Lisez! icon: Search engine
