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Poèmes de minuit, inédits 1936-1940
Thierry Clermont (préface de)
Collection : Poésie Seghers
Date de parution : 09/02/2023
Éditeurs :
Seghers

Poèmes de minuit, inédits 1936-1940

Thierry Clermont (préface de)
Collection : Poésie Seghers
Date de parution : 09/02/2023
La publication d’un trésor qu’on croyait perdu
 
1936. Alors qu'il se consacre principalement à son travail pour la radio, Desnos prend pour habitude de composer un poème chaque soir avant de s'endormir, dans son appartement de la... 1936. Alors qu'il se consacre principalement à son travail pour la radio, Desnos prend pour habitude de composer un poème chaque soir avant de s'endormir, dans son appartement de la rue Mazarine, entre l'Odéon et les quais de Seine. En 1940, il se relit et recopie soigneusement ces textes au... 1936. Alors qu'il se consacre principalement à son travail pour la radio, Desnos prend pour habitude de composer un poème chaque soir avant de s'endormir, dans son appartement de la rue Mazarine, entre l'Odéon et les quais de Seine. En 1940, il se relit et recopie soigneusement ces textes au crayon à papier dans quatre cahiers.

Longtemps, on a ignoré l'existence de ce trésor dont sont tirés les 86 poèmes inédits publiés ici. On y retrouve tout l'univers du poète, sa fantaisie désinvolte, son onirisme, son sens de la provocation, son goût pour la musique... Une découverte majeure, qui porte un nouvel éclairage sur l'œuvre de Desnos, cet intransigeant combattant de la liberté et de la fraternité, mort à 45 ans, victime de la barbarie nazie.

« Feuilleter ces pages rares, déchiffrer les mots, découvrir des vers inconnus, soupçonner une variante ou un développement à tel ou tel poème, pénétrer dans le “laboratoire central”, comme disait Max Jacob, d'une œuvre en devenir, constitue à la fois un plaisir et une joie particulière. Le poète est là, à l'œuvre. Dans l'ombre. Spectre bienveillant. L'heure de Desnos est revenue. »
Extrait de la préface de Thierry Clermont
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EAN : 9782232146459
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782232146459
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ils en parlent

