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Par Perrin, publié le 19/11/2019

Rencontrez les auteurs Perrin au salon Histoire de lire à Versailles

Les 23 et 24 novembre se tiendra la douzième édition du salon « Histoire de lire », le salon du livre d’histoire de Versailles. Au programme, cent cinquante auteurs et de nombreux temps forts : grands-débats, cafés des auteurs, Histoire en scène… Venez rencontrer nos vingt auteurs présents pour cette occasion !


Auteurs présents le samedi 23 novembre

  • Marie-Hélène Baylac - Agatha Christie
  • Général Bentégeat - Chefs d’état en guerre
  • Jean-Christophe Buisson – Le siècle rouge
  • Bernard Cottret - Histoire de la réforme protestante
  • Sylvain Gouguenheim – Les empires médiévaux
  • Marie-Joëlle Guillaume - Pour Dieu et pour le roi
  • François Kersaudy - De Gaulle chef de guerre
  • Jean Lopez – La Wehrmacht
  • Eric Mension-Rigau - Enquête sur la noblesse
  • Jean-Christian Petitfils - Les énigmes de l’histoire du monde
  • Pierre Servent - Rudolf Hess
  • Jean Sevillia - Histoire passionnée de la France
  • Jean-François Solnon - Histoire des favoris
  • Guillaume Tabard – La malédiction de la droite
  • Arnaud Teyssier - De Gaulle 1969
  • Benedicte Vergez-Chaignon – Une juvénile fureur


    Auteurs présents le dimanche 24 novembre
  • Marie-Hélène Baylac - Agatha Christie
  • Michel Bernard - Hiver 1814
  • Jean-Christophe Buisson - Le siècle rouge
  • Bernard Cottret - Histoire de la réforme protestante
  • Franck Ferrand - Franck Ferrand raconte
  • Virginie Girod - La véritable histoire des 12 Césars
  • Sylvain Gouguenheim - Les empires médiévaux
  • Marie-Joëlle Guillaume - Pour Dieu et pour le roi
  • François Kersaudy - De Gaulle chef de guerre
  • Jean Lopez - La wehrmacht
  • Eric Mension-Rigau - Enquête sur la noblesse
  • Jean-Christian Petitfils - Les énigmes de l’histoire du monde
  • Pierre Servent - Rudolf Hess
  • Jean Sevillia - Histoire passionnée de la France
  • Jean-François Solnon - Histoire des favoris
  • Benedicte Vergez-Chaignon - Une juvénile fureur
  • Charles-Eloi Vial - 15 août 1811


Pour plus d'informations sur le déroulement du week-end, cliquez ici.

 

Chefs d'état en guerre
En ce temps de trouble et d’incertitude, alors que l’illusion d’une paix universelle et définitive s’efface devant la persistance des fanatismes et des violences qui nourrissent d’interminables conflits, le rôle et la responsabilité des chefs d’État confrontés à la guerre méritent une attention nouvelle. Comment, au cours de l’histoire, ont-ils affronté ce fléau tragique pour le contenir ou l’encourager, pour protéger leurs peuples et promouvoir leurs desseins ou pour assouvir leurs rêves de grandeur ?
De 1850 à nos jours, dix parmi les plus célèbres ‒ dont quatre français ‒ ont été choisis pour illustrer les ressorts de la volonté politique dans ce domaine essentiel et paroxystique de leur charge. De façon inédite, cet ouvrage expose les décisions que sont appelés à prendre les responsables politiques – et qui conduisent parfois au sacrifice suprême – mais aussi la complexité de leurs relations avec les chefs militaires tenus de les mettre en œuvre. Le regard porté sur ces événements est celui d’un officier supérieur qui fut associé pendant près de dix ans aux décisions prises au plus haut niveau pour l’engagement de nos armées dans des missions de guerre.

