Lisez! icon: Search engine
Puissance et décadence
Date de parution : 08/09/2022
Éditeurs :
Bouquins

Puissance et décadence

Date de parution : 08/09/2022
La France n’est pas ingouvernable, comme il est beaucoup dit faussement ces temps-ci, elle est ingouvernée ‒ si l’on me permet ce néologisme. Et elle est ingouvernée parce que la... La France n’est pas ingouvernable, comme il est beaucoup dit faussement ces temps-ci, elle est ingouvernée ‒ si l’on me permet ce néologisme. Et elle est ingouvernée parce que la dilution de la souveraineté du pays dans le condominium européiste depuis Maastricht a privé la Nation de toute puissance. Le... La France n’est pas ingouvernable, comme il est beaucoup dit faussement ces temps-ci, elle est ingouvernée ‒ si l’on me permet ce néologisme. Et elle est ingouvernée parce que la dilution de la souveraineté du pays dans le condominium européiste depuis Maastricht a privé la Nation de toute puissance. Le traité de 1992, obtenu de justesse malgré une immense propagande d’État, a retourné la souveraineté contre elle-même afin de décider souverainement de la fin de la souveraineté. Ce fut un suicide. En renonçant à sa souveraineté, la France a perdu la puissance, elle a gagné en décadence. Ce fut un contrat social invaginé. La Nation ne décide plus du destin d’un peuple, c’est une Commission non élue qui gouverne à sa place. L’État ne sert plus qu’à museler un peuple désormais de trop. Je ne crois pas à l’homme providentiel qui abolirait cette abolition. Mais je crois au peuple providentiel qui peut décider que le nihilisme ne passera pas par lui. Puissance et Décadence offre le mode d’emploi de cette résistance.
Lire la suite
En lire moins
EAN : 9782382922538
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782382922538
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • beldrak 01/03/2024
    Je tiens à préciser qu'il s'agit d'un livre reçu dans le cadre de l'opération Mass Critique de février 2024. Cela faisait longtemps que je tombais sur des vidéos de Michel Onfray en me disant qu'il faudrait que je lise un de ses livres pour me faire une idée. Non pas que j'étais systématiquement d'accord avec lui mais par curiosité. C'est donc chose fait grâce à Babelio. Puissance et décadence s'attache à ramener l'état actuel de la France par rapport à la situation souverainiste en se situant à gauche de l'échiquier politique. J'ai été lire les autres critiques pour voir un peu ce qui se disait sur le livre et je dois avouer que c'est assez partagé mais aussi qu'il y a un certain manque de culture et de compréhension sur la question politique ( ce qui est embêtant, on est tous concerné ). Ramenons les choses à leur essence : oui Michel Onfray est de gauche. Sur la question sociétale, il se situe à gauche de l'échiquier dans ce sens qu'il considère que l'Etat doit investir pour que les citoyens puissent atteindre le bonheur dans la vie. Vous ne trouverez pas de libéralisme dans ce livre parce qu'il n'est pas libéral. Maintenant concernant le souverainisme. Il y a beaucoup à dire et Michel Onfray en dit une partie. Lorsque l'on creuse le sujet on se rends compte rapidement que c'est une lutte de pouvoir entre des agents extérieurs et l'Etat français mais surtout que depuis De Gaule c'est la débandade. De Sarkozy qui frétillait devant Obama à Macron traité comme un enfant turbulent mais sans grandeur par Biden ( rétrospectivement c'est bien ce qu'il est ), on a une perte de l'autonomie de la France. Ca se traduit par notre rapport à la guerre ( nous suivons les USA sur tous les sujets quitte à faire n'importe quoi et à tuer beaucoup d'innocents ) mais aussi sur l'économie et ... La société. Croire que le wokisme est un mot creux est passer à côté du changement de société qu'il induit. Ce que Michel Onfray ne dit pas c'est que cette société vers laquelle nous nous dirigeons est mourante. L'éco anxiété amène à une baisse sensible du taux de reproduction, les traitements transgenre amènent la stérilité ( les parents de gamins qui prennent des hormones connaissent ils le taux de suicide arrivé à 30 - 40 ans pour les transexuels ? ). Bref, nous ne sommes plus souverains et Michel Onfray le souligne tout du long mais il n'est pas le seul. Pour ceux qui voudraient