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Les années De Gaulle 1958-1970
Vues par Satre, Aron, Mendès France, Mauriac...
Date de parution : 28/01/2016
Éditeurs :
Omnibus

Les années De Gaulle 1958-1970

Vues par Satre, Aron, Mendès France, Mauriac...

Date de parution : 28/01/2016
La France de de Gaulle racontée et jugée par de grands intellectuels et de grands journalistes
29 mai 1958 :  le général de Gaulle arrive enfin au pouvoir, au terme d'une longue traversée du désert. Sa personnalité, son style de gouvernement, son image vont marquer si profondément la... 29 mai 1958 :  le général de Gaulle arrive enfin au pouvoir, au terme d'une longue traversée du désert. Sa personnalité, son style de gouvernement, son image vont marquer si profondément la décennie qui suit qu'elle semble, dans la mémoire des Français, avoir duré un demi-siècle. De la guerre d'Algérie à Mai-68 en passant... 29 mai 1958 :  le général de Gaulle arrive enfin au pouvoir, au terme d'une longue traversée du désert. Sa personnalité, son style de gouvernement, son image vont marquer si profondément la décennie qui suit qu'elle semble, dans la mémoire des Français, avoir duré un demi-siècle. De la guerre d'Algérie à Mai-68 en passant par la guerre froide, le choix du nucléaire, la naissance de l'Europe, de grandes plumes ont jugé l'homme et son oeuvre au fil de la Ve République. Stéphane Renault a réuni les chroniques et les reportages qu'ils ont signés dans L'Express. Se répondant les uns aux autres, ils brossent un fascinant portrait en noir et blanc d'un homme dont certains disaient qu'il était un dictateur manipulateur et d'autre un patriarche plein d'abnégation. Au-delà, c'est toute la France des années 1960 qui surgit, bouillonnant d'audaces et d'idées neuves.
Parmi les textes au sommaire :
La constitution du mépris, par Jean-Paul Sartre, 1958
L'avenir du gaullisme, entretien avec Raymond Aron, 1959
De Gaulle et César, par Jules Roy, 1960
De Gaulle est-il irremplaçable?, par Pierre Mendès France, 1961
La France, les tueurs et de Gaulle, par Paul Reynaud, 1962
De Gaulle et le Viêt Nam, par Jean-François Kahn, 1966
La lutte finale, par Claude Imbert et Jean-Noël Gurgand, 1968
Entretien avec François Mauriac, 1970
D'une république à l'autre, par Michel Winock, 2008...

Textes extraits des archives de l'Express
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EAN : 9782258134072
Façonnage normé : EPUB2
DRM : DRM Adobe
EAN : 9782258134072
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DRM : DRM Adobe

