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Vichy-Paris : les collaborations - Histoire et mémoires
Date de parution : 01/10/2020
Éditeurs :
Archipoche

Vichy-Paris : les collaborations - Histoire et mémoires

Date de parution : 01/10/2020
Quatre-vingts ans après la défaite de 1940, l’instauration du régime de Vichy et la politique de collaboration incarnée par Pétain et Laval, les mêmes questions continuent de se poser à l’historien. Spécialiste de la période, Jean-Pierre Azéma y répond point par point, dans un souci de clarté pédagogique.
 
Le 30 octobre 1940, six jours après la poignée de mains échangée à Montoire entre Hitler et Pétain, le Maréchal annonçait aux Français : « J’entre aujourd’hui dans la voie... Le 30 octobre 1940, six jours après la poignée de mains échangée à Montoire entre Hitler et Pétain, le Maréchal annonçait aux Français : « J’entre aujourd’hui dans la voie de la collaboration. » Mais qui avait le plus d’intérêt à pratiquer cette collaboration, le Reich ou l’État français ?... Le 30 octobre 1940, six jours après la poignée de mains échangée à Montoire entre Hitler et Pétain, le Maréchal annonçait aux Français : « J’entre aujourd’hui dans la voie de la collaboration. » Mais qui avait le plus d’intérêt à pratiquer cette collaboration, le Reich ou l’État français ? Quel fut, dans le régime de Vichy, le rôle de Laval, voire celui de Darlan ? Quels rapports entre la Révolution nationale et la Collaboration ? Qui étaient les collaborationnistes ? Quelle influence ont-ils eue ? Quels ont été les choix des forces politiques, religieuses et économiques ? La Collaboration a-t-elle facilité la mise en œuvre de la « Solution finale » ? A-t-elle pesé dans l’évolution du conflit mondial ? L’épuration n’a-t-elle été qu’un règlement de comptes ? Autant de questions classiques reprises par Jean-Pierre Azéma, grâce à l’apport d ’archives d e plus en plus nombreuses à être ouvertes, afin d’éclairer l’ambivalence des choix, des attitudes, des opinions et des mémoires.
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EAN : 9782377354818
Façonnage normé : EPUB3
Nombre de pages : 273
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782377354818
Façonnage normé : EPUB3
Nombre de pages : 273
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • mfrance 15/03/2021
    Cet ouvrage, reçu dans le cadre d'une Masse Critique, et j'en remercie chaleureusement Babelio et Archipoche, a pour mérite de détailler très précisément les étapes de la collaboration entre 1940 et début 1945. Il s'agit avant tout d'une chronologie destinée à replacer les hommes et les événements dans l'optique de l'Occupation nazie. (Ce qui fait également ses limites, car chaque sujet n'est qu'abordé. Au lecteur donc de se procurer les ouvrages détaillant précisément les sujets qui l'intéressent le plus.) Tout d'abord Pétain, qui, six jours après avoir échangé une poignée de main avec Hitler, lors de l'entrevue de Montoire, annonçait aux français :" j'entre aujourd'hui dans la voie de la collaboration" ; ensuite tous ceux qui eurent un rôle plus ou moins important au sein du gouvernement de Vichy : Les Laval, Darlan, Darnand, Déat, Doriot, Henriot, etc., dont l'auteur trace un portrait succinct tout en mettant chaque personnage en situation, et abordant la question du statut des juifs, la collaboration policière et la création de la Milice, entre autres. Cette collaboration était, au point de vue du maréchal, basée sur le "donnant, donnant" lui permettant par ailleurs d'administrer la France à sa convenance et entamer d'une main de fer sa "Révolution Nationale" destinée à redresser moralement la patrie. Or, ce "donnant, donnant" n'était rien d'autre qu'une vaste fumisterie, le pays ayant été économiquement pillé ! En outre, au titre d'une disposition de la convention d'armistice, l'état français devait assurer "les frais d'entretien des troupes d'occupation" et le Reich ne se priva pas d'exiger des sommes exorbitantes, largement supérieures à ce qu'il fallait pour l'entretien des troupes, ce qui lui permit de financer en partie son effort de guerre ! Installé à Vichy, ce gouvernement n'avait que peu de prises sur les événements parisiens où se déroulait la vie culturelle et intellectuelle. D'où l'éclosion de mouvements