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Magellan
Françoise Wuilmart (traduit par)
Date de parution : 20/02/2020
Éditeurs :
Robert Laffont

Magellan

Françoise Wuilmart (traduit par)
Date de parution : 20/02/2020
Le 20 septembre 1519, Magellan entreprenait depuis Séville le premier grand voyage autour du monde. Ce 500e anniversaire est l’occasion de découvrir l’une des meilleures biographies consacrées à ce navigateur légendaire, celle de Stefan Zweig.

La seule traduction de ce récit datait de près de soixante ans. Une nouvelle version s’imposait, plus proche du texte original. Elle a été confiée à Françoise Wuilmart, traductrice de...

La seule traduction de ce récit datait de près de soixante ans. Une nouvelle version s’imposait, plus proche du texte original. Elle a été confiée à Françoise Wuilmart, traductrice de renom et spécialiste du grand écrivain autrichien, qui procède à une véritable redécouverte de l’oeuvre.
L’art du romancier se déploie pleinement...

La seule traduction de ce récit datait de près de soixante ans. Une nouvelle version s’imposait, plus proche du texte original. Elle a été confiée à Françoise Wuilmart, traductrice de renom et spécialiste du grand écrivain autrichien, qui procède à une véritable redécouverte de l’oeuvre.
L’art du romancier se déploie pleinement dans cette odyssée biographique. Zweig nous plonge dans une aventure sans pareille, au coeur des affrontements, rivalités et mutineries qui ont émaillé cette traversée encore jalonnée d’autres épreuves – froid polaire, tempêtes, faim et maladies. Mais rien n’est venu à bout de la détermination du Portugais qui avait convaincu le roi d’Espagne Charles Quint de soutenir ce projet fou : prouver qu’« il existe un passage conduisant de l’océan Atlantique à l’océan Indien » : « Donnez-moi une flotte et je vous le montrerai : je ferai le tour de la Terre en allant de l’est à l’ouest ! » C’était sans compter l’océan Pacifique, dont les Européens ignoraient encore l’existence.
L’expédition se terminera trois ans plus tard, sur un rafiot ne comptant plus qu’une vingtaine d’hommes sur les 265 embarqués à Séville, et sans Magellan lui-même, tué lors d’un combat avec des indigènes sur une île des Philippines. Mais elle a abouti, en ouvrant la route des Épices, à une découverte considérable pour l’histoire de l’humanité.
Cette aventure est aussi celle d’un destin entraîné par une volonté sans mesure. Un de ces exploits qui illustrent pour Zweig la conscience créatrice des hommes, prouvant qu’« une idée animée par le génie et portée par la passion est plus forte que tous les éléments réunis » et sert le progrès de la connaissance et le besoin humain de dépassement de soi.

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EAN : 9782221248348
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782221248348
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • CaroGalmard 09/04/2024
    Ma plus belle découverte littéraire après un bac littéraire lui aussi, fut la littérature allemande. Hermann Hesse notamment m'a tiré des larmes de ravissement avec Siddhartha. A présent, quelques années passées et quelques pages tournées, je me sens plus proche de Stefen Zweig, de son extrême sensibilité associée à son acuité à cerner les êtres et les situations. A imaginer des histoires ou s'immerger dans L Histoire avec ses biographies. Ces dernières sont remarquables. La qualité de la plume égale le sérieux des recherches historiques. Ce qui donne aux lecteurs l'impression de toucher et ressentir l'intimité de ceux qui font la grande Histoire. J'ai ainsi déjà pu comme une petite souris, traverser l'existence de Marie Stuart et Marie-Antoinette. Le confinement qui date pourtant de plusieurs années m'a laissé entre autres séquelles, une appétence accrue pour les grands espaces, les moments d'évasion littéraire où les paysages à l'horizon dégagé. Alors pour assouvir ce besoin de perspectives lointaines, j'ai choisi cette biographie de Magellan. Combien