aller plus loin sur ce sujet à gauche Serge Halimi a écrit plusieurs livres expliquant comment De Gaule avait tordu la main américaine afin de recevoir des aides à la sortie de la guerre ( certaines villes étaient complètement rasées ). Michel Onfray aura complété que cette aide aura finalement permis aux USA de gagner de manière indirecte. Pile on perds, Face ils gagnent ... Comme écrit au début, Michel Onfray est de gauche ce qui fait que je ne le rejoint pas sur certains sujets tel que la peine de mort. Mais c'est un sujet que la gauche n'arrive pas à aborder sans sombrer dans le pathos donc je ne suis pas surpris. J'ai également relevé des erreurs de raisonnement à plusieurs reprises me faisant dire : le développement est intéressant mais cet aspect là est faux. Par exemple sur l'aspect migratoire. Michel Onfray oppose nomades à sédentaires, ce qui est correct. Puis il appose l'histoire de Caïn et Abel pour signifier cette opposition sauf qu'un berger n'est pas nomade. Pire encore, l'auteur va jusqu'à rendre les migrants nomades pour continuer ce parallèle. Mais là encore c'est complètement faux. Un migrant n'est pas nomade, c'est un sédentaire qui change de lieu de vie. Le nomadisme est devenu rare à notre époque. On pourrait citer les manouches, les romanichels, les forains en France mais c'est à peu près tout. Cette erreur lui fait passer complètement à côté du problème mais là encore c'est une vision de gauche . A côté de cela j'ai trouvé pas mal de répétitions parfois très lourdes. Le passage sur l'AMGOT que je connaissais déjà mais qui vaut la peine d'être rappelé est martelé 4 à 5 fois à la fin. C'est lourd. De même si le début est intéressant, je l'ai trouvé extrêmement dense et très peu sourcé. Il faut suivre l'actualité pour comprendre tout ce qui est cité ici, c'est dommage. Dernière critique que je pourrais énoncer mais là c'est plus subjectif : c'est trop lourd à lire. J'ai tendance à ne pas apprécier les phrases à rallonge qui énumèrent les épithètes parfois sans grande intelligence et souvent avec une grande redondance. Je note que les gens qui ont ce tic d'écriture font la même chose à l'oral. Je trouve que c'est pédant et ça montre un vrai problème de concision. A mon sens on cache une pauvreté d'argumentation par ce biais, ce qui n'est pas forcément le cas chez cet auteur. Plusieurs aspects valent tout de même le détour. Le rappel sur la révolution qui fut un massacre mais pas pour le peuple, l'impact de De Gaule à la sortie de la guerre et même un retour sur l'affaire Le Pen. A chaque fois le corollaire est que ce l'on nous enseigne n'est pas la vérité mais une construction narrative destinée à étayer un roman national. Au final ce roman est une introduction à la revue lancée par Michel Onfray qui m'intéresse pas mal. Je l'ai mise de côté pour achat plus tard mais je pense que ça vaut le détour. Le roman en lui même est à mon avis intéressant comme un point de vue qui a le mérite d'exister. Etre souverainiste et de gauche n'est pas impossible, Michel Onfray le montre et explique pourquoi il faut revenir à cette notion.Je tiens à préciser qu'il s'agit d'un livre reçu dans le cadre de l'opération Mass Critique de février 2024. Cela faisait longtemps que je tombais sur des vidéos de Michel Onfray en me disant qu'il faudrait que je lise un de ses livres pour me faire une idée. Non pas que j'étais systématiquement d'accord avec lui mais par curiosité. C'est donc chose fait grâce à Babelio. Puissance et décadence s'attache à ramener l'état actuel de la France par rapport à la situation souverainiste en se situant à gauche de l'échiquier politique. J'ai été lire les autres critiques pour voir un peu ce qui se disait sur le livre et je dois avouer que c'est assez partagé mais aussi qu'il y a un certain manque de culture et de compréhension sur la question politique ( ce qui est embêtant, on est tous concerné ). Ramenons les choses à leur essence : oui Michel Onfray est de gauche. Sur la question sociétale, il se situe à gauche de l'échiquier dans ce sens qu'il considère que l'Etat doit investir pour que les citoyens puissent atteindre le bonheur dans la vie. Vous ne trouverez pas de libéralisme dans ce livre parce qu'il n'est pas libéral. Maintenant concernant...
