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Personne ne se sauve tout seul
Delphine Gachet (traduit par)
Collection : Pavillons
Date de parution : 07/05/2014
Éditeurs :
Robert Laffont

Personne ne se sauve tout seul

Delphine Gachet (traduit par)
Collection : Pavillons
Date de parution : 07/05/2014
Autopsie du désamour, par la plus fiévreuse des plumes italiennes.
 

« Dis-le.
— Quoi ?
— Dis que tu ne m’aimes plus. Dis-le maintenant que nous avons fait la paix… Comme ça je pourrai le digérer.
Elle lui sourit avec ces dents qui...

« Dis-le.
— Quoi ?
— Dis que tu ne m’aimes plus. Dis-le maintenant que nous avons fait la paix… Comme ça je pourrai le digérer.
Elle lui sourit avec ces dents qui ont avalé le paradis.
— Je ne t’aime plus, Gaetano. Il acquiesce et rit avec elle… puis ses yeux se ferment...

« Dis-le.
— Quoi ?
— Dis que tu ne m’aimes plus. Dis-le maintenant que nous avons fait la paix… Comme ça je pourrai le digérer.
Elle lui sourit avec ces dents qui ont avalé le paradis.
— Je ne t’aime plus, Gaetano. Il acquiesce et rit avec elle… puis ses yeux se ferment et se gonflent tout entiers, comme ceux des enfants.
— Dis-le, toi aussi.
— Je ne peux pas le dire.
— Dis-le.
— Je ne t’aime plus, Delia.
— Tu vois… On peut le dire. »

Dans la veine d’Écoute-moi, Margaret Mazzantini renoue avec le roman sentimental. Elle nous offre ici l’autobiographie d’une génération : l’histoire des cendres et des flammes d’un couple contemporain. Sans la peur du lyrisme, sans l’écueil du pathos.

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EAN : 9782221145661
Façonnage normé : EPUB2
DRM : DRM Adobe
EAN : 9782221145661
Façonnage normé : EPUB2
DRM : DRM Adobe

