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Africa Unite !
Une histoire du panafricanisme
Date de parution : 01/06/2017
Éditeurs :
La Découverte

Africa Unite !

Une histoire du panafricanisme

Date de parution : 01/06/2017
Sommes-nous africains ? Qu’est-ce que l’Afrique ? De cette double interrogation, née au XVIIIe siècle dans la diaspora africaine déportée aux Amériques, a émergé un vaste mouvement intellectuel, politique et... Sommes-nous africains ? Qu’est-ce que l’Afrique ? De cette double interrogation, née au XVIIIe siècle dans la diaspora africaine déportée aux Amériques, a émergé un vaste mouvement intellectuel, politique et culturel qui a pris le nom de panafricanisme au tournant du XXe siècle. Ce mouvement a constitué, pour les Africains... Sommes-nous africains ? Qu’est-ce que l’Afrique ? De cette double interrogation, née au XVIIIe siècle dans la diaspora africaine déportée aux Amériques, a émergé un vaste mouvement intellectuel, politique et culturel qui a pris le nom de panafricanisme au tournant du XXe siècle. Ce mouvement a constitué, pour les Africains des deux rives de l’Atlantique, un espace privilégié de rencontres et de mobilisations.
De la révolution haïtienne de 1791 à l’élection du premier président noir des États-Unis en 2008 en passant par les indépendances des États africains, Amzat Boukari-Yabara retrace, dans cette ambitieuse fresque historique, l’itinéraire singulier de ces personnalités qui, à l’image de W.E.B. Du Bois, Marcus Garvey, George Padmore, C.L.R. James, Kwame Nkrumah ou Cheikh Anta Diop, ont mis leur vie au service de la libération de l’Afrique et de l’émancipation des Noirs à travers le monde. Mêlant les voix de ces acteurs de premier plan, bientôt rejoints par quantité d’artistes, d’écrivains et de musiciens, comme Bob Marley ou Miriam Makeba, la polyphonie panafricaine s’est mise à résonner aux quatre coins du « monde noir », de New York à Monrovia, de Londres à Accra, de Kingston à Addis-Abeba.
Les mots d’ordre popularisés par les militants panafricains n’ont pas tous porté les fruits espérés. Mais, à l’heure où l’Afrique est confrontée à de nouveaux défis, le panafricanisme reste un chantier d’avenir. Tôt ou tard, les Africains briseront les frontières géographiques et mentales qui brident encore leur liberté.
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EAN : 9782707196408
Code sériel : 470
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 376
Format : 125 x 190 mm
EAN : 9782707196408
Code sériel : 470
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 376
Format : 125 x 190 mm

Ils en parlent

Historien, Amzat Boukari-Yabara explore une histoire du panafricanisme de la révolution haïtienne de 1791 à l'élection du premier président noir des États-Unis en 2008 en passant par les indépendances des États africains. Le panafricanisme, comme chantier d'avenir, c'est aussi le message de cet essai.
Afriscope

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Charybde2 25/08/2023
    Une lecture indispensable, au triple plan historique, politique et culturel, pour mieux saisir ce qui se joue aujourd’hui dans toutes les géographies humaines de l’afro-descendance. Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2023/08/25/note-de-lecture-africa-unite-une-histoire-du-panafricanisme-amzat-boukari-yabara/ Publié en 2014 à La Découverte et actualisé en 2017, l’ouvrage de l’historien et docteur de l’EHESS Amzat Boukari-Yabara est une lecture fondamentale qui répond avec grâce et éclat à un manque jusqu’alors criant. « Africa Unite ! », sous-titré « Une histoire du panafricanisme » permet en effet une compréhension historique et analytique d’un double phénomène, centrifuge et centripète, qui soulève régulièrement des interrogations, ici et ailleurs. Dans la première dimension du phénomène, il s’agit bien de cerner les raisons historiques, politiques, anthropologiques ou culturelles qui ont permis que subsiste sur le continent africain la forme d’émiettement et de séparation décidée et mise en œuvre par les puissances coloniales avant et après la sinistre conférence de Berlin de 1884-1885 – et parallèlement, la mécanique froide, cynique et visqueuse qui, aux États-Unis comme aux Antilles ou en Amérique latine, aura transformé les déportés et descendants de déportés, une fois l’esclavage aboli, en prolétaires davantage exploités et méprisés que les autres, au fil du temps. Détaillant et mettant en perspective parmi d’autres les figures