    Lire la suite
    En lire moins
  • PlaisirDePenser 10/02/2024
    Michel ne s'est pas remis de 1992. Et ce fameux traité de Maastricht qui fit perdre à la France sa souveraineté. Depuis, il traine sa misère de plateaux télé en... Surtout Cnews... Ce livre est un manuel de survie : comment rester digne sur le Titanic... Intéressant, excessif, de mauvaise foi.... Michel quoi...
  • Blok 03/06/2023
    Formellement ce livre est un recueil d'articles et d'éditoriaux publiés par Onfray dans sa revue « Front Populaire » ; il ne s'agit donc pas d'un traité ; heureusement, car c'est plus et mieux. Lorsqu »il traite de ce qu'il appelle « la ligne claire » de la philosophie française, il la fait commencer avec Les Essais de Montaigne. Eh bien ce livre pourrait s'appeler Les Essais d'Onfray. Chacun de ses chapitres examine telle question de al vie politique française (c'est ce u'il a principalement fait dans ses derniers ouvrages) mais aussi, et parallèlement, une histoire de la philosophie, dans la ligne de celle qu'il enseigna à l'Université Populaire de Caen, et qu'il reprenait au cours d'émissions hebdomadaires sur France Culture, où elles ouvraient une fenêtre d'intelligence et de clarté, raison pourquoi sans doute, elles furent brutalement supprimées à l'automne 2018 dans des conditions mal élucidées, et peut-être aussi parce qu'elles déplaisaient en haut lieu. A lire Onfray, on comprend de quelle haute autorité il peut s'agir. Les opinions de l'auteur dans le domaine politique, économique, social, sociétal de l'auteur,pour lequel je nourris beaucoup d'admiration, à lire ce qui précède, on peut déjà s'en douter, elles sont assez largement connues. Bien que les partageant très largement, et d'ailleurs pour cette raison même, je ne souhaite pas les commenter. Je dirai seulement qu'il s'y trouve beaucoup de fulgurances, hélas prémonitoires, et beaucoup d'indignations, souvent justifiées, malgré une verve pamphlétaire parfois excessive. On lui reproche souvent d'avoir rejoint l'extrême droite. Je ne le crois pas. Il s 'en défend d'ailleurs, et se pense toujours de gauche ; c'est évidemment une gauche souverainiste, nationaliste, anti-capitaliste, qui défend le peuple, bref tout ce que la gauche actuelle n'est plus. Mais penser cela, est-ce être d'extrême-droite ? C'est plutôt être gaulliste. Et l'homme que cet « extrémiste de droite » admire le plus dans la Révolution Française, c'est le proto-communiste Jacques Roux, chef de file des Enragés ; de même qu'il parle longuement de la Commune de Paris, où il voit l'un des sommets de la pensée politique en action, et son assassinat par les libéraux de l'époque. Bon, je vois que je n'ai pas tenu la promesse, et ai parlé politique. Mais il était difficile de l'éviter, Alors parlons de philosophie. Car le livre est aussi un cours sur la philosophie française, où l'auteur évoque une tradition allant de Montaigne, donc, père fondateur, à Jankélévitch, en passant par Descartes, Pascal, La Mettrie, les philosophes libertins des lumières(au vrai sens du mot libertin, qui ne connaît pas de bornes à la liberté de penser, qui est affranchi des dogmes) pour lesquels il nourrit une tendresse particulière, par les penseurs athées (il y a beaucoup à dire sur l'athéisme d 'Onfray, j'y reviendra), par Proudhon (selon lui le grand penseur politique du XIXième siècle) contre Marx, par Bergson malgré son spiritualisme, par le résistant Camus, bien sûr, contre le quasi-collabo Sartre (aïe, aîe, la politique revient !), et par eux tous