Enquête sur la noblesse
Qu’est-ce que la noblesse et comment peut-elle encore transmettre l’héritage culturel des vieilles dynasties qui l’incarnent ? Telles sont les questions auxquelles ce livre s’efforce de répondre en proposant d’abord une analyse des principes, des traditions et des comportements qui, dans le passé, ont construit l’identité nobiliaire. Il explique la classification de la noblesse, fruit de la diversité de ses origines, ainsi que ses contours juridiques imposés par la monarchie. Puis il retrace les grandes étapes de son histoire, des bâtisseurs de forteresses à la cour de Louis XIV, des salons des Lumières à la Terreur, de l’épopée napoléonienne au XXe siècle.
 
La perte de toute incarnation institutionnelle n’a pas enlevé à la noblesse son importance sociologique ni sa place dans l’inconscient et l’imaginaire collectifs. Éric Mension-Rigau étudie les capacités de la noblesse à transmettre son identité, à maintenir sa stabilité sociale et à diffuser une énergie créatrice alors que les changements structurels, politiques et économiques ne cessent d’engendrer de nouvelles formes de stratification.

Une juvénile fureur
L’amiral Darlan, ancien chef du gouvernement de Vichy, haut-commissaire de la France en Afrique, est assassiné à Alger, le 24 décembre 1942, par Fernand Bonnier de la Chapelle, fusillé le surlendemain. Le nom du meurtrier se retrouve au détour de tous les ouvrages traitant des événements de la Seconde Guerre mondiale. Il est le prototype de l’illustre inconnu qui, agent supposé inconscient d’un complot qui le dépasse, entre abruptement dans l’Histoire pour en sortir aussitôt.
De fait, que sait-on de lui ? Il avait 20 ans. On dit qu’il aurait appartenu aux Chantiers de la jeunesse ou aux Corps francs d’Afrique. On répète qu’il était royaliste – sa particule semble corroborer ces opinions monarchistes. Seulement, Fernand Bonnier de la Chapelle n’appartenait plus aux Chantiers de la jeunesse et il n’a jamais fait partie des Corps francs d’Afrique. Sa particule n’est qu’un leurre et « dans ses veines, écrira son père, ne coulait que le sang rouge des vrais républicains ».
Issu d’une famille aventureuse, mais éduqué au sein d’une bourgeoisie fortunée et progressiste, Fernand Bonnier de la Chapelle n’eut, à partir de la défaite de 1940, qu’un rêve : partir en Angleterre pour se battre et faire quelque chose de grand. Un rêve sans cesse empêché qui devait le conduire à rencontrer tout autrement sa destinée, la veille de Noël 1942.
À l’aide d’archives totalement inédites, Bénédicte Vergez-Chaignon, tenant son public en haleine de bout en bout, retrace pour la première fois le parcours de celui dont le général de Gaulle écrivit qu’il avait agi soulevé par une « juvénile fureur ».
 

Histoire des favoris
Un favori est celui qui partage l’intimité du prince et exerce sur lui un ascendant inaccessible aux ministres. Participer presque quotidiennement à la vie privée du monarque, être l’objet de sa tendresse révélée par des gestes affectueux et une correspondance intime, habiter sous le même toit et parfois dans un appartement voisin du sien, disposer d’un accès direct auprès de sa personne et l’interdire à d’autres, exercer des charges de cour jusque-là réservées aux nobles titrés et se voir combler de faveurs qui donnent à sa promotion un caractère exceptionnel sont les signes visibles de l’élection à cette place enviée. Tellement enviée que la mémoire collective n'a jamais été bienveillante à leur endroit, et qu'ils ont été soustraits à la recherche historique. Et pourtant leur nombre, la personnalité exceptionnelle de quelques-uns et leur importance dans l'Histoire méritent d'en saisir l'émergence et d'en identifier le rôle. Jean-François Solnon brosse avec maestria le portrait d'une vingtaine d'entre eux – Buckingham, Cinq-Mars, Menchikov, Potemkine, Godoy et Disraeli notamment – et nous fait pénétrer dans les coulisses les plus secrètes des cours européennes.

