Lisez! icon: Search engine
Sortir de la grande nuit
Essai sur l'Afrique décolonisée
Date de parution : 23/05/2013
Éditeurs :
La Découverte

Sortir de la grande nuit

Essai sur l'Afrique décolonisée

Date de parution : 23/05/2013

Dans cet essai critique, Achille Mbembe montre qu'au-delà du mélange de choses qui prévaut aujourd'hui, le mérite de la décolonisation africaine fut d'ouvrir sur une multitude de trajets historiques possibles.
À coté du monde des ruines et de la destruction, de nouvelles sociétés sont en train de naitre.

La décolonisation africaine n’aura-t-elle été qu’un accident bruyant, un craquement à la surface, le signe d’un futur appelé à se fourvoyer ? Dans cet essai critique, Achille Mbembe montre que,...

La décolonisation africaine n’aura-t-elle été qu’un accident bruyant, un craquement à la surface, le signe d’un futur appelé à se fourvoyer ? Dans cet essai critique, Achille Mbembe montre que, au-delà des crises et de la destruction qui ont souvent frappé le continent depuis les indépendances, de nouvelles sociétés sont...

La décolonisation africaine n’aura-t-elle été qu’un accident bruyant, un craquement à la surface, le signe d’un futur appelé à se fourvoyer ? Dans cet essai critique, Achille Mbembe montre que, au-delà des crises et de la destruction qui ont souvent frappé le continent depuis les indépendances, de nouvelles sociétés sont en train de naître, réalisant leur synthèse sur le mode du réassemblage, de la redistribution des différences entre soi et les autres et de la circulation des hommes et des cultures. Cet univers créole, dont la trame complexe et mobile glisse sans cesse d’une forme à une autre, constitue le soubassement d’une modernité que l’auteur qualifie d’« afropolitaine ».
Il convient certes de décrypter ces mutations africaines, mais aussi de les confronter aux évolutions des sociétés postcoloniales européennes – en particulier celle de la France, qui décolonisa sans s’autodécoloniser –, pour en finir avec la race, la frontière et la violence continuant d’imprégner les imaginaires de part et d’autre de la Méditerranée. C’est la condition pour que le passé en commun devienne enfin un passé en partage.
Écrit dans une langue tantôt sobre, tantôt incandescente et souvent poétique, cet essai constitue un texte essentiel de la pensée postcoloniale en langue française.

Lire la suite
En lire moins
EAN : 9782707177681
Code sériel : 389
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782707177681
Code sériel : 389
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • AntigoneStrange 25/03/2020
    Oui évidemment comme souvent, la langue de Mbembe est souvent verbeuse, souvent ardue et si l'on veut vraiment que ce livre nous enrichisse il faut y réfléchir. Ne pas le lire d'une traite. Y penser. Car comme toujours c'est un livre extrêmement riche, qui en abordant une multitude de sujets, d'exemple et de détour amène à penser la complexité du postcolonial et de sa construction.
  • dido600 26/01/2019
    L'Afrique décolonisée ! L'auteur nous la présente à travers un essai magnifiquement écrit, bien que compliqué comme tout essai politico-philosophique rédigé par un intellectuel de haut niveau. L'essai commence sur un registre narratif et autobiographique. Début du moment post-colonial. La décolonisation -surtout là où elle fut octroyée- prit «l'allure d'une rencontre par effraction avec soi-même». Les deux chapitres qui suivent examinent les paradoxes de la «postcolonialité»#133; chez une puissance (la France) qui «décolonisa sans s'auto-décoloniser», d'où l'impuissance à écrire une histoire commune à partir d'un passé commun. Du côté des nouvelles nations indépendantes (parfois «greffes hétérogènes de fragments à première vue incompatibles et conglomérats de sociétés au temps long»), on «reprend» la course. A tout risque. Plongée dans l'inconnu. Heureusement il y a la «volonté de vie». Donc, l'Afrique est en train de se construire -malgré des coûts humains élevés, un «monde des ruines» et des «cases sans clés»-, en train d'effectuer sa synthèse sur le «mode de disjonction et de la redistribution des différences». L'Afrique en circulation ! Afrique-glèbe, «immense champ de labour de la matière et des choses». Un corps encore en mouvement, jamais à sa place, dont le centre se déplace partout. Un corps se mouvant dans l'énorme machine du monde#133; C'est l' «Afropolitanisme» (trois paradigmes ne s'excluant pas : variantes diverses du nationalisme anticolonial/lectures marxistes multiples et «socialisme africain»/panafricanisme et solidarité raciale et transnationale). A l'image de l'Afrique du Sud, le laboratoire privilégié que l'auteur connaît bien. L'Auteur : Théoricien du post-colonialisme, à la pensée engagée dans l'action, fortement anticléricaliste et pour une théologie de la libération. Camerounais d'origine (né en 1957, sa région fut un bastion du mouvement nationaliste camerounais). Docteur en histoire (la Sorbonne, Paris) et DEA en sciences politiques (Iep, Paris), il est professeur d'histoire et de sciences politiques en Afrique du Sud. Chercheur, il a également enseigné aux Etats-Unis. Auteur de plusieurs publications (dont «De la postcolonie») globalement sur le même thème et sur l'Afrique. Avis : Pour mieux connaître le colonialisme et le racisme blanc#133; et le néocolonialisme. Pour mieux comprendre l'Afrique et l'Africain contemporains. Livre difficile à lire mais enrichissant, aujourd'hui encore bien plus qu'hier. L'Afrique décolonisée ! L'auteur nous la présente à travers un essai magnifiquement écrit, bien que compliqué comme tout essai politico-philosophique rédigé par un intellectuel de haut niveau. L'essai commence sur un registre narratif et autobiographique. Début du moment post-colonial. La décolonisation -surtout là où elle fut octroyée- prit «l'allure d'une rencontre par effraction avec soi-même». Les deux chapitres qui suivent examinent les paradoxes de la «postcolonialité»#133; chez une puissance (la France) qui «décolonisa sans s'auto-décoloniser», d'où l'impuissance à écrire une histoire commune à partir d'un passé commun. Du côté des nouvelles nations indépendantes (parfois «greffes hétérogènes de fragments à première vue incompatibles et conglomérats de sociétés au temps long»), on «reprend» la course. A tout risque. Plongée dans l'inconnu. Heureusement il y a la «volonté de vie». Donc, l'Afrique est en train de se construire -malgré des coûts humains élevés, un «monde des ruines» et des «cases sans clés»-, en train d'effectuer sa synthèse sur le «mode de disjonction et de la redistribution des différences». L'Afrique en circulation ! Afrique-glèbe, «immense champ de labour de la matière et des choses». Un corps encore en mouvement, jamais à sa place, dont le centre se déplace partout. Un corps se...
    Lire la suite
    En lire moins
Inscrivez-vous à la Newsletter Lisez!, la Newsletter qui vous inspire !
Découvrez toutes les actualités de nos maisons d'édition et de vos auteurs préférés