« Un petit trésor. »
Denis Cosnard / Le Monde des livres

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • frandj 27/01/2024
    Robert Desnos, « amant de la liberté, militant de l’amour absolu, résistant qui haïssait la guerre », grand poète issu du surréalisme, a été arrêté et déporté; il est mort dans un camp de concentration en 1945. Il a écrit des vers qui rivalisent souvent de beauté avec ceux d’Aragon et Eluard. Ce recueil posthume comporte 123 poésies écrites quotidiennement, pour l’essentiel pendant l’année 1936. J’y ai découvert sa fantaisie, son humour, son lyrisme et parfois son goût de la provocation. J’ai bien aimé. Je mets deux extraits en citation sur Babelio.
  • Desimoni 14/01/2024
    Mon premier contact, un peu mitigé, avec la poésie de Desnos. A mon goût, pour reprendre les propos du Monde, tout n’est pas exceptionnel dans ce recueil. On ressent souvent le poids et les limites de la contrainte temporelle que Desnos s’était imposée. Néanmoins, quelques beaux clins d’œil prémonitoires du poète au destin tragique qui sera le sien. Notamment le très touchant « Je me lèverai demain matin ». On est presque instinctivement renvoyé aux vers d’Aragon magnifiquement mis en chanson par Jean Ferrat : « Je pense à toi Desnos qui partis de Compiègne Comme un soir en dormant tu nous en fis récit Accomplir jusqu’au bout ta propre prophétie Là-bas où le destin de notre siècle saigne »
  • Pasoa 30/12/2023
    Les Poèmes de minuit de Robert Desnos ont une histoire très particulière : écrits de janvier 1936 à mars 1938, ce n'est que deux années plus tard que Desnos décide de les recopier soigneusement dans quatre cahiers d'écolier. Ces poèmes restés longtemps perdus ont été, à la faveur du hasard et de l'action d'un éditeur passionné, retrouvés lors d'une vente aux enchères en... 2020. Numérotés, les cahiers portent chacun un titre : Fortunes, Mi-destin, Va t'où ? et Les Sources de la nuit. Pourquoi Les poèmes de minuit ? En janvier 1936, le poète se fixe une contrainte toute personnelle : après sa journée de travail à la radio (Desnos travaille à cette époque au Poste parisien et à Radio Luxembourg), il décide de s'astreindre, juste avant de s'endormir, à écrire un poème par jour, entre minuit et une heure du matin. Ces textes deviendront Les poèmes de minuit (le titre n'est pas de l'auteur). Desnos aimait à les appeler « Les poèmes forcés ». « Est-il si difficile d'exprimer la joie ? La petite chanson de l'eau dans les conduits Est un chant de joie À l'approche de la liberté À l'approche des robinets Que voilà une belle image tordue Tressée Torsée Semblable à la vis du robinet Chant de joie Torturée comme l'eau avant le robinet Chant de joie précédant le chant de joie de l'eau libérée Même si elle est destinée à laver les légumes À déblayer les cabinets Ou à bouillir et s'évaporer Sur le feu Et redevenir nuage » * Dès les premiers textes du recueil, j'ai retrouvé avec plaisir toute l'éloquence, l'inspiration pleine de fantaisie, d'onirisme, de tendresse et d'humour de Robert Desnos. Son écriture déborde d'intuition, de liberté, d'une certaine subversion aussi. Dans ses textes, les références sont nombreuses qui touchent au quotidien, à l'actualité, à l'inattendu. Très présente aussi, l'utilisation qu'il fait de tout un bestiaire et d'un catalogue de fleurs pour habiller ses poèmes, mais aussi (plus surprenant) de slogans publicitaires (il en a composé de nombreux pour la radio). Même si ces Poèmes de minuit ne m'ont pas paru être les plus touchants de l'oeuvre de Robert Desnos (ma préférence va à ses recueils Destinée arbitraire et Contrée - Calixto), il transparaît au travers d'eux l'immense poète qu'il fut, l'artiste lucide, engagé, intransigeant, l'homme épris de liberté, acquis à la fraternité, à la beauté de la vie. « le fleuve que tourmente une pluie à l'aurore Reflète des éclats d'écailles de poissons De bulles d'eau et de tessons et les chiens morts Au fil des eaux au fil des jours tournent en rond Ombres des arbres dans l'eau Si nette si claire si propre Est-il possible qu'un tel miroir si sale et lourd de vase et lourd d'images et lourd de mort Vous reflète si correctement Martin pêcheur Je distingue tes couleurs Je distingue celle des fleurs Et celle des péniches qui passent Et tout ça n'est que reflets Dans une eau sale et vaseuse et malsaine Déshabille-toi Baigne-toi dans cette eau noire Tu n'as rien à craindre Tu l'as déjà fait Le corps humain imperméable ne se mouille pas comme une éponge Le soleil séchera la boue Elle tombera en poussière Baigne-toi Vas-y La terre est vaste et ton coeur aussi Qui, tous comptes faits et bien faits Ne contient pas encore d'erreur Et n'a jamais contenu de boue »** (*) 17/03/1936 - extrait de Mi-destin. - p.83 (**) 03 au 05/05/1936 - extrait de Va t'où ? - p.130 .Les Poèmes de minuit de Robert Desnos ont une histoire très particulière : écrits de janvier 1936 à mars 1938, ce n'est que deux années plus tard que Desnos décide de les recopier soigneusement dans quatre cahiers d'écolier. Ces poèmes restés longtemps perdus ont été, à la faveur du hasard et de l'action d'un éditeur passionné, retrouvés lors d'une vente aux