collaborationnistes à Paris où un certain nombre de personnalités n'hésitèrent pas à se commettre avec l'ennemi. Paris était la prestigieuse vitrine de la culture européenne et un lieu de repos et de loisirs pour les soldats allemands qui y séjournaient ou y venaient en permission. Il fallait évidemment pourvoir à leur distraction. Donc, cafés, théâtres, salles de concert, champs de course... furent très vite réouverts, et ce également pour le bénéfice des français, afin de faire oublier les rigueurs de l'Occupation. Bien entendu, ceci devait se faire sous encadrement allemand. Otto Abetz, le francophile ambassadeur du Reich à Paris y pourvut, sous la houlette de Goebbels. Il était important de contrôler l'information, presse, édition et radio, mais aussi la vie culturelle (cinéma et théâtre) et l'orienter discrètement afin de faire ressortir l'excellence allemande. Contrairement aux assertions du gouvernement de Vichy, la Collaboration n'a pas été l'engagement de deux états, et au fil du temps il devint de plus en plus évident que Hitler ne songeait qu'à asservir la France, ce qui a permis à Goebbels de noter : "c'est la collaboration du cheval et du cavalier." L'Etat français est donc devenu peu à peu un simple satellite du Reich ! mais il convient de retenir que le principal objectif de Pétain était avant tout "le redressement intellectuel et moral" du pays, et pour cela il a créé le régime le plus autoritaire que la France ait connu au cours du vingtième siècle. L'ouvrage aborde également, dans le cadre de l'épuration, outre le devenir des responsables politiques et des artistes, la relation économique et commerciale des entreprises françaises avec l'Allemagne, les domaines professionnels, édition, fonction publique dont la police et l'armée, mais aussi les académiciens et même l'église (des évêques et des responsables de mouvements catholiques trop favorables à l'occupant ont été discrètement mis à l'écart). Cependant, cette épuration est restée fragmentaire, ce qu'a parfaitement résumé l'historien Henry Rousso :"le dilemme était le choix entre une justice imparfaite et la vengeance contre les vaincus. On a choisi la première solution". L'auteur pointe également la responsabilité de l'Etat français, (voulant prouver sa bonne volonté auprès du Führer), dans l'arrestation et la déportation des juifs, juifs "étrangers" mais aussi français, n'en déplaise à certains qui nient ou minimisent ce fait ! Pour finir l'auteur propose une série d'ouvrages éclairant la Collaboration d'état dans des domaines peu abordés jusqu'à maintenant : l'attitude des serviteurs d'état affrontés à l'Occupation, des inspecteurs des finances, la collusion entre les moyens répressifs de l'Etat français et l'occupant ... Bref un tour d'horizon très complet et très concis de toute cette période, destiné à en donner un aperçu qui permettra au lecteur curieux d'approfondir ses connaissances en consultant d'autres ouvrages, dont l'auteur nous fournit une abondante bibliographie. Cet ouvrage, reçu dans le cadre d'une Masse Critique, et j'en remercie chaleureusement Babelio et Archipoche, a pour mérite de détailler très précisément les étapes de la collaboration entre 1940 et début 1945. Il s'agit avant tout d'une chronologie destinée à replacer les hommes et les événements dans l'optique de l'Occupation nazie. (Ce qui fait également ses limites, car chaque sujet n'est qu'abordé. Au lecteur donc de se procurer les ouvrages détaillant précisément les sujets qui l'intéressent le plus.) Tout d'abord Pétain, qui, six jours après avoir échangé une poignée de main avec Hitler, lors de l'entrevue de Montoire, annonçait aux français :" j'entre aujourd'hui dans la voie de la collaboration" ; ensuite tous ceux qui eurent un rôle plus ou moins important au sein du gouvernement de Vichy : Les Laval, Darlan, Darnand, Déat, Doriot, Henriot, etc., dont l'auteur trace un portrait succinct tout en mettant chaque personnage en situation, et abordant la question du statut des juifs, la collaboration policière et la création de la Milice, entre autres. Cette collaboration était, au point de vue du maréchal, basée sur le "donnant, donnant" lui permettant par ailleurs d'administrer la France à sa convenance et entamer d'une main de fer sa "Révolution...
