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Merfer
Nathalie Mège (traduit par)
Date de parution : 13/10/2016
Éditeurs :
12-21
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Merfer

Nathalie Mège (traduit par)
Date de parution : 13/10/2016
Dans un monde désertique, une seule voie à suivre : celle du chemin de fer. Et aux côtés du capitaine Abacat Naphi, partir en chasse de Moker-Jack, la taupe géante.
Merfer. Un monde apocalyptique, désertique, aux océans mourants à cause d'une catastrophe inconnue, à la terre stérile colonisée par les rats-taupes géants creusant sans cesse des tunnels immenses. À sa... Merfer. Un monde apocalyptique, désertique, aux océans mourants à cause d'une catastrophe inconnue, à la terre stérile colonisée par les rats-taupes géants creusant sans cesse des tunnels immenses. À sa surface court un réseau de voies ferrées à l’origine indéterminée et à la destination tout aussi mystérieuse. Et sur celles-ci,... Merfer. Un monde apocalyptique, désertique, aux océans mourants à cause d'une catastrophe inconnue, à la terre stérile colonisée par les rats-taupes géants creusant sans cesse des tunnels immenses. À sa surface court un réseau de voies ferrées à l’origine indéterminée et à la destination tout aussi mystérieuse. Et sur celles-ci, un train est en marche, mené par la capitaine Abacat Naphi dans une quête jusqu’au-boutiste, cruciale : trouver Moker-Jack, la plus gigantesque des taupes géantes, à la fourrure ivoire, et qui a emporté le bras de Naphi. Désormais, pour la capitaine au verbe haut, la chasse ne pourra prendre fin qu’avec la mort de son ennemi juré.
Embarqué dans cette folle aventure pour sa première chasse à la taupe, le jeune Sham assiste fasciné au ballet des harponneurs et aux mises à mort qui font la gloire des uns et l’infortune des autres. Jamais il ne s’est senti autant en vie que lors de cette extraordinaire expédition sur la Merfer. Jusqu’à ce qu’ils s’arrêtent face à ce train naufragé, et que Sham découvre dans l’épave les indices de quelque chose… quelque part… une impossibilité, un mystère qui le conduira bien au-delà de ce pour quoi il avait signé. Bientôt, à bord du train lancé dans sa folle odyssée, poursuivis par les pirates et les pilleurs, ils atteindront la fin de la Merfer, l’extrémité du monde connu…
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EAN : 9782823854084
Façonnage normé : EPUB2
DRM : DRM Adobe
12-21
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EAN : 9782823854084
Façonnage normé : EPUB2
DRM : DRM Adobe

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • LeScribouillard 31/08/2019
    [Initialement publié dans C'est pour ma culture] Bon, je vous l’avoue, je l’ai un peu pris à cause du prix. Mais il me fallait un China Miéville. Pour la bonne et simple raison que ce type se situe à l’avant-garde de la SFFF moderne. S’autoproclamant pionnier du mouvement New Weird, il a produit ces dernières années une pelletée de livres marginaux inclassables, ou faisant de la fantasy en plein XXIe siècle grouillant de bébêtes dont on a jamais entendu parler (hop). Et disons-le, Merfer ne ressemble en rien à toutes les productions habituelles, pour le meilleur et pour le pire : alors que j’écris d’ordinaire ma critique tout du long que je lis le livre, il m’aura fallu attendre le quart de celui-ci pour me lancer. Ce qui ne me laissait pas pour autant un sentiment mitigé mais me donnait au contraire envie de mieux connaître cet auteur. Jusqu’à ce que… Univers, influences Car amateurs de dépaysement, vous allez être servis : on est dans la Merfer, un océan d’humus jonché de rails sur lesquels circuler, mais sous laquelle fouissent des grosses saloperies velues qui hésitent pas à vous transformer en kebab si vous faites le moindre faux-pas. Des « îles », des morceaux de terre et de roc surélevés par rapport au reste, sont les derniers bastions de la civilisation qui écume ce désert à bord de trains. Le tout avec un ciel grisâtre et rempli d’affreux bestiaux, mais aussi des tas de tavernes où picoler et raconter les exploits que vous n’avez pas fait la veille. On est dans un univers inclassable : on ne sait pas s’il s’agit d’un monde de fantasy post-médiéval, où une ancienne civilisation se serait effondrée pour laisser place à une autre, ou un post-apo bien, bien après le cataclysme, où les espèces auraient muté de manière généralement infernale. Il y a des éléments steampunk (les grosses locos et pas de navions), mais la comparaison s’arrête là : l’ambiance fait davantage dieselpunk, mouvement qui si vous ne le saviez pas possède une emphase relative pour les mondes à moitié destroys ; du reste, vous avez des espèces d’ordinateurs ou de clés USB, sans pour autant qu’il ne s’y soit étendu un réseau international sur lequel des casse-pieds comme moi vous étalent leurs lectures sur leur blog. Autant vous dire qu’avec cet ovni, difficile de dire quelles sont les influences : peut-être l’auteur a-t-il lu du Damasio (ou vice-versa) pour le jeu avec certains signes de ponctuations, néologismes ou délibérations métaphysico-psychologico-philosophiques. Il a en tout cas fait part de son appréciation de Steve Cockayne, avec qui il partage ici le côté « gamin-qui-découvre-un-monde-bizarre-et-très-connoté-début-du-XXIe-siècle ». Mais ce qui m’a frappé en regardant le livre sont davantage les illustrations d’animaux surréalistes, qui ressemblent aux Chroniques du bout du monde de Paul Stewart et Chris Riddell en beaucoup plus trash. On pourrait se demander ce que ces deux auteurs jeunesse viennent faire dans cette galère ? En fait, même sur sa tranche d’âge, le livre est difficilement classifiable : moins quelques allusions sur le zizi, on pourrait tout à fait penser (à raison) qu’il s’agit davantage d’un livre destiné aux enfants. Pas dans le mauvais sens du terme, hein : on a comme héros un poisson-hors-de-l’eau sans grande caractéristique pour qu’il soit plus facile au lecteur débutant de s’y attacher, mais celui-ci n’est pas un complet béotien et nous fait découvrir par ses yeux un univers bien loin de la resucée de med-fan paolinienne ou aux protagonistes sans aucune personnalité. Bref, c’est dans ce joyeux barouf qu’on découvre Sham, un bleu à bord des trains chasseurs de taupe et sa capitaine Picbaie prête à se lancer dans une chasse à la Moby Dick. Sauf que les choses vont pas être aussi simples… Style Mais c’est là que pas mal de monde risque de se perdre : le style de China Miéville n’est pas direct et percutant ; il se pose, et il te raconte l’histoire et l’univers. Par petites touches. Des fois en sortant complètement du récit. Mais le bonhomme sait s’y prendre avec l’art de la digression : il le fait toujours pour désamorcer un climax, ou le mettre en suspens. Elle n’arrive pas en plein milieu d’un dialogue avec un info-dump de deux pages et demi ; en gros c’est une manière efficace de gérer le rythme du bousin. Concernant le mélange des temps de narration, le présent est utilisé principalement pour sa valeur de vérité générale, mais il n’est pas rare qu’il remplace le passé. Là non plus, ça n’est pas gratuit : contrairement à un Victor Dixen qui en balancerait même dans les pires temps morts pour donner à son texte une allure dynamique, le présent de narration est ici utilisé pour faire ressortir des scènes insolites, étranges, ou qui donnent envie d’en savoir plus. Idem des petits procédés de conteur qui marchent d’habitude à l’oral. Mais ce serait évidemment vous mentir de dire qu’il n’y a pas quelques abus. Et c’est le gros reproche que je pourrais faire, c’est qu’on y retrouve un peu le même défaut que dans des livres comme La Horde du Contrevent ; à force de vouloir créer un background jamais-vu avec un style jamais-vu et des personnages… bon, on va pas se mentir, ici déjà un peu pas mal vus, eh bah tu finis trop souvent par te regarder filmer. En voulant à tout prix user de ses effets, il arrive que l’auteur en use trop, quitte à rompre avec la vivacité d’une scène d’action ou à la rendre complètement illisible. Je vous montre l’exemple avec le nanardesque : « Mettons que bagarre égale X. Était-ce, donc, de la X feinte ? De la X à mort ? Pour l’honneur ? De la X d’ivrognes ? » De la X hamste… Bon, OK, j’arrête. Et surtout, SURTOUT, le truc qui