enchères en... 2020. Numérotés, les cahiers portent chacun un titre : Fortunes, Mi-destin, Va t'où ? et Les Sources de la nuit. Pourquoi Les poèmes de minuit ? En janvier 1936, le poète se fixe une contrainte toute personnelle : après sa journée de travail à la radio (Desnos travaille à cette époque au Poste parisien et à Radio Luxembourg), il décide de s'astreindre, juste avant de s'endormir, à écrire un poème par jour, entre minuit et une heure du matin. Ces textes deviendront Les poèmes de minuit (le titre n'est pas de l'auteur). Desnos aimait à les appeler « Les poèmes forcés ». « Est-il si difficile d'exprimer la joie ? La petite chanson de l'eau dans les conduits Est un chant de joie À l'approche de la liberté À l'approche des robinets Que voilà une belle image tordue Tressée Torsée Semblable à la vis du robinet Chant...
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  • Ortie27 07/06/2023
    Robert Desnos rejoint l’aventure surréaliste en 1922, ses premiers textes sont alors publiés.  Il s’illustre dans la poésie automatique. Il était résistant pendant la seconde guerre mondiale et fut arrêté par la Gestapo, il succombera victime de la barbarie nazie, un mois avant la libération du camp dans lequel il était incarcéré en 1945. J’ai appris grâce à ce carré bleu Seghers que c’est Desnos qui avait écrit la chanson “Jamais d’autre que toi” que chante Bashung. “(...) Jamais d’autre que toi ne poursuivra son chemin qui est le mien / Plus tu t’éloignes et plus ton ombre s’agrandit / Jamais d’autre que toi ne saluera la mer à l’aube quand /  Fatigué d'errer moi sorti des forêts ténébreuses / Et des buissons d’orties je marcherai vers l’écume / Jamais d’autre que toi ne posera sa main / Sur mon front et mes yeux (...)” De 1936 à 1937, le poète composera, un poème entre minuit et une heure du matin. L’univers de Desnos est optimiste, fantaisiste, onirique. Les textes sont chantants. Quelques dessins qu’il a fait se sont retrouvés dans ce recueil, (voyez plutôt le bonhomme associé au poème de Cucu Larinette, il est simple certes, mais bourré d’humour (quel grand dessinateur :) ) Je conclue mon court avis de lecture pour laisser place à l’essentiel, sa verve, son texte, ses mots. Pour moi PLUS VIVANT est le plus beau des poèmes : Je me lèverai demain matin  Plus tôt qu'aujourd'hui  Le soleil demain matin  Sera plus chaud qu'aujourd'hui  Je serai plus fort demain matin  Plus fort qu'aujourd'hui  Je serai gai demain matin  Plus gai qu'aujourd'hui  J'aurai demain matin  Plus d'amis qu'aujourd'hui  Et bien que demain matin  La mort soit plus proche qu'aujourd'hui  Je serai demain matin  Plus vivant plus vivant qu'aujourd'hui Robert Desnos rejoint l’aventure surréaliste en 1922, ses premiers textes sont alors publiés.  Il s’illustre dans la poésie automatique. Il était résistant pendant la seconde guerre mondiale et fut arrêté par la Gestapo, il succombera victime de la barbarie nazie, un mois avant la libération du camp dans lequel il était incarcéré en 1945. J’ai appris grâce à ce carré bleu Seghers que c’est Desnos qui avait écrit la chanson “Jamais d’autre que toi” que chante Bashung. “(...) Jamais d’autre que toi ne poursuivra son chemin qui est le mien / Plus tu t’éloignes et plus ton ombre s’agrandit / Jamais d’autre que toi ne saluera la mer à l’aube quand /  Fatigué d'errer moi sorti des forêts ténébreuses / Et des buissons d’orties je marcherai vers l’écume / Jamais d’autre que toi ne posera sa main / Sur mon front et mes yeux (...)” De 1936 à 1937, le poète composera, un poème entre minuit et une heure du matin. L’univers de Desnos est optimiste, fantaisiste, onirique. Les textes sont chantants. Quelques dessins qu’il a fait se sont retrouvés dans ce recueil, (voyez plutôt le bonhomme associé au poème de Cucu Larinette, il est simple certes, mais bourré d’humour (quel grand dessinateur :) ) Je...
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  • raime 05/03/2023
    La très belle préface de Thierry Clermont introduit parfaitement ce recueil qui: "porte un nouvel éclairage sur l’œuvre de Desnos et permet de remettre en avant , par ces temps troublés, violents et incertains , le rôle de l’écrivain engagé , intransigeant combattant de la liberté et de la fraternité, a joué durant toute sa vie, allant jusqu'à le prix fort, à l'âge de 45 ans, victime de la barbarie nazie." Même si ce ne sont pas des textes qui rejoindront mes préférés de Desnos, j'ai pris beaucoup de plaisir , comme T. Clermont à : "feuilleter ces pages rares, plus de quatre-vingt ans après leur écriture, ..., déchiffrer les mots, découvrir des vers inconnus, ...constitue à la fois un plaisir et une joie particulière. Le poète est là, à l’œuvre. Dans l'ombre. Spectre bienveillant. L'heure de Desnos est revenue."

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    Seghers

    Des poèmes inédits de Robert Desnos

    Soixante-quinze ans après sa disparition, des dizaines de poèmes inédits de l’écrivain surréaliste, résistant mort dans les camps, ont été retrouvés par miracle dans quatre cahiers exhumés lors d’une vente de livres anciens.

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