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Paris, capitale du tiers monde
Comment est née la révolution anticoloniale (1919-1939)
Pauline Stockman (traduit par)
Collection : Sciences humaines
Date de parution : 09/02/2017
Éditeurs :
La Découverte

Paris, capitale du tiers monde

Comment est née la révolution anticoloniale (1919-1939)

Pauline Stockman (traduit par)
Collection : Sciences humaines
Date de parution : 09/02/2017
Durant l'entre-deux-guerres, parmi la population estudiantine parisienne se trouve la plupart des futurs leaders de l'anti-impérialisme. Venus d'Asie, d'Afrique ou d'Amérique du Sud pour achever leur formation politique, ils se croisent, se fréquentent parfois, formulent déjà quelques aspirations sans que la Ville Lumière n'en sache rien. Michael Gobel nous livre une fresque vivante et minutieuse de cette période décisive.
Ce livre retrace l’expansion, au cours de l’entre-deux-guerres, de l’anti-impérialisme mondial, mouvement dans lequel Paris joua un rôle de tout premier plan. La Ville Lumière accueillit en effet d’innombrables futurs... Ce livre retrace l’expansion, au cours de l’entre-deux-guerres, de l’anti-impérialisme mondial, mouvement dans lequel Paris joua un rôle de tout premier plan. La Ville Lumière accueillit en effet d’innombrables futurs leaders tiers-mondistes qui vinrent y faire, sans même le savoir, leur formation politique – formation qui, en retour, les mènera... Ce livre retrace l’expansion, au cours de l’entre-deux-guerres, de l’anti-impérialisme mondial, mouvement dans lequel Paris joua un rôle de tout premier plan. La Ville Lumière accueillit en effet d’innombrables futurs leaders tiers-mondistes qui vinrent y faire, sans même le savoir, leur formation politique – formation qui, en retour, les mènera vers l’une des plus fantastiques déflagrations révolutionnaires de l’histoire. Dans ce Paris incroyablement cosmopolite où affluaient les âmes errantes venues du monde entier, on pouvait ainsi croiser Hô Chi Minh, Zhou Enlai, Léopold Sédar Senghor, C. L. R. James, George Padmore, Messali Hadj ou le révolutionnaire indien M. N. Roy. En étudiant le contexte sociopolitique parisien dans lequel ces apprentis activistes évoluaient, ce livre nous plonge dans des complots d’assassinat prétendument ourdis par des étudiants chinois, dans des manifestations menées par des nationalistes latino-américains, ou simplement dans la vie quotidienne des ouvriers algériens, sénégalais ou vietnamiens.
Sur la base de rapports de police et autres sources de première main, Michael Goebel montre le rôle de force motrice essentiel joué par les mouvements migratoires et les interactions vécues au sein des milieux immigrés dans le développement de l’opposition à l’ordre impérial mondial, qui a fait se croiser les histoires de peuples issus de trois continents. S’appuyant sur les travaux de l’histoire globale et impériale, et sur les études des questions migratoires et « raciales » en France, ce livre ne propose rien de moins qu’une compréhension renouvelée des origines de l’idée de tiers monde et de tiers-mondisme.
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EAN : 9782707194824
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782707194824
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • dido600 24/08/2019
    . C’est un livre qui plonge le lecteur dans ce Paris du début du XXe siècle, capitale où se retrouvent les "colonisés" pour travailler et surtout se forger aux luttes politiques. Paris, capitale de la France coloniale, mais paradoxalement aussi, capitale de dizaines de figures de la lutte pour l’indépendance et la décolonisation dans les continents africains, asiatiques et d’Amérique latine. Historien, Michael Goebel fouille ce Paris du militantisme où se croisent Hô Chi Minh, Vallejo César (célèbre écrivain péruvien), Messali Hadj, Imache Amar, Hadj Ali Abdelkader, Deng Xiaoping, Aimé Césaire, Mella Julio