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Ailleurs
Jean Esch (traduit par)
Date de parution : 20/08/2015
Éditeurs :
10/18

Ailleurs

Jean Esch (traduit par)
Date de parution : 20/08/2015
Un monde ailleurs : c'était le rêve de Jean Russo, femme fière, charmante, autoritaire mais fragile, brisée dans son désir d'indépendance par de violentes crises nerveuses. À chaque étape de... Un monde ailleurs : c'était le rêve de Jean Russo, femme fière, charmante, autoritaire mais fragile, brisée dans son désir d'indépendance par de violentes crises nerveuses. À chaque étape de la vie de son fils, de son enfance à Gloversville à son mariage, elle l'a suivi comme une ombre encombrante... Un monde ailleurs : c'était le rêve de Jean Russo, femme fière, charmante, autoritaire mais fragile, brisée dans son désir d'indépendance par de violentes crises nerveuses. À chaque étape de la vie de son fils, de son enfance à Gloversville à son mariage, elle l'a suivi comme une ombre encombrante et intouchable. À cette mère fêlée, et muse, l'écrivain offre un vibrant portrait et saisit avec lucidité le lien singulier qui unit une mère à son fils.
 
« Intense, subtil et sensible (...) une tendre partition, faite de regrets mais aussi d’amour. De beaucoup d’amour. »Elle
 
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Jean Esch

 
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EAN : 9782264065186
Code sériel : 4955
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 264
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782264065186
Code sériel : 4955
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 264
Format : 108 x 177 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Laveze 11/03/2023
    AILLEURS de RICHARD RUSSO Gloversville au nord des Adirondaks, célèbre pour ses gants est désormais une ville endormie, presque abandonnée. Son grand père y était artisan, sa mère vient de mourir et en dispersant ses cendres à Martha’s VINEYARD, il rêve qu’il s‘est perdu avec elle. Jeune elle était belle, rapidement séparée d’un mari joueur et jaloux qui ne paiera jamais la pension alimentaire. Il vivra donc avec sa mère qui travaille pour GE. Au moment de choisir sa fac, il va viser l’Arizona pour s’éloigner de l’emprise de sa mère, elle l’encourage. Ce qu’il n’a pas perçu c’est qu’elle va quitter son boulot et le suivre! Il va se marier plus tard avec Barbara, ils auront deux enfants et sa mère ne sera jamais loin avec des retours à Gloversville qu’elle déteste( elle a l’impression d’y être en cage)mais qui reste une attache familiale. Cette mère omniprésente est instable, elle a « ses nerfs » son ex mari la disait cinglée! Sa vie sera une longue suite de dépressions qui iront en s’amplifiant. «N’ai je pas droit à une vraie vie? » sera son leitmotiv. Une chronique douce amère, très autobiographique qui ne manque ni de charme, ni d’intérêt mais ce lien fils/mère,compte tenu de cette maladie, finit par tourner un peu en rond. Pas mon préféré chez Russo.AILLEURS de RICHARD RUSSO Gloversville au nord des Adirondaks, célèbre pour ses gants est désormais une ville endormie, presque abandonnée. Son grand père y était artisan, sa mère vient de mourir et en dispersant ses cendres à Martha’s VINEYARD, il rêve qu’il s‘est perdu avec elle. Jeune elle était belle, rapidement séparée d’un mari joueur et jaloux qui ne paiera jamais la pension alimentaire. Il vivra donc avec sa mère qui travaille pour GE. Au moment de choisir sa fac, il va viser l’Arizona pour s’éloigner de l’emprise de sa mère, elle l’encourage. Ce qu’il n’a pas perçu c’est qu’elle va quitter son boulot et le suivre! Il va se marier plus tard avec Barbara, ils auront deux enfants et sa mère ne sera jamais loin avec des retours à Gloversville qu’elle déteste( elle a l’impression d’y être en cage)mais qui reste une attache familiale. Cette mère omniprésente est instable, elle a « ses nerfs » son ex mari la disait cinglée! Sa vie sera une longue suite de dépressions qui iront en s’amplifiant. «N’ai je pas droit à une vraie vie? » sera son leitmotiv. Une chronique douce amère, très autobiographique qui ne manque ni de charme, ni d’intérêt mais...