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  • milbilou 05/03/2021
    Après avoir réalisé un état des lieux de la question en 1975, Jean-Pierre AZEMA, historien, spécialiste de la seconde guerre mondiale et notamment de l’histoire de Vichy et de la Résistance, élargit le spectre des connaissances en s’appuyant sur les recherches scientifiques ainsi que sur l’analyse de Robert Paxton (historien américain) pour certains renseignements issus notamment des archives allemandes. Bien organisé, cet opus entre dans les détails des collaborations et de leurs supporters. Très curieuse sur ces sombres années, de nombreuses lacunes en histoire et des discours familiaux jamais suffisamment documentés ou parfois trop orientés, je suis avide d’informations pour essayer de comprendre l’idéologie qui peut entraîner la nature humaine jusqu’au pire. La quatrième de couverture récapitule les questions auxquelles l’auteur répond : Qui avait le plus d’intérêt à pratiquer la collaboration, le Reich ou l’Etat français ? Quel fut le rôle de Pierre Laval, celui de Darlan ? Quels rapports entre la Révolution Nationale et la Collaboration ? Qui étaient les collaborationnistes ? Quelle influence ont-ils eue ? Quels ont été les choix es forces politiques, religieuses et économiques ? La Collaboration a-t-elle facilité la mise en œuvre de la « Solution finale » ? A-t-elle pesé dans l’évolution du conflit mondial ? L’épuration n’a-t-elle été qu’un règlement de comptes ? Je me suis particulièrement arrêtée sur ce que je n’avais guère appris des livres d’histoire, des documentaires, des films… notamment sur des sujets qui sont timidement abordés encore aujourd’hui : Paris et la culture, la place et le comportement des acteurs, musiciens, chanteurs… les réactions des intellectuels pris dans l’engrenage ou délibérément acquis à la cause, l’information (radios, affichages…). « …l’ensemble du paysage intellectuel français frappe par sa vitalité : on a dit souvent que sous l’Occupation, surtout dans les deux premières années, la France avait vécu une véritable explosion culturelle ». Certes, il fallait oublier les drames du moment, mais ? Il y aurait beaucoup de phrases à relever qui ne manquent pas de surprendre le lecteur, mais mieux vaut lire le livre dans sa chronologie. La lecture ne semble pas être d’un abord facile, mais dès les premières pages, j’ai su que j’aurais du mal à m’échapper de l’Histoire. Très loin des romans que je dévore, ce livre m’a beaucoup touchée parce que mon destin a été en partie tracé par les conséquences de cette guerre. Il permet de se resituer dans le contexte historique d’une époque pas si lointaine, il sera un témoin de plus de cette période et un précieux objet vers lequel se tourner pour lutter contre la dictature et autres extrémismes. L’Armistice signé, revenue en mars 2021, je me suis remémorée une déclaration faite il y a un an, « nous sommes en guerre » . Loin de moi la polémique car je suis bien d’accord que nous souffrons, enfin, que ce n’est pas facile d’avoir 20 ans actuellement, mais pas plus que je n’arrive à employer le mot « collaborateur » dans une phrase, je ne suis pas à l’aise en comparant l’ampleur des catastrophes. Choisi dans la liste des ouvrages de la masse critique, (catégorie non-fiction), je remercie sincèrement Babelio et Archipoche . Après avoir réalisé un état des lieux de la question en 1975, Jean-Pierre AZEMA, historien, spécialiste de la seconde guerre mondiale et notamment de l’histoire de Vichy et de la Résistance, élargit le spectre des connaissances en s’appuyant sur les recherches scientifiques ainsi que sur l’analyse de Robert Paxton (historien américain) pour certains renseignements issus notamment des archives allemandes. Bien organisé, cet opus entre dans les détails des collaborations et de leurs supporters. Très curieuse sur ces sombres années, de nombreuses lacunes en histoire et des discours familiaux jamais suffisamment documentés ou parfois trop orientés, je suis avide d’informations pour essayer de comprendre l’idéologie qui peut entraîner la nature humaine jusqu’au pire. La quatrième de couverture récapitule les questions auxquelles l’auteur répond : Qui avait le plus d’intérêt à pratiquer la collaboration, le Reich ou l’Etat français ? Quel fut le rôle de Pierre Laval, celui de Darlan ? Quels rapports entre la Révolution Nationale et la Collaboration ? Qui étaient les collaborationnistes ? Quelle influence ont-ils eue ? Quels ont été les choix es forces politiques, religieuses et économiques ? La Collaboration a-t-elle facilité la mise en œuvre de la « Solution finale » ? A-t-elle pesé dans l’évolution...