m’a fait retirer une demi-étoile au truc, c’est selon moi le pire machin qu’il pouvait arriver au bouquin. Et c’est dû en partie à ce style. Durant tout le long du récit, rarement mais de manière ponctuelle, on te tease que tout ceci n’est qu’un flash-back de Sham ensanglanté qui tente de retrouver ses esprits devant un feu et qu’on t’explique comment il en est arrivé là. Sauf que quand il y a plus que 10 pages avant la fin et que tu t’en rappelles brusquement, tu commences à te poser des questions. Est-il possible qu’on va avoir les réponses en dernière seconde et ce qui va se passer ensuite ? Spoil : absolument pas. Un arc narratif qui restera à jamais en suspension alors qu’il aurait suffi de supprimer le prologue et les quelques allusions du genre « Oui en fait on va vous dire ce qui est arrivé à tel personnage mais pas tout de suite, parce que d’abord on raconte comment Sham en est arrivé là ». GZNYÂÂÂRKGZBLU ! Ils se sont rendus compte de rien, les gars de l’édition ?! Et les béta-lecteurs ?! Pourquoi tout le monde s’en fout, en fait ?! Et c’est d’autant plus idiot parce que la fin avait de l’impact : je m’attendais à un sous-Extrême-Amont, mais ça prenait un angle radicalement différent avec une scène à la fois d’un comique absurde et d’une solennité emblématique ! Sauf que non, il fallait qu’il y ait ce truc qui vous frustre alors que tout allait pour le mieux. J’ai pas l’impression d’avoir lu un roman en entier, j’ai l’impression d’avoir lu un bout de roman. Et c’est d’autant plus rageant quand tu sais que c’est un one-shot ! Conclusion D’habitude quand je lis un livre, j’imagine le tout en dessin animé traditionnel ; Merfer, c’est l’un de ces rares livres que j’ai vu en numérique HD ! Mais tout ça pour ça… J’aurais tellement aimé vous le conseiller. Mais je ne peux que vous dire que c’est un bon roman. Un bon roman qui aurait pu être tellement mieux… Entre des cabrioles de style qui frisent la branlette intellectuelle et cette fin qui ne résout rien, on peut dire que j’étais pas ravi-ravi quand j’ai posé le bouquin. Pourtant, il faut dire que j’ai pas boudé mon plaisir, et que China Miéville sait s’y faire dans le roman d’aventures et le bizarre. Donc si vous êtes pas trop regardants, c’est vraiment un excellent bouquin, bien plus digeste que Le monde vert et qui donne envie de se plonger dans le reste de la bibliographie du bougre. Mais si vous en attendez un sans-faute, laissez-moi vous dire qu’on en est encore loin. Après bon, vous pouvez toujours le lire, c’est pour votre culture… PS : Je n’aime pas Kindle et Kindle me le rend bien, cette tête à claques. Sur Kobo, impossible de trouver la moitié de sa bibliographie traduite en français, et les quelques livres présents – édités pourtant chez Pocket – font presque le double du prix format papier. C’est juste dégueu les mecs, de vendre des liseuses à ce prix aux gens si c’est pour qu’ils trouvent même pas un auteur reconnu de façon internationale.[Initialement publié dans C'est pour ma culture] Bon, je vous l’avoue, je l’ai un peu pris à cause du prix. Mais il me fallait un China Miéville. Pour la bonne et simple raison que ce type se situe à l’avant-garde de la SFFF moderne. S’autoproclamant pionnier du mouvement New Weird, il a produit ces dernières années une pelletée de livres marginaux inclassables, ou faisant de la fantasy en plein XXIe siècle grouillant de bébêtes dont on a jamais entendu parler (hop). Et disons-le, Merfer ne ressemble en rien à toutes les productions habituelles, pour le meilleur et pour le pire : alors que j’écris d’ordinaire ma critique tout du long que je lis le livre, il m’aura fallu attendre le quart de celui-ci pour me lancer. Ce qui ne me laissait pas pour autant un sentiment mitigé mais me donnait au contraire envie de mieux connaître cet auteur. Jusqu’à ce que… Univers, influences Car amateurs de dépaysement, vous allez être servis : on est dans la Merfer, un océan d’humus jonché de rails sur lesquels circuler, mais sous laquelle fouissent des grosses saloperies velues qui hésitent pas à vous transformer en kebab si vous faites le moindre faux-pas. Des « îles », des...
