

L'or de la nuit

Au tout début du XVIIIe siècle, le voyageur et orientaliste français Antoine Galland découvre le texte anonyme d'un conte arabe, " Sindbad le marin " puis plusieurs manuscrits de contes attribués, eux, à une inconnue nommée Schéhérazade. Il les traduit, les revisite, les réinvente et les publie sous le titre
Les Mille et Une Nuits. À sa grande surprise, le succès est immense et le public ne cesse de lui en réclamer de nouveaux. D'autres contes existent mais leur manuscrit, semble-t-il, s'est perdu.
Ouverture d'une fresque où s'entrechoquent les intrigues de Versailles, la passion de l'Orient et celle des bibliothèques, dans un monde où la trahison est reine et la poursuite des merveilles, érigée en principe de gouvernement. Autour de ce manuscrit perdu, Irène Frain brosse une galerie de personnages dont la présence s'imprime d'emblée dans l'imaginaire. Un roman haletant, porté par la conviction que la vraie vie, c'est la littérature qui l'invente.
Respect

" Ça dure quelques minutes pour l'homme et une vie entière pour la femme. " A. G.
Embrasser Kaboul

" On pourra bien l'étouffer, elle n'est qu'une petite créature de rien. Une femme afghane.
Mais elle n'étouffera pas sans avoir piqué. "
Saint-Malo, 1926. Élisabeth, pétillante secrétaire bretonne, rencontre un jeune prince afghan, le beau Naïm Khan. Après la naissance de leur premier enfant, le couple part s'installer à Kaboul sans se douter qu'une rébellion traditionaliste s'apprête à renverser le roi éclairé Amanullah Khan. À son arrivée, Élisabeth se retrouve à mener la vie recluse imposée désormais aux Afghanes. La quête pour leur liberté va devenir le combat de son existence. Près d'un siècle plus tard, la narratrice hérite des archives d'Élisabeth par l'entremise de son petit-fils. Elle s'empare de ce matériau précieux pour plonger dans quarante années méconnues et fondatrices de l'histoire d'Afghanistan, au cours desquelles Élisabeth n'eut de cesse de lutter pour l'émancipation féminine.
Un remède pour la solitude

À quatre-vingt-trois ans, la vie d'Helen Cartwright semble terminée. Après avoir passé six décennies à l'étranger, elle retourne dans le village de son enfance pour affronter le deuil de son fils et de son mari. Il ne lui reste plus qu'à attendre la mort. Puis, par une froide nuit d'automne, une rencontre fortuite avec une souris conduit Helen à un voyage surprenant. Pendant deux semaines, cette veuve recluse découvre une raison de vivre inattendue.
Le roman de Simon Van Booy est un bijou de délicatesse, d'émotion retenue, d'intelligence vive, le tout porté par une écriture à la fois sensible et profonde. Drôle, émouvant et tendre, Un remède pour la solitude est un livre sur la possibilité de la seconde chance, sur la vie après la vie.
" Larmes, rires, joie ou peine, j'ai lu ce roman sur l'amitié et les deuxièmes chances d'une traite. Un remède pour la solitude est une merveille. " Marc Levy