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  • Clodegrans 20/07/2022
    J'aime Richard Russo et l'ambiance qui imprègne tous ses livres faite de nostalgie de mélancolie et de poésie. "Ailleurs" n'est pas un roman mais le récit de la vie de sa mère et par ricochet le récit de sa propre vie, en effet il est resté inextricablement lié à elle tout au long de son existence. C'est également la description d'une petite ville ouvrière, Gloversville, capitale du gant, dans les années cinquante soixante et tout ce que ça implique de misère pour ces ouvriers fiers de leur savoir mais qui se sont contaminés lentement à cause des vapeurs de tous les produits toxiques utilisés en ce temps-là sans qu'aucune précautions ne soit prise pour épargner les salariés. Richard Russo a vécu là toute son enfance et a assisté au lent déclin de la région quand tous les marchés sont partis à l'étranger où se trouvait une main-d'œuvre à bas coût. La mère de l'auteur qui élève seule son fils, a une personnalité flamboyante mais son fils va mettre longtemps avant de se rendre compte que sa mère souffre d'une maladie mentale qui ne fera que s'aggraver avec le temps. Ce récit est le récit de l'immense amour que se portent ces deux êtres . Et contre vents et marées Richard Russo ne lâchera jamais sa mère et malgré ce, il ne pourra pas s'empêcher d'éprouver un immense sentiment de culpabilité, notamment celui de n'avoir pas pu déceler toutes les angoisses qu'éprouvait cette femme. Bref un beau récit émouvant que les lecteurs de Richard Russo ne pourront qu'aimer.J'aime Richard Russo et l'ambiance qui imprègne tous ses livres faite de nostalgie de mélancolie et de poésie. "Ailleurs" n'est pas un roman mais le récit de la vie de sa mère et par ricochet le récit de sa propre vie, en effet il est resté inextricablement lié à elle tout au long de son existence. C'est également la description d'une petite ville ouvrière, Gloversville, capitale du gant, dans les années cinquante soixante et tout ce que ça implique de misère pour ces ouvriers fiers de leur savoir mais qui se sont contaminés lentement à cause des vapeurs de tous les produits toxiques utilisés en ce temps-là sans qu'aucune précautions ne soit prise pour épargner les salariés. Richard Russo a vécu là toute son enfance et a assisté au lent déclin de la région quand tous les marchés sont partis à l'étranger où se trouvait une main-d'œuvre à bas coût. La mère de l'auteur qui élève seule son fils, a une personnalité flamboyante mais son fils va mettre longtemps avant de se rendre compte que sa mère souffre d'une maladie mentale qui ne fera que s'aggraver avec le temps. Ce récit est le récit de l'immense amour que se portent...
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  • lalahat 30/04/2022
    Ce très beau récit autobiographique, écrit à la première personne, dégage beaucoup de force dans l'écriture elle-même. On pourrait le rapprocher des œuvres de John Fante. Il atteint un niveau d'émotion similaire et s'inscrit dans un contexte américain peut être différent, mais marqué par les mêmes difficultés à vivre et survivre à une époque économiquement très dure. Les situations sont rapportées avec un humour assez comparable à celui de John Fante. L'enfance se passe à Gloversville, petite ville située au nord de New York, économiquement sinistrée. L'éditeur a choisi une magnifique photo de couverture qui expose d'emblée le sujet : le rapport d'un fils avec sa mère aussi admirable sous certains aspects que nocif sous d'autres. Le retour qu'effectue l'auteur sur son parcours et celui de sa mère lui permet de porter un regard plus critique et lucide sur leur relation et sur la personnalité maladive de la mère, mais n'est jamais exempt de culpabilité. Dans un premier temps, on peut être touché par la proximité mère-fils. Elle est seule à l'élever car séparée. Les grands parents occupent une place prépondérante dans leur vie. Ils assurent la survie financière de leur fille et petit fils et apportent de la stabilité dans leur vie. Mais la situation est vécue comme humiliante et oppressante par la mère qui aspire a plus de liberté pour mener sa vie. Au moment déterminant de l'entrée à l'université du jeune Richard, elle décide de prendre l'envol et de quitter avec lui le nid familial, une audace qu'elle n'aurait jamais eue seule. Cela donne lieu à un récit épique de road trip de Gloversville à Phoenix puis Tucson en Arizona. On apprécierait, en annexe, une carte avec l'itinéraire parcouru. La mère ira jusqu'à Pacifica, au sud de San Francisco. Richard va, durant toute sa vie, devoir subir sa mère instable, incapable de trouver sa place dans le monde du travail comme dans sa vie affective. C'est toujours vers son fils qu'elle se tourne lorsqu'elle est au bord de la dépression nerveuse. Il est son "refuge". A