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  • Mladoria 26/12/2017
    C'est dans un univers de fer et de fumée, lancés sur des machines métalliques que l'on suit les aventures de Sham, apprenti médecin sur le Médès. Entre odyssée ferroviaire, roman post apocalyptique, récit d'aventures épiques, piraterie, mutinerie, guerre de clans, recherche scientifique et quête philosophique, ce roman mêle tous les genres et foisonne de références. De L'île au trésor à Moby Dick, des tas d'images viennent au lecteur, souvent interpellé et malmené par l'auteur. Ce jeu de pistes nous mènera aux confins de la Merfer, là où tout commença jadis, là où tout va commencer. Une fuite en avant vertigineuse où le seul regret qui persiste c'est de ne pas avoir plus de détails sur ce monde futuriste complexe et l'entremêlement de ces cités, ses cultures, ses traditions et ses légendes au croisement des voies. Les créatures fouaillant cette terre dévastée ont seules la part belle et font même parfois de l'ombre aux humains sur la Merfer, à l'image du légendaire Jackie la Nargue. Mes personnages favoris sont sans conteste les Shroake dont j'aurai aimé suivre l'intégralité des pérégrinations en Merfer. Le peuple baljie mériterait à lui seul un roman vu la richesse de leurs coutumes et de leur langue. On referme donc ce roman avec une sensation de trop peu mais pour décrire ce monde immense, n'aurait-il pas fallu toute une série de romans. Quelle belle découverte ! Je remercie Alfaric d'avoir proposé ce livre et tous les membres du forum des Trolls de Babel qui ont participé à cette chouette aventure commune qui parachève en beauté cette fin d'année.C'est dans un univers de fer et de fumée, lancés sur des machines métalliques que l'on suit les aventures de Sham, apprenti médecin sur le Médès. Entre odyssée ferroviaire, roman post apocalyptique, récit d'aventures épiques, piraterie, mutinerie, guerre de clans, recherche scientifique et quête philosophique, ce roman mêle tous les genres et foisonne de références. De L'île au trésor à Moby Dick, des tas d'images viennent au lecteur, souvent interpellé et malmené par l'auteur. Ce jeu de pistes nous mènera aux confins de la Merfer, là où tout commença jadis, là où tout va commencer. Une fuite en avant vertigineuse où le seul regret qui persiste c'est de ne pas avoir plus de détails sur ce monde futuriste complexe et l'entremêlement de ces cités, ses cultures, ses traditions et ses légendes au croisement des voies. Les créatures fouaillant cette terre dévastée ont seules la part belle et font même parfois de l'ombre aux humains sur la Merfer, à l'image du légendaire Jackie la Nargue. Mes personnages favoris sont sans conteste les Shroake dont j'aurai aimé suivre l'intégralité des pérégrinations en Merfer. Le peuple baljie mériterait à lui seul un roman vu la richesse de leurs coutumes et de leur langue. On...
