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Seuls les vivants créent le monde
Bertrand Dermoncourt (préface de), David Sanson (traduit par)
Collection : Pavillons Poche
Date de parution : 08/10/2020
Éditeurs :
Robert Laffont

Seuls les vivants créent le monde

Bertrand Dermoncourt (préface de), David Sanson (traduit par)
Collection : Pavillons Poche
Date de parution : 08/10/2020
« Il faut lire ce texte inédit, magnifique de nostalgie. » François-Guillaume Lorrain, Le Point.

Publiés dans la presse allemande entre août 1914 et août 1918, les textes réunis ici – articles, manifestes et reportages – montrent l’évolution de la pensée de Stefan Zweig. On...

Publiés dans la presse allemande entre août 1914 et août 1918, les textes réunis ici – articles, manifestes et reportages – montrent l’évolution de la pensée de Stefan Zweig. On y découvre que ses positions pendant la Grande Guerre sont mouvantes : elles ont changé l’homme et transformé l’artiste, lui...

Publiés dans la presse allemande entre août 1914 et août 1918, les textes réunis ici – articles, manifestes et reportages – montrent l’évolution de la pensée de Stefan Zweig. On y découvre que ses positions pendant la Grande Guerre sont mouvantes : elles ont changé l’homme et transformé l’artiste, lui donnant une épaisseur qu’il n’avait pas. D’abord humaniste, il se laisse emporter, comme bien d’autres, par un élan patriotique quasi mystique. Puis il rejoint peu à peu les idées pacifistes de son ami Romain Rolland, après avoir constaté les horreurs « réelles » de la guerre. En 1918, Zweig signe un texte saisissant, « Éloge du défaitisme », où il cherche à résister au « bourrage de crâne » qui s’exerce sans relâche sur les consciences individuelles.
Un siècle après, son appel à la résurrection de l’esprit et de l’Europe retentit avec plus de force que jamais.

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EAN : 9782221251515
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782221251515
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Felina 21/09/2021
    J'ai toujours beaucoup aimé la plume de cet écrivain sensible et observateur du monde qu'est Stefan Zweig. J'ai déjà lu plusieurs de ses oeuvres telles « La confusion des sentiments », « Amok » , « La peur » ou encore plus récemment « Magellan ». Les biographies sont en plus particulièrement bien documentées. «Seuls les vivants créent le monde » est un recueil d'articles et autres écrits de l'auteur, couvrant la période de la première guerre mondiale. Cet ouvrage est très éclairant, surtout après avoir découvert « Le monde d'hier », il y a quelques mois. Je l'ai beaucoup apprécié en podcast. Autre fait à prendre en compte, la fin tragique de Stefan Zweig et de sa femme, face à la montée de l'Allemagne nazie. Toutes ces informations réunies forment la vision du monde qu'avait l'écrivain, et qui n'était pas très réjouissante. Au fil des pages, et des années qui défilent sous ses yeux, le lecteur assiste progressivement à l'évolution des opinions et des convictions de Stefan Zweig. Écrivain prolifique, il offre à travers ses écrits une chronique captivante de la première guerre mondiale, vue de l'intérieur et de l'autre côté. En bon nationaliste autrichien, Zweig va d'abord soutenir à fond ce mouvement. Puis progressivement, il s'interroge sur l'utilité de cet affrontement, qui lui paraît interminable. Avec l'évolution des événements, l'auteur va prendre toute la mesure de l'impact politique sur ce conflit, et des dommages collatéraux. Stefan Zweig va se découvrir pacifiste puis défenseur acharné de la paix et de la liberté. Le lecteur retrouve beaucoup de l'esprit du « Monde d'hier ». L'ouvrage d'ailleurs complète bien cette fine analyse du chaos européen. J'ai toujours beaucoup aimé la plume de cet écrivain sensible et observateur du monde qu'est Stefan Zweig. J'ai déjà lu plusieurs de ses oeuvres telles « La confusion des sentiments », « Amok » , « La peur » ou encore plus récemment « Magellan ». Les biographies sont en plus particulièrement bien documentées. «Seuls les vivants créent le monde » est un recueil d'articles et autres écrits de l'auteur, couvrant la période de la première guerre mondiale. Cet ouvrage est très éclairant, surtout après avoir découvert « Le monde d'hier », il y a quelques mois. Je l'ai beaucoup apprécié en podcast. Autre fait à prendre en compte, la fin tragique de Stefan Zweig et de sa femme, face à la montée de l'Allemagne nazie. Toutes ces informations réunies forment la vision du monde qu'avait l'écrivain, et qui n'était pas très réjouissante. Au fil des pages, et des années qui défilent sous ses yeux, le lecteur assiste progressivement à l'évolution des opinions et des convictions de Stefan Zweig. Écrivain prolifique, il offre à travers ses écrits une chronique captivante de la première guerre mondiale, vue de l'intérieur et de l'autre côté. En bon nationaliste autrichien, Zweig va d'abord...