15 août 1811
15 août 1811 : la Saint-Napoléon, fête nationale de l’Empire, bat son plein. À Paris, Milan ou Amsterdam, des feux d’artifice et des concerts célèbrent en fanfare l’anniversaire du maître de l’Europe qui fête ses 42 ans et vient d’être père du roi de Rome, conférant au Premier Empire une légitimité dynastique dont il était jusque-là dépourvu. Pourtant, les festivités sonnent étrangement faux. Les Français ont faim, souffrent de la crise économique et manifestent pour la première fois leur désaffection. À Naples, à Madrid, à Stockholm, des crises politiques couvent et l’autorité de « l’Aigle » est ouvertement contestée. À Londres, à Vienne, à Berlin, les dirigeants se préparent à une guerre prochaine entre la France et la Russie. Aux Tuileries enfin, Napoléon va lui-même gâcher la fête en insultant publiquement l’ambassadeur du tsar, le prince Kourakine. La nouvelle de cet esclandre va se répandre comme une traînée de poudre en Europe et déclencher les préparatifs de la funeste campagne de 1812.
Tournant majeur du règne, ce 15 août a marqué durablement les contemporains, avant de sombrer dans l’oubli. Jamais Napoléon n’avait été aussi puissant qu’en ce jour de triomphe qui, paradoxalement, marqua le commencement de sa fin. L’étude de cette journée particulière à l’échelle de l’Europe, menée à partir de sources inédites, offre une plongée dans les arcanes de la haute politique tout en proposant une analyse magistrale du système napoléonien et de ses failles.

Histoire passionnée de la France
Conjuguant la profondeur de l’historien et l’esprit de synthèse du journaliste, Jean Sévillia nous raconte avec talent et passion la grande Histoire de la France, des origines à aujourd’hui.
À l’heure où certains semblent avoir honte de notre passé, il fait le choix d’insister sur ce qui nous honore et ce qui nous unit, même dans les pages difficiles de notre Histoire, afin de souligner le caractère exceptionnel de notre pays, si riche en événements et en figures de proue – convoquant Clovis, Charlemagne, Saint Louis, Jeanne d’Arc, Henri IV, Richelieu, Louis XIV, Napoléon, Charles de Gaulle et jusqu’à nos présidents de la République.
Oscillant de crises en révolutions, la France a toujours su surmonter ses divisions pour se réinventer et inspirer le monde, que ce soit par ses idées et ses sources – les racines chrétiennes, l’humanisme de la Renaissance, les Lumières, les intellectuels du XXe siècle – ou par ses modèles politiques successifs : la monarchie forte, l’Empire, les républiques parlementaire puis présidentielle.
La richesse et la beauté des nombreuses illustrations forment l’écrin de ce grand récit, personnel, vivant et exhaustif, accessible à tous et qui comble une lacune.
Le plaisir d’apprendre en élevant l’esprit insuffle la conviction de la permanence d’un destin français, et, partant, les raisons d’espérer.

« Jean Sévillia se livre ici à un formidable exercice de synthèse, qui est aussi un chant d’amour à notre pays en même temps qu’un plaidoyer pour l’unité française. » Michel De Jaeghere, Le Figaro Histoire

