d'un avoir tourné la dernière page. Si vous aimez les histoires de médecins, je vous recommande également chaudement Les Trois Médecins de Martin Winckler, plus contemporain et moins sanguinolent. Quant à ceux qui deviendraient fans de Emma Donoghue après cette lecture, vous pouvez vous plonger dans Room que j'ai trouvé encore plus exceptionnel que celui-ci.

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• Lilylivre 24/02/2023
  Je referme ce livre émue par l'histoire de ces femmes mais aussi vidée devant tant de souffrances. Cette lecture n'a pas été toujours des plus agréable, non pas que le livre soit mauvais, loin de là, mais parce que je ne m'attendais pas à rentrer dans les détails de la violence de certains accouchements. Je suis trop touchée personnellement pour prendre du recul sur le sujet, j'ai donc survolé certains passages réveillant mes vieux démons. Les violences obstétricales sont bien sûr ici à replacer dans leur époque, la condition des femmes pendant les accouchements a depuis considérablement évoluée. Une fois dépassé ce stade, je me suis vraiment attachée aux personnages et j'ai pu apprécier cette immersion dans un Dublin en pleine guerre, meurtrie par ce terrible virus, ce huis clos glaçant témoignant de la détresse des soignantes et de leurs patientes. Au delà du combat quotidien pour sauver ces mères et leurs enfants, l'autrice évoque également, la pauvreté et le traitement des orphelins par les institutions religieuses. Une lecture aussi éprouvante que captivante dont je suis certaine de me souvenir longtemps...