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  • Denis_76 24/12/2020
    C'est un merveilleux petit livre, assez méconnu, de ce formidable auteur. Merveilleux, car on voit, au fil des années de guerre, le caractère de Zweig changer. . Je crois que c'est pendant la guerre de 14-18 que l'auteur a affermi ses convictions. Ce livre est une chronique de la première guerre mondiale, qui paraît au fil des événements, dans les journaux.. Son originalité tient dans le coeur particulièrement sensible, et l'empathie de Stefan Zweig. L'auteur est réformé, et observe « avec son coeur », l'évolution des opérations. . En effet, en 1914-1915, en bon nationaliste autrichien, mais qui aime malgré tout ses amis étrangers, il leur dit « adieu avec regret », mais, en même temps, il admire les mortiers de son pays. . Puis, peu-à-peu, il doute de l'intérêt de la guerre, prend pitié des Belges et des Polonais, car il a vu sur place, il est parti en Pologne pour le compte de l'Etat. . Enfin, le livre-témoignage d'Henri Barbusse paru pendant la guerre, « Le Feu », qui relate pendant deux ans les espoirs et la misère des camarades « poilus » de son escouade, le fait craquer. Mais laissons la plume de Stefan Zweig courir sur ces lignes : . «  C'est fini. les deux derniers hommes de cette escouade qui en comptait dix-sept rôdent sur le champ de bataille que les obus ont pilonné à mort. Ils cherchent les camarades qui, une heure auparavant, jouaient aux cartes avec eux, et trouvent des corps en lambeaux à la place des seuls frères qu'ils ont aimés, avec lesquels, deux années durant, comme les muscles et la peau, ils n'ont fait qu'un. » . Pendant plusieurs pages, il fait ainsi l'éloge du livre d'Henri Barbusse. Il est bouleversé et, profondément choqué par les décideurs hypocrites qui « ne mettraient pas un talon dans les tranchées », veut créer un grand mouvement pacifiste mondial, et lancer par une chronique anaphorique un appel solennel en été 1918  : « Nous sommes des défaitistes : c'est-à-dire... » ...sept fois, sept raisons, sept explications différentes anti-orgueil, anti-frontières, anti-honneurs. . Ce livre est bouleversant, pas au début, mais petit-à-petit, car on suit l'évolution de la pensée de l'auteur au fil de ces quatre ans de guerre, qu'il trouve justifiée, puis il doute, et enfin ses convictions pacifistes s'affirment. . Il parle de « Cette boucherie sur ordonnance » , et ça me rappelle Louis-Ferdinand Céline ; Il fait l'éloge de : « Le Feu », et ça m'évoque « Les Croix de Bois » ; Plusieurs fois, il insiste sur l'hypocrisie des puissants qui, opportunistes, retournent leur veste, et je pense à Talleyrand et … Jacques Dutronc  ; Il souligne la différence capitale entre opinion du peuple sur laquelle jouent les politiques, et conviction d'un homme, et ça me rappelle Socrate et le Mythe de la Caverne dans « La République » ; les apparences ne sont pas la réalité ; Zweig a peut-être influencé les socialistes qui ont renversé Guillaume II pour arrêter la guerre, car il pense comme Rousseau qu'un homme vaut plus que des idées ; et me revoilà devant « Mein Kampf », quand Hitler s'excitait de ce que les Allemands n'aient pas été jusqu'au bout de la guerre, et je peux même l'imaginer : . « Ach so ! Zes Gons de Deutsche Zozialistes  ! Ils ont Kapitulé ! Mais je me vengerai ! » . Tout ça est loin d'être risible, la vengeance est un terrible défaut humain, et quand ce salopard a fait éclater la deuxième guerre mondiale, je comprends le dépit du pacifiste Stefan : ses nerfs ont craqué : « ça ne s'arrêtera donc jamais ? » a-t-il sans doute pensé. . Tu aurais dû attendre un peu, Stefan, au lieu de partir en 1942, et tu aurais vieilli dans la paix, car, si l'on exclut le drame de l'ex-Yougoslavie, ça fait enfin 75 ans que l'Europe est en paix ! . Le dernier mot est pour l'auteur : « La justice, l'égalité, le droit à l'autodétermination des individus et des peuples, la fin de la violence, la concorde éternelle ; toutes ces grandes idées, aucun de ces morts ne les apportera par son sacrifice. Seuls les vivants créent le monde. » C'est un merveilleux petit livre, assez méconnu, de ce formidable auteur. Merveilleux, car on voit, au fil des années de guerre, le caractère de Zweig