de fois ne me suis-je pas imaginée seule sur un voilier au milieu de l'océan, sans terre en vue, à compter mes rations de vivres, en mesurant le dérisoire de mon existence, cernée par le bleu de l'immensité spatiale et maritime. Mais les navigateurs explorateurs n'étaient pas de doux rêveurs barbotant sur des voiliers soigneusement calfatés. C'était des conquérants, des guerriers, des stratèges, des commerçants. La plupart cherchait la gloire et la richesse. Mais ils n'avaient pas choisi le chemin le plus simple. Eh bien tout cela vous est dévoilé dans cette biographie de Magellan. Comment on devient marin explorateur. Comment le Portugal, l'Espagne, pour récupérer le marché des épices et richesses de l'orient, au nez et à la barbe du Moyen Orient, ont été pris de frénésie de conquête du monde. La Terre globalement inconnue et immense, est devenue en moins d'un siècle singulièrement familière, grâce à l'élan général de ceux qui avaient la fortune, des scientifiques, des constructeurs, des géographes et des monarques. Et même le Pape a gentiment accordé un morceau du globe à l'Espagne et l'autre au Portugal, pour éviter les conflits inutiles entre les deux contrées. Pour les autochtones, ce fut une autre paire de manches. C'est là qu'on se dit qu'il faut être un peu né au bon moment et au bon endroit. Que les planètes soient alignées pour que la destinée exceptionnelle se mette en marche. Magellan un siècle avant, il aurait à peine atteint le niveau de l'équateur le long des côtes africaines. Magellan au XXIème siècle, il aurait été cosmonaute peut-être. Sa vie reste une épopée, une traversée de la Terre. Même s'il n'a pas terminé le premier tour du monde jamais entrepris, il en est l'initiateur. Sa préparation minutieuse, sa persévérance, sa gestion des conflits, ses prises de décisions : tout a concouru à cet exploit, en ces temps où les GPS n'existaient pas, où les marins n'avaient aucune idée de la durée de leur voyage, où l'ombre du scorbut, des tempêtes et de la mort les guettaient tout au long de leur périple. On ne peut que regretter que Magellan n'ait pas eu le temps de rentrer au port pour savourer son exploit. Mais aurait-il été heureux au port ? Quant à vous, faut-il lire cette biographie ? Oui. Pour la culture générale et pour vivre cette aventure. Si vous avez la chance d'aller un jour à Lisbonne, il y a un très bel ouvrage en bordure de l'estuaire du Tage : le Monument aux Découvertes. Il rend hommage à ces explorateurs du XVème et XVIème siècle. On sent le souffle épique de l'époque. Ce moment où ils partaient, droit devant, sans plus voir le port dont ils partaient. Sans savoir quand ils reverraient la terre. Et même s'ils la reverraient un jour. Ma plus belle découverte littéraire après un bac littéraire lui aussi, fut la littérature allemande. Hermann Hesse notamment m'a tiré des larmes de ravissement avec Siddhartha. A présent, quelques années passées et quelques pages tournées, je me sens plus proche de Stefen Zweig, de son extrême sensibilité associée à son acuité à cerner les êtres et les situations. A imaginer des histoires ou s'immerger dans L Histoire avec ses biographies. Ces dernières sont remarquables. La qualité de la plume égale le sérieux des recherches historiques. Ce qui donne aux lecteurs l'impression de toucher et ressentir l'intimité de ceux qui font la grande Histoire. J'ai ainsi déjà pu comme une petite souris, traverser l'existence de Marie Stuart et Marie-Antoinette. Le confinement qui date pourtant de plusieurs années m'a laissé entre autres séquelles, une appétence accrue pour les grands espaces, les moments d'évasion littéraire où les paysages à l'horizon dégagé. Alors pour assouvir ce besoin de perspectives lointaines, j'ai choisi cette biographie de Magellan. Combien de fois ne me suis-je pas imaginée seule sur un voilier au milieu de l'océan, sans terre en vue, à compter mes rations de vivres, en mesurant le dérisoire de mon existence, cernée par le bleu de...
