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Les Tribulations du dernier Sijilmassi
Date de parution : 21/08/2014
Éditeurs :
Julliard

Les Tribulations du dernier Sijilmassi

Date de parution : 21/08/2014

« Adam réfléchissait. Et il n’arrivait pas à trouver de solution à cette énigme : pourquoi son corps se trouvait-il à une altitude de trente mille pieds, propulsé à une...

« Adam réfléchissait. Et il n’arrivait pas à trouver de solution à cette énigme : pourquoi son corps se trouvait-il à une altitude de trente mille pieds, propulsé à une vitesse supersonique par des réacteurs conçus du côté de Seattle ou de Toulouse – très loin de son Azemmour natal,...

« Adam réfléchissait. Et il n’arrivait pas à trouver de solution à cette énigme : pourquoi son corps se trouvait-il à une altitude de trente mille pieds, propulsé à une vitesse supersonique par des réacteurs conçus du côté de Seattle ou de Toulouse – très loin de son Azemmour natal, où les carrioles qui allaient au souk dépassaient rarement la célérité du mulet, où les voitures à bras n’excédaient pas l’allure du gueux se traînant de déboires en contretemps ? »
Dans son style inimitable, Fouad Laroui nous entraîne à la suite de son héros – un ingénieur marocain décidé à rompre du jour au lendemain avec son mode de vie moderne et occidentalisé – dans une aventure échevelée et picaresque. Une tentative de retour aux sources semée d’embûches et à l’issue plus qu’incertaine, derrière laquelle se dessine une des grandes interrogations de notre temps : comment abattre les murs que l’ignorance et l’obscurantisme érigent entre les civilisations ?

