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Mais moi je vous aimais
Date de parution : 19/12/2013
Éditeurs :
Robert Laffont

Mais moi je vous aimais

Date de parution : 19/12/2013

Il a sept ans quand son histoire s'ouvre en tempête ; il en aura seize lorsqu'elle s'achèvera par une nuit d'orage.

« Cet amour fou, ce malheur innocent »...  – Voilà...

Il a sept ans quand son histoire s'ouvre en tempête ; il en aura seize lorsqu'elle s'achèvera par une nuit d'orage.

« Cet amour fou, ce malheur innocent »...  – Voilà défini en quatre mots le petit Yann, héros de ce roman. Le drame de Yann, le fil rouge de ses...

Il a sept ans quand son histoire s'ouvre en tempête ; il en aura seize lorsqu'elle s'achèvera par une nuit d'orage.

« Cet amour fou, ce malheur innocent »...  – Voilà défini en quatre mots le petit Yann, héros de ce roman. Le drame de Yann, le fil rouge de ses aventures, de ses amours, de ses disgrâces, c'est qu'il est un enfant pas comme les autres.

En psychiatrie, cela porte un nom : « débile léger » – et ces enfants-là sont, en France, des dizaines, des centaines de mille. Les plus tendres, les plus attachants, les lus beaux parfois, comme Yann. Assoiffés d'amour et de protection, ils se heurtent, si leurs parents leur manquent, au conformisme des autres, à leur égoïsme, à leur peur. Comme eux, le petit Yann est un « gêneur » ; tous ceux qui s'attachent à lui et qu'il aimera passionnément, la Société l'en séparera au nom des règlements, de l'argent, des usages...

Ils ressemblent tous, ces Yann, à ces autres mal-aimés que Gilbert Cesbron a fait vivre dans Chiens perdus sans collier, dont ce roman-ci rejoint a tendresse, l'humour et le pathétique. Comme les enfants de la Justice, les petits handicapés, ces « enfants de l'Injustice » ne peuvent être apprivoisés que par l'amour. 

