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L'Eau des fleurs
Date de parution : 01/06/2011
Éditeurs :
Julliard

L'Eau des fleurs

Date de parution : 01/06/2011

« La vieille dame se tenait juste au bord de la fosse, soutenue par sa fille Louise, solide bonne femme aux quarante printemps venteux et rayonnants.
Derrière elle, en tas, venaient...

« La vieille dame se tenait juste au bord de la fosse, soutenue par sa fille Louise, solide bonne femme aux quarante printemps venteux et rayonnants.
Derrière elle, en tas, venaient la Puce, le petit José, le grand Alf, Antoine et tous les autres clients du café La Renaissance. Louise se...

« La vieille dame se tenait juste au bord de la fosse, soutenue par sa fille Louise, solide bonne femme aux quarante printemps venteux et rayonnants.
Derrière elle, en tas, venaient la Puce, le petit José, le grand Alf, Antoine et tous les autres clients du café La Renaissance. Louise se pencha sur sa mère.
— C’est le moment.
— Maintenant, déjà ?
— Vas-y maintenant.
Blanche ouvrit son petit sac noir, sortit l’objet et composa le numéro du défunt sur son portable tout neuf... tiiiiiiiit... tiiiiiiiiit... tiiiiiiiiit... ça sonnait au fond du cercueil... tiiiiiiiiit... et ça remontait tout vivant jusqu’aux oreilles parce que juste avant qu’on vissât le couvercle sa fille avait glissé le portable jumeau dans la poche du mort.
Louise se tourna en direction de ses clients, souriante et tellement fière de son idée.
— Ça marche, cria-t-elle. T’entends quoi, mémé ?
— Ça dit quelque chose, répondit Blanche tout en pressant le téléphone contre son oreille, stupéfaite.
— Allez, dis-nous, on attend ! »

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EAN : 9782260019251
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782260019251
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • FritzLangueur 21/01/2016
    Ce roman pourrait se comparer à un verre de jus d’orange bien frais que l’on dégusterait en terrasse sur une fin de journée d’un bel été. Frais, désaltérant et légèrement acidulé. Il n’y a pas mieux en effet que Jean-Marie Gourio pour nos conter des histoires de zinc. Et avec « L’eau des fleurs », ce n’est pas un mais deux troquets dont il s’agit, qui se font concurrence, « Le virage » et « La renaissance » dont la frontière se trouve être une nationale. A leur tête deux familles composées de femmes à la forte personnalité et à la gouaille acerbe. Et c’est tout ce petit monde qui va s’animer sous nos yeux, avec quelques personnages bien trempés, Louise la grande gueule, et sa mère Blanche dont le décès récent de Camille lui fait perdre les sens, la Puce, un benêt à qui la vie n’a rien promis ni donné, le petit Julien, enfant placé dont le mutisme n’a d’égal que la peur de devoir quitter ces gens étranges, Pierre, l’homme à l’oiseau bleu tatoué… L’auteur aime ses personnages et nous le fait bien sentir. Quelques situations cocasses viendront également ponctuer leur vie. Un téléphone portable mis dans le cercueil de Camille pour tenir le lien avec ses femmes, les rencontres entre les deux patronnes, un homme qui s’attache à un arbre pour s’empêcher de boire… je pourrais citer maints exemples mais cela viendrait altérer la découverte pour les futurs lecteurs. Car si le livre est plaisant, il est quand même assez léger dans la matière, et s’il n’y avait pas le sens de la formule de Gourio, son humour et sa vision hédoniste de la vie, on s’ennuierait quelque peu. Ce roman pourrait se comparer à un verre de jus d’orange bien frais que l’on dégusterait en terrasse sur une fin de journée d’un bel été. Frais, désaltérant et légèrement acidulé. Il n’y a pas mieux en effet que Jean-Marie Gourio pour nos conter des histoires de zinc. Et avec « L’eau des fleurs », ce n’est pas un mais deux troquets dont il s’agit, qui se font concurrence, « Le virage » et « La renaissance » dont la frontière se trouve être une nationale. A leur tête deux familles composées de femmes à la forte personnalité et à la gouaille acerbe. Et c’est tout ce petit monde qui va s’animer sous nos yeux, avec quelques personnages bien trempés, Louise la grande gueule, et sa mère Blanche dont le décès récent de Camille lui fait perdre les sens, la Puce, un benêt à qui la vie n’a rien promis ni donné, le petit Julien, enfant placé dont le mutisme n’a d’égal que la peur de devoir quitter ces gens étranges, Pierre, l’homme à l’oiseau bleu tatoué… L’auteur aime ses personnages et nous le fait bien sentir. Quelques situations cocasses viendront également ponctuer leur vie. Un téléphone portable mis dans...
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  • VACHARDTUAPIED 12/04/2013
    nous voilà ce soir, vaguement décontenancé par la lecture de son cinquième roman, l'Eau des fleurs, où, dans une ambiance touchante entre le cinéma d'Yves Robert et celui de Gérard Mordillat, Gourio nous raconte la concurrence entre Le Virage et La Renaissance, deux bistrots de chaque côté d'une nationale pendant une grève de routiers, après qu'on a enterré le vieux Camille avec son téléphone portable, afin de lui raconter la suite. La truculence des petites gens, le génie de l'apéro et la gouaille de l'auteur sont au rendez-vous, mais le livre ne décolle pas assez du comptoir, il brille trop de sentences façon «brèves» comme si Gourio ne savait plus faire le départ entre sa manière d'écrivain et son talent de récolteur, comme s'il n'avait pas su prendre le temps de la changer assez souvent, l'eau des fleurs. Un livre entre deux livres, pour les fidèles que nous sommes.
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