changer. . Je crois que c'est pendant la guerre de 14-18 que l'auteur a affermi ses convictions. Ce livre est une chronique de la première guerre mondiale, qui paraît au fil des événements, dans les journaux.. Son originalité tient dans le coeur particulièrement sensible, et l'empathie de Stefan Zweig. L'auteur est réformé, et observe « avec son coeur », l'évolution des opérations. . En effet, en 1914-1915, en bon nationaliste autrichien, mais qui aime malgré tout ses amis étrangers, il leur dit « adieu avec regret », mais, en même temps, il admire les mortiers de son pays. . Puis, peu-à-peu, il doute de l'intérêt de la guerre, prend pitié des Belges et des Polonais, car il a vu sur place, il est parti en Pologne pour le compte de l'Etat. . Enfin, le livre-témoignage d'Henri Barbusse paru pendant la guerre, « Le Feu », qui relate pendant deux ans les espoirs et la misère des camarades « poilus » de son escouade, le fait craquer. Mais laissons la plume de Stefan Zweig courir sur ces lignes : . «  C'est fini. les deux derniers hommes de cette escouade qui en comptait dix-sept rôdent sur le champ...
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  • Chat-Pitre 05/12/2020
    Témoignage intéressant du cheminement d'une conviction.
  • jefdebourges 09/05/2020
    Quelle surprise de lire des textes de Stefan Zweig où il se laisse emporter par le chant des sirènes du nationalisme, du patriotisme, de la force, de la suprématie du peuple Allemand (dont l'Autrichien qu'il est se sent si proche) ! Il rédige même un texte où il s'excuse auprès de ses amis (belges, français, anglais) de devoir les quitter (au moins pour un temps, qu'il estime long) pour l'impérieuse nécessité de sa communauté austro-germanique, mettant au 2nd plan sa personne et ses petites pensées personnelles. Mais chassez le naturel, il revient au galop. Et son ami Romain Rolland l'a sûrement beaucoup aidé. Ce bel humaniste (l'image que j'avais de lui) comprend l'absurdité de la prépondérance des idées face aux vies. Il vilipende les opinions, les convictions, les politiques, les opportunistes et les insouciants. Milite pour la dévaluation des idées, pour le dépassement des langues et des frontières au profit de la ré-évaluation de l'humain. Quant à son texte sur la Suisse (polyglotte, fédérale mais unie dans sa neutralité et oeuvrant pour l'assistance à tous les camps - La Croix Rouge), il est superbe. Même s'il vilipende Davos et Saint-Moritz, où les insouciants continuent à s'amuser aux sports d'hiver et aux festivités oisives pendant cette guerre de 14-18 Il croit en un monde uni et son suicide en 1942, même teinté de maladie de sa compagne, est aussi un constat d'échec face l'agonie du monde. Ouf ! Mon image du personnage en ressort grandie ! Car quoi de plus glorieux et respectable que de reconnaître ses erreurs. Je garde donc ce totem ;-) Bonne lecture ! Sur ceux, le titre de Brassens "Mourir pour des idées" s'impose. Quelle surprise de lire des textes de Stefan Zweig où il se laisse emporter par le chant des sirènes du nationalisme, du patriotisme, de la force, de la suprématie du peuple Allemand (dont l'Autrichien qu'il est se sent si proche) ! Il rédige même un texte où il s'excuse auprès de ses amis (belges, français, anglais) de devoir les quitter (au moins pour un temps, qu'il estime long) pour l'impérieuse nécessité de sa communauté austro-germanique, mettant au 2nd plan sa personne et ses petites pensées personnelles. Mais chassez le naturel, il revient au galop. Et son ami Romain Rolland l'a sûrement beaucoup aidé. Ce bel humaniste (l'image que j'avais de lui) comprend l'absurdité de la prépondérance des idées face aux vies. Il vilipende les opinions, les convictions, les politiques, les opportunistes et les insouciants. Milite pour la dévaluation des idées, pour le dépassement des langues et des frontières au profit de la ré-évaluation de l'humain. Quant à son texte sur la Suisse (polyglotte, fédérale mais unie dans sa neutralité et oeuvrant pour l'assistance à tous les camps - La Croix Rouge), il est superbe. Même s'il vilipende Davos et Saint-Moritz, où les insouciants continuent à s'amuser aux sports d'hiver et aux festivités oisives pendant cette guerre de 14-18 Il...