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EAN : 9782260021933
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782260021933
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • miriam 22/01/2024
    Adam Sijilmassi, rentre de mission commerciale en Asie du Sud-Est à  bord d'un Boeing ; il a une sorte d'épiphanie. "Adam se rendit compte que son père non plus n’était jamais allé plus vite que le pur-sang du hadj Maati." "Pourquoi cette hâte grands dieux?" Et il décide de ralentir, d'aller à pied chez lui, de l'aéroport à Casablanca, il démissionne de son poste de cadre prometteur puis rentre dans son village natal d'Azemmour. Ce livre publié en 2014, primé Goncourt des Lycéens et prix Giono à sa parution, était passé sous mes radars. C'est plutôt le Confinement qui m'a fait réfléchir sérieusement à ralentir et plus précisément à réfléchir avant de prendre l'avion. Cette remise en cause de la vitesse du monde contemporain s'accompagne d'une recherche d'identité. Avec la perte de son emploi, il est mis à la porte de son logement de fonction ce qui entraine aussi la séparation d'avec son épouse. Ce n’est pas toi que j’ai épousé, ô âne, c’est l’Office des bitumes du Tadla !" Mais ce n’est pas toi que j’ai épousé, crétin ! Ce n’est pas toi ! C’est ton salaire, c’est l’appartement, le gardien, Sa famille le croit fou, dépressif. La consultation chez le psychiatre est très amusante deux ancien élèves du Lycée Lyautey, s'expriment en français, citent les meilleurs auteurs, cela commence par Knock dit par Jouvet, puis  "Si je comprends bien, vous vivez dans une sorte de purée de mots... ou, plutôt, il y a une grille de mots ou d’expressions, tous tirés de la littérature française, entre vous et le monde ? En l’occurrence, entre vous et votre pays, votre famille..." Dans sa recherche d'identité, ce marocain post-colonial va chercher dans la tradition arabe de nouvelles références  "en tant que Marocain postcolonial qui rejette l’Occident et la vitesse ?... qui veut revenir au rythme de vie de ses ancêtres" Oublier Matisse et Delacroix, oublier Voltaire... et retourner à Azemmour dans le Riad des Sijilmassi, où ne vit qu'une vieille tante qui a recueilli une orpheline. Dans une pièce sont entassés des livres anciens tout le savoir arabe que ses ancêtres ont accumulé. Hayy Ibn Yaqzân d'Ibn Tufayl (XIIème siècle) Averroes....Tout un programme de philosophie.... Un ingénieur cloîtré dans un riad en ruines attire la curiosité, la méfiance des autorités. Il se voit épié par les voisins et la police. Le retour aux origines est hautement suspect! Un bruit court que le Dernier des Sijilmassi serait une sorte de saint, que l'eau du puits (à sec) serait miraculeuse. Tout un trafic s'organise avec la bénédiction de la police....Et si on pouvait aussi en tirer un bénéfice pour les élections... C'est un livre très amusant, une satire des mœurs du Maroc. Je me suis retrouvée riant à haute voix . Autant les deux autres livres de Fouad Laraoui lus lors d'autres vacances au Maroc m'avaient bien diverti sans laisser de souvenir impérissable, Autant Les Tribulations du dernier des Sijilmassi est une vraie réussite!Adam Sijilmassi, rentre de mission commerciale en Asie du Sud-Est à  bord d'un Boeing ; il a une sorte d'épiphanie. "Adam se rendit compte que son père non plus n’était jamais allé plus vite que le pur-sang du hadj Maati." "Pourquoi cette hâte grands dieux?" Et il décide de ralentir, d'aller à pied chez lui, de l'aéroport à Casablanca, il démissionne de son poste de cadre prometteur puis rentre dans son village natal d'Azemmour. Ce livre publié en 2014, primé Goncourt des Lycéens et prix Giono à sa parution, était passé sous mes radars. C'est plutôt le Confinement qui m'a fait réfléchir sérieusement à ralentir et plus précisément à réfléchir avant de prendre l'avion. Cette remise en cause de la vitesse du monde contemporain s'accompagne d'une recherche d'identité. Avec la perte de son emploi, il est mis à la porte de son logement de fonction ce qui entraine aussi la séparation d'avec son épouse. Ce n’est pas toi que j’ai épousé, ô âne, c’est l’Office des bitumes du Tadla !" Mais ce n’est pas toi que j’ai épousé, crétin ! Ce n’est pas toi ! C’est ton salaire, c’est l’appartement, le gardien, Sa famille le croit fou, dépressif. La consultation chez le psychiatre est très amusante deux ancien...
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  • Yaourtlivres 24/07/2023
    Sur le vol retour d'un voyage professionnel, Adam remet soudain en cause sa vie et décide de redonner du sens à la « valeur temps ». Fini l'homme pressé, esclave de la mondialisation, rejetant à la fois son travail, son couple et sa vie sociale, il retourne – à pied !- dans son village natal. Notre ingénieur se retrouve alors face à un mur d'incompréhension : de sa femme aux villageois, cette recherche d'authenticité n'est pas acceptée, voire suspecte. Un cheminement au sens propre et figuré : le mouvement de retour vers ses origines soulève toute la complexité de l'identité culturelle. Le roman prend alors une tout autre dimension. D'un récit léger et comique au départ, le de l'auteur nous accompagne vers cette réflexion culturelle et religieuse. Fouad Laroui explore de manière très inattendue le sujet de la réconciliation entre les cultures orientales et occidentales.