Antonio (fondateur du parti communiste cubain), Habib Bourguiba,… Cet ouvrage nous rappelle que non seulement les nationalistes algériens ont forgé leurs premières armes indépendantistes dans la ville Lumière, mais aussi que leur "aventure" n'était pas solitaire puisque les créateurs de l'Etoile nord-africaine étaient très liés aux communistes et au monde syndical français. "Ceci étant, si la capitale française devint un tel centre d'informations pour les critiques de l'exploitation impérialiste sous toutes ses formes, c'est avant tout parce qu'elle mit davantage en relief leurs liens systémiques. La migration et les divers types d'échanges auxquels elle donna lieu rendirent plus visibles les points d'ancrage de l'ordre impérialiste, ce qui permit d'aiguiser les critiques et fournit le levier discursif nécessaire à la formulation d'attaques plus fondées. Paris fut donc bien plus qu'un terrain d'entraînement pour des individus qui seraient de toute façon devenus des anti-impérialistes", écritl'auteur. Par ailleurs, selon Michael Goebel, certains mouvements anti-impérialistes ont opéré des rapprochements douteux avec la droite européenne, comme l'Action française, voire même le mouvement fasciste. "Le panarabisme et le panislamisme étaient étroitement liés à la droite européenne que leurs équivalents d'Afrique subsaharienne et d'Asie de l'Est, en partie parce que Mussolini et Hitler vendaient leurs régimes comme des solutions alternatives à l'impérialisme britannique et français en Afrique du nord et au Proche-Orient". Les mouvements qui ont pris position contre la guerre du Rif dans les années 1920 ont préfiguré ceux qui soutiendront les luttes indépendantistes indochinois et algériens. En parallèle, ces moments ont été une occasion pour des échanges intercommunautaires. En l'espèce "les intellectuels et le Parti communiste français furent sans doute les principaux facilitateurs de ces échanges", analyse Michael Goebel. Puis de nuancer : " Cela ne veut pas dire que le PCF inventa l'anti-impéralisme de Paris." "Paris, capitale du tiers monde, comment est née la révolution anticoloniale (1919-1939)" offre une somme d'informations inestimables sur cette noria de mouvements indépendantistes africains et asiatiques. L'ouvrage est bâti sur des rapports de police et autres sources de première main. Il éclaire aussi sur le rôle premier des ouvriers expatriés dans la libération des peuples. Pas seulement, il donne des clés sur ce formidable mouvement qu'est le tiers-mondisme. . C’est un livre qui plonge le lecteur dans ce Paris du début du XXe siècle, capitale où se retrouvent les "colonisés" pour travailler et surtout se forger aux luttes politiques. Paris, capitale de la France coloniale, mais paradoxalement aussi, capitale de dizaines de figures de la lutte pour l’indépendance et la décolonisation dans les continents africains, asiatiques et d’Amérique latine. Historien, Michael Goebel fouille ce Paris du militantisme où se croisent Hô Chi Minh, Vallejo César (célèbre écrivain péruvien), Messali Hadj, Imache Amar, Hadj Ali Abdelkader, Deng Xiaoping, Aimé Césaire, Mella Julio Antonio (fondateur du parti communiste cubain), Habib Bourguiba,… Cet ouvrage nous rappelle que non seulement les nationalistes algériens ont forgé leurs premières armes indépendantistes dans la ville Lumière, mais aussi que leur "aventure" n'était pas solitaire puisque les créateurs de l'Etoile nord-africaine étaient très liés aux communistes et au monde syndical français. "Ceci étant, si la capitale française devint un tel centre d'informations pour les critiques de l'exploitation impérialiste sous toutes ses formes, c'est avant tout parce qu'elle mit davantage en relief leurs liens systémiques. La migration et les divers types d'échanges auxquels elle donna lieu rendirent plus visibles les points d'ancrage de l'ordre impérialiste, ce qui...
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