PRESSE
À propos du Chant de la Terre :
« Michael Coney est un grand auteur, non, un Grand Auteur. Et depuis longtemps... On lui avait même donné un prix Appolo, autrefois, souvenez-vous ! Mais ça n'avait pas suffi à le faire sortir de la méconnaissance dans laquelle le tient la majorité du public. Les Crocs et les griffes, Charisme, des chefs-d'œuvre... passés pour ainsi dire inaperçus.
Le Chant de la Terre, c'est une fresque qui prend plus d'un siècle pour être racontée. C'est l'histoire de toute l'humanité, de millénaires d'Histoire et d'histoire, celle que l'on connaît, et toutes ses aléapistes : les Histoires possibles, les uchronies sans nombre ! La Locomotive à vapeur céleste et Les Dieux du Grand-Loin sont deux minuscules extraits de ce récit d'une vastitude étourdissante... Ils sont principalement centrés sur la destinée de la Triade, cette réunion fortuite de trois humains de races différentes : une Fille, un Cuidador et un Humain Sauvage. Mais là n'est pas le seul pôle d'intérêt de ce récit, qui est tellement vaste qu'il ne peut se fixer nulle part. Les apartés se multiplient, des chapitres parlent de tout autre chose... Ou du moins nous semble-t-il : car c'est toujours de l'histoire de l'humanité qu'il est question, à cette lointaine époque où une partie d'entre elle s'est réfugiée sous les Dômes, et où une autre vit en liberté dehors. Il y a alors cinq espèces différentes d'homme : Vrais Humains, Néoténites, Humains Sauvages, Spécialistes et Vites...
Les Dieux du Grand-Loin est très nettement plus linéaire que le tome qui l'avait précédé, mais non moins foisonnant... Comparer cette œuvre à celle de Cordwainer Smith n'est pas vain : il y a un peu de la poésie et de l'ampleur de vision des Seigneurs de l'Instrumentalité dans ce Chant de la Terre. Mais la comparaison s'arrêtera là ; le disciple (si disciple il ya) a dépassé le maître ! Le souffle mythologique est beaucoup plus puissant, la poésie plus dérangeante et attachante à la fois, l'idéologie n'a rien de réactionnaire – en bref, c'est là une œuvre encore plus forte.
Sans aucun doute, ce Chant de la Terre est bien ce qui est arrivé de mieux à la SF depuis... Oh, depuis fort longtemps... »
André-François Ruaud