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Le veuf
Romans durs
Date de parution : 29/11/2012
Éditeurs :
Omnibus

Le veuf

Romans durs

Date de parution : 29/11/2012
Une lettre introuvable
Bernard Jeantet, inquiet de ne pas trouver sa femme en rentrant le soir dans leur modeste appartement de la Porte Saint-Denis, apprend par la police, après deux jours d'attente, qu'elle... Bernard Jeantet, inquiet de ne pas trouver sa femme en rentrant le soir dans leur modeste appartement de la Porte Saint-Denis, apprend par la police, après deux jours d'attente, qu'elle s'est empoisonnée au gardénal, dans une chambre d'un luxueux meublé des Champs-Elysées. La mise en scène dont elle s'est entourée... Bernard Jeantet, inquiet de ne pas trouver sa femme en rentrant le soir dans leur modeste appartement de la Porte Saint-Denis, apprend par la police, après deux jours d'attente, qu'elle s'est empoisonnée au gardénal, dans une chambre d'un luxueux meublé des Champs-Elysées. La mise en scène dont elle s'est entourée – robe blanche, fleurs, champagne – rend sa mort d'autant plus troublante que l'ami qui venait chaque semaine la rejoindre en cet hôtel est, au moment du drame, éloigné de Paris pour ses affaires.
Adapté pour la télévision belge en 1990 sous les titres De Weduwnaar et Une femme marquée, par Paul Caummermans, avec Peter van den Eede (Weduwnaar), Wivineke van Groningen (la prostituée), Henri Garcin (M. Georges).

Simenon chez Omnibus : les enquêtes du célèbre commissaire Maigret, et les très “noirs” Romans durs
 
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EAN : 9782258097964
Façonnage normé : EPUB2
DRM : DRM Adobe
EAN : 9782258097964
Façonnage normé : EPUB2
DRM : DRM Adobe