aucun moment il ne la rejette. Il met tout en œuvre pour la récupérer et organiser sa vie, sans se poser de question, au péril de son propre équilibre. C'est dans une terrible solitude qu'il se trouve face à une pathologie jamais nommée ni vraiment identifiée. Parallèlement à ce fil conducteur, le récit se focalise sur l'histoire de Gloversville. L'auteur porte à sa ville natale des sentiments mêlés d'amour et de haine, comme en a connus sa mère. Gloversville est le berceau de la famille, mais contient aussi des éléments toxiques et destructeurs. Les dernières pages sont très intéressantes ; l'auteur y aborde des questions qui dépassent Gloversville et concernent toute l'histoire de l'Amérique et son système économique. Ailleurs, c'est la quête de toute une vie, pour ce qui concerne la mère de l'auteur, et pour lui-même, c'est le moteur de son écriture et de son imaginaire. Il ne s'agit pas d'une autobiographie à proprement parler mais plutôt de mémoires, et surtout d'un texte écrit en hommage à celle qui lui a transmis son goût pour la lecture et sans qui il ne serait pas devenu écrivain.Ce très beau récit autobiographique, écrit à la première personne, dégage beaucoup de force dans l'écriture elle-même. On pourrait le rapprocher des œuvres de John Fante. Il atteint un niveau d'émotion similaire et s'inscrit dans un contexte américain peut être différent, mais marqué par les mêmes difficultés à vivre et survivre à une époque économiquement très dure. Les situations sont rapportées avec un humour assez comparable à celui de John Fante. L'enfance se passe à Gloversville, petite ville située au nord de New York, économiquement sinistrée. L'éditeur a choisi une magnifique photo de couverture qui expose d'emblée le sujet : le rapport d'un fils avec sa mère aussi admirable sous certains aspects que nocif sous d'autres. Le retour qu'effectue l'auteur sur son parcours et celui de sa mère lui permet de porter un regard plus critique et lucide sur leur relation et sur la personnalité maladive de la mère, mais n'est jamais exempt de culpabilité. Dans un premier temps, on peut être touché par la proximité mère-fils. Elle est seule à l'élever car séparée. Les grands parents occupent une place prépondérante dans leur vie. Ils assurent la survie financière de leur fille et petit fils et apportent de la stabilité dans...
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  • fuji 23/11/2021
    « L’instabilité dirait un chimiste a deux formes : la fragilité et l’explosivité. » Alfred Jarry Richard Russo est un écrivain que j’affectionne car il écrit la vie avec ses creux et ses reliefs, nous dit son Amérique par des personnages bien incarnés. Ici il se livre, dans un récit car il n’a pas voulu faire de sa mère un personnage fictionnel et pourtant ! Il nous raconte en fond une Amérique qui change, les entreprises ferment, les zones géographiques se désertifient, des métiers disparaissent, et pour faire face il faut être solide et s’adapter. « Le « gigantesque bruit de succion » de la mondialisation s’est fait entendre avec des dizaines d’années d’avance, et très bruyamment. » Dans les années 50 sa mère séparée se targue d’être une femme indépendante et de n’avoir besoin de personne pour élever son fils. C’est sa bataille. « Peu à peu, j’ai fini par comprendre que l’apparente ingratitude de ma mère relevait simplement de l’instinct de conservation. L’image qu’elle avait d’elle-même, celle d’une femme qui pouvait tout faire seule, exigeait d’être entretenue et alimentée en permanence. Elle devait affirmer son indépendance, la proclamer à voix haute, en chaque occasion, si elle voulait y croire elle-même. » L’enfant comprend qu’il a une mère différente, plus fragile, il entend souvent c’est une femme qui « a ses nerfs ». Formule mystérieuse pour signifier que cette femme est maniaco-dépressive avec tout l’arsenal des déséquilibres qui se cachent derrière ce nom et juste un arsenal médicamenteux. Rien sinon le vide pour faire face. L’enfant comprend, le jeune homme entendra cette réalité de la bouche de son père, cela le choquera et crèvera l’abcès dans lequel il vit. Mais sa mère s’accroche à son fils comme « une moule à son rocher ». Le temps de l’université venue elle plaque tout pour suivre son fils à des milliers de kilomètres ce qui la fragilise encore, car tout est source d’inquiétude et de crises d’angoisse. Quand il fondera un foyer ce sera pareil, encore et toujours à chaque déménagement, tout en criant haut et fort que c’est une femme indépendante, elle suivra son fils comme une ombre. L’Amérique est là avec ses inégalités, ses chances aussi, des conditions de travail pas toujours humaines, et la condition féminine et son lot d’inégalités aussi surtout salariale. A chaque changement Jean Russo s’emballe, elle voit l’herbe plus verte