L'énigme Pythagore

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• Malahide75 01/07/2023

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  De Pythagore, il nous vient en premier son théorème mathématique sur les triangles rectangles. Mais ce serait oublier qu’il ne fut pas seulement mathématicien et que l’école qu’il fonda avait des visées pédagogiques autres que mathématiques, notamment humanistes et philosophiques. C’est à cet oubli que s’attache Henriette Chardak, remettant Pythagore dans son époque, ses idées et tissant la trame de son existence et de sa philosophie. Le lecteur curieux devra faire face à plusieurs écueils : d’une part, peu de témoignages de premières mains nous sont parvenus, l’auteure a donc comblé les blancs, logiquement et avec poésie certes, mais il n’empêche que la biographie devient parfois très romancée. Deuxième point, si comme moi vous n’êtes pas un expert de la Grèce antique, préparez-vous à passer à côté de nombreuses références. H. Chardak n’est pas avare d’anecdotes historiques, de noms, de lieux et de dates… au risque d’étouffer le lecteur. Dommage : trop d’informations tue l’information. Enfin l’auteure a une écriture bien à elle, assez décousue ; il faut adhérer et se laisser porter par son style, ce qui n’est pas évident immédiatement. L’aventure racontée ne manque pas d’intérêt et vaut la peine que l’on s’attelle à vaincre ces quelques difficultés de lecture. Pythagore fut remarquable à bien des égards - son intelligence, sa beauté, sa détermination, sa patience - et il est vraiment regrettable de ne garder de lui qu’un théorème géométrique de classe de 4e (d’autant qu’entre nous, ce n’est pas le plus difficile à comprendre…). Sa philosophie, basée sur la quête de l’harmonie du monde, l’amènera à plancher sur les harmoniques musicales, les rapports entre hommes et femmes, la gestion de la cité… Surtout, Henriette Chardak corrige une injustice historique, malheureusement systématique d’une époque, en redonnant un nom et une présence à Théano, l’épouse tant espérée, qui sera non seulement une compagne, mais aussi une amie, une complice et la « cofondatrice » de l’école de Pythagore. Le couple, précurseur dans bien des domaines (notamment le végétalisme), est la représentation même de l’harmonie que l’un et l’autre recherchait. Un seul petit regret personnel, la mention à la franc-maçonnerie arrive bien tard et n’est pas vraiment développée. Le sujet est-il sensible ? Un essai romancé très intéressant, mais qui nécessite un investissement de la part du lecteur. De Pythagore, il nous vient en premier son théorème mathématique sur les triangles rectangles. Mais ce serait oublier qu’il ne fut pas seulement mathématicien et que l’école qu’il fonda avait des visées pédagogiques autres que mathématiques, notamment humanistes et philosophiques. C’est à cet oubli que s’attache Henriette Chardak, remettant Pythagore dans son époque, ses idées et tissant la trame de son existence et de sa philosophie. Le lecteur curieux devra faire face à plusieurs écueils : d’une part, peu de témoignages de premières mains nous sont parvenus, l’auteure a donc comblé les blancs, logiquement et avec poésie certes, mais il n’empêche que la biographie devient parfois très romancée. Deuxième point, si comme moi vous n’êtes pas un expert de la Grèce antique, préparez-vous à passer à côté de nombreuses références. H. Chardak n’est pas avare d’anecdotes historiques, de noms, de lieux et de dates… au risque d’étouffer le lecteur. Dommage : trop d’informations tue l’information. Enfin l’auteure a une écriture bien à elle, assez décousue ; il faut adhérer et se laisser porter par son style, ce qui n’est pas évident immédiatement. L’aventure racontée ne manque pas d’intérêt et vaut la peine que l’on s’attelle à vaincre ces quelques difficultés de lecture....

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