de Frederick Douglass, de Martin Delany, de W.E.B. Du Bois, de Marcus Garvey, de Joseph Ephraim Casely-Hayford, de George Padmore, de C.L.R. James, de Kwame Nkrumah , de Patrice Lumumba, de Julius Nyerere, de Walter Rodney, d’Amilcar Cabral, de Martin Luther King, de Malcolm X, de Cheikh Anta Diop ou de Thomas Sankara, l’auteur nous explique avec une grande finesse les enchaînements émancipateurs et asservissants qui rythment simultanément l’évolution de l’afro-descendance, dans toutes ses géographies politiques (en ne négligeant pas, bien entendu, le rôle particulier de ce qui se joue en Haïti et en Éthiopie – mais aussi, avant même celui du Ghana, celui du Liberia et de la Sierra Leone et, dans un autre registre encore, celui de la Jamaïque), depuis le début du vingtième siècle : des dynamiques et des résistances qu’il n’est pas inutile de mieux saisir à une heure où la contestation contre le néo-colonialisme connaît un regain de vigueur sur le sol africain. Dans la deuxième dimension du phénomène, l’auteur arpente pour nous et avec nous les terrains culturels (qui sont ici peut-être encore plus qu’ailleurs rarement très éloignés de ceux du politique), ceux où l’on retrouve, parmi tant de figures emblématiques, de René Maran à Léon Gontran Damas, de James Baldwin à Aimé Césaire, d’Édouard Glissant à Léopold Sédar Senghor, d’Amadou Hampâté Bâ à Frantz Fanon, en passant bien sûr par le rastafarisme, par Bob Marley, Fela Kuti ou encore Miriam Makeba. Amzat Boukari-Yabara nous aide finement à percevoir comment se constitue et vit un panafricanisme culturel qui rend compte certainement de toutes les différences mais qui magnifie un jeu de correspondances qui s’étendent ensuite largement au-delà de la sphère culturelle. Et dont témoignent aujourd’hui de façon plus vive que jamais, entre autres, aussi bien les sentiments des « Afropéens » que la conscience littéraire des diasporas (dont témoignent par exemple avec fougue, en France, les Palabres autour des Arts) ou que les constructions science-fictives d’un Abdourahman A. Waberi dans ses « Aux États-Unis d’Afrique ». Cet ouvrage est plus que jamais une lecture indispensable à notre compréhension politique et culturelle d’un monde contemporain oscillant entre unités et émiettements. Une lecture indispensable, au triple plan historique, politique et culturel, pour mieux saisir ce qui se joue aujourd’hui dans toutes les géographies humaines de l’afro-descendance. Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2023/08/25/note-de-lecture-africa-unite-une-histoire-du-panafricanisme-amzat-boukari-yabara/ Publié en 2014 à La Découverte et actualisé en 2017, l’ouvrage de l’historien et docteur de l’EHESS Amzat Boukari-Yabara est une lecture fondamentale qui répond avec grâce et éclat à un manque jusqu’alors criant. « Africa Unite ! », sous-titré « Une histoire du panafricanisme » permet en effet une compréhension historique et analytique d’un double phénomène, centrifuge et centripète, qui soulève régulièrement des interrogations, ici et ailleurs. Dans la première dimension du phénomène, il s’agit bien de cerner les raisons historiques, politiques, anthropologiques ou culturelles qui ont permis que subsiste sur le continent africain la forme d’émiettement et de séparation décidée et mise en œuvre par les puissances coloniales avant et après la sinistre conférence de Berlin de 1884-1885 – et parallèlement, la mécanique froide, cynique et visqueuse qui, aux États-Unis comme aux Antilles ou en Amérique latine, aura transformé les déportés et descendants de déportés, une fois l’esclavage aboli, en prolétaires davantage exploités et méprisés que les autres, au fil du temps. Détaillant et mettant en perspective parmi d’autres...
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  • Aderu 19/09/2020
    La première somme en français balayant aussi largement que possible l'histoire du panafricanisme, de tous les côtés de l'Atlantique. L'ouverture sur le monde anglophone permet de découvrir des figures moins connues dans la sphère francophone, comme Walter Rodney (à qui l'auteur a par ailleurs consacré des travaux). Un document à lire pour qui s'intéresse à l'histoire africaine et afro-descendante.
  • guims 13/05/2020
    Pour comprendre le mouvement du panafricanisme au sens large. Le livre traite aussi des liens avec le mouvement des droits civiques aux Etats-Unis. Une analyse exhaustive et qui met en perspective les luttes de libération et de néo-colonialisme.
