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L'été 79
Date de parution : 20/12/2012
Éditeurs :
Nil

L'été 79

Date de parution : 20/12/2012

Un roman graphique autobiographique où Hugues Barthe dresse le portrait pudique sensible et émouvant d’une famille démolie par un père alcoolique et violent.

En cet été 79, Hugues a tout juste 14 ans. Il vit avec ses deux frères et ses parents dans un petit village de campagne où d’ordinaire, il ne se...

En cet été 79, Hugues a tout juste 14 ans. Il vit avec ses deux frères et ses parents dans un petit village de campagne où d’ordinaire, il ne se passe pas grand chose. Mais depuis quelques temps le père de Hugues s’est mis à boire… beaucoup plus que d’habitude....

En cet été 79, Hugues a tout juste 14 ans. Il vit avec ses deux frères et ses parents dans un petit village de campagne où d’ordinaire, il ne se passe pas grand chose. Mais depuis quelques temps le père de Hugues s’est mis à boire… beaucoup plus que d’habitude. Sa mère et ses frères font comme si de rien n’était. La tranquille vie de famille est pourtant en train de basculer dans la tragédie.
Le père, plombier, passe désormais plus de temps au bistrot que sur ses chantiers. Il ne rentre plus déjeuner, plus dîner, et tombe presque chaque nuit à bras raccourcis sur sa femme. Elle, n’ose plus sortir, fuit les voisins, porte des lunettes noires toute la journée et se mure dans le silence. Un soir, à bout, elle demande à Hugues… de tuer son père. La vie serait tellement plus simple, plus légère, plus belle sans lui…. Mais que peut faire un adolescent malingre face à un tel colosse ? Il va se renfermer dans son monde, dessiner, et découvrir la vie avec sa tante Dominique, son oxygène, sa raison de vivre.
Avec ce premier tome (le second, l’Automne 79 est à paraître en 2012), Hugues Barthe ose enfin, à 46 ans, plonger dans ses souvenirs à la source de son travail autobiographique. En mettant en scène les quelques mois qui ont bouleversé sa vie, il fait plus que régler des comptes avec son passé : il nous livre son œuvre la plus forte et exprime, avec pudeur et sensibilité, des souffrances malheureusement répandues et trop souvent muettes.