contre les lourdeurs et la logomachie de la philosophie allemande, d'Hegel au nazi Heidegger,et contre leurs disciplehrit, s français, les Lacan, Althusser, Foucault, et autres Deleuze, tout aussi obscurs et jargonnants. A mi-chemin de la philosophie et de la politique, un des meilleurs passages de cet ouvrage est sans doute le magistral commentaire, article par article, de la Déclaration des droits de l'Homme, ce texte dont tout le monde se réclame, et que personne ne lit jamais. Voir par exemple l'article deux, qui énonce comme droits essentiels, en même temps que la liberté, la propriété et la sécurité, cette sécurité que les sophistes opposent faussement à la liberté, en proclamant que "qui préfeère la sécurité à la liberté les perdra toutes deux" alors qu'ellles sont indissociables, qu'il n'y a pas plus de libeté sans sécuriété que de sécurité snas liberté, car dès lors que l'état n'est plus capable d'assurer la scurité, que vaudra la liberté du faible contre le fort. C'est ce qu'Hobbes a bien vuJe parlais plus haut de l'athéisme d'Onfray ; à vrai dire, et aussi radical qu'il semble, puisqu'il va jusqu'à nier l'historicité de l'homme Jésus-Christ, que pratiquement aucun historien ne nie pourtant, quelle que soit l'idée qu'ils s'en font par ailleurs . Car, à longueur de colonne, il déplore la décadence et la quasi-disparition du judéo-christianisme, auxquelles il attribue tous les maux dont souffre notre société, bien qu'il ne puisse s'empêcher de lui décocher quelques piques d'usage ; à cette décadence d'ailleurs il a consacré sous ce titre un ouvrage entier. Ce que je crois, c'est qu'en réalité il voudrait croire, à l'instar de Montaigne et de Pascal avec son fameux pari, et croire même précisément au catholicisme, de préférence dans sa forme pré conciliaire, mais ne le peut, à l'instar d'ailleurs de son ami-ennemi Houellebecq. Oserai-je dire qu'ils sont en état de dissonance cognitive, et appartiennent à cette catégorie bien particulière d'athées qui voudraient croire et croiraient si Dieu devenait manifeste. Mais peut-être succombai-je au travers catholique qui consiste à « convertir » en pensée les gens sans leur demander leur avis ? Formellement ce livre est un recueil d'articles et d'éditoriaux publiés par Onfray dans sa revue « Front Populaire » ; il ne s'agit donc pas d'un traité ; heureusement, car c'est plus et mieux. Lorsqu »il traite de ce qu'il appelle « la ligne claire » de la philosophie française, il la fait commencer avec Les Essais de Montaigne. Eh bien ce livre pourrait s'appeler Les Essais d'Onfray. Chacun de ses chapitres examine telle question de al vie politique française (c'est ce u'il a principalement fait dans ses derniers ouvrages) mais aussi, et parallèlement, une histoire de la philosophie, dans la ligne de celle qu'il enseigna à l'Université Populaire de Caen, et qu'il reprenait au cours d'émissions hebdomadaires sur France Culture, où elles ouvraient une fenêtre d'intelligence et de clarté, raison pourquoi sans doute, elles furent brutalement supprimées à l'automne 2018 dans des conditions mal élucidées, et peut-être aussi parce qu'elles déplaisaient en haut lieu. A lire Onfray, on comprend de quelle haute autorité il peut s'agir. Les opinions de l'auteur dans le domaine politique, économique, social, sociétal de l'auteur,pour lequel je nourris beaucoup d'admiration, à lire ce qui précède, on peut déjà s'en douter, elles sont assez largement connues. Bien que les partageant très largement, et d'ailleurs pour cette...