  • addsc 08/02/2017
    Ecrire une histoire du panafricanisme et parvenir à éviter les écueils propres aux publications scientifiques de haut vol ne doit pas être chose aisée. Pourtant, c’est le pari brillamment relevé par Amzat Boukari-Yabara, l’auteur de cette impressionnante et passionnante étude. Car, effectivement, la lecture de cet important ouvrage n’est ni trop ardue, ni inabordable comme ça aurait pu être le cas avec un sujet d’une telle complexité. Et avec un livre qui se rapproche plus d’une thèse de doctorat que du dernier roman à la mode. Voici donc pour la forme. Magistrale. Pour le fond, la seule chose à dire est qu’il s’agit d’un sujet nécessaire et dur. Nécessaire car il parait évident que l’Histoire de l’Afrique mérite d’être racontée avec rigueur et honnêteté. En éludant ni les incontournables responsabilités occidentales, ni les dérives africaines nées d’indépendances parfois acquises trop rapidement. Et sans préparation. Et dur car il est pénible de voir à quel point l’Occident a joué, et joue encore, un rôle néfaste dans l’Histoire de ces peuples riches et fiers. Dur car, même libres, ces pays, ces populations n’ont que trop peu l’occasion de vivre. Comme si, depuis des siècles, l’Afrique ne pouvait exister que sous la coupe d’un impérialisme qui réussit à s’adapter en toutes circonstances. Lire ces pages n’est pas confortable. Sur le fond. La situation actuelle du continent africain trouve donc son origine dans de nombreux éléments qui, malgré leur complexité, sont objectivement et brillamment analysés par l’auteur. Depuis la traite des noirs jusqu’au XXIe siècle, l’Histoire de la cause africaine est passée au crible et vulgarisée à travers le prisme de ses principaux protagonistes. Politiques, bien entendu, mais aussi culturels. C’est un livre, une histoire, passionnante, émouvante et captivante. Indispensable pour ceux qui cherchent à comprendre les enjeux de nos sociétés. Leur histoire est la nôtre. Nous sommes liés et le serons tant que l’Homme vivra. Ecrire une histoire du panafricanisme et parvenir à éviter les écueils propres aux publications scientifiques de haut vol ne doit pas être chose aisée. Pourtant, c’est le pari brillamment relevé par Amzat Boukari-Yabara, l’auteur de cette impressionnante et passionnante étude. Car, effectivement, la lecture de cet important ouvrage n’est ni trop ardue, ni inabordable comme ça aurait pu être le cas avec un sujet d’une telle complexité. Et avec un livre qui se rapproche plus d’une thèse de doctorat que du dernier roman à la mode. Voici donc pour la forme. Magistrale. Pour le fond, la seule chose à dire est qu’il s’agit d’un sujet nécessaire et dur. Nécessaire car il parait évident que l’Histoire de l’Afrique mérite d’être racontée avec rigueur et honnêteté. En éludant ni les incontournables responsabilités occidentales, ni les dérives africaines nées d’indépendances parfois acquises trop rapidement. Et sans préparation. Et dur car il est pénible de voir à quel point l’Occident a joué, et joue encore, un rôle néfaste dans l’Histoire de ces peuples riches et fiers. Dur car, même libres, ces pays, ces populations n’ont que trop peu l’occasion de vivre. Comme si, depuis des siècles, l’Afrique ne pouvait exister que sous la coupe...