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Dandine 10/12/2022
    Encore un roman qu'on classe parmi les “durs" de Simenon. Pas un roman noir pour moi, plutot un gris, bien qu'il debute par une chaude journee d'ete a Paris. Gris comme son personnage principal, Bernard Jeantet, un homme aux habitudes grises, aux pensees grises, aux espoirs gris, a la vie d'un gris accablant. Gris quand il pleut ou vente, gris meme en plein soleil. Gris dedans, dans son appartement gris, gris dehors, dans les rues ou il passe. Gris dans ses rapports aux autres, gris dans son intimite. Vivant seul par habitude, il a un jour aide une prostituee blessee par son mac. Il l'a cachee chez lui, sans trop lui poser de questions, sans trop se poser de questions. Avec le temps il s'est habitue a elle, a sa presence, et il l'a meme mariee. Et elle, s'est-elle habituee a lui? Des annees passent et un beau mercredi d'ete, revenant de sa rencontre hebdomadaire de travail, il ne la trouve pas a la maison. D'abord surpris, parce qu'elle ne sort pratiquement jamais, il l'attend, vegetatif. Puis, un peu inquiet, Il sort la chercher, questionne la concierge, les commercants du coin, finit au commissariat pour s'assurer qu'elle n'a pas ete victime d'un accident. Quelques jours apres on la decouvre. Elle s‘est suicidee dans un hotel des Champs Elysees. Et quelle mise-en-scene! Couchee en robe blanche dans un lit seme de fleurs, une bouteille de champagne a ses pieds. Incomprehensible pour le Bernard. Incomprehensible? Et si c'etait la chambre ou elle retrouvait un amant? Et si c'etait l'endroit ou elle venait simplement se resourcer? Respirer un peu d'air frais, autre chose que la grisaille que lui offrait le Bernard? Et si elle n'avait qu'essaye de fuir la cage etriquee ou il l'avait enfermee? Fuir la mediocrite d'une existence faite de monotonie et d'apparente tranquilite? Il l'avait aidee en un moment critique, mais l'avait-il sauvee ou au contraire, etouffee, asphyxiee? Un oiseau sauvage peut-il vivre en cage? Simenon nous sert avec ce livre une tranche de vie tres grise, tres triste, et pas seulement parce qu'il y a mort en la demeure. Tout y est triste et gris comme les alentours de la Porte Saint Denis que Simenon evoque si bien, en opposition aux Champs Elysees. Son talent est la, comme toujours, meme dans ce petit roman que je ne compte pas parmi ses meilleurs. Une petite lecture d'hiver. Encore un roman qu'on classe parmi les “durs" de Simenon. Pas un roman noir pour moi, plutot un gris, bien qu'il debute par une chaude journee d'ete a Paris. Gris comme son personnage principal, Bernard Jeantet, un homme aux habitudes grises, aux pensees grises, aux espoirs gris, a la vie d'un gris accablant. Gris quand il pleut ou vente, gris meme en plein soleil. Gris dedans, dans son appartement gris, gris dehors, dans les rues ou il passe. Gris dans ses rapports aux autres, gris dans son intimite. Vivant seul par habitude, il a un jour aide une prostituee blessee par son mac. Il l'a cachee chez lui, sans trop lui poser de questions, sans trop se poser de questions. Avec le temps il s'est habitue a elle, a sa presence, et il l'a meme mariee. Et elle, s'est-elle habituee a lui? Des annees passent et un beau mercredi d'ete, revenant de sa rencontre hebdomadaire de travail, il ne la trouve pas a la maison. D'abord surpris, parce qu'elle ne sort pratiquement jamais, il l'attend, vegetatif. Puis, un peu inquiet, Il sort la chercher, questionne la concierge, les commercants du coin, finit au commissariat pour s'assurer qu'elle n'a pas ete victime...
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  • CarolineCF 06/11/2020
    Lire un Simenon, c'est entrer dans un univers particulier, celui des gens de peu, des petits bourgeois, de ces gens qui ont des vies un peu étriquées mais qui ont une humanité indéniable. C'est aussi se lover dans une écriture particulière, sans fioriture, sans enjolivement, comme un meublé parisien des années 50, juste l'essentiel, un peu sombre, rien de clinquant, avec des personnages taciturnes, taiseux, avec des secrets et des rêves simples. C'est un roman court. Ya pas d'effet, pas de bling-bling, c'est pas tape à l'œil! Un homme devient veuf à la suite du suicide de sa femme, ancienne prostituée, qu'il a huit ans auparavant secourue alors qu'elle était agressée par son maquereau. il l'épouse et ils vivent dans un petit appartement parisien. Un suicide à l'opposé de la vie qu'ils menaient. La police, la voisine, l'enfant Pierre avec lequel Jeanne passait du temps, tous semblent mieux connaitre sa Jeanne, lui l'homme silencieux et routinier. Peut-on échapper à sa condition? Peut-on rendre les gens heureux malgré eux? Que cherche-t-on? Lui, il cherche la lettre qu'elle lui aurait laissé, il en est sûr. J'ai aimé la description du Paris, des commerces, du quartier populaire de la rue Saint Denis des années 50e. J'aime ces personnages même s'ils sont très loin de moi ou parce qu'ils sont loin de moi. Lire un Simenon de temps en temps fait du bien! même s'il faut quelques pages pour entrer dans