    Lire la suite
    En lire moins
  • Mysterfool 13/03/2023
    Qui prend cher ? Macron, Mélenchon dit Merluchon, Robespierre et Maastricht. Plus tous les pseudos prêcheurs de morale de la gauche. Et pourtant on s’était débarrassé des curés voilà que de nouveaux arrivent, et beaucoup plus dangereux ! Je devrais préciser de nouvelles curé(e)s car Sardine n’est pas loin. Décidément que de poissons ! Qui en réchappe ? Les anti-maastrichtiens de droite ou de gauche, Seguin, Chevènement. Et puis celui qui a pris chair en Onfray je veux dire Proudhon chantre et créateur de l’auto-gestion. Et peut-être Bakounine ! Et puis que de mots nouveaux : Paralogisme, Leucodermes, Psittacisme, s’invaginer, conchie, pandémonium, amouillante, amphigouri. On dirait presque qu’il le fait exprès ; mais non ce sont les mots justes et peut-être suis-je un peu pauvre en vocabulaire. Je ne sais plus exactement ce que j’ai lu, mais je sais que ce fut plaisant et qu’il nous conte une époque révolue à qui succède une époque décadente, la nôtre.
  • aa67 11/03/2023
    Pas son meilleur livre mais accessible. Il faut juste avoir un peu plus de patience que moi par moment. J'avais de loin préféré "Décadence" (livre détaillant les vingt siècles de civilisation judéo-chrétienne) qui faisait partie de la trilogie du Cosmos. Je me rappelle y avoir pris plaisir à suivre ce grand érudit qu'est Onfray. Michel Onfray fait une nouvelle fois figure d'enseignant pédagogue du troisième cycle, ce qui en soi est intéressant mais devient, dès la moitié de l'ouvrage, un peu longuet et surtout plus pessimiste m'a-t-il semblé que dans "Décadence". Seule bonne question qu'il "m'a" posé, "Quid de la qualité des âmes et des intelligences ? ". Dans "Puissance et Décadence" il tape à nouveau très fort sur toutes les dérives de la société. Il en donne une importante quantité d'exemples tout le long de l'essai : - ces enfants qu'on invite à changer de sexe selon leur choix dès 8 ans d'âge - ces soldes qui ont permis d'acquérir un nourrisson à prix cassé auprès de la clinique ukrainienne Bio Tex Com lors du Black Friday de 2021 - l'incitation à s'excuser d'être blanc car coupable de férocité blanche - les 9% de français qui pensent que la terre est plate, etc, etc... En gros pour Michel Onfray on est dans un Titanic, on avance trop vite et, de fait, la percussion est inévitable. C'est certes fort possible, mais alors il faudrait qu'il nous en donne le remède (s'il en a un) et qu'on ne le quitte pas en fin de livre en restant sur sa faim. Revenons au contenu qui débute en gros par "les français ne s'aiment plus". Et là il embranche sur la présentation de son "Front Populaire" créé avec Stéphane Simon qui a pour vocation de porter la cause du peuple. J'ai le sentiment que certains passages je les avais déjà lu sur son site. On passe de Doriot à Mitterand, puis à Sartre, Beauvoir, BHL, De Gaulle, Hitler, Pétain et bien d'autres grandes figures. Mais aussi du poète à l'entrepreneur, du journaliste à l'ouvrier et ainsi de suite. Il parle de De Gaulle sous des termes profondément élogieux. Il a disséqué au laser l'homme, ses propos, ses actes. Il en répète quelques phrases fortes telles que la profonde question que De Gaulle pose un jour : - "vous les jeunes, vous voulez quoi ? - réponse : "vivre plus" - mais c'est quoi, vivre plus ? " Il scalpe littéralement Elon Musk et nous apprend par exemple que celui-ci veut créer LE changement de civilisation à travers deux chantiers : Neuralink (société de neurotechnologie) et OpenAI (l'intelligence artificielle). Et de conclure que le dessein