Rudolf Hess
Le dossier Hess figure en première place sur la liste des grandes « énigmes » historiques avec la mort de Napoléon, le secret du Masque de fer ou l’assassinat du président Kennedy…
S’appuyant sur des archives britanniques et allemandes inédites, une bibliographie exhaustive et une connaissance fine des services secrets et des arcanes de la Seconde Guerre mondiale, Pierre Servent livre la première biographie en français du dauphin d’Hitler. Elle tord le cou à toute une série de théories complotistes qui s’attachent à ce personnage étrange et féru d’occultisme dont la légende noire est née un soir de mai 1941, lorsqu’il est tombé du ciel sur le sol écossais, un rameau d’olivier à la main.
Et d’abord, quelle était la nature exacte de sa relation avec Hitler, dont il fut l’un des premiers et plus proches compagnons ? Quel était son rôle précis au sein du IIIe Reich ? Hitler a-t-il encouragé en secret cette incroyable tentative de paix avec Albion ? L’homme est-il le « fou » que l’on a décrit à Nuremberg ? A-t-il caché des « secrets » jusqu’à sa mort à 93 ans dans la prison de Spandau ? Enfin, s’est-il suicidé ou a-t-il été « suicidé » car il en savait trop ? Ces questions, parmi beaucoup d’autres, trouvent enfin leur réponse dans ce livre captivant – enquête biographique écrite d’une plume alerte qui convoque témoins et documents pour restituer toute la vérité sur un des personnages les plus énigmatiques du IIIReich.

Pour Dieu et pour le roi
     La nature et l’évolution des relations entre le Trône et l’Autel, l’Église et l’État sous l’Ancien Régime sont difficiles à comprendre pour nos contemporains. De même que les conflits religieux qui l’émaillent – guerres de Religion, jansénisme, quiétisme… – et qui ont de multiples implications au plus haut sommet de l’État. Marie-Joëlle Guillaume en livre les arcanes par le biais des portraits de douze grands prélats français, du règne d’Henri III à celui de Louis XVI.
Pierre de Gondi, François de La Rochefoucauld, Pierre de Bérulle, Richelieu, Bossuet, Fénelon, Valentin-Esprit Fléchier, Louis-Antoine de Noailles, Jean-Baptiste Massillon, André-Hercule de Fleury, Christophe de Beaumont et François-Joachim de Bernis : hommes d’État, hommes d’action, noms illustres des Lettres françaises ou prédicateurs en vue, tous sont de grandes âmes aux prises avec de grands débats. La présentation fouillée de leurs fortes personnalités, l’explication de leurs œuvres et de leurs actions conduisent à une plongée passionnante dans les XVIIe et XVIIIe siècles. Alliant la rigueur de l’historien à la limpidité du style, Marie-Joëlle Guillaume éclaire un pan encore largement méconnu de l’histoire politique et religieuse de la France moderne.
 

Franck Ferrand raconte

On ne présente plus Franck Ferrand. Que ce soit par ses écrits, ses émissions quotidiennes à la radio, ses spectacles ou à la télévision, il est devenu la voix et le visage d’une Histoire narrative, à la fois vivante, incarnée et passionnée. Dans la lignée des grands maîtres du « passé simple » – G. Lenotre, André Castelot et surtout Alain Decaux –, il délivre une sélection de ses meilleures histoires, apportant avec la liberté d’esprit qui le caractérise de nombreuses révélations sur des épisodes et des figures de proue que l’on croyait pourtant connaître.
De la bataille d’Hastings aux assassinats ciblés du parapluie bulgare en passant par la tragédie de Marie Stuart, l’assassinat de Concini, le fiasco de Varennes, le divorce de Napoléon, la révolution de 1848, l’abdication de Nicolas II, ou les mystères de la vie privée d’Hitler, le lecteur découvrira une vingtaine de grands récits, composés comme des scénarios, vingt histoires qui ont changé l’Histoire et dans lesquels le plaisir de lecture le dispute à celui d’apprendre.