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EAN : 9782841115990
Façonnage normé : PDF
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782841115990
Façonnage normé : PDF
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • tactac02 16/01/2024
    Un récit autobiographique bouleversant, témoignage sans concession et sans filtre d'une enfance française a la fin des années 70, avec un père alcoolique et violent. Les gens qui font exprès de ne pas voir, la complicité de la police, la toute puissance de "l'homme de la maison", la détresse la plus complète. Un témoignage puissant qui peut difficilement laisser indifférent.
  • mikaelunvoas 23/02/2022
    Je ne m'attendais pas à un été de ce genre. Cet ado raconte ses vacances pleines d'ennui à la campagne et surtout sa vie pendant que ses parents se déchirent. On appelle cela maintenant les VIF (violences intra familiales), une époque où ces faits n'étaient pas poursuivis. Que peut faire un jeune garçon face à sa mère battue par un père alcoolique ? Hugues BARTHE décrit habilement ce monde de lâcheté et de non dits sans rendre le récit pathétique. Un roman graphique écrit avec du recul, un ouvrage sociologique sur des situations dont on a tous entendu parler.
  • EymericM 20/12/2014
    Le trait d'Hugues Barthe est simple, mais d'une grande justesse par rapport au scénario : dans cette histoire d'un père alcoolique qui terrorise sa famille, l'image de ce père, tout comme la violence, se joue toujours hors-champ, mais n'en est pas moins effrayante, perçue par un adolescent sous ses couvertures. Les personnages - la tante de Besançon cultivée et que Hugues admire et qui représente un idéal de relation et de vie qu'il ne trouve pas dans sa campagne, la grand-mère qui fait la sourde oreille sur ce que traverse sa fille mais pas pour de mauvaises raisons, la mère partagée entre son désir de fuir et l'homme passé qu'elle semble encore aimé - font également la richesse de cette bande-dessinée, et nous renvoient directement à des personnes connues, des émotions éprouvées.
  • manU17 12/02/2013
    Hugues est un jeune adolescent habitant un village de province dans lequel les distractions sont rares. C’est donc à travers le dessin, de bandes dessinées essentiellement, qu’il trouve l’évasion que ne lui offre pas son quotidien pour le moins tourmenté. En effet, quand l’histoire commence, sa mère lui demande son aide pour se débarrasser de son mari. Stupéfaction de l’adolescent, comment peut-elle me demander ça ? Stupéfaction du lecteur, comment une mère peut-elle demander à son fils de l’aider à se débarrasser de son propre père ? Les pages qui suivent nous dépeignent son quotidien au sein de cette famille, victime des ravages causés par l’alcoolisme du père. Isolement, Hugues s’isole en permanence dans sa chambre pour éviter de croiser le regard de ce père autant redouté que détesté ou fuit carrément chez sa grand-mère. Malaise, quand son père s’adresse à lui, mieux vaut aucun échange plutôt qu’un discours aviné et incompréhensible. Humiliation, invitations gâchées par l’ivresse du père, honte face au regard des autres. Angoisse, en voiture quand c’est le père ivre qui conduit, va-t-on tous mourir au prochain virage ? Terreur, quand il entend, nuits après nuits, les insultes quotidiennes dont est victime sa mère puis le pire, les coups qui pleuvent, la violence physique qu’on ne peut plus cacher contrairement à la violence morale. Incompréhension, pourquoi sa mère ne divorce-t-elle pas de cet homme, pourquoi ne le quitte-t-elle pas ? Culpabilité, de ne pas se sentir à la hauteur des attentes de sa mère… Au milieu de toute cette noirceur, Hugues trouve un peu de réconfort auprès de sa tante Dominique, enjouée, citadine, cultivée, lueur d’espoir à qui il va pour la première fois oser parler de son morne quotidien. Et si c’était elle qui pouvait donner un nouveau sens à son existence ? Le noir et blanc, au service d’un graphisme, simple sans être simpliste, en parfaite adéquation avec l’univers traité, appuie davantage encore le propos de l’auteur. L’identification et l’empathie ont été totales en ce qui me concerne. Les situations et les mots ont des résonances particulières parce qu’ils sonnent justes. Plus qu’une bande dessinée, Hugues Barthes nous livre un roman graphique largement autobiographique. Une véritable réussite dont j’attends avec impatience la suite, « L’automne 79 » annoncée pour mars 2013. Un grand merci à la personne qui m’a conseillé cette lecture. Hugues est un jeune adolescent habitant un village de province dans lequel les distractions sont rares. C’est donc à travers le dessin, de bandes dessinées essentiellement, qu’il trouve l’évasion que ne lui offre pas son quotidien pour le moins tourmenté. En effet, quand l’histoire commence, sa mère lui demande son aide pour se débarrasser de son mari. Stupéfaction de l’adolescent, comment peut-elle me demander ça ? Stupéfaction du lecteur, comment une mère peut-elle demander à son fils de l’aider à se débarrasser de son propre père ? Les pages qui suivent nous dépeignent son quotidien au sein de cette famille, victime des ravages causés par l’alcoolisme du père. Isolement, Hugues s’isole en permanence dans sa chambre pour éviter de croiser le regard de ce père autant redouté que détesté ou fuit carrément chez sa grand-mère. Malaise, quand son père s’adresse à lui, mieux vaut aucun échange plutôt qu’un discours aviné et incompréhensible. Humiliation, invitations gâchées par l’ivresse du père, honte face au regard des autres. Angoisse, en voiture quand c’est le père ivre qui conduit, va-t-on tous mourir au prochain virage ? Terreur, quand il entend, nuits après nuits, les insultes quotidiennes dont est victime sa mère puis le pire, les...
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  • chocobogirl 21/03/2012
