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Le projet Blumkine
Collection : Cahiers libres
Date de parution : 24/08/2017
Éditeurs :
La Découverte

Le projet Blumkine

Collection : Cahiers libres
Date de parution : 24/08/2017
Yakov Blumkine prétendait avoir eu neuf vies et fut notamment l’assassin de l’ambassadeur d’Allemagne, un poète proche de l’avant-garde, le secrétaire de Trotski et un atout stratégique essentiel en diverses occasions et latitudes. Suivre au plus près les déplacements de cette figure historique, décisive mais fantomatique, exigeait une nouvelle forme de récit. Initié il y a plus de trente ans, Le Projet Blumkine propose un voyage insolite sur les pas d’une légende oubliée de la révolution russe.
Il y a plus de trente ans, Christian Salmon renonçait au projet d’écrire la vie d’une légende oubliée de la Révolution russe : Iakov Blumkine, terroriste, tchékiste, poète, stratège militaire,... Il y a plus de trente ans, Christian Salmon renonçait au projet d’écrire la vie d’une légende oubliée de la Révolution russe : Iakov Blumkine, terroriste, tchékiste, poète, stratège militaire, agent secret, exécuté à l’âge de vingt-neuf ans sur ordre de Staline.
Les années ont passé jusqu’à ce que l’auteur découvre...
Il y a plus de trente ans, Christian Salmon renonçait au projet d’écrire la vie d’une légende oubliée de la Révolution russe : Iakov Blumkine, terroriste, tchékiste, poète, stratège militaire, agent secret, exécuté à l’âge de vingt-neuf ans sur ordre de Staline.
Les années ont passé jusqu’à ce que l’auteur découvre à l’occasion d’un déménagement une malle contenant les archives du « projet Blumkine » : des manuscrits, des documents, de rares photographies, et des souvenirs personnels.
Il décide alors de reprendre le « projet Blumkine » et propose ici un récit biographique inclassable, à l’image de ce personnage pris dans les reflets de sa légende : l’enfant romantique d’Odessa, l’assassin de l’ambassadeur d’Allemagne en 1918, le poète qui fréquente Isadora Duncan et l’avant-garde artistique du début des années 1920, le guerrier et le stratège qui reconquièrent la Mongolie, l’agent du NKVD en Palestine, le secrétaire de Trotski… L’auteur entreprend un voyage sur les pas de ce jeune homme qui prétendait avoir eu neuf vies et qui avait tout « d’un amant authentique de la poésie et d’un tueur-né ». Un voyage qui le mène d’Odessa à Moscou, d’Istanbul jusqu’aux plateaux du Tibet...
Mais les événements se télescopent : la vie du héros rencontre celle de l’auteur, l’Histoire percute les soubresauts du présent. Le « projet Blumkine » change alors de nature, il déborde de son cadre, la chronologie est pulvérisée, le biographe est à la peine. Un autre voyage commence…
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EAN : 9782707197788
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782707197788
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Charybde2 01/08/2023
    D’une tentative ancienne de biographie d’un révolutionnaire russe emblématique, extraire toute une époque ramifiée, et une réflexion acérée sur la fiabilité du récit historique. Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2023/08/01/note-de-lecture-le-projet-blumkine-christian-salmon/ Né à Odessa en 1900, tour à tour ou simultanément apprenti électricien, garçon de courses, élève de Mendele Moïkher Sforim, le « grand-père » de la littérature yiddish moderne, factotum de Michka Yapontchik (« Mike le Jap »), le bandit au grand cœur (et le modèle du Bénia Krik immortalisé par Isaac Babel dans ses « Contes d’Odessa »), avant de s’engager chez les socialistes-révolutionnaires en 1916, de rejoindre pour leur compte la Tchéka après la Révolution de 1917, et de compter parmi les assassins de l’ambassadeur allemand Wilhelm von Mirbach le 6 juillet 1918, par opposition à la paix jugée ignominieuse signée à Brest-Litovsk le 3 mars 1918 par les Bolcheviques dirigeant en majorité le gouvernement russe du moment, Yakov Bloumkine est un personnage réel. Précieux homme à tout faire de la Révolution en marche lors de la Guerre civile, il est un temps assistant de Trotsky à bord de son train blindé présent sur tous les fronts ou presque, puis envoyé spécial dans le Caucase et en Iran où se jouent alors certains épisodes méconnus du « Grand Jeu » entre Russie et Grande-Bretagne (épisodes que rappellera d’ailleurs joliment Olivier Rolin en filigrane de son « Bakou, derniers jours » de 2010), joue un