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Une trop bruyante solitude
Anne-Marie Ducreux-Palenicek (traduit par)
Collection : Pavillons Poche
Date de parution : 20/12/2012
Éditeurs :
Robert Laffont

Une trop bruyante solitude

Anne-Marie Ducreux-Palenicek (traduit par)
Collection : Pavillons Poche
Date de parution : 20/12/2012
« Si je suis venu pour quelque chose au monde, c’est pour écrire Une trop bruyante solitude. » Bohumil Hrabal.

Hanta, ouvrier depuis trente-cinq ans dans une usine de papiers destinés au recyclage, boit de la bière, déambule dans les rues de Prague, lit et ressasse la mission dont il...

Hanta, ouvrier depuis trente-cinq ans dans une usine de papiers destinés au recyclage, boit de la bière, déambule dans les rues de Prague, lit et ressasse la mission dont il s’est lui-même investi : sauver la culture en arrachant à la mort des trésors injustement condamnés. Instruit presque malgré lui...

Hanta, ouvrier depuis trente-cinq ans dans une usine de papiers destinés au recyclage, boit de la bière, déambule dans les rues de Prague, lit et ressasse la mission dont il s’est lui-même investi : sauver la culture en arrachant à la mort des trésors injustement condamnés. Instruit presque malgré lui par la lecture des ouvrages interdits destinés au pilon, il va faire renaître ces chefs-d’oeuvre sous la forme d’une autre oeuvre : les pages broyées sont transformées en balles de papier décoratives et décorées. Bientôt, il se retrouve seul, entouré de ses créations.
Divers incidents et personnages tragi-comiques viennent émailler cette fable sensible et émouvante qui est aussi un cri de révolte lancé à l’assaut des sociétés totalitaires.
Publié en 1976 à Prague, Une trop bruyante solitude est le chef-d’oeuvre d’un des plus grands écrivains tchèques. Il a été adapté au cinéma par Vera Caïs en 2011 avec Philippe Noiret dans le rôle principal.

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EAN : 9782221129869
Façonnage normé : EPUB2
DRM : DRM Adobe
EAN : 9782221129869
Façonnage normé : EPUB2
DRM : DRM Adobe