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  • Levant 27/04/2019
    Ce recueil de textes inédits couvrant la période de la première guerre mondiale est doublement intéressant pour faire plus ample connaissance avec Stefan Zweig. Appréhender l'évolution de son style et de ses opinions, l'évolution de l'homme et de l'écrivain. Le style journalistique enflammé du témoin des premiers jours de la mobilisation devient très vite plus emphatique, grandiloquent puis dramatique – comment ne le serait-il pas ? - au constat des horreurs de la guerre, pour sombrer finalement dans l'exaspération face à l'impuissance générale à enrayer la machine infernale de la guerre, broyeuse d'humanité, à mettre un terme à l'inimaginable. Pour ce qui est des opinions, la tentation patriotique de 1914 verse rapidement dans le pacifisme, bien avant la fin de la guerre, dès que Stefan Zweig se sera rendu compte par lui-même de quelle façon l'esprit fleur au fusil de 1914 s'est transformé en une boucherie épouvantable. Allant jusqu'à faire l'éloge du défaitisme, à renoncer à toute victoire tant que ce ne serait pas celle de la fraternité entre les peuples. A la lecture des ouvrages que Stefan Zweig publie après la première guerre mondiale, on peut être parfois blasé de la grandiloquence redondante de son style. On ne s'émeut toutefois pas de cette emphase lorsqu'il rend hommage dans un chapitre de cet ouvrage à Henri Barbusse, lequel a publié Le Feu - journal d'une escouade, avant même la fin de la guerre. Cet ouvrage a fait partie, avec Les croix de bois de Roland Dorgelès, de ceux qui ont forgé ma fascination d'horreur à l'égard de celle qu'on appelle la Grande guerre. Et Stefan Zweig de répéter en leitmotiv l'expression de Henri Barbusse qui coupe court à toute dissertation sur la description de l'horreur :" On ne peut pas se figurer!" Expression qui a imposé le silence à nombre de rescapés du massacre organisé, lesquels se sont très vite rendus compte qu'ils ne parviendrait jamais à faire comprendre ce qu'ils avaient vécu, à ceux de l'arrière, à ceux qui ne l'avaient pas vécu justement. A l'occasion d'un séjour qu'il fait en Galicie, dans laquelle il avait été envoyé en mission en 1915 lorsque cette région avait été reprise aux Russes, Zweig s'était ému du sort réservé à ses coreligionnaires juifs. Sans imaginer que vingt ans plus tard il serait lui-même l'objet de persécution du fait de sa religion. Autant d'événements qui ont forgé le pacifisme de l'homme et la volonté farouche de l'écrivain de le faire savoir et gagner ainsi à sa cause tous ceux qui auront de l'influence en ce monde. Recueil de textes édifiant pour comprendre le personnage, l'auteur, l'argumentation de sa pensée d'humaniste fervent qu'il est devenu, et mesurer son désespoir quand il voit l'Allemagne se fourvoyer à nouveau dans la tragédie à partir de 1933. Désespoir qui le conduira au geste fatal que l'on sait en 1942. Ce recueil de textes inédits couvrant la période de la première guerre mondiale est doublement intéressant pour faire plus ample connaissance avec Stefan Zweig. Appréhender l'évolution de son style et de ses opinions, l'évolution de l'homme et de l'écrivain. Le style journalistique enflammé du témoin des premiers jours de la mobilisation devient très vite plus emphatique, grandiloquent puis dramatique – comment ne le serait-il pas ? - au constat des horreurs de la guerre, pour sombrer finalement dans l'exaspération face à l'impuissance générale à enrayer la machine infernale de la guerre, broyeuse d'humanité, à mettre un terme à l'inimaginable. Pour ce qui est des opinions, la tentation patriotique de 1914 verse rapidement dans le pacifisme, bien avant la fin de la guerre, dès que Stefan Zweig se sera rendu compte par lui-même de quelle façon l'esprit fleur au fusil de 1914 s'est transformé en une boucherie épouvantable. Allant jusqu'à faire l'éloge du défaitisme, à renoncer à toute victoire tant que ce ne serait pas celle de la fraternité entre les peuples. A la lecture des ouvrages que Stefan Zweig publie après la première guerre mondiale, on peut être parfois blasé de la grandiloquence redondante de son style. On ne s'émeut toutefois pas...
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