Le siècle rouge
Né avec la révolution d’Octobre, mort avec la fin de l’URSS, le communisme a connu la durée de vie classique d’un être humain, soit trois quarts de siècle (1919-1991) ; mais trois quarts de siècle qui ont bouleversé la planète, débordant largement la matrice politique pour « révolutionner » les sphères économiques, sociales et culturelles. Touchant tous les continents et presque tous les pays, son idéologie, son action, les artistes et grands écrivains mobilisés en sa faveur durant trois générations, ses nombreuses guerres (civiles et extérieures) comme ses leaders charismatiques (Lénine, Mao, Staline, Castro…), ses victoires, son déclin puis sa chute n’ont jamais été explorés dans leur globalité au moyen d’un grand récit chronologique à la fois accessible, documenté aux meilleures sources et richement illustré.
Tel est le pari relevé de main de maître par Jean-Christophe Buisson, dans la lignée de son magistral 1917, l’année qui a changé le monde. Les entrées sélectives, très écrites et toujours contextualisées, s’appuient sur de nombreuses cartes et illustrations souvent spectaculaires. Elles reflètent les espoirs, les combats, les divisions et les drames de millions d’êtres portés par leur croyance dans une idéologie dont ils furent les militants avant, pour la plupart, d’en devenir les victimes.
Une union idéale entre la clarté du texte et la puissance des images, indispensable pour comprendre et connaître le XXe siècle.
 

Hiver 1814
« Le 26 janvier 1814, à Châlons-sur-Marne, Napoléon prend la tête de l’armée pour repousser les coalisés qui ont passé le Rhin et occupent l’Alsace, la Lorraine et le nord de la Bourgogne. Il a soixante mille soldats, majoritairement jeunes et inexpérimentés, l’ennemi cinq fois plus. Alors que son entourage pense la défaite inéluctable, Napoléon guette, provoque, exploite les erreurs de ses adversaires et enchaîne une série de victoires qui rendent possible l’incroyable. Le nombre, finalement, l’abandon des maréchaux et la défection de Marmont donneront à l’événement son issue logique. Commencée sous les neiges de janvier en Champagne, achevée dans l’aigre printemps d’avril en Île-de-France, cette dernière campagne est l’histoire d’un homme au sommet de son génie que sa puissance abandonne. Le maître de guerre observe à la lorgnette les rues de Brienne où il a grandi et qu’il va canonner. Le chef d’État continue d’administrer dans le salon d’un château, une chambre d’auberge, un presbytère, au hasard des étapes, un empire en peau de chagrin. Le cavalier sous les intempéries, au milieu de ses maigres troupes, chemine à travers une région dévastée, une population violentée, hanté par le passé et les fantômes d’une grandeur perdue. À la fin, c’est un homme seul qui, retiré dans une pièce du château de Fontainebleau, la “maison des siècles”, appelle la mort en s’empoisonnant. » (Michel Bernard)
 
Un grand récit crépusculaire porté par la plume d’un des meilleurs écrivains actuels.
 

La véritable histoire des douze Césars
Sous le principat d’Hadrien (117-138), l’historiographe Suétone travaille au palais comme secrétaire et bibliothécaire. Grâce aux archives impériales qu’il consulte librement, il entreprend d’écrire les biographies des premiers Césars, de Jules César à Domitien, retraçant ainsi près de cent-cinquante ans d’histoire qui ont bouleversé l’histoire de Rome. Son œuvre, la Vie des douze Césars, riche de détails intimes sur les maîtres de Rome, est une source essentielle demeurée célèbre en dépit de ses nombreuses exagérations et inexactitudes. En replaçant les premiers empereurs dans leur contexte social, politique et surtout familial, Virginie Girod, forte de sa connaissance intime de la période, met avec talent ses pas dans ceux de Suétone et raconte leur véritable saga faite de trahisons, de manipulations et d’amours déçues.
Comment Auguste et Vespasien ont-ils pris Rome en passant pour des modèles de vertu ? Pourquoi Tibère, Caligula et Néron ont-ils sombré dans la tyrannie ? Claude était-il un idiot ou un administrateur génial ? Les empereurs ont-ils réellement subi l’influence de leurs affranchis ? Et les femmes dans tout cela ? Peut-on seulement envisager que des impératrices telles que Livie ou Agrippine aient été plus éperdues de pouvoir que les hommes ? De chapitre en chapitre, les mythes sur les Césars volent en éclats, laissant place à leur humanité dans toute sa complexité.
 