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  • Foxfire 22/12/2017
    Jusqu’ici le seul livre de China Miéville que j’avais lu était « Lombres », un roman jeunesse réussi qui proposait un joli univers londonien parallèle. J’étais curieuse de découvrir Miéville s’adressant à un lectorat adulte. Ce n’est pas tout à fait le cas ici. Si « Merfer » n’est apparemment pas estampillé YA, il aurait pu l’être et pourrait tout à fait plaire à ce public. Au vu des notes mitigées, beaucoup de lecteurs semblent avoir été déçus par ce « Merfer ». Pour ma part, j’ai beaucoup aimé, et ce, malgré d’évidentes faiblesses. En effet, le roman de Miéville n’est pas totalement abouti. Il y a des faiblesses dans l’intrigue et dans la caractérisation des personnages. Certains éléments de l’histoire auraient mérité d’être développés mais sont à peine survolés, comme certains personnages d’ailleurs. En dehors des personnages principaux, les autres protagonistes peinent à exister malgré des potentiels forts. Je pense notamment à Vurinam ou Robalson qui auraient pu être de très bons personnages secondaires mais qu’on voit trop peu. Quant aux personnages des Shroake, ils m’ont laissée relativement indifférente. La faute à une caractérisation très légère, quasi inexistante. Le récit manque de réelles confrontations. Lorsqu’on sent arriver un affrontement, il est assez vite éludé, il est d’avantage esquivé que résolu. L’exemple le plus frappant est celui de l’histoire des pirates du rail.[masquer] J’attendais un combat épique avec bataille rangée et abordage entre le train pirate et le Mèdes mais ce combat ne vient jamais. Les pirates sont éjectés de l’histoire sans qu’il y ait eu de véritable affrontement. [/masquer]Quant au dénouement, s’il est réjouissant par son propos politique, il manque tout de même d’ampleur et est très vite expédié. Là, vous vous dites « mais pourquoi met-elle 4 sur 5 à ce bouquin ? ». Et bien tout simplement parce que si Miéville ne m’a pas convaincue avec son intrigue, il m’a bluffée par l’univers qu’il a créé. Entre post-apo, steampunk et planet opera, « Merfer » propose un monde passionnant et riche et l’auteur sait le rendre très immersif. Miéville convoque les grands récits d’aventures maritimes en remplaçant les bateaux par des trains. Quelle idée géniale ! Et quel talent dans la peinture de cet univers si original ! Miéville créé un monde foisonnant et cohérent qu’on a grand plaisir à parcourir. L’écriture de Miéville est très visuelle et plein d’images arrivent instantanément dans la tête du lecteur. Les trains, surtout le Mèdes, sont iconisés et j’ai trouvé la description de l’équipage bien rendue. J’ai aimé les escales dans les villes, la découverte des différentes professions existant dans ce monde (les exhumeurs, encore une super idée), la qualité et la variété de la faune. J’ai aimé aussi ces détails qui viennent parfaire la richesse et la crédibilité d’un univers : évocation des croyances des habitants, évocation de créatures qu’on n’apercevra que très epu (les créatures qui volent en altitude)… Même si « Merfer » manque d’un côté épique et d’une intrigue véritablement bien construite, j’ai passé un très bon moment. Je ne me suis jamais ennuyée et j’ai beaucoup aimé voyager dans un univers qui vaut vraiment le détour. Jusqu’ici le seul livre de China Miéville que j’avais lu était « Lombres », un roman jeunesse réussi qui proposait un joli univers londonien parallèle. J’étais curieuse de découvrir Miéville s’adressant à un lectorat adulte. Ce n’est pas tout à fait le cas ici. Si « Merfer » n’est apparemment pas estampillé YA, il aurait pu l’être et pourrait tout à fait plaire à ce public. Au vu des notes mitigées, beaucoup de lecteurs semblent avoir été déçus par ce « Merfer ». Pour ma part, j’ai beaucoup aimé, et ce, malgré d’évidentes faiblesses. En effet, le roman de Miéville n’est pas totalement abouti. Il y a des faiblesses dans l’intrigue et dans la caractérisation des personnages. Certains éléments de l’histoire auraient mérité d’être développés mais sont à peine survolés, comme certains personnages d’ailleurs. En dehors des personnages principaux, les autres protagonistes peinent à exister malgré des potentiels forts. Je pense notamment à Vurinam ou Robalson qui auraient pu être de très bons personnages secondaires mais qu’on voit trop peu. Quant aux personnages des Shroake, ils m’ont laissée relativement indifférente. La faute à une caractérisation très légère, quasi inexistante. Le récit manque de réelles confrontations. Lorsqu’on sent arriver un affrontement, il...