  • Charivari75 20/12/2022
    Ce livre se veut un conte philosophique sûrement. Mais j'ai eu beaucoup de difficultés à adhérer. J'ai trouvé le rythme lent, empli de digressions et de réfénces philosophiques que je n'ai pas. Sa volonté est de nous faire réfléchir sur la cadence du monde entre autres réflexions. Mais trop de réflexions m'ont lassé et empêché d'adhérer totalement au propos. Mais je comprends que certains lecteurs peuvent trouver cela passionnant
  • KorinneC 10/05/2022
    Roman au style simple et fluide, agréable à lire. Une histoire à la fois drôle et philosophique. Le dernier Sijilmassi avec ses questions qui nous concernent tous : "Qu'est-ce que je fais ici ?" "Qui suis-je ?" nous entraîne dans son voyage, son retour aux sources. C'est à la fois cocasse, politiquement et religieusement incorrect. Un livre qui n'apporte aucune réponse, mais donne à voir, à réfléchir, tout en amusant son lecteur : un bon livre !
  • gavarneur 09/02/2017
    Ce roman, ce conte philosophique, présente le point de vue d'un marocain moderne déboussolé. Entre quatre points cardinaux : - la philosophie des lumières, associée à la culture francophone classique et romantique dont il est imprégné - la science et la philosophie arabe classiques - les mouvement islamistes et l'islam obscurantiste en général - la classe marocaine au pouvoir, plus intelligente mais autocratique et régnant par la terreur policière, il ne pourra pas retrouver un sens à sa vie, après qu'une crise de doute profonde lui ait fait renoncer à une situation qui lui est apparue d'un seul coup comme complètement superficielle. Si d'autres critiques ne vous ont pas tout dit, la quatrième de couverture suffira à situer la narration. Je passe donc illico à mes propres impressions [insérer ici le commentaire modeste de rigueur]. Le début m'a un peu ennuyé : des crises existentielles, j'en ai lu d'autres, et un léger humour cynique perçait sans me réveiller vraiment. Un épisode conjugal (dans le livre, pas chez moi) a failli me dégoûter de continuer : il me tirait des sourires, mais quand c'est trop gros je ne suis pas satisfait de mes appréciations. Et puis ça s'est arrangé assez vite, la crise d'identité prenait de l'épaisseur et de la finesse tout à la fois (vous suivez?) ; l'humour commençait à me plaire. Aux alentours de la page soixante est venue une comparaison mal à propos, lourdingue (vous pourriez y croire, à un débat parlementaire entre deux parties d'un seul cerveau?), et pourtant j'ai commencé à trouver le bouquin formidable. C'est que le malheureux Adam, marocain jusqu'au fond de l'âme, a aussi exactement la même culture que moi dans l'autre moitié de son cerveau. Les citations qu'il n'arrive pas à refouler, je les connais par cœur. Quel plaisir de se souvenir que la francophonie n'est pas limitée à tel pays ou tel continent, et que la langue apporte avec elle un peu partout les merveilleuses pages dont elle est l'outil. Et c'est bien mené. Dans la suite, Fouad Laroui désosse avec verve les mécaniques des forces opposées qui exercent leur pouvoir (politique et religieux) au Maroc, et j'ai pris quelques bonnes leçons. Sur le passé proche, mais aussi plus ancien : sur la période où la science et la philosophie étaient plus développées, l'esprit des savants plus libre en Afrique du Nord qu'en Europe, par exemple. Sur les différentes tendances de l'islam et sur leur histoire, aussi. Et le récit s'humanise, avec des personnages moins caricaturaux, des discussions philosophiques astucieuses mais faciles à suivre, toujours avec un ton léger. Il me semble que j'y ai pris le même -grand - plaisir que quand j'ai découvert les contes dits philosophiques de Voltaire (ben non, je n’exagère même pas). Tout ça pour dire : c'est pas parfait, y a à boire et à manger (y compris quelques symboles un peu pesants : deux manifs dans la même rue, avec devinez qui au milieu?), mais si c'est distrayant tout en instruisant et en donnant à penser, il ne faut pas s'en priver.Ce roman, ce conte philosophique, présente le point de vue d'un marocain moderne déboussolé. Entre quatre points cardinaux : - la philosophie des lumières, associée à la culture francophone classique et romantique dont il est imprégné - la science et la philosophie arabe classiques - les mouvement islamistes et l'islam obscurantiste en général - la classe marocaine au pouvoir, plus intelligente mais autocratique et régnant par la terreur policière, il ne pourra pas retrouver un sens à sa vie, après qu'une crise de doute profonde lui ait fait renoncer à une situation qui lui est apparue d'un seul coup comme complètement superficielle. Si d'autres critiques ne vous ont pas tout dit, la quatrième de couverture suffira à situer la narration. Je passe donc illico à mes propres impressions [insérer ici le commentaire modeste de rigueur]. Le début m'a un peu ennuyé : des crises existentielles, j'en ai lu d'autres, et un léger humour cynique perçait sans me réveiller vraiment. Un épisode conjugal (dans le livre, pas chez moi) a failli me dégoûter de continuer : il me tirait des sourires, mais quand c'est trop gros je ne suis pas satisfait de mes appréciations. Et puis ça s'est arrangé assez vite, la crise d'identité prenait de l'épaisseur et de...
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