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EAN : 9782221137611
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782221137611
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Lamifranz 18/09/2022
    Des enfants, il y en a dans tous les livres de Gilbert Cesbron. Le premier roman écrit par l’auteur, en 1944 s’intitulait déjà « Les innocents de Paris » et racontait l’histoire d’une poignée de titis, de poulbots, d’enfants de la rue qui survivaient dans les quartiers déshérités de la capitale. Le ton était donné à l’œuvre : l’enfance ne quittera plus Gilbert Cesbron. Et ce titre : « Les innocents de Paris » est tout un programme » : l’enfance, c’est l’innocence. C’est la société qui, au fur et à mesure de l’évolution de l’enfant, le modèle, le sculpte, et parfois le pervertit. Vision rousseauiste, sans doute, mais transcendée par Cesbron avec cet élément capital qu’est l’amour, qui peut arriver à corriger, ou du moins atténuer, les vicissitudes de l’existence. « Mais moi je vous aimais » en est la démonstration. Yann est un petit garçon de sept ans au début de l’histoire. Il est comme on dit « un peu spécial ». Notre langue de bois d’aujourd’hui dirait avec cynisme et cruauté, tout en étant dans le vrai : « c’est un handicapé léger ». Nous sommes dans les années 70, la psychiatrie infantile avait fait quelques progrès depuis les fadas et les innocents de village, mais quand on n’était « pas comme les autres », on vous le faisait sentir. Yann l’apprend à ses dépens quand on le traite de tous les noms, oh gentiment, personne ne lui veut de mal, mais « c’est juste que… » Un seul homme lui accordera un regard différent, Jean-Louis. Mais la société des « gens normaux », des « neurotypiques » comme on dit chez les autistes, n’est pas prête à accueillir les gens « anormaux » (ça c’est le terme cru et abominable qu’on utilise couramment). Le thème du roman, il est dans le titre : « Mais moi je vous aimais » : Il ne s’agit pas ici seulement d’un roman qui parle d’un cas particulier, d’un cas clinique : c’est un roman d’amour. L’amour impossible et immense qu’un petit garçon veut donner et que personne ne veut recevoir, ni même voir. Le handicap de Yann n’est pas si profond qu’il empêche les sentiments, au contraire, il les amplifie et sa demande d’amour est infinie. D’autant plus que s’il demande de l’amour, il est également prêt à en donner. Des tonnes. Mais en face, les gens « normaux », « sages » « intelligents » ont décrété qu’il n’y avait rien à tirer de cette tête de bois, et surtout pas un sentiment quelconque : « Le petit con » c’est ainsi qu’on l’appelle, sans méchanceté, mais sans affection. Il n’y a qu’un autre assoiffé d’amour qui peut répondre. Mais est-ce suffisant. Les gens qui refusent de voir la vérité en face, ou de la voir différemment, sont contre eux. Mais au-delà d’eux il y a la machine à emboutir de Saint-Ex, l’Administration, le Règlement, la Loi, tout ce qui met les choses dans un ordre établi, en dehors duquel on est rejeté. Et cette machine-là, bien qu’elle soit animée par des hommes et des femmes, ne connaît pas l’amour. L’amour, la compréhension, le dialogue, la main tendue, ce sont des notions d’êtres humains (en principe) et pas des notions de machines… Le drame de Yann est donc l’incompréhension : il aime tant et voudrait tant être aimé en retour. Mais l’incompréhension est également dans le cas d’en face, et se traduit de plus par le refus, par peur, par bêtise, par conformisme idiot… Et pourtant, il suffirait d’aimer… Gilbert Cesbron est le romancier de l’enfance, de l’enfance malheureuse en particulier, c’est aussi le romancier du partage, de la compréhension mutuelle, de l’acceptation de la différence, et de l’amour. Un roman certes, à replacer dans son époque (le suivi de tels enfants est beaucoup mieux assuré aujourd’hui, même s’il y a encore beaucoup de progrès à faire), un roman un peu daté par son style parfois appuyé (Cesbron sait être pathétique sans toutefois tomber dans le pathos), mais d’une force émotionnelle qui n’a pas pris une ride. Un roman qui ne peut laisser personne indifférent. Des enfants, il y en a dans tous les livres de Gilbert Cesbron. Le premier roman écrit par l’auteur, en 1944 s’intitulait déjà « Les innocents de Paris » et racontait l’histoire d’une poignée de titis, de poulbots, d’enfants de la rue qui survivaient dans les quartiers déshérités de la capitale. Le ton était donné à l’œuvre : l’enfance ne quittera plus Gilbert Cesbron. Et ce titre : « Les innocents de Paris » est tout un programme » : l’enfance, c’est l’innocence. C’est la société qui, au fur et à mesure de l’évolution de l’enfant, le modèle, le sculpte, et parfois le pervertit. Vision rousseauiste, sans doute, mais transcendée par Cesbron avec cet élément capital qu’est l’amour, qui peut arriver à corriger, ou du moins atténuer, les vicissitudes de l’existence. « Mais moi je vous aimais » en est la démonstration. Yann est un petit garçon de sept ans au début de l’histoire. Il est comme on dit « un peu spécial ». Notre langue de bois d’aujourd’hui dirait avec cynisme et cruauté, tout en étant dans le vrai : « c’est un handicapé léger ». Nous sommes dans les années 70, la psychiatrie infantile avait fait quelques progrès depuis...
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  • Andromeda06 25/08/2022