final pourrait bien être d'en finir avec l'Homme. Musk aspirerait à un Disneyland cosmique, ou au moins planétaire ; "un doigt de Daisy, un soupçon de Riri, Fifi et Loulou, une pincée de Pluto ! Il y voit la constitution d'un bétail docile par internet. Heureusement qu'il nous parle aussi de ceux qu'il admirent : Montaigne, Rousseau, Nietzsche. Et là le ton est plus apaisé. Même la présentation de l'histoire d'Abel et Caïn dans la Bible est sereine. La transposition qu'il en fait à notre civilisation est assez bluffante. En deux images vite fait : - Abel est le nomade, donc le migrant, l'anywhere, l'homme de la géographie, celui qui bouge sur toute la planète et récolte les faveurs de Dieu lorsqu'il lui offre l'animal qu'il a élevé sur les pâturages le long de son périple. - Caïn est l'immobile, le né natif, le somewhere, l'homme de l'histoire, celui qui cultive la terre natale et ne donne à Dieu que les fruits et les légumes de la récolte de ses terres. Belle image. Autre thème à la mode décortiqué par Onfray, l'écologie. Date de naissance 1866, géniteur Ernst Haeckel. Puis Hans Jonas en 1979 qui booste le principe pour en arriver à Nicolas Hulot et Greta Thunberg. Il rappelle que le mouvement des divers réfugiés (afghans, iraniens, syriens, soudanais, algériens..) n'est pas dû à la fonte des glaciers ou la disparition des oiseaux et des insectes, la déforestation ou la pollution de leurs nappes phréatiques, mais dû au désordre mondial. Il n'apprécie pas du tout l'attitude affichée par l'écologie. Il explique que son véritable mot d'ordre est "on ne discute plus, on ne raisonne plus, on ne débat plus, on exécute et on fait". Et Toc ! c'est taclé, là encore. Cheval de Troie de l'écologie ; le Végan. le véganisme abolit l'agriculture au profit de l'industrie chimique qui elle-même consomme une masse colossale d'énergie = qui discrédite qui dans cette histoire ?. Arrivent encore bien d'autres regards comme sur le régalien, ou l'attitude de certains journalistes ou autres rhétoriques qui ne trompent plus grand monde. En refermant l'essai on se dit Ouf ! Et envie de dire "Cher Onfray, il est tout de même difficile de vous suivre sans tirer la langue"Pas son meilleur livre mais accessible. Il faut juste avoir un peu plus de patience que moi par moment. J'avais de loin préféré "Décadence" (livre détaillant les vingt siècles de civilisation judéo-chrétienne) qui faisait partie de la trilogie du Cosmos. Je me rappelle y avoir pris plaisir à suivre ce grand érudit qu'est Onfray. Michel Onfray fait une nouvelle fois figure d'enseignant pédagogue du troisième cycle, ce qui en soi est intéressant mais devient, dès la moitié de l'ouvrage, un peu longuet et surtout plus pessimiste m'a-t-il semblé que dans "Décadence". Seule bonne question qu'il "m'a" posé, "Quid de la qualité des âmes et des intelligences ? ". Dans "Puissance et Décadence" il tape à nouveau très fort sur toutes les dérives de la société. Il en donne une importante quantité d'exemples tout le long de l'essai : - ces enfants qu'on invite à changer de sexe selon leur choix dès 8 ans d'âge - ces soldes qui ont permis d'acquérir un nourrisson à prix cassé auprès de la clinique ukrainienne Bio Tex Com lors du Black Friday de 2021 - l'incitation à s'excuser d'être blanc car coupable de férocité blanche - les 9% de français qui pensent que la terre est plate, etc, etc... En gros pour...
    Lire la suite
    En lire moins
Inscrivez-vous à la Newsletter Lisez!, la Newsletter qui vous inspire !
Découvrez toutes les actualités de nos maisons d'édition et de vos auteurs préférés