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • steph42 27/02/2016
    Tout d’abord un grand merci à Babelio et aux éditions Omnibus pour l’envoi de ce livre. Pour moi un fan d’histoire et de De Gaulle, c’est un vrai cadeau. Il s’agit d’un recueil d’articles ou d’interviews parus dans l’Express du retour de De Gaulle au pouvoir en 1958 à sa mort en 1970. Tout d’abord au-delà de toute appréciation politique ou idéologique, il faut bien admettre que cela avait une autre « gueule » que d’avoir des articles faits par des opposants comme Pierre Mendés France , des penseurs comme JP Sartre ou bien encore par des supporters comme F Mauriac. C’est un livre d’une extrême richesse avec des articles de grand niveau comme l’interview de R Aron sur l’Avenir Du Gaullisme qui est vraiment comme souvent avec Aron remarquable. Il s’agit d’articles ou d’interviews qui nous permettent de replonger au plus près de nombreux remous de cette période de la Guerre d’Algérie à Mai 68 avec comme accompagnateur parmi les plus grands témoins de l’époque. Une petite critique !Il s’agit de documents bruts et j’aurais aimé un appareil critique un peu plus étoffé.
  • CDemassieux 22/02/2016
    Ces Années de Gaulle vont de sa prise du pouvoir – démocratique, n’en déplaise à certains de ses détracteurs dans le présent ouvrage ! –, en 1958, jusqu’à sa mort en 1970. Années racontées à travers le prisme d’articles, d’entretiens et de reportages parus dans l’Express, alors jeune hebdomadaire, sous la plume de journalistes, d’intellectuels et de personnalités politiques de l’époque. Ce qui frappe d’emblée, ce sont les discours alarmistes des Sartre et autres Mendès-France qui, au retour de De Gaulle en 1958, et à l’annonce de la création d’une nouvelle constitution – la nôtre encore aujourd’hui –, crient à la dictature, faisant même un parallèle avec le coup d’Etat du prince-président, Louis-Napoléon Bonaparte, le 2 décembre 1851. Comme pour inscrire le nom de De Gaulle dans la mauvaise colonne de l’Histoire ! Sartre s’excite : « un grand homme honoraire, c’est dangereux pour une nation. » On aime tant détester ce que l’on n’est pas et ce que l’on rêve d’être ! Sartre encore, dont les outrances feraient rire si elles n’avaient pas durablement contaminé les consciences, affirme sentencieusement : « le régime gaulliste sentira jusqu’à sa fin et dans toutes ses manifestations l’arbitraire et la violence dont il est issu. » En manière de réponse, de Gaulle aurait pu envoyer l’armée à Paris en 1968 ; il ne l’a pas fait. Drôle de dictateur qui, par ailleurs, face au désaveu des urnes, en 1969, quitte le pouvoir sans se retourner. Mendès, prêchant pour sa chapelle, voit poindre, avec cette Ve République, une monarchie présidentielle et en appelle dès 1961 à une transition qui : « ne peut déboucher que sur une politique de progrès, une politique de gauche. » Politique qui sera menée par Mitterrand, bien plus tard, avec le succès que l’on sait ! Pour Jean-François Revel, encore plus virulent, de Gaulle sera, en 1969, un « mythe négatif » et un « idéal factice ». Mais il y a aussi Mauriac, qui espère et craint à la fois ce renouveau politique, en 1958, tandis que la France s’embourbe en Algérie comme elle s’est embourbée en Indochine. Les temps on changé et ne sont plus ceux du colonialisme, comme le signifie Habib Bourguiba, président de la nouvelle nation tunisienne. Mauriac toujours, qui, dans un entretien, dira plus tard de lui qu’il « a ordonné cette espèce de chaos qu’on appelle la France » ; ce qui est une prouesse ! Vient la fin du conflit algérien, en 1962. On prédisait au pays une dictature car de Gaulle avait été porté au pouvoir par les rebelles de l’Armée française en Algérie, mais il n’en sera rien. Le premier président de la Ve les fera même plier, ces généreux rebelles. L’opinion des détracteurs change-t-elle pour autant ? Non. Mendès-France critique de plus belle un « régime de pouvoir personnel ». Pourquoi pas, mais le régime parlementaire et instable de la IVe République valait-il mieux pour redonner sa place à la France dans le concert des Nations ? On peut en douter. Il y a aussi le de Gaulle à l’international, dont le jeune Jean-François Kahn fait un portrait honnête qui montre, rétrospectivement, à quel point il avait raison : le retrait des Américains du Sud-Viêt Nan était inévitable. Des Américains qu’il désignera comme responsables dans l’engrenage de cette guerre et qui ne comprendront leur erreur que bien plus tard. Ce qui ne les empêchera pas d’envahir ultérieurement l’Irak, via leur président cancre en Histoire et en politique : Bush junior ! De Gaulle était, certes, un commandeur intransigeant, mais il savait le caractère versatile du peuple français et, finalement, composa avec pour le meilleur et pour le pire. Enfin, qui, de ses successeurs, aura le courage de quitter le pouvoir lorsque les urnes lui seront défavorables ? Aucun, les cohabitations ultérieures l’attesteront. Ces années de Gaulle ont tout de même fait de la France ce qu’elle a cessé, scrutins après scrutins, d’être : une grande nation, regardée, enviée, copiée et respectée. Une certaine postérité préféra ne retenir que Mai 68 et ses jouisseurs sans entraves, lesquels ne voyaient que des droits là où il faut nécessairement des devoirs pour maintenir un pays debout. Autre débat, autre livre. Cette Ve République fut donc taillée dans le roc pour un roc ; roc qui s’ébranla maintes fois sans se briser. Finalement, le rassembleur, qui croyait réunir la France par-delà les différences tant idéologiques que sociales, échoua. Il prendra acte de cet échec au référendum de 1969, quittant, dans la foulée et définitivement, le pouvoir pour aller mourir…deux ans plus tard. De Gaulle, président autant que résistant aura jusqu’au bout, comme l’écrit Claude Imbert, « éprouvé la fragilité des destins extrêmes ». Et quel destin que celui de cet homme, depuis la bataille de Verdun jusqu’à l’Elysée ! Le monde ne s’y trompera pas à l’annonce de sa mort et lors des cérémonies qui s’ensuivront, ainsi que le relatera, dans un texte remarquable – « De Profundis » –, Jacques Duquesne. Maintenant, si je n’aime pas L’Express et ses postures germanopratines bon teint, j’ai mis mes griefs entre parenthèses le temps de cet ouvrage coédité avec Omnibus. Car c’est là une édifiante compilation de points de vue et d’humeurs à chaud, historiquement très éclairante. Une petite réserve : que viennent faire les « Regards rétrospectifs » de Michel Winock et Benjamin Stora, tous deux écrits en 2008 ? S’arrêter à l’année 1970 me semblait plus pertinent. (Remerciements à Babelio et aux éditions Omnibus pour le présent ouvrage) Ces Années de Gaulle vont de sa prise du pouvoir – démocratique, n’en déplaise à certains de ses détracteurs dans le présent ouvrage ! –, en 1958, jusqu’à sa mort en 1970. Années racontées à travers le prisme d’articles, d’entretiens et de reportages parus dans l’Express, alors jeune hebdomadaire, sous la plume de journalistes, d’intellectuels et de personnalités politiques de l’époque. Ce qui frappe d’emblée, ce sont les discours alarmistes des Sartre et autres Mendès-France qui, au retour de De Gaulle en 1958, et à l’annonce de la création d’une nouvelle constitution – la nôtre encore aujourd’hui –, crient à la dictature, faisant même un parallèle avec le coup d’Etat du prince-président, Louis-Napoléon Bonaparte, le 2 décembre 1851. Comme pour inscrire le nom de De Gaulle dans la mauvaise colonne de l’Histoire ! Sartre s’excite : « un grand homme honoraire, c’est dangereux pour une nation. » On aime tant détester ce que l’on n’est pas et ce que l’on rêve d’être ! Sartre encore, dont les outrances feraient rire si elles n’avaient pas durablement contaminé les consciences, affirme sentencieusement : « le régime gaulliste sentira jusqu’à sa fin et dans toutes ses manifestations l’arbitraire et la violence dont il...
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  • camor 13/02/2016
    Merci à Babelio de m’avoir fait gagner cet ouvrage. Belle surprise ce livre sur les années de pouvoir du général. D’abord, la construction de cet ouvrage est originale et riche. En regroupant des articles d’époque, Stéphane RENAULT ne présente pas ces douze années en les analysant à postériori et de façon partisane mais nous replonge en direct dans cette période si importante pour le pays. Le choix des personnes interviewées ou auteurs d’articles est un large panel politique et me semble équilibré. Mon seul regret, mais c’est un choix du journaliste, il ne se tient qu’à l’histoire politique. J’aurais aimé y trouver également l’histoire sociale des années De Gaulle. La période de la guerre d’Algérie occupe les deux tiers de ce livre mais cela démontre une fois encore que la véritable révolution n’a pas eu lieu en 1968 mais 10 ans auparavant, en 1958. L’abandon de l’Algérie française marque la fin de l’empire et l’amenuisement des ambitions internationales du pays. La France sera alors de plus en plus petite et de moins en moins influente dans les relations internationales. Enfin, c’est toujours un plaisir de retrouver Benjamin STORA, un de mes professeurs favoris à l’université.
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