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  • coquinnette1974 04/03/2021
    Je remercie Babelio et les éditions Archipoche pour l'envoi, dans le cadre de la masse critique de février, de l'ouvrage : Vichy-Paris, les collaborations de Jean-Pierre Azéma. Le 30 octobre 1940, six jours après la poignée de mains échangée à Montoire entre Hitler et Pétain, ce dernier annonce : "J'entre aujourd'hui dans la voie de la collaboration". Mais qui avait intérêt à collaborer ? La France ou l'Occupant ? Et les occupants y étaient-ils décidés ? Quels liens unissent la Révolution nationale et la Collaboration d'Etat ? Pétain a-t-il mené un double jeu ? Y a-t-il eu deux Vichy, celui de Pétain et celui de Laval ? Ces questions là et de nombreuses autres questions ont été examinées en détail par Jean-Pierre Azéma, avec le souci constant d'éclairer l'ambivalence des choix, des attitudes, des opinions et des mémoires. Vichy-Paris, les collaborations est un ouvrage que je souhaitais lire car j'aime lire des romans, témoignages et autres ouvrages en rapport avec la seconde guerre mondiale, période qui m'intéresse énormément. Le souci avec cet ouvrage est qu'il est extrêmement complexe. L'écriture est assez lourde, j'ai souvent peiné à comprendre les propos de l'auteur. Au début, j'ai eu l'impression de lire une thèse tellement c'est compliqué ! Or je suis plus habituée aux romans, témoignages qu'aux ouvrages très littéraires. De nombreuses questions parfois pointues sont examinées en détail par Jean-Pierre Azéma. Il essaye d'y répondre au plus juste, en faisant en énorme travail de recherche. On sent qu'il maîtrise son sujet. Malheureusement c'est un ouvrage beaucoup trop compliqué pour moi, il est extrêmement pointu et m'a souvent perdu. Mon mari a essayé de le lire, il a abandonné au premier tiers car parfois il avait du mal à comprendre ce qu'il lisait. Idem pour mon fils de 22 ans, pourtant passionné lui aussi par cette période. J'ai lu cet ouvrage en entier, mais je vous avoue que je l'ai souvent lu en diagonale tellement c'est lourd à digérer. Si vous aimez ce qui est complexe, les analyses, les thèses, Vichy-Paris, les collaborations est pour vous car c'est un ouvrage réellement complet. Je vous le recommande. Par contre, si comme moi vous avez l'habitude des lectures plus légères passez votre chemin, ce n'est pas pour vous. J'aime lire ce qui est en rapport avec la seconde guerre mondiale, mais ici ce n'est pas vraiment accessible pour moi, dommage. Mon avis est très mitigé, je vais mettre trois étoiles car je pense que cela peut-être un bon ouvrage pour la cible dont je ne fais malheureusement pas partie.Je remercie Babelio et les éditions Archipoche pour l'envoi, dans le cadre de la masse critique de février, de l'ouvrage : Vichy-Paris, les collaborations de Jean-Pierre Azéma. Le 30 octobre 1940, six jours après la poignée de mains échangée à Montoire entre Hitler et Pétain, ce dernier annonce : "J'entre aujourd'hui dans la voie de la collaboration". Mais qui avait intérêt à collaborer ? La France ou l'Occupant ? Et les occupants y étaient-ils décidés ? Quels liens unissent la Révolution nationale et la Collaboration d'Etat ? Pétain a-t-il mené un double jeu ? Y a-t-il eu deux Vichy, celui de Pétain et celui de Laval ? Ces questions là et de nombreuses autres questions ont été examinées en détail par Jean-Pierre Azéma, avec le souci constant d'éclairer l'ambivalence des choix, des attitudes, des opinions et des mémoires. Vichy-Paris, les collaborations est un ouvrage que je souhaitais lire car j'aime lire des romans, témoignages et autres ouvrages en rapport avec la seconde guerre mondiale, période qui m'intéresse énormément. Le souci avec cet ouvrage est qu'il est extrêmement complexe. L'écriture est assez lourde, j'ai souvent peiné à comprendre les propos de l'auteur. Au début, j'ai eu l'impression de lire une thèse tellement c'est...
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