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  • Ortie27 18/02/2024
    "1518. Un seul exploit reste encore à réaliser, le dernier, le plus beau, le plus difficile : faire sur un seul et même navire le tour du globe, prouver envers et contre tous les cosmographes et les théologiens du passé la sphéricité de la terre. Accomplir cette mission sera le but et la destinée de Fernão de Magalh#257;es." Le 20 septembre 1519, L'Amiral Magellan quitte les côtes espagnoles, avec 5 navires et 265 hommes. Après de vaines négociations avec Manoel le roi du Portugal, c'est le roi d'Espagne Charles Ier qui place en Magellan ses espoirs. "Ce qu'il y a de nouveau c'est l'assurance avec laquelle Magellan affirme l'existence d'une route maritime vers l'ouest. Car il ne se contente pas de dire modestement comme les autres : j'espère trouver quelque part cette route, il déclare avec énergie qu'il sait où elle se tient. " Trois ans sur l'eau, à affronter une mutinerie, la faim, la vie à bord. C'est aussi la découverte de nouvelles terres, de nouveaux peuples… les malheurs de la colonisation dont font les frais les Patagons.  Au sud de la Patagonie, alors que plus personne n'y croit, que Magellan jusque là inflexible malgré les fausses cartes qui ne sont qu'un ramassi d'erreurs, alors que les vivres emportées atteignent leur niveau le plus bas et qu'elles sont infestées par les crottes de rats, cet homme taiseux, patient et prévoyant découvrira en 1522, ce passage conduisant de l'océan Atlantique à l'océan indien, le détroit qui porte aujourd'hui son nom. " Mais ce qui est héroïque est toujours déraisonnable, irrationnel. Chaque fois qu'un peuple s'impose une mission qui dépasse sa mesure, ses forces se haussent à un niveau insoupçonné." 6 septemvre 1522. Il reviendra un seul navire, le plus modeste, le Victoria et 18 hommes esquintés mais fiers et heureux. Ainsi s'achève le plus grand voyage sur mer qui ait jamais été accompli. Ils ont fait le tour du monde ce que personne n'a fait avant eux et la terre est bien ronde. Stefan Zweig à su retenir toute mon attention, je ne me suis jamais ennuyée en lisant cette épopée historique passionnante. L'auteur s'est beaucoup documenté et en préface indiqué qu'il a dû faire avec des documents se contredisant.  Fernand Magellan (1480-1521) "1518. Un seul exploit reste encore à réaliser, le dernier, le plus beau, le plus difficile : faire sur un seul et même navire le tour du globe, prouver envers et contre tous les cosmographes et les théologiens du passé la sphéricité de la terre. Accomplir cette mission sera le but et la destinée de Fernão de Magalh#257;es." Le 20 septembre 1519, L'Amiral Magellan quitte les côtes espagnoles, avec 5 navires et 265 hommes. Après de vaines négociations avec Manoel le roi du Portugal, c'est le roi d'Espagne Charles Ier qui place en Magellan ses espoirs. "Ce qu'il y a de nouveau c'est l'assurance avec laquelle Magellan affirme l'existence d'une route maritime vers l'ouest. Car il ne se contente pas de dire modestement comme les autres : j'espère trouver quelque part cette route, il déclare avec énergie qu'il sait où elle se tient. " Trois ans sur l'eau, à affronter une mutinerie, la faim, la vie à bord. C'est aussi la découverte de nouvelles terres, de nouveaux peuples… les malheurs de la colonisation dont font les frais les Patagons.  Au sud de la Patagonie, alors que plus personne n'y croit, que Magellan jusque là inflexible malgré les fausses cartes qui ne sont qu'un ramassi d'erreurs, alors...
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  • carnetolivier130 28/01/2024
    Un roman, une épopée avec tous ses codes , plus qu’une biographie traditionnelle. Écrit bien sûr avec ce style percutant, le lecteur est tenu en haleine avec des indices, ponctués tout au long de l’œuvre, sur ce que sera le destin de Magellan. Si on ne devait lire qu’un chapitre de cette œuvre, ce serait le dernier, qui résume à lui seul l’analyse affûtée de l’auteur sur l’ironie et la grandeur de la vie du héros.