Agatha Christie
Comme c’est le cas pour beaucoup d’écrivains, l’œuvre de la « reine du crime » a éclipsé sa vie (1890-1976). Or, celle-ci se révèle passionnante. La jeune Agatha écrit son premier roman policier à la suite d’un pari avec sa sœur et conquiert vite le succès et la notoriété. La romantique miss Miller n’aspirait qu’à rencontrer le prince charmant. L’échec de son mariage avec un séduisant aviateur l’affecte au point qu’en 1926, elle se cache pendant dix jours sous une fausse identité, mettant toute l’Angleterre en alerte. Elle en gardera une blessure jamais refermée mais surtout une volonté sans faille d’aller de l’avant. Son remariage avec un archéologue de quatorze ans son cadet décide de sa nouvelle existence, entre les champs de fouilles d’Irak et de Syrie, ses maisons de Londres et son Devon natal, sans oublier l’écriture de nombreux best-sellers comme Dix petits nègres. Devenue une véritable institution, à la tête du premier empire multimédia mondial, elle génère une fabuleuse fortune dont la plus grande partie lui échappe, happée par le fisc ou par des montages financiers qui profitent davantage aux siens qu’à elle-même. Éternelle optimiste, consacrant de plus en plus de temps au théâtre – sa véritable passion –, elle demeure « la patronne » en toutes circonstances.
Captivée depuis longtemps par l’univers d’Hercule Poirot et de Miss Marple, Marie-Hélène Baylac raconte le roman d’une vie riche en mystères et décrypte les secrets de fabrication d’une œuvre exceptionnelle, matrice de toute la littérature policière contemporaine.
 

De Gaulle 1969
Le 27 avril 1969, Charles de Gaulle perd le référendum qu’il avait organisé sur la Région et la réforme du Sénat. Il annonce aussitôt sa démission, se retire définitivement à Colombey, dont il ne sort que pour deux échappées étranges et romanesques vers l’Irlande et l’Espagne, et rédige des Mémoires d’espoir. Ses derniers mois au pouvoir ont souvent été présentés comme une succession d’erreurs ou de maladresses, attribuées pour l’essentiel à la vieillesse, ainsi qu’à l’incompréhension de la modernité dont Mai 1968 venait d’annoncer l’avènement avec fracas.
Ce livre dit tout autre chose : de Gaulle, en ses derniers temps, avait pleinement pris conscience qu’il faisait face à un personnage nouveau, la société moderne, libérée du souvenir de la guerre, traversée de besoins et de désirs, et pour qui la puissante organisation de gouvernement qu’il avait mise en place était devenue trop lourde. Il appréhendait la venue de temps inédits, porteurs des illusions du bien-être, mais chargés de difficultés, de menaces, de crises.
C’est pour y préparer la France que de Gaulle entreprit, dans ses derniers mois, une révolution de grande ampleur. Pour lui, la réalité du monde, imprégnée d’histoire et de tragédie, était dangereuse, mais aussi pleine d’espoir : si on pouvait la saisir dans sa densité et dans sa profondeur, alors « un grand élan emporterait les êtres et les choses ». De Gaulle, en 1969, pressent déjà les angoisses, la peur de l’inconnu, la tentation du renoncement et du nihilisme qui s’empareront cinquante ans plus tard de nos démocraties : aujourd’hui, en 2019, ses intuitions nous aident à corriger la myopie de notre civilisation.
 