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  • YvesParis 12/01/2015
    Mouvement promouvant la solidarité entre Africains, le panafricanisme ne se laisse pas facilement circonscrire. Se réduit-il à un espace géographique – au risque d’ignorer les Africains de la diaspora ? ou à un phénotype – quitte à exclure les Africains blancs au nord du continent ou au sud ? Selon la définition qu’on lui donne, cette idéologie n’a ni la même date ni le même lieu de naissance. Comme l’écrit Amzat Boukari-Yabara dès l’introduction de son ouvrage, cette « énigme historique » est tout à la fois « un concept philosophique », « un mouvement sociopolitique » et « une doctrine de l’unité politique » (p. 5). Cette définition ternaire annonce les trois parties de son livre organisées selon un plan chronologique. Dans un premier temps, les théoriciens du pan-négrisme, tels Edward Blyden ou W.E.B. Du Bois, encouragent une prise de conscience progressive de la « race nègre ». Ce mouvement n’est pas né en Afrique mais dans la diaspora américaine ou caribéenne. Il se prolongera au XXème siècle avec la Renaissance noire à Harlem (années 20) et le mouvement de la négritude (années 30). Il connaît sa première manifestation avec l’organisation de la Conférence panafricaine de Londres en 1900. Progressivement cette prise de conscience philosophique se mue en projet géopolitique : « Back to Africa ! » devient le cri de ralliement des émigrationnistes qui, dénonçant les faux espoirs d’une intégration des Noirs au sein de la nation américaine, ne voient d’autre salut que dans leur retour vers la terre maternelle. Marcus Garvey, surnommé le « Moïse noir », est le défenseur le plus virulent de ce panafricanisme-là dans l’entre-deux-guerres. Mais l’échec de l’expérience libérienne – où des esclaves noirs affranchis avaient fondé un État indépendant dès 1847 avant d’exercer sur les populations locales une domination dont la cruauté n’avait rien à envier à celle des colons européens – et les progrès de l’intégration des Noirs en Amérique condamneront bientôt cette politique. L’idée de retour en Afrique (« Back to Africa ») cède alors le pas à la revendication de la souveraineté (« Africa for the Africans »). Tandis qu’il semble atteindre son apogée – avec l’Exposition coloniale de 1930 en France par exemple – le colonialisme vacille déjà sur ses bases. Les Quatorze points de Wilson ou la Charte de l’Atlantique annoncent une décolonisation inéluctable. Évolution importante : le mouvement n’est plus exclusivement promu par des Africains de la diaspora, comme le montre la liste des participants au congrès panafricain de Manchester en 1945. Aux côtés de W.E.B. Du Bois et de George Padmore, émergent les figures de Kwame Nkrumah et de Jomo Kenyatta. Les Africains se libèrent de leurs chaînes et accèdent en quelques années à l’indépendance. Ayant ouvert la voie dès 1957, le Ghana indépendant aspire à devenir, selon les mots de Nkrumah le « tremplin de l’indépendance et de l’unité africaines » (p. 142). Mais – et c’est le troisième temps de l’histoire du panafricanisme – l’indépendance des États africains ne débouche pas sur l’unité de l’Afrique. Les projets de regroupements régionaux font long feu telles l’éphémère Fédération du Mali ou l’union Ghana-Guinée. A Addis Abeba en 1963, Nkrumah et le groupe de Casablanca, qui appellent à l’unification immédiate de l’Afrique, sont mis en minorité. Le groupe de Monrovia l’emporte avec la création d’une organisation, l’OUA, qui n’a de panafricaine que le nom. Le panafricanisme peine à survivre au coup d’État qui renverse Nkrumah en 1966. Il bascule en Afrique de l’Est avec Julius Nyerere. Il retraverse l’Atlantique pour se ressourcer dans la diaspora : Martin Luther King, Malcom X, le mouvement des Black Panthers (dont l’inspirateur, Stokely Carmichael, partage la vie de la chanteuse sud-africaine Miriam Makeba), la musique reggae de Bob Marley, le quilombisme au Brésil … Où en est le panafricanisme aujourd’hui ? L’ouvrage de Amzat Boukari-Yabara se conclut sur une note pessimiste. Malgré la fin de l’apartheid, la réalisation d’une organisation politique intégrée de tous les peuples d’Afrique est encore loin. Le remplacement de l’OUA par l’Union africaine, le lancement du NEPAD voire l’élection de Barack Obama ne doivent pas faire illusion. Mouvement promouvant la solidarité entre Africains, le panafricanisme ne se laisse pas facilement circonscrire. Se réduit-il à un espace géographique – au risque d’ignorer les Africains de la diaspora ? ou à un phénotype – quitte à exclure les Africains blancs au nord du continent ou au sud ? Selon la définition qu’on lui donne, cette idéologie n’a ni la même date ni le même lieu de naissance. Comme l’écrit Amzat Boukari-Yabara dès l’introduction de son ouvrage, cette « énigme historique » est tout à la fois « un concept philosophique », « un mouvement sociopolitique » et « une doctrine de l’unité politique » (p. 5). Cette définition ternaire annonce les trois parties de son livre organisées selon un plan chronologique. Dans un premier temps, les théoriciens du pan-négrisme, tels Edward Blyden ou W.E.B. Du Bois, encouragent une prise de conscience progressive de la « race nègre ». Ce mouvement n’est pas né en Afrique mais dans la diaspora américaine ou caribéenne. Il se prolongera au XXème siècle avec la Renaissance noire à Harlem (années 20) et le mouvement de la négritude (années 30). Il connaît sa première manifestation avec l’organisation de la Conférence panafricaine de Londres en 1900. Progressivement...
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