  • holyvierrr 21/01/2024
    On se plaint que "les jeunes" n'ont plus goût ni à l'histoire ni à la géographie, mais bon sang ! donnez-leur à lire du Zweig ! Quel récit palpitant nourri par une plume immersive. On a l'impression d'accompagner Magellan (ou plutôt Pigafetta, son fidèle chroniqueur) dans sa cabine même, dans les rencontres avec les indigènes, dans la gestion des relations tendues avec les capitaines rétifs à l'autorité du Portugais, etc. Mais plus encore que les péripéties de la première circumnavigation, le contexte général que dresse Zweig et qui fait état du zeitgeist, de l'urgence à explorer tous azimuts; du changement d'esprit qui animait l'équipage après la mort du grand navigateur; ou encore ce qui s'est passé une fois del Cano / Elcano revenu à la tête du Victoria à Séville et comment la route découverte fut (ou non) exploitée par les navigateurs ultérieurs sont particulièrement intéressants. Suite à ce dernier chapitre, on se demande comment le nom de Magellan a finalement écrasé celui de son successeur/usurpateur dans la conscience collective, étant donné la machination pour diminuer sa contribution essentielle à cet exploit et le peu de soutiens atsa mémoire qu'il restât en 1522. Est-ce l'oeuvre de Pigafetta qui aurait réussi à restaurer les mérites de Magellan et à les faire passer à la postérité ? Concernant la stupide rixe qui conduisit Magellan à une mort indigne, un autre scénario explicatif avancé par des historiens est celui que Magellan aurait été à ce point dépité que les îles découvertes échoient à l'Espagne en vertu du traité de Tordesillas qu'il aurait en quelque sorte jeté l'éponge. Deux petits regrets : dommage que chaque chapitre ne soit pas agrémenté d'une carte permettant de suivre l'évolution de l'itinéraire (avec le sens des courants océaniques et des vents) et qu'il n'y ait pas un index des noms mentionnés ici et là. Cela étant dit, quelle formidable lecture !On se plaint que "les jeunes" n'ont plus goût ni à l'histoire ni à la géographie, mais bon sang ! donnez-leur à lire du Zweig ! Quel récit palpitant nourri par une plume immersive. On a l'impression d'accompagner Magellan (ou plutôt Pigafetta, son fidèle chroniqueur) dans sa cabine même, dans les rencontres avec les indigènes, dans la gestion des relations tendues avec les capitaines rétifs à l'autorité du Portugais, etc. Mais plus encore que les péripéties de la première circumnavigation, le contexte général que dresse Zweig et qui fait état du zeitgeist, de l'urgence à explorer tous azimuts; du changement d'esprit qui animait l'équipage après la mort du grand navigateur; ou encore ce qui s'est passé une fois del Cano / Elcano revenu à la tête du Victoria à Séville et comment la route découverte fut (ou non) exploitée par les navigateurs ultérieurs sont particulièrement intéressants. Suite à ce dernier chapitre, on se demande comment le nom de Magellan a finalement écrasé celui de son successeur/usurpateur dans la conscience collective, étant donné la machination pour diminuer sa contribution essentielle à cet exploit et le peu de soutiens atsa mémoire qu'il restât en 1522. Est-ce l'oeuvre de Pigafetta qui aurait réussi à...
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  • Chrispy116 15/01/2024
    Un livre étonnant quant à la quantité de détails sur cette expédition et ce navigateur, Magellan au nom évocateur qui a trouvé le passage vers l’océan pacifique à la recherche des îles des épices. Une histoire passionnante et instructive quant aux événements majeurs qui ont marqués son voyage. Un tour du monde qui nous transporte littéralement de Patagonie aux Philippines. Je n’en dis pas plus. À lire pour les passionnés d’histoire et de découvertes
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