l'écriture et l'atmosphère. Lire un Simenon, c'est entrer dans un univers particulier, celui des gens de peu, des petits bourgeois, de ces gens qui ont des vies un peu étriquées mais qui ont une humanité indéniable. C'est aussi se lover dans une écriture particulière, sans fioriture, sans enjolivement, comme un meublé parisien des années 50, juste l'essentiel, un peu sombre, rien de clinquant, avec des personnages taciturnes, taiseux, avec des secrets et des rêves simples. C'est un roman court. Ya pas d'effet, pas de bling-bling, c'est pas tape à l'œil! Un homme devient veuf à la suite du suicide de sa femme, ancienne prostituée, qu'il a huit ans auparavant secourue alors qu'elle était agressée par son maquereau. il l'épouse et ils vivent dans un petit appartement parisien. Un suicide à l'opposé de la vie qu'ils menaient. La police, la voisine, l'enfant Pierre avec lequel Jeanne passait du temps, tous semblent mieux connaitre sa Jeanne, lui l'homme silencieux et routinier. Peut-on échapper à sa condition? Peut-on rendre les gens heureux malgré eux? Que cherche-t-on? Lui, il cherche la lettre qu'elle lui aurait laissé, il en est sûr. J'ai aimé la description du Paris, des commerces, du quartier populaire de la rue Saint Denis des...
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  • Beffroi 02/08/2019
    Quand on parle de Simenon, on évoque souvent les romans durs. Celui-ci est à classer dans cette catégorie et parmi les plus durs ! Bernard est un homme de 40 ans, très différents des autres hommes par ses manières de vivre et ses facultés physiques. Il possède pour valeur essentielle la bonté. Il recueille Jeanne, une prostituée, touchée par tant de bonté. Elle devient sa femme, plus par reconnaissance que par amour. Si amour il y a, c’est celui du quotidien… Un jour, suite à un événement tragique, Bernard découvre que sa femme lui cachait un pan de sa vie et que tout n’était qu’illusion. J’ai été très touché par le personnage de Bernard qui fait de son mieux pour rendre heureuse sa femme mais qui passe à côté de ses besoins vitaux. Dans de nombreux livres, Simenon nous dit qu’une femme est d’abord une femelle (il l’écrit explicitement dans le livre « le confessionnal » que je viens de terminer). La formule est très réductrice mais elle est en filigrane dans de nombreux livres de Simenon, l’homme aux mille femmes dit-on. Il s’agit d’un livre très simple dans la forme, épuré au maximum. Cependant Simenon parvient à nous « accrocher » aux personnages et à leurs psychologies. Un chef d’œuvre du genre. Quand on parle de Simenon, on évoque souvent les romans durs. Celui-ci est à classer dans cette catégorie et parmi les plus durs ! Bernard est un homme de 40 ans, très différents des autres hommes par ses manières de vivre et ses facultés physiques. Il possède pour valeur essentielle la bonté. Il recueille Jeanne, une prostituée, touchée par tant de bonté. Elle devient sa femme, plus par reconnaissance que par amour. Si amour il y a, c’est celui du quotidien… Un jour, suite à un événement tragique, Bernard découvre que sa femme lui cachait un pan de sa vie et que tout n’était qu’illusion. J’ai été très touché par le personnage de Bernard qui fait de son mieux pour rendre heureuse sa femme mais qui passe à côté de ses besoins vitaux. Dans de nombreux livres, Simenon nous dit qu’une femme est d’abord une femelle (il l’écrit explicitement dans le livre « le confessionnal » que je viens de terminer). La formule est très réductrice mais elle est en filigrane dans de nombreux livres de Simenon, l’homme aux mille femmes dit-on. Il s’agit d’un livre très simple dans la forme, épuré au maximum. Cependant Simenon parvient à nous « accrocher »...
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  • Tounet 07/08/2018
    Bernard Jeantet a épousé Jeanne, une ex prostitué, il y a huit ans; depuis, ils mènent une vie bien ordonnée, paisible, heureuse... du moins le croit-il. Jusqu'au jour où Jeanne disparaît, avant d'être retrouvée dans une chambre d'hôtel, après s'être donné la mort par absorption massive de gardénal... Et ce sont tous les secrets de la défunte qui remontent à la surface tandis que le bonheur de Jeantet est sali, déchiré et jugé par les voisins, les familles... C'est terrible la solitude de ce personnage dont personne ne comprend la douleur, les pudeurs, la détresse mais le plus terrible c'est que tout cela n'était qu'une illusion, une incompréhension, un mensonge plein de bonnes intentions de part et d'autre.
  • Epictete 30/12/2013
    Je viens de refermer ce petit livre de G. Simenon. On y trouve la description très fouillée d'un personnage étonnant, et pourtant tellement banal : maniaque, timide, sans ambition, avec de légers handicaps physiques et psychologiques qui influent sur ses comportements et sa vie sexuelle. On découvre comment, à force de conviction, de respect des convenances, deux êtres ont pu vivre l'un à côté de l'autre sans jamais se découvrir. Du vrai Simenon qui nous livre une tragédie basée sur du quotidien.
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