rôle-clé au Congrès de Bakou (« Premier congrès des peuples d’Orient ») en septembre 1920, en compagnie de John Reed (qui mourra du typhus quelques semaines plus tard) et finit par être exécuté par ses pairs, convertis de gré ou de force au stalinisme, lorsqu’il est soupçonné de sympathie pour le dirigeant déchu qu’est devenu Léon Trotsky en 1929. De cette figure à la fois si emblématique et si insaisissable de la Révolution russe, Christian Salmon, du côté des années 1990, alors qu’il n’est pas encore l’auteur mondialement connu de « Storytelling, la machine à fabriquer des histoires et à formater les esprits » (2007), mais « seulement » l’ex-assistant de Milan Kundera et l’un des récents fondateurs du Parlement international des écrivains, a voulu écrire la biographie la plus complète possible de Yakov Bloumkine, et avait amassé pour ce faire une considérable documentation. Ce projet fut abandonné, mais retombant par hasard, dans son grenier, sur les copieux cartons d’archives, presque trente ans plus tard, l’auteur se replonge dans l’impressionnant fatras pour en extraire cette fois non pas une biographie, mais l’impressionnant tableau d’une époque, la critique historique de cette époque avec les inévitables effets de source et de filtre qu’elle peut comporter, et une superbe réflexion sur le récit historique en soi – et sur les brumes qui peuvent si aisément, sans innocence aucune, l’entourer le moment venu. Publié en 2017 à La Découverte, « Le projet Blumkine » est ainsi d’abord une fabuleuse immersion, à travers les documents historiques eux-mêmes, leurs sources et leurs contre-sources éventuelles, dans la Russie pré-révolutionnaire des années 1900-1916, puis dans la Révolution elle-même, la terrible Guerre Civile et l’élan internationaliste qui la suit immédiatement. Cette atmosphère bien particulière est celle par exemple du « Cheval blême » de Boris Savinkov (dont le prestige d’assassin politique anti-tsariste déterminé ne fut d’ailleurs pas du tout étranger à l’engagement du jeune Blumkine chez les socialistes-révolutionnaires), des « Dix jours qui ébranlèrent le monde » de John Reed, naturellement, du « Cavalerie rouge » d’Isaac Babel, assurément, mais aussi du « Tchevengour » d’Andreï Platonov ou du rusé « Proletkult » des Wu Ming, voire du tout récent « Rendez-vous à Kiev » de Philippe Videlier (dont on parlera prochainement sur ce blog). Christian Salmon parvient à saisir cette atmosphère complexe avec un véritable talent de conteur, tout en y instillant son sens critique affûté et parfois une forme personnelle d’ironie ou d’humour noir. Davantage encore, il nous offre une belle leçon de questionnement inlassable des sources, de recoupement des témoignages, d’identification des faux recoupements (lorsque deux narrations en apparence indépendantes s’avèrent issues du même récit ou de la même fabrique), de déchiffrage des intentions que peuvent contenir les souvenirs « bruts » qui ne le sont guère, voire de repérage des falsifications pures et simples. Récit passionnant et expérience critique implacable, « Le projet Blumkine » mérite bien, aujourd’hui plus que jamais, toute notre attention. D’une tentative ancienne de biographie d’un révolutionnaire russe emblématique, extraire toute une époque ramifiée, et une réflexion acérée sur la fiabilité du récit historique. Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2023/08/01/note-de-lecture-le-projet-blumkine-christian-salmon/ Né à Odessa en 1900, tour à tour ou simultanément apprenti électricien, garçon de courses, élève de Mendele Moïkher Sforim, le « grand-père » de la littérature yiddish moderne, factotum de Michka Yapontchik (« Mike le Jap »), le bandit au grand cœur (et le modèle du Bénia Krik immortalisé par Isaac Babel dans ses « Contes d’Odessa »), avant de s’engager chez les socialistes-révolutionnaires en 1916, de rejoindre pour leur compte la Tchéka après la Révolution de 1917, et de compter parmi les assassins de l’ambassadeur allemand Wilhelm von Mirbach le 6 juillet 1918, par opposition à la paix jugée ignominieuse signée à Brest-Litovsk le 3 mars 1918 par les Bolcheviques dirigeant en majorité le gouvernement russe du moment, Yakov Bloumkine est un personnage réel. Précieux homme à tout faire de la Révolution en marche lors de la Guerre civile, il est un temps assistant de Trotsky à bord de son train blindé présent sur tous les fronts ou presque, puis envoyé spécial dans le Caucase et en Iran où...
