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Nu dans le jardin d'Eden
Patrick Raynal (traduit par)
Date de parution : 14/11/2013
Éditeurs :
Sonatine

Nu dans le jardin d'Eden

Patrick Raynal (traduit par)
Date de parution : 14/11/2013

« C’est le meilleur roman que j’ai écrit. Au moment où je l’ai terminé, je savais que jamais je ne ferais rien d’aussi bon. » Harry Crews

Garden Hills a connu des jours heureux. À l’époque où Jack O’Boylan, un magnat de l’industrie, a fait
construire le village au fond d’une mine de phosphate qu’il a découverte et...

Garden Hills a connu des jours heureux. À l’époque où Jack O’Boylan, un magnat de l’industrie, a fait
construire le village au fond d’une mine de phosphate qu’il a découverte et exploitée. Travail assuré, salaire, sécurité. Puis, les hommes de Jack ont quitté la place. Le créateur a abandonné sa création,...

Garden Hills a connu des jours heureux. À l’époque où Jack O’Boylan, un magnat de l’industrie, a fait
construire le village au fond d’une mine de phosphate qu’il a découverte et exploitée. Travail assuré, salaire, sécurité. Puis, les hommes de Jack ont quitté la place. Le créateur a abandonné sa création, la mine a fermé, les habitants ont déserté le village.

Seules une douzaine de familles ont résisté, constituant une véritable cour des miracles qui vit aujourd’hui encore dans l’espoir du retour de Jack O’Boylan. Le village pourrait néanmoins renaître seul de ses cendres grâce à Fat Man, qui a hérité de son père, propriétaire des terrains avant la construction de la mine, une véritable fortune. Mais personne n’attend plus rien de lui : Fat Man est un obèse qui passe son temps reclus dans sa maison à ingérer d’énormes quantités de nourriture en ignorant le monde extérieur. Reste Dolly, une ancienne reine de beauté, dont le souhait le plus ardent est de convertir Garden Hills à la modernité, c’est-à-dire au tourisme et à la débauche. Rapports de force, manigances amoureuses et sexuelles, trahisons et machinations : Dolly ne lésinera sur rien pour abattre les vieilles idoles et mener son projet à bien.

Quelque part entre Samuel Beckett et Jim Thompson, Harry Crews nous offre avec l’histoire de ces marginaux perdus dans une ville fantôme une interprétation saisissante de la Chute originelle. On trouve dans ce roman, le deuxième de l’écrivain, publié aux États-Unis en 1969 et jusqu’ici inédit en France, la noirceur, l’humour et la compassion qui ont fait le succès de Body, Car ou encore La Foire aux serpents.

Harry Crews (1935-2012) est l’auteur de seize romans, parmi lesquels Le Chanteur de gospel (Gallimard, 1995) et La Malédiction du gitan (Gallimard, 1998).