ailleurs et s’accroche à sa liste de choses à faire… Dire que très tôt et de façon naturelle la situation s’est inversée, ce n’est pas la mère l’adulte protecteur c’est l’enfant, le jeune homme, l’homme en devenir. Ils ont été peu de fois séparés, mais après un an et demi et le choc est brutal. « Quand elle descendit de l’avion, je ne la reconnus même pas. N’ayant pas les moyens de voyager, nous ne nous étions pas revus depuis le mariage, un an et demi plus tôt ; jamais nous n’étions restés séparés aussi longtemps. Il fallu qu’elle prononce mon prénom et que je rattache le son de sa voix à cette vielle femme frêle qui marchait vers moi. » Richard Russo, à bas bruit, dit le quotidien, les accommodements nécessaires, le regard des autres comme un miroir qui vous renvoie des signaux d’alerte. Il nous fait ressentir les angoisses qui envahissent tout, les astuces pour cacher et faire face, Jean doit souvent se passer « un sacré savon » pour pouvoir avancer. Elle arrange toujours la réalité pour être à son avantage, ne pas perdre la face à ses propres yeux, se faire un refuge. C’est un travail à plein temps. Il montre combien une hyper-sensibilité explose, combien les déséquilibres prennent de l’ampleur au fur et à mesure des années. Car Jean en vieillissant est envahie de plus en plus par une angoisse qui l’enveloppe comme une toile d’araignée, lui broie le cœur et lui vide le cerveau, et les sas de décompression se font de plus en plus rares. Il montre que toute sa vie il sera un fils loyal envers une mère différente mais qui l’a construit. La réponse est familiale car la société ne prend pas en charge. Dans son récit il a trouvé « l’équilibre » parfait pour brosser un beau portrait de mère a qui il fait une ultime déclaration d’amour. « Si mes livres étaient plus sérieux et littéraires que les siens, cela était davantage dû à l’éducation qu’à la nature. Si je ne lisais pas beaucoup de romans d’évasion, c’était parce que je menais une vie agréable dont je n’avais ni envie ni besoin de m’évader. Je n’étais pas un être supérieur, uniquement une personne éduquée, et cela, je le devais en grande partie à ma mère. Peut-être avait-elle tenté de me dissuader de devenir écrivain, mais si j’en étais un aujourd’hui, elle en était la principale responsable. » Je ne vais pas tout vous raconter mais il y a aussi un autre portrait de femme, celle de l’auteur qui a su résister à ses propres peurs et comprendre que son mari serait loyal jusqu’au bout. Ce récit a la puissance de l’amour filial, de l’intelligence celle du cœur et de l’intellect. C’est un clef pour comprendre l’œuvre. J’ai été bouleversée. ©Chantal Lafon « L’instabilité dirait un chimiste a deux formes : la fragilité et l’explosivité. » Alfred Jarry Richard Russo est un écrivain que j’affectionne car il écrit la vie avec ses creux et ses reliefs, nous dit son Amérique par des personnages bien incarnés. Ici il se livre, dans un récit car il n’a pas voulu faire de sa mère un personnage fictionnel et pourtant ! Il nous raconte en fond une Amérique qui change, les entreprises ferment, les zones géographiques se désertifient, des métiers disparaissent, et pour faire face il faut être solide et s’adapter. « Le « gigantesque bruit de succion » de la mondialisation s’est fait entendre avec des dizaines d’années d’avance, et très bruyamment. » Dans les années 50 sa mère séparée se targue d’être une femme indépendante et de n’avoir besoin de personne pour élever son fils. C’est sa bataille. « Peu à peu, j’ai fini par comprendre que l’apparente ingratitude de ma mère relevait simplement de l’instinct de conservation. L’image qu’elle avait d’elle-même, celle d’une femme qui pouvait tout faire seule, exigeait d’être entretenue et alimentée en permanence. Elle devait affirmer son indépendance, la proclamer à voix haute, en chaque occasion, si elle voulait y croire elle-même. » L’enfant comprend qu’il a une...
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  • piyushb 01/07/2021
    Dans "Ailleurs", Richard Russo nous parle de sa mère. Dans ce récit autobiographique, l'auteur évoque le destin de cette femme libre mais fragile dont il est fils unique. Il nous parle des dernières années de vie, du dévouement dont il a fait preuve. Un lien fort et fusionnel les unit, jamais le fils n'abandonne sa mère qui n'est heureuse nulle part. Il se plie à ses exigences, accepte ses multiples demandes de déménagement. Malgré tout, il parvient à construire sa vie d'homme et à garder une distance, à se préserver. Cette relation, qui peut paraître étouffante, ne le broie pas. Son mariage, son travail et sa vocation d'écrivain, qui s'affirme d'années en années, le sauvent.
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Voyagez hors des sentiers battus, loin d'une littérature conventionnelle et attendue…