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  • Zippo 27/05/2018
    Christian Salmon collecta, il y a une trentaine d'années, une importante documentation sur Iakov Blumkin, juif d'Odessa, anarchiste, puis bolchevik, dirigeant de la police révolutionnaire soviétique, la Tcheka, poète... Au cours d'un déménagement l'auteur retrouve ces documents réunis trois décennies plus tôt pour ce qu'il a nommé "Le Projet Blumkine". Il reprend son travail qui, parallèlement à la biographie de Iakov Blumkin, est aussi son autobiographie politique. Christian Salmon nous entraîne dans la Russie révolutionnaire de 1917 à 1929 à travers un passionnant récit où nous passons du Moscou révolutionnaire à la guerre civile qui de 1918 à 1921 ravagea le pays...où nous côtoyons les avant-gardes artistiques russes imprégnées de l'élan révolutionnaire. Nous croisons Maïakovski, Essenine...puis nous nous retrouvons au siège de la Tcheka, à la Loubianka, lieu où arrestations et exécutions furent choses très courantes. Et Iakov Blumkine, qui affirmait avoir eu neuf vies, survole cette époque fiévreuse et furieuse. Membre du parti Socialiste Révolutionnaire de Gauche (allié au parti Bolchevique), en désaccord avec le traité de paix avec 'Allemagne, négocié au début 1918 à Brest-Litvosk par les bolcheviques, il assassine l'ambassadeur d'Allemagne à Moscou, le comte Mircbach, en juillet 1918. Il se cache, échappe aux recherches et apprécié par Trotsky il est pardonné et rejoint le parti bolchévique. Tchekiste, agent secret dans différents pays, représentant de l'URSS dans plusieurs pays, poète, amant de la célèbre danseuse Isadora Duncan... Une vie intense...qui finira mal lorsque Staline sera devenu le maître de l'URSS. Un récit passionnant où l'auteur évoque sa jeunesse à travers la vie trépidante de Blumkine. Ce livre émeut, enthousiasme et horrifie parfois par l'extrême violence de l'époque concernée. Une très bonne lecture. Christian Salmon collecta, il y a une trentaine d'années, une importante documentation sur Iakov Blumkin, juif d'Odessa, anarchiste, puis bolchevik, dirigeant de la police révolutionnaire soviétique, la Tcheka, poète... Au cours d'un déménagement l'auteur retrouve ces documents réunis trois décennies plus tôt pour ce qu'il a nommé "Le Projet Blumkine". Il reprend son travail qui, parallèlement à la biographie de Iakov Blumkin, est aussi son autobiographie politique. Christian Salmon nous entraîne dans la Russie révolutionnaire de 1917 à 1929 à travers un passionnant récit où nous passons du Moscou révolutionnaire à la guerre civile qui de 1918 à 1921 ravagea le pays...où nous côtoyons les avant-gardes artistiques russes imprégnées de l'élan révolutionnaire. Nous croisons Maïakovski, Essenine...puis nous nous retrouvons au siège de la Tcheka, à la Loubianka, lieu où arrestations et exécutions furent choses très courantes. Et Iakov Blumkine, qui affirmait avoir eu neuf vies, survole cette époque fiévreuse et furieuse. Membre du parti Socialiste Révolutionnaire de Gauche (allié au parti Bolchevique), en désaccord avec le traité de paix avec 'Allemagne, négocié au début 1918 à Brest-Litvosk par les bolcheviques, il assassine l'ambassadeur d'Allemagne à Moscou, le comte Mircbach, en juillet 1918. Il se cache, échappe aux recherches et apprécié par Trotsky il est pardonné et...
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  • Thrybegau 27/10/2017
    Un peu à la manière d' Emmanuel Carrère, sortant d'une malle une sorte de fresque commémorative de la Révolution bolchévique ,Christian Salmon nous promène dans les neuf vies de ce héros supposé qu'aurait été Blumkine. C'est l'occasion d'évoquer un grand nombre de figures et de situations autour de ces circonstances, des actions héroïques, des réflexions sur les courants de renouveau artistique de l'époque. Bien sûr, les grands poètes, compagnons de route pour un temps, sont au premier plan de cet épatant kaléidoscope , aux côtés d'explorateurs plus inattendus , le temps et l'espace s'y estompent. Au delà du factuel, une revisite de l'histoire qui ouvre bien des réflexions et des recherches , bravo, j'ai été séduit.
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