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Nicolosette 24/07/2023
    Un livre qui interpelle ne serait ce que par son titre ! une fable existentielle qui m'a fait penser à Kafka ,avec moins de talent à mon humble avis. C'est un livre difficile ,dont les inteprétations peuvent être diverses ... court heureusement! teinté d'humour parfois, comme pour adoucirou tourner en dérision les difficultés de la vie .Un livre qui parle de littérature ,à quel point cell-çi est essentielle ,justement pour continuer à vivre .
  • gerardmuller 27/06/2023
    Une trop bruyante solitude/Bohumil Hrabal Il est dit que ce petit livre est un cri de révolte lancé à l’assaut des sociétés totalitaires. Soit ! Cependant l’histoire ahurissante de cet homme, le narrateur, ouvrier depuis trente-cinq ans dans une usine qui détruit les livres, les gravures et les tableaux pour les recycler en papier d’emballage ou d’autres livres, est assez hermétique. Bien sûr c’est un déchirement au propre et au figuré de devoir passer à la découpe la Bible, le Talmud, Lao-Tseu, Hegel et Nietzsche entre autres. Mais d’une humeur égale notre homme tel Sisyphe poussant son rocher détruit des montagnes de livres…, soliloque, boit de la bière pour oublier qu’il détruit la culture…etc, jusqu’à n’en plus pouvoir ! Cette fable est relativement bien écrite mais reste assez difficile d’interprétation. Certes c’est une réflexion profonde sur une société barbare et absurde, un peu comme le monde de Kafka mais en moins prenant. Mais enfin, heureusement que l’ouvrage ne fait pas 500 pages sinon je ne serais pas allé au bout. ! L’ambiance est nauséeuse et sordide et l’ennui vous guette si vous n’y prêté garde. Quelques jolies phrases cependant : « Moi, quand je lis, je ne lis pas vraiment, je ramasse du... Une trop bruyante solitude/Bohumil Hrabal Il est dit que ce petit livre est un cri de révolte lancé à l’assaut des sociétés totalitaires. Soit ! Cependant l’histoire ahurissante de cet homme, le narrateur, ouvrier depuis trente-cinq ans dans une usine qui détruit les livres, les gravures et les tableaux pour les recycler en papier d’emballage ou d’autres livres, est assez hermétique. Bien sûr c’est un déchirement au propre et au figuré de devoir passer à la découpe la Bible, le Talmud, Lao-Tseu, Hegel et Nietzsche entre autres. Mais d’une humeur égale notre homme tel Sisyphe poussant son rocher détruit des montagnes de livres…, soliloque, boit de la bière pour oublier qu’il détruit la culture…etc, jusqu’à n’en plus pouvoir ! Cette fable est relativement bien écrite mais reste assez difficile d’interprétation. Certes c’est une réflexion profonde sur une société barbare et absurde, un peu comme le monde de Kafka mais en moins prenant. Mais enfin, heureusement que l’ouvrage ne fait pas 500 pages sinon je ne serais pas allé au bout. ! L’ambiance est nauséeuse et sordide et l’ennui vous guette si vous n’y prêté garde. Quelques jolies phrases cependant : « Moi, quand je lis, je ne lis pas vraiment, je ramasse du bec une belle phrase et je la suce comme un bonbon, je la sirote comme un petit verre de liqueur jusqu’à ce que l’idée se dissolve en moi comme l’alcool. » « Ma tête dont les cheveux se sont tous consumés, c’est la caverne d’Ali Baba, et je sais qu’ils devaient être encore plus beaux, les temps où la pensée n’était inscrite que dans la mémoire des hommes. En ces temps là, pour compresser des livres, il aurait fallu presser des têtes humaines. » Notre narrateur n’hésite pas à sauver des monceaux de livres à l’insu de son supérieur qui lui reproche son manque d’ardeur et de rendement, ceux de Kant notamment dont il cite sa phrase fétiche : « Deux objets emplissent ma pensée d’une admiration sans cesse nouvelle et croissante…le firmament étoilé au dessus de moi et la loi morale qui est en moi. » Il fait chaque jour son choix et épargne Camus et Leibniz, Confucius etGoethe, Gauguin et Erasme de Rotterdam. Pour son amour évident des livres, je respecterai l’écrivain Hrabal et mettrai trois étoiles. Mais si vous voulez lire ce livre, prenez votre courage à deux mains durant trois heures.
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  • SebastienFritsch 09/01/2023
    Depuis 35 ans, Hanta pilonne du papier et du carton. Livres, prospectus, affiches, emballages... s'accumulent dans la cave où il travaille. Il les enfourne dans sa presse, appuie sur un bouton, les écrase et en fait des ballots qui partiront vers les usines de recyclage. Résumé ainsi, ce roman semble tourner autour de l'aliénation de l'ouvrier marié à sa machine et de l'abrutissement provoqué par une activité répétitive. Mais en avançant dans la lecture, Hanta se révèle être un exemple de l'adaptabilité des humains et de leur capacité à s'élever même dans le cadre le plus étroit et la routine la plus sinistre. Dans la semi-obscurité de sa cave, au milieu des montagnes de papier qui y sont déversées, dans les odeurs de déjections de souris, d'humidité et de sang dégoulinant des emballages de boucherie, Hanta prend le temps de dénicher de vieux volumes, philosophie littérature, peinture... Il les sauve de la presse, les accumulent chez lui, mais surtout il les lit, les mémorise, les analyse, les utilise pour comprendre sa propre existence. Plus symbolique (ou artistique ou admirable ou désespéré ou inutile), il en choisit un pour chaque ballot de vieux papiers qu'il doit former ; il le place au... Depuis 35 ans, Hanta pilonne du papier et du carton. Livres, prospectus, affiches, emballages... s'accumulent dans la cave où il travaille. Il les enfourne dans sa presse, appuie sur un bouton, les écrase et en