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • lcath 07/05/2018
    Un homme et une femme, divorcés, une soirée au restaurant pour tenter de continuer la relation sur un autre mode... Si le dialogue entre eux est rare, le tourbillon du monologue de chacun dévaste tout, le passé, le présent, le futur ! Ils relisent leur histoire pour chercher quand, quoi, comment, leur rêve d'amour et de famille s'est mis à prendre l'eau . Tous ces petits riens qui sont autant de signes de la défaite de l'amour mais que l'on se refuse à voir, ils se les repassent tous. C'est terrible et tellement juste - qu'il reste un petit goût d' amertume à la fermeture du livre, sans qu'hélas je puisse dire que c'est exagéré, c'est au contraire tellement bien vu et tellement bien dit ! Personne ne se sauve tout seul mais se sauve-ton à deux .....
  • motspourmots 06/05/2017
    Je n'avais jamais entendu parler de ce roman. Je voulais depuis longtemps découvrir Margaret Mazzantini dont certains livres ont eu un écho qui a suscité mon intérêt. J'ai trouvé le titre très intrigant et la photo de couverture très belle. Suffisant pour l'embarquer et en faire le sujet de ma contribution à cette journée du mois italien dédiée à la littérature au féminin. Bonne pioche. Un peu déroutée dans les toutes premières pages, je me suis ensuite coulée avec enthousiasme dans cette écriture acérée qui déroule de façon implacable son exploration de l'histoire d'un couple d'aujourd'hui. Délia et Gaetano sont séparés depuis peu. La trentaine, deux enfants. Elle est nutritionniste, il est scénariste. C'est la première fois qu'ils se retrouvent pour dîner à l'extérieur depuis leur rupture que l'on devine pénible ; il s'agit d'organiser les modalités des vacances d'été de leurs enfants. Tenter d'être responsables, de retrouver la maitrise de leurs nerfs et de leurs sentiments. Tenter d'être raisonnables. Mais comment faire alors que la querelle n'est pas vidée, que les ressentiments persistent ? Au cours de ce dîner, les souvenirs remontent à l'esprit de Delia et de Gaetano... Comment passe-t-on de l'amour au désamour ? De l'espoir au désespoir ? L'auteur décortique cette mécanique d'une façon chirurgicale, mettant à jour petit à petit les mensonges que l'on se fait à soi-même, le voile que l'on jette sur l'autre pour le rendre plus conforme à ce que l'on attend, les fausses bonnes raisons qui inclinent à se croire amoureux, les frustrations qui finissent par prendre le dessus. On assiste en direct et en temps réel à l'autopsie d'un couple : les malentendus sur lesquels il s'est construit, les blessures mal refermées qui finissent par se rouvrir, les différences que l'on a volontairement ignorées et qui deviennent des fossés de plus en plus béants, les envies et aspirations qui prennent des orientations différentes ... C'est terriblement bien observé, terriblement efficace. Délia et Gaetano sont à la croisée des chemins. Ils peuvent continuer dans la destruction, la rancœur, la guerre ou bien choisir la lumière, l'apaisement, la réconciliation. Ils peuvent continuer à s'accuser ou tenter de se pardonner. Peut-être que ce couple de personnes âgées, dans un coin du restaurant, plein d'attentions et de tendresse l'un envers l'autre, peut-être que cette image pourrait les aider... Qui sait ? J'ai très envie de poursuivre ma découverte de l'auteure dont l'écriture très contemporaine, à la fois précise et directe m'a beaucoup plu. En attendant, voici une lecture qui pourrait en éclairer plus d'un sur les raisons du désamour ou les mécanismes de la déconstruction amoureuse.Je n'avais jamais entendu parler de ce roman. Je voulais depuis longtemps découvrir Margaret Mazzantini dont certains livres ont eu un écho qui a suscité mon intérêt. J'ai trouvé le titre très intrigant et la photo de couverture très belle. Suffisant pour l'embarquer et en faire le sujet de ma contribution à cette journée du mois italien dédiée à la littérature au féminin. Bonne pioche. Un peu déroutée dans les toutes premières pages, je me suis ensuite coulée avec enthousiasme dans cette écriture acérée qui déroule de façon implacable son exploration de l'histoire d'un couple d'aujourd'hui. Délia et Gaetano sont séparés depuis peu. La trentaine, deux enfants. Elle est nutritionniste, il est scénariste. C'est la première fois qu'ils se retrouvent pour dîner à l'extérieur depuis leur rupture que l'on devine pénible ; il s'agit d'organiser les modalités des vacances d'été de leurs enfants. Tenter d'être responsables, de retrouver la maitrise de leurs nerfs et de leurs sentiments. Tenter d'être raisonnables. Mais comment faire alors que la querelle n'est pas vidée, que les ressentiments persistent ? Au cours de ce dîner, les souvenirs remontent à l'esprit de Delia et de Gaetano... Comment passe-t-on de l'amour au désamour ? De l'espoir au désespoir...
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  • mireille.lefustec 02/04/2015
    Nessuno si salva da solo. Lu en italien. Babelio refuse le titre italien en dépit du code ISBN Je commence par la quatrième de couverture de l'édition Mondadori. "Dalia e Gaetano étaient un couple. Maintenant ils ne le sont plus, et ce soir ils doivent apprendre à ne plus l'être. Ils se retrouvent à dîner dans un restaurant , peu de temps après avoir cessé d'être une famille; Ils sont encore jeunes_plus de trente ans, moins de quarante, un âge où l'on peut recommencer. Leur chair est encore chaude et inquiète. Où se sont-ils trompés? Ils ne le savent pas. La passion su début et la rage de la fin sont encore dangereusement voisines. Ils ont grandi à une époque où tout semblait déjà avoir été dit, ils échangent des paroles qui ne réussissent pas à exprimer leurs solitudes, leur urgence, parce qu'ils sont nés dans les eaux confuses d'un analphabétisme affectif. " On a le douloureux exemple d'un couple contemporain, deux êtres "qui n'ont rien à faire ensemble". L'ex mari a voulu cette salle de restaurant car "il voulait la mettre à l'aise, voilà tout. Pour un soir au moins. Redevenir moins pesants ensemble." Le présent alterne sans cesse avec l'évocation des meilleurs moments passés, mais aussi des pires. L'auteur creuse brutalement les rapports d'un couple qui ne veut plus l'être , qui après un grand amour vit une triste séparation. Car elle est pénible, parfois exaltante, souvent douloureuse cette séparation. L'écriture forte balance à la face du lecteur des sentiments écartelés, des corps désunis, des visages fatigués, des âmes détruites; La langue vulgaire veut ressembler le plus possible à la vraie vie. ( C'est là que , l'italien n'étant pas ma langue maternelle, les mots grossiers ont moins d'impact sur moi) J'ai l'impression que le roman est bien construit, mais je me suis tout de même un peu lassée. Nessuno si salva da solo. Lu en italien. Babelio refuse le titre italien en dépit du code ISBN Je commence par la quatrième de couverture de l'édition Mondadori. "Dalia e Gaetano étaient un couple. Maintenant ils ne le sont plus, et ce soir ils doivent apprendre à ne plus l'être. Ils se retrouvent à dîner dans un restaurant , peu de temps après avoir cessé d'être une famille; Ils sont encore jeunes_plus de trente ans, moins de quarante, un âge où l'on peut recommencer. Leur chair est encore chaude et inquiète. Où se sont-ils trompés? Ils ne le savent pas. La passion su début et la rage de la fin sont encore dangereusement voisines. Ils ont grandi à une époque où tout semblait déjà avoir été dit, ils échangent des paroles qui ne réussissent pas à exprimer leurs solitudes, leur urgence, parce qu'ils sont nés dans les eaux confuses d'un analphabétisme affectif. " On a le douloureux exemple d'un couple contemporain, deux êtres "qui n'ont rien à faire ensemble". L'ex mari a voulu cette salle de restaurant car "il voulait la mettre à l'aise, voilà tout. Pour un soir au moins. Redevenir moins pesants ensemble." Le présent alterne sans cesse avec l'évocation des meilleurs moments passés, mais aussi des...
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