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  • Alfaric 13/12/2017
    Je remercie mes amis du nouveau forum indépendant, mais complémentaire à Babelio, pour la participation de cette lecture collective. L'idée étant venue de moi, je suis obligé d'assurer pour cette ce compte-rendu de lecture malgré un sentiment final de frustration... China Miéville est l'un sinon le porte-drapeau du mouvement New Weird, qui est à la génération Y ce que le mouvement New Wave fut à la génération baby-boom (sauf que le punk et le « No Future », le néolibéralisme et le « TINA » sont passés malheureusement passés par là). L'auteur n'a jamais caché son engagement très à gauche, et contrairement à nombre d'artistes et d'intellectuels plus diseux qu faiseux lui n'a pas hésité à affronter l'ordalie du Suffrage Universel. C'est donc sans surprise qu'il balance quelques piques bien sentis sur l'impérialisme yankee (avec des références à la Guerre du Vietnam et aux écocides de Monsanto/Bayer), sur la désertion fiscale ploutocratique dont on mesure chaque jour les dégâts incommensurables, et le financiarisme marabouté par les mensonges vénéneux de l'Argent Roi et les illusions délétères du Veau d'Or (avec des rentiers dégénérés qui n'ont pas compris que la fin du monde avait eu lieu, et qui continue de compte avec avidité mais en pure perte les intérêt des dividendes et des royalties qu'ils espèrent encore toucher ^^) China Miéville est littéralement un démiurge et ici c'est entre post-apo et Planet Opera qu'il brouille les pistes (à l'image de ce bon vieux Jack Vance ^^), avant de faire émerger du néant un univers tiersmondiste (pas forcément misérabiliste et pas forcément pessimiste), un monde dépotoir où les professions les plus enviées sont celles d'éboueurs bien particuliers : les exhumeurs s'intéressent aux vestiges du présent pour récupérer et recycler les ressources nécessaires à la bonne marche de la société, les archéxhumeurs s'intéressent aux vestiges du passé et les plus doués d'entre eux s'essaient à la rétro-ingénierie pour retrouver les secrets perdus de la science d'antan, et les alterexhumeurs s'intéressent eux aux étranges reliques laissés par les voyageurs des étoiles (nous sommes donc peu ou prou dans l'hommage à "Stalker", le roman d'Arcadi et Boris Strougatski ^^). Dans cet univers, nous suivons une humanité coincée entre terre et ciel : - passé 3000 mètres l'atmosphère est toxique, et habituée par un faune extraterrestre d'inspiration largement lovecraftienne ramenée d'outremonde par de malencontreux voyageurs de étoiles... Et les scaphandriers des cimes repoussent sans cesse les barrières de l'impossible pour explorer les sommets à la recherche de lieux de légendes comme la Scimérie, le toxicontinent mythique de l'outreciel ! - le plancher des vaches est devenu invivable car l'accumulation de déchets ont transformé l’écosystème en faune mutante féroce et vorace, ce qui a obligé les habitants à distinguer sousterre et plateterre... Vers de de la toundras gros comme des bras, rats-taupes nus gros comme des chiens (et qui en plus chassent en meute), gigatortues gaufrées, fourmilions cuisants, chevêches