    "Mais moi je vous aimais" est le genre de livres trouvés dans une boîte à livres et qui restent finalement longtemps au fin fond d'une étagère. Le genre de livres qui m'attiraient sur le moment, mais de moins en moins au fil du temps. Le genre de livres pour lesquels il me faut une raison, un prétexte pour me décider à les lire enfin. Pour le Défi Lecture 2022, il me reste quatre catégories à valider, dont « lire un livre avec le mot "mais" ou un de ses homophones dans le titre ». Et dans mon immense pal, seul "Mais moi je vous aimais" correspondait. Le but des défis, en ce qui me concerne en tout cas, étant justement de taper au maximum dans ma pal, me voilà donc à donner sa chance à ce roman qui attend d'être lu depuis très très longtemps. Et si j'ai eu quelque peu du mal avec le style de narration, je ne regrette absolument pas cette lecture, globalement troublante. Yann est un petit garçon dont l'esprit aura toujours sept ans alors que son corps grandira normalement. Instable émotionnellement, avec des angoisses excessives et un besoin constant d'amour, d'affection et d'attention, et avec un QI de 66, bien des qualificatifs lui sont attribués : idiot, imbécile, simple d'esprit, inadapté, fou, anormal. En termes officiels (de l'époque), il est ce que l'on appelle un "débile léger". À travers l'enfance de Yann, Gilbert Cesbron nous parle de ces enfants "abandonniques", que personne ne veut, refilés aux uns et aux autres, ballotés d'une institution à une autre (alors que peu adaptée à leurs troubles) : des enfants que personne ne veut aimer. Aujourd'hui, bien des progrès ont vu le jour en ce qui concerne ces enfants, que ce soit au niveau des moyens, des diagnostics, des traitements (médicamenteux ou non), du soutien et des aides apportés à la famille, etc. Dans "Mais moi je vous aimais", les événements se déroulent de la fin des années 1970 au milieu des années 1980. Il faut donc tenir compte du contexte et des circonstances de l'époque, et de ses aprioris également. Comme dit plus haut, j'ai eu quelques difficultés avec le style de l'auteur, pas toujours très "lisse", manquant de fluidité. J'ai ressenti également quelques lenteurs, dûes en partie à certains chapitres un peu trop longs. Mais ce qui m'a le plus dérangée, c'est de passer constamment de la conjugaison au passé à celle au présent alors que les événements sont relatés chronologiquement. C'est très déstabilisant. En ce qui concerne les personnages, je n'ai absolument rien à reprocher à l'auteur. Ils sont scrupuleusement bien creusés, Yann particulièrement. Gilbert Cesbron a su évoquer et expliquer ses moindres ressentis et réactions comme s'il pouvait réellement se mettre à sa place (c'est en tout cas l'impression que j'ai eue tout au long de ma lecture). J'ai perçu et pu comprendre sa propre réalité. Les autres personnages, les plus importants pour Yann, sont également bien campés, comme le Pr. Quirinat, Jean-Louis Lerouville, Mme Jeanne, ou M. Benoît. L'auteur offre à son histoire une dimension psychologique non négligeable et très appréciable. Quant à l'histoire en elle-même, malgré les longueurs, elle reste troublante et saisissante du début à la fin. Si l'auteur évoque souvent les notions de rejet et d'abandon, il n'en oublie pas pour autant celles de bonté, de bienveillance et de bienfaisance, et surtout d'amour. Elle se termine comme elle a commencé, telle une boucle bouclée. J'aurais préféré un autre dénouement, mais bon... Pour résumer, même si je lui trouve quelques défauts, j'ai tout de même apprécié ce roman, qui aborde la psychiatrie infantile tout en sensibilité et humanité. "Mais moi je vous aimais" est le genre de livres trouvés dans une boîte à livres et qui restent finalement longtemps au fin fond d'une étagère. Le genre de livres qui m'attiraient sur le moment, mais de moins en moins au fil du temps. Le genre de livres pour lesquels il me faut une raison, un prétexte pour me décider à les lire enfin. Pour le Défi Lecture 2022, il me reste quatre catégories à valider, dont « lire un livre avec le mot "mais" ou un de ses homophones dans le titre ». Et dans mon immense pal, seul "Mais moi je vous aimais" correspondait. Le but des défis, en ce qui me concerne en tout cas, étant justement de taper au maximum dans ma pal, me voilà donc à donner sa chance à ce roman qui attend d'être lu depuis très très longtemps. Et si j'ai eu quelque peu du mal avec le style de narration, je ne regrette absolument pas cette lecture, globalement troublante. Yann est un petit garçon dont l'esprit aura toujours sept ans alors que son corps grandira normalement. Instable émotionnellement, avec des angoisses excessives et un besoin constant d'amour, d'affection et d'attention, et...
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  • chrysalde 24/04/2022
    Beaucoup d'empathie et d'émotion à la lecture de la vie de ce petit Yann, qui aimait les gens à qui il était confié mais qui n'était pas ou peu ou mal aimé. C'est un livre "ancien" que j'ai trouvé dans une boîte à livre. J'avais aimé à l'adolescence la lecture obligée pour l'école de "c'est Mozart qu'on assassine". Et donc 40 ans plus tard j'ai pris beaucoup de plaisir à me plonger dans cette belle écriture de Cesbron. Est-ce parce que je travaille avec des enfants porteurs de handicaps que j'ai été tellement émue par le destin de ce petit bonhomme? En tout cas, la 4ème de couverture annonce une oeuvre bouleversante et je ne peux mieux dire, j'en ressors bouleversée et triste aussi
  • Bochard 06/03/2021
    Ce roman n'est pas prêt de s'effacer de ma mémoire. Un choc, un coup de poing en pleine figure, et paf ! au tapis. La vie de ce garçon (Yann) un peu simplet est une vraie odyssée. On suit son histoire avec avidité et on y croise des personnages attachants, d'autres peu reluisants, parfois hauts en couleur mais tellement réels. Comme dans la vraie vie. Yann dérange la bonne société, pose souvent les bonnes questions et nous inonde de son amour inconditionnel. En plus il nous fait rire avec ses bons mots ratés et ses dictons foireux. On referme ce livre avec des questionnements sur notre vie, notre façon d'être, notre tolérance, le regard que nous portons sur les autres... Ce roman qui se déroule dans les années 70 est finalement intemporel, on peut s'y retrouver en 2021. Et dire qu'il dormait sur une étagère depuis plus de 40 ans sans que je pose la main dessus ! A lire absolument et à relire aussi.
  • Iboo 26/02/2020
    Tragique destin que celui de cet orphelin diagnostiqué "débile léger" et qui, toute sa courte vie durant, raisonnera et se comportera comme un enfant de 7 ans. Je ne suis habituellement pas versée sur le pathos - d'ailleurs, Gilbert Cesbron n'en use pas - mais cette histoire m'a sincèrement touchée. Il y a des êtres dont le destin est fissuré dès la naissance. Ils auront beau le vouloir, le vouloir vraiment ; y croire, encore et toujours ; ils seront continuellement brisés, piétinés, et l'échec sera permanent. Yann n'avait pourtant pas de grandes ambitions. Il voulait juste exister pour quelqu'un. Il ne demandait qu'un peu d'amour. Juste de l'amour. Poignant !
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