Les énigmes de l'histoire du monde
L’Atlantide est-elle une contrée emportée par un tsunami au milieu de la mer Égée ou une métaphore platonicienne ? Certains pensent que le linceul de Turin a enveloppé le corps du Christ, d’autres sont convaincus du contraire. Qui a sculpté et dressé ces monumentales figures dans une île improbable du Pacifique sud ? Oui ou non, les Vikings ont-ils franchi l’Atlantique et fondé des établissements sur les côtes américaines ? La disparition soudaine de la civilisation maya, son écriture indéchiffrable, posent des questions restées sans réponse. Jack l’Éventreur n’en finit pas d’être identifié. Et qui était cette mystérieuse jeune femme qui accompagnait Mao dans les dernières années de sa vie et interprétait ses ultimes borborygmes ? Ces énigmes, on s’épuise parfois depuis des siècles à les élucider, on s’en irrite souvent, mais elles conservent le charme des secrets de famille. Certaines d’entre elles, pourtant, ont influé sur les destinées du monde. Le monothéisme d’Akhénaton, le tombeau d’Alexandre, la personnalité de Shakespeare, la disparition de l’ambassadeur Bathurst, la seconde vie du tsar Alexandre, l’assassinat de Kennedy, l’attentat contre Jean-Paul II, la mort de lady Di… Autant d’histoires qui continuent d’intriguer et de faire rêver. Sur plus de trente siècles et sur tous les continents, vingt récits dévoilent ou expliquent des épisodes souvent évoqués, parfois oubliés, et pourtant demeurés mystérieux.

Churchill
Il voulait être député parce que son père l’avait été, Premier Ministre parce que son père n’avait pu l’être, militaire parce qu’il croyait en son génie stratégique, et journaliste parce que dans l’Angleterre victorienne, un officier était mal rémunéré et un député ne l’était pas du tout. Incapable de choisir entre ces quatre carrières, il les exercera toutes, consécutivement ou simultanément, durant soixante longues années : seul guerrier parmi les politiciens, seul politicien parmi les guerriers, seul politicien-guerrier qui soit en même temps journaliste, il va devenir célèbre grâce à la campagne du Soudan, député grâce à la guerre des Boers, figure nationale grâce à la Première Guerre mondiale et héros universel grâce à la Seconde.
       Mais cet organisateur, inventeur, propagandiste et tacticien sans égal se double d’un stratège inquiétant : confondant le souhaitable et le possible, négligeant la logistique, s’immergeant dans le détail au détriment de l’ensemble, ce chef d’orchestre génial est perpétuellement tenté de quitter son pupitre pour jouer la partition du violoniste ou celle du trompettiste. Si la plupart des fausses notes vont être évitées, c’est que ce maestro effervescent est encadré par des professionnels bien moins inspirés mais beaucoup plus pondérés. En définitive, c’est cette association fructueuse mais mouvementée qui assurera le salut du monde libre… et la gloire éternelle de Winston Churchill.

 

Histoire de la Réforme protestante

Sait-on bien que les baptistes sont aujourd'hui plus nombreux aux Etats-Unis que les catholiques en Espagne et en Italie ? Que les assemblées pentecôtistes, sur les cinq continents, réunissent chaque année des millions de personnes ? Depuis près de cinq siècles, la Réforme protestante, en choisissant de s'adresser à tous les hommes de toutes conditions dans leur propre langue, a contribué à l'émergence des sociétés modernes et à l'affirmation des nations. Bernard Cottret restitue fidèlement cette histoire en interrogeant l'œuvre et l'influence de l'Allemand Martin Luther (1483-1546), du français jean Calvin (1509-1564) et de l'Anglais John Wesley (1703-1791). De Wittenberg à Genève, de l'Angleterre au Nouveau monde, la Réforme protestante s'est ainsi affirmée comme un mouvement original et puissant dont la trajectoire se poursuit sous nos yeux.

Membre honoraire senior de l'Institut universitaire de France, Bernard Cottret enseigne à l'université de Versailles-Saint-Quentin et à l'Ircom (Paris-Sorbonne). Auteur de biographies de Calvin, Henri VIII, Elizabeth Ier, Jean-Jacques Rousseau (avec Monique Cottret), il a également publié chez Perrin 1598, l'Edit de Nantes (1998).

Information pratique
Signature
Du 23/11/2019 au 24/11/2019
Hôtel de ville - Hôtel du département - Préfecture des Yvelines - Versailles
Perrin

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