fait des ballots qui partiront vers les usines de recyclage. Résumé ainsi, ce roman semble tourner autour de l'aliénation de l'ouvrier marié à sa machine et de l'abrutissement provoqué par une activité répétitive. Mais en avançant dans la lecture, Hanta se révèle être un exemple de l'adaptabilité des humains et de leur capacité à s'élever même dans le cadre le plus étroit et la routine la plus sinistre. Dans la semi-obscurité de sa cave, au milieu des montagnes de papier qui y sont déversées, dans les odeurs de déjections de souris, d'humidité et de sang dégoulinant des emballages de boucherie, Hanta prend le temps de dénicher de vieux volumes, philosophie littérature, peinture... Il les sauve de la presse, les accumulent chez lui, mais surtout il les lit, les mémorise, les analyse, les utilise pour comprendre sa propre existence. Plus symbolique (ou artistique ou admirable ou désespéré ou inutile), il en choisit un pour chaque ballot de vieux papiers qu'il doit former ; il le place au milieu et compacte le tout avant d'envoyer à la destruction ces cubes de déchets porteurs d'un cœur de connaissance. La plume de Bohumil Hrabal sert parfaitement ces idées et la peinture de cet univers routinier, solitaire, aliénant. Son style, descriptif, dépouillé se voit relevé de situations grotesques, de portraits picaresques et d'une touche de surréalisme hyperréaliste (si, si, ça existe) à la Boris Vian ou à la Jacques Tati (l'envie de rire en moins) et fait fleurir, de loin en loin, des réflexions aussi profondes que le quotidien de Hanta est plat. Dans la Tchécoslovaquie communiste de la seconde moitié du 20e siècle où se situe ce roman, les détournements et le sauvetage de livres évoquent la lutte clandestine de la pensée contre l'obscurantisme politique. Mais ce combat existe encore (et l'adjectif "politique" ci-dessus peut être remplacé par "religieux", "nationaliste", "antiscientifique", etc), de même que les symboles, le courage et les sacrifices qui lui sont liés : chaque lider maximo qui tombe sert de terreau à une flopée de dictateurs tout aussi carnassiers. Moins dramatique, mais néanmoins consternant, est notre capacité à mettre au rebut l'héritage culturel et l'apprentissage des outils de réflexion, y compris dans les pays où la pensée est libre. Ce court roman reste de ce fait un ouvrage nécessaire. À sortir de la cave avant que le pilon l'écrase.
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  • MadameTapioca 14/11/2022
    Hanta travaille depuis 35 ans dans un sous-sol a compacter les vieux papiers et les livres proscrits par le régime politique. Sous sa presse hydraulique il écrase la culture. Hormis la compagnie de quelques souris, il est le plus souvent seul dans sa cave. Il maitrise l’art de la destruction et la joie de la dévastation mais il est devenu un broyeur raffiné et cultivé. Il sauve des textes de la mâchoire de la machine. Son petit appartement est rempli jusqu'aux combles de tonnes d’ouvrages qu'il a protégé de la réduction en pâte à papier, au point que les étagères qu'il a construites au-dessus de son lit risquent à tout moment de lâcher et de l’enterrer. Le monde de Hantá est une Prague communiste en ruine. Hrabal combine des descriptions lyriques des plaisirs et de la nécessité de la lecture, avec des passages surréalistes dans lesquels Hantá interagit avec les personnages des livres.  C'est une œuvre au style fou, à la syntaxe parfaite. Hrabal transcende la simple mise en accusation d'un régime en puisant dans les joies universelles et transcendantes des livres et de l'art. Quand la lecture et l’engagement intellectuel ne sont plus valorisés, l’auteur pointe du doigt les dangers de... Hanta travaille depuis 35 ans dans un sous-sol a compacter les vieux papiers et les livres proscrits par le régime politique. Sous sa presse hydraulique il écrase la culture. Hormis la compagnie de quelques souris, il est le plus souvent seul dans sa cave. Il maitrise l’art de la destruction et la joie de la dévastation mais il est devenu un broyeur raffiné et cultivé. Il sauve des textes de la mâchoire de la machine. Son petit appartement est rempli jusqu'aux combles de tonnes d’ouvrages qu'il a protégé de la réduction en pâte à papier, au point que les étagères qu'il a construites au-dessus de son lit risquent à tout moment de lâcher et de l’enterrer. Le monde de Hantá est une Prague communiste en ruine. Hrabal combine des descriptions lyriques des plaisirs et de la nécessité de la lecture, avec des passages surréalistes dans lesquels Hantá interagit avec les personnages des livres.  C'est une œuvre au style fou, à la syntaxe parfaite. Hrabal transcende la simple mise en accusation d'un régime en puisant dans les joies universelles et transcendantes des livres et de l'art. Quand la lecture et l’engagement intellectuel ne sont plus valorisés, l’auteur pointe du doigt les dangers de déshumanisation.
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  • Pirouette0001 11/01/2022
    Que dire, que dire… le quatrième de couverture vante le chef-d'oeuvre d'un des plus grands écrivains tchèques. Certes pas. Je me suis ennuyée à la répétition des noms de Hegel, Schiller et Nietzsche. Une oeuvre majeure de la littérature tchèque ? Peut-être. En fait, il faut dépasser les deux-tiers de ce court livre. La page sur la disparition de l'amie tsigane du narrateur et celle qui suit sur Hitler valent leur pesant de cacahuètes. La fin que l'on pressent depuis le début aussi. En fait, si je dois me résumer, le dernier tiers rachète le début. Mais un chef-d'oeuvre ? Certes pas.
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