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EAN : 9782355842061
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782355842061
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Pennywise 24/01/2024
    Nu dans le jardin d'Eden est un roman noir, tantôt cruel, tantôt loufoque digne de l'imaginaire de David Lynch ou des Frères Coen. Une plongée au cœur d'une communauté d'oubliés de l'Amérique. Les enfants d'une société qui ne les (re)connait pas et où tout s'achète, même la dignité. Une communauté peuplée de phénomènes de foire, de bêtes de cirque qui attendent le retour de l'homme providentiel, celui qui saura redonner vie à leurs rêves, à leurs ambitions, si minimes soient-ils. Ces rêves ont un prix et leur réalisation nécessitera des sacrifices. C'est une découverte pour moi que cet auteur américain qui nous dépeint une Amérique aux abois. Le livre se lit sur un bon rythme dans un style fluide et percutant. C'est une belle expérience de lecture. Un roman noir qui mêle souffrance, désespoir et espérance au travers de personnages attachants à la fois loufoques, grotesques et extravagants mais tellement crédules. Bonne lecture.
  • hulkargh 23/04/2023
    Difficile de dire par quel bout prendre ce roman, dit "noir", qui pour moi reste inclassable. Pas un polar en tout cas. Ecriture rigoureuse. Personnages tour à tour absurdes, comiques et sinistres. Grand livre sur la désindustrialisation de l'Amérique profonde. Et des portraits de freaks éperdus, clownesques, fiévreux et au final touchants qui marquent la mémoire. Remarquablement ubuesque. 17/20
  • FredericSoulier 11/11/2022
    Lire un Harry Crews, c'est chaque fois une expérience. J'ai retrouvé son amour des laissés-pour-compte, sa cruauté envers eux et une certaine bienveillance aussi. Il s'agit là d'une sorte de Germinal américain et moderne. Harry Crews fait partie de cette longue lignée d'auteurs "viscéraux" que je vénère. Vous allez trouver que les noms que j'aligne ensemble jurent, et pourtant : Chuck Palahniuk, Céline, Stephen King, Cavanna, Fante (dans une moindre mesure), j'en oublie sans doute... Un livre poisseux qui se déguste comme un bon plat avarié.
  • Laveze 20/09/2022
    NU DANS LE JARDIN D’ EDEN d’ HARRY CREWS L’ Eden, c’était ( peut-être) Garden Hills, la ville où l’on exploitait le phosphate, la ville créée par Jack O’ Boylan qui avait acheté très cher les terrains du père de Fat Man, il y avait du travail, de l’argent. Et puis, Jack a disparu, plus de phosphate, tout le monde quitte les lieux sauf une douzaine d’habitants et Fat Man, l’homme dont on attend des miracles qui prétend que Jack va revenir et qui surtout est riche, très riche puisqu’il a hérité de son père. Mais c’est un indolent, jouisseur qui pèse 130 kilos et qui finira par en peser 300. Il est aidé par Jester, un ex jockey dont la carrière se termina lorsque son cheval, le meilleur, un gagnant sûr, percuta la lice en béton( suicide?)mettant fin à ses rêves de gloire et de richesse. Il mesure 1,10 m, vit avec Lucy qui travaillait dans un cirque où elle fumait avec son vagin, il fait du cheval à bascule, souvenir du bon vieux temps. Enfin il y a Dolly, ex Miss Phosphate, qui va partir à New York chercher Jack, persuadée que toute la ville le connaît. Si elle ne le trouve nulle part, elle va néanmoins apprendre certaines choses sur la vie et en particulier que le sexe et l’argent mènent les hommes et le monde. Alors elle va revenir avec un projet délirant…. Une galerie de portraits des laissés-pour-compte du rêve américain, un univers décalé et décadent peuplé de paumés qui peinent à survivre attendant tout d’un supposé « Dieu » obèse obsédé par la bouffe et les livres. Une vierge ex miss qui veut rendre sa grandeur à Garden Hills en exploitant le sexe, bienvenue dans l’univers d’ Harry CREWS. Une belle découverte pour moi.NU DANS LE JARDIN D’ EDEN d’ HARRY CREWS L’ Eden, c’était ( peut-être) Garden Hills, la ville où l’on exploitait le phosphate, la ville créée par Jack O’ Boylan qui avait acheté très cher les terrains du père de Fat Man, il y avait du travail, de l’argent. Et puis, Jack a disparu, plus de phosphate, tout le monde quitte les lieux sauf une douzaine d’habitants et Fat Man, l’homme dont on attend des miracles qui prétend que Jack va revenir et qui surtout est riche, très riche puisqu’il a hérité de son père. Mais c’est un indolent, jouisseur qui pèse 130 kilos et qui finira par en peser 300. Il est aidé par Jester, un ex jockey dont la carrière se termina lorsque son cheval, le meilleur, un gagnant sûr, percuta la lice en béton( suicide?)mettant fin à ses rêves de gloire et de richesse. Il mesure 1,10 m, vit avec Lucy qui travaillait dans un cirque où elle fumait avec son vagin, il fait du cheval à bascule, souvenir du bon vieux temps. Enfin il y a Dolly, ex Miss Phosphate, qui va partir à New York chercher Jack, persuadée que toute la ville le connaît. Si elle...
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  • partners4translation 10/11/2021
    Garden Hills est un coin paumé, oublié des États-Unis. Les habitants s'accrochent à des illusions de grandeur : la promesse des mines de phosphate, qu'un certain Jack O'Boylan leur a fait entrevoir. Lui aussi a disparu ; pourtant Dolly, intronisée la Reine du Phosphate, quitte ce trou pour New-York. Fière et d'une ténacité hors du commun elle a de grandes ambitions pour Garden Hills qu'un sens aigu de la communication pour faire revivre. Rien de l'arrête, ni Fat Man, le géant déchu propriétaire des dernières âmes désespérées des lieux, ni Jesper, le jockey déchu sans cheval, ni Wes, le mineur déchu aujourd'hui vendeur de glaces sous un soleil d'enfer, ni ses parents sans illusion sur la notoriété de leur fille. La belle Dolly s'attache à ranimer le site en créant un théâtre. Chacun a un rôle à jouer dans le décor mort hier, vivant aujourd'hui sous les yeux de ceux qui s'acquittent d'un écot au bas d'un télescope. Illusion d'un labeur, illusion d'un rôle, quand la médiocrité fait vendre. Comble du kitch des cages sont hissées dans lesquelles dansent des filles alors qu'en contrebas des hommes miment la vie. Crews dépeint une société oubliée, délaissée parce que les promesses de richesse n'ont pu être tenues. Lâcheté et complaisance des uns, sursaut de (fausse) dignité des autres, les personnages se débattent dans un univers pitoyable. La magie d'un scénario pourra-t-elle les sauver de la vacuité de leur existence ? L'effroyable symbole de la cage se décline tout au long de ce roman noir.Garden Hills est un coin paumé, oublié des États-Unis. Les habitants s'accrochent à des illusions de grandeur : la promesse des mines de phosphate, qu'un certain Jack O'Boylan leur a fait entrevoir. Lui aussi a disparu ; pourtant Dolly, intronisée la Reine du Phosphate, quitte ce trou pour New-York. Fière et d'une ténacité hors du commun elle a de grandes ambitions pour Garden Hills qu'un sens aigu de la communication pour faire revivre. Rien de l'arrête, ni Fat Man, le géant déchu propriétaire des dernières âmes désespérées des lieux, ni Jesper, le jockey déchu sans cheval, ni Wes, le mineur déchu aujourd'hui vendeur de glaces sous un soleil d'enfer, ni ses parents sans illusion sur la notoriété de leur fille. La belle Dolly s'attache à ranimer le site en créant un théâtre. Chacun a un rôle à jouer dans le décor mort hier, vivant aujourd'hui sous les yeux de ceux qui s'acquittent d'un écot au bas d'un télescope. Illusion d'un labeur, illusion d'un rôle, quand la médiocrité fait vendre. Comble du kitch des cages sont hissées dans lesquelles dansent des filles alors qu'en contrebas des hommes miment la vie. Crews dépeint une société oubliée, délaissée parce que les promesses de richesse n'ont...
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