    Nous sommes en 1979. Hugues a 14 ans. Un soir où il aide sa mère à faire la cuisine, cette dernière lui suggère de l'aider à tuer son père, en lui décrivant son idée : le pousser dans les escaliers. C'est aussi violent que ça. Une violence morale qui l'atteint de plein fouet tandis que sa mère, elle, subit les coups. Hugues tente de garder la tête hors de l'eau en s'éclipsant chez la grand-mère et en se rapprochant d'une tante qui l'aide à découvrir la lecture. L'été 79 est clairement un récit autobiographique. Le jeune Hugues est l'auteur lui-même, 30 années auparavant comme il nous l'annonce d'emblée. Il revient sur ce fameux été 79 où tout a basculé et sur les quelques mois qui l'ont précédés. Le père de Hugues s'est mis à boire. Il ne rentre plus à la maison que de manière aléatoire. Les disputes avec sa femme sont devenues monnaie courante et désormais il n'a aucun scrupule à être très violent avec elle. Avec son plus jeune frère, Hugues se réfugie dans leur grenier aménagé où le père ne vient jamais. Poltronné dans ses couvertures, il tente d'occulter le bruit des coups.Hugues a véritablement peur de son père dont il fuit la présence. Pour cela, il va le plus souvent possible chez sa grand-mère qui fait mine de ne pas savoir ce qu'il se passe dans leur foyer. L'été 79, c'est aussi l'été où le jeune homme se met plus sérieusement au dessin. Son professeur d'art plastique manifeste un intérêt pour son travail. Sa tante Dominique qu'il voit ponctuellement l'encourage et lui offre régulièrement des livres. Une chaleur et un intérêt inespérés auxquels se raccroche désespérément le garçon. Mais la situation à la maison se dégrade de plus en plus et bientôt des mesures vont être prises qui vont laisser Hugues seul, désarmé et véritablement abandonné. Ce n'est donc pas une adolescence particulièrement joyeuse que nous raconte ici l'auteur. il se penche avec beaucoup de sérieux et d'abandon sur une période sombre de sa vie qui l'a profondément marqué. L'été 79 est un moment de basculement où sa vie prend un nouveau tour entre une nouvelle condition familiale et de récentes aspirations artistiques qui, comme nous le prouve cet album, finiront par porter leurs fruits. Le personnage de Hugues est bien évidement authentique et l'auteur a su retranscrire avec force détails ses états d'âme de l'époque. On ne peut que rester bouleversé devant la peur totale qu'il éprouve face à son père, devant la violence physique qui imprègne toute la vie de la maison, devant sa manière encore enfantine de fuir les blessures morales qui l'atteignent malgré tout. On s'indigne devant le laissez-faire des proches et devant la solitude des enfants face à ce drame familial. Le garçon semble seul et démuni au sein même de sa famille. Ses frères sont quasi absents de la narration et on ne saura rien les concernant. Sa mère est une victime qui reporte sa souffrance sur ses enfants, incapable de prendre les décisions qui s'imposent. Voilà donc un témoignage plutôt courageux qui, de manière peut-être cathartique, raconte avec beaucoup de force sans tomber dans le pathos une expérience d'enfance difficile. Une sorte de témoignage qui démontre une fois de plus que, ce genre d'agressions et de souffrances, sont bien plus monnaie courante qu'on ne le croie. Une violence physique exercée sur la mère mais surtout une violence morale encore plus forte qui touche les enfants témoins invisibles et silencieux de ce gâchis. On peut d'ailleurs se poser la question de l'impact de cette histoire sur la propre famille de l'auteur. Est-ce une manière de communiquer sur le sujet, de mettre le doigt là où ça fait mal ? Graphiquement, le trait en noir et blanc faussement simple s'accorde bien à l'histoire et évite d'accentuer l'aspect tourmenté du sujet. A travers de petits détails, l'auteur souligne avec finesse certains faits. Par exemple, les propos du père saoul sont retranscrit à un moment dans des phylactères tourbillonnants. La mère est toujours cachée derrière de grosses lunettes noires. Quant au père, son visage ne sera jamais montré, toujours situé hors-cadre. Reste ses mains menaçantes armées de couteau, sa voix qui hurle des insultes ordurières à sa femme et sa présence étouffante. Je ne connais véritablement pas les œuvres précédentes de l'auteur et ne saurais donc juger de son évolution graphique. Mais malgré tout, je trouve l'album plutôt abouti, retranscrivant à merveille ce que l'auteur a voulu nous faire passer. Voici donc un récit bouleversant sur une adolescence brisée par la violence, un été qui signe la fin d'une époque tourmentée pour partir peut-être sur des lendemains qui chantent. Période charnière entre deux âges, cet été est aussi le symbole de transition entre adolescence et maturité adulte. On pourra d'ailleurs découvrir plus précisément la suite du parcours de l'auteur dans un second opus, intitulé L'automne 79, à paraître cette année. L'été 79 est donc un ouvrage assez violent dans son propos qui n'épargne pas le lecteur mais réussit avec brio à mettre des mots et des images sur un passé douloureux. Nous sommes en 1979. Hugues a 14 ans. Un soir où il aide sa mère à faire la cuisine, cette dernière lui suggère de l'aider à tuer son père, en lui décrivant son idée : le pousser dans les escaliers. C'est aussi violent que ça. Une violence morale qui l'atteint de plein fouet tandis que sa mère, elle, subit les coups. Hugues tente de garder la tête hors de l'eau en s'éclipsant chez la grand-mère et en se rapprochant d'une tante qui l'aide à découvrir la lecture. L'été 79 est clairement un récit autobiographique. Le jeune Hugues est l'auteur lui-même, 30 années auparavant comme il nous l'annonce d'emblée. Il revient sur ce fameux été 79 où tout a basculé et sur les quelques mois qui l'ont précédés. Le père de Hugues s'est mis à boire. Il ne rentre plus à la maison que de manière aléatoire. Les disputes avec sa femme sont devenues monnaie courante et désormais il n'a aucun scrupule à être très violent avec elle. Avec son plus jeune frère, Hugues se réfugie dans leur grenier aménagé où le père ne vient jamais. Poltronné dans ses couvertures, il tente d'occulter le bruit des coups.Hugues a véritablement peur de son père...
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