des terriers, perce-aux-rails, lapins draco.... Et au sommet d'une pyramide alimentaire faisant la part belle aux monstres éructhones trône Godzilla, euh pardon la terrible Talpa ferox rex : la Grande darboune australe ! (kaijûs power ^^) Dans ces conditions les rochers deviennent des îles, les plateaux des pays, les chaînes de montagnes des continents, et la civilisation aurait cessé d'exister si la plateterre n'était pas parcourue par un réseau ferroviaire aussi dense qu'immense dont la création se perd dans la nuit de temps (et dont la maintenance est assurée par les mystérieux anges durailles)... De vaillants traineux s'élancent donc sur cette mer de fer, ou Merfer, pour relier entre eux les refuges perchés de l'humanité, et héros parmi ces cheminots l'auteur met sur le devant de la scène les taupiers qui n'hésitent pas à se frotter aux pires créatures ! (et il y a aussi les Baljis, des tribus nomades vivants sur des chars à voiles, qui suivent les troupeaux de chevaux sauvages ayant adopté le mode de vie nécessaire pour échapper à leurs nouveaux prédateurs) Dans "Merfer" nous suivons à travers les yeux de l'apprenti médecin Sham le train taupier Mèdes et son équipage.Mais nous sommes dans un roman d'apprentissage, et Sham est un adolescent qu'il s'intéresse essentiellement à un petite cercle de connaissances : Chauquette la chauve-souris apprivoisée, le médecin Lish Fremlo, le chef Ankush Roch et la capitaine Natasha Picbaie... Lui qui n'a jamais vraiment su ce qu'il voulait et qui finit aide soignant un peu par hasard est fasciné par la capitaine qui a dédié toute sa vie à la traque et à la mort de Jackie-la-Nargue, la légendaire taupe albinos géante... Pour tout le reste, je vous oblige contre votre gré à un clic supplémentaire moins en réaction au Jeudi Noir de Babelio que pour vous offrir l'ensemble avec les images qui vont bien ^^Je remercie mes amis du nouveau forum indépendant, mais complémentaire à Babelio, pour la participation de cette lecture collective. L'idée étant venue de moi, je suis obligé d'assurer pour cette ce compte-rendu de lecture malgré un sentiment final de frustration... China Miéville est l'un sinon le porte-drapeau du mouvement New Weird, qui est à la génération Y ce que le mouvement New Wave fut à la génération baby-boom (sauf que le punk et le « No Future », le néolibéralisme et le « TINA » sont passés malheureusement passés par là). L'auteur n'a jamais caché son engagement très à gauche, et contrairement à nombre d'artistes et d'intellectuels plus diseux qu faiseux lui n'a pas hésité à affronter l'ordalie du Suffrage Universel. C'est donc sans surprise qu'il balance quelques piques bien sentis sur l'impérialisme yankee (avec des références à la Guerre du Vietnam et aux écocides de Monsanto/Bayer), sur la désertion fiscale ploutocratique dont on mesure chaque jour les dégâts incommensurables, et le financiarisme marabouté par les mensonges vénéneux de l'Argent Roi et les illusions délétères du Veau d'Or (avec des rentiers dégénérés qui n'ont pas compris que la fin du monde avait eu lieu, et qui continue de compte avec avidité mais en pure perte les...
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  • musemania 20/11/2017
    Merci aux éditions Pocket et à Babelio pour l'envoi de ce livre dans le cadre de la "Masse Critique Mauvais genres". Lors de la dernière Masse Critique de Babelio, le thème mis en avant était la littérature de l'imaginaire et le polar. Souvent oublié ou mis de côté, ce genre littéraire a pourtant de belles lettres de noblesse. Plusieurs livres proposés venaient du monde de la science-fiction. Novice dans ce genre littéraire qu'est la science-fiction, je me suis dit que c'était l'occasion de la découvrir. J'ai donc reçu à domicile "Merfer" de China MIEVILLE. J'aime parcourir les "biographies" condensées qui commencent tous les livres des éditions POCKET car cela permet de découvrir l'auteur et son "domaine". Quelle ne fût pas ma surprise lorsque j'ai découvert celle de cet auteur qui comprend une page entière, pour un auteur certes encore jeune puisque né en 1972. Ainsi, China Miéville a décroché tous les grands prix de l'imaginaire et ce, dès son premier roman! Cela promet beaucoup... Vu la difficulté que j'ai à résumer ce livre, je préfère retranscrire la quatrième couverture : "La Merfer. Elle recouvre l'essentiel de ce monde. Son dense réseau de rails, auquel on ne connaît ni début, ni fin, est la seule voie pour les hommes sur une terre devenue propriété d'un bestiaire terrible et fantastique. Parmi ces créatures, la plus formidable de toutes, la gigantesque taupe albinos : Jackie La Nargue. Et à ses trousses, le Mèdes, un train taupier mené par la capitaine Picbaie qui traque la bête telle une obsession. A ses côtés, le jeune orphelin Sham découvre l'univers de la chasse qui le mènera à ce train déraillé et au mystère caché dans ses entrailles. Il y fera une trouvaille énigmatique qui le conduira dans la plus folle des expéditions, jusqu'au bout de la Merfer, là où vivent les anges...". Mes premières impressions sont un peu mitigées. D'un côté, j'ai apprécié ce livre pour l'avoir parcouru comme un roman d'aventure. De manière détournée, l'auteur aborde de nombreux thèmes encore d'actualité; dont notamment, la peur de l'étranger, de la différence. D'un autre côté, j'ai, parfois, eu du mal à m'y intégrer car le langage et l'écriture sont vraiment particuliers : de nombreux termes sont inventés et propres à l'univers de ce livre. Les noms des personnages sont longs et complexes. En tout cas, ce n'est pas toujours facile de s'y retrouver. A côté de cela, il faut reconnaître le talent de créativité dont fait preuve l'auteur. Habituellement, j'apprécie les descriptions de type cinématographique dans les livres, ce qui me permet de me "téléporter" dans le décor implanté par l'auteur et de me plonger entièrement dans le bouquin. Ici, cela m'a été beaucoup plus ardu. Malgré cette hésitation, cela reste une bonne découverte pour moi. Même si, je ne pense pas consacrer toutes mes prochaines lectures à ce genre littéraire, il est possible qu'à l'avenir je me plonge à l'occasion dans l'un ou l'autre livre de ce type.Merci aux éditions Pocket et à Babelio pour l'envoi de ce livre dans le cadre de la "Masse Critique Mauvais genres". Lors de la dernière Masse Critique de Babelio, le thème mis en avant était la littérature de l'imaginaire et le polar. Souvent oublié ou mis de côté, ce genre littéraire a pourtant de belles lettres de noblesse. Plusieurs livres proposés venaient du monde de la science-fiction. Novice dans ce genre littéraire qu'est la science-fiction, je me suis dit que c'était l'occasion de la découvrir. J'ai donc reçu à domicile "Merfer" de China MIEVILLE. J'aime parcourir les "biographies" condensées qui commencent tous les livres des éditions POCKET car cela permet de découvrir l'auteur et son "domaine". Quelle ne fût pas ma surprise lorsque j'ai découvert celle de cet auteur qui comprend une page entière, pour un auteur certes encore jeune puisque né en 1972. Ainsi, China Miéville a décroché tous les grands prix de l'imaginaire et ce, dès son premier roman! Cela promet beaucoup... Vu la difficulté que j'ai à résumer ce livre, je préfère retranscrire la quatrième couverture : "La Merfer. Elle recouvre l'essentiel de ce monde. Son dense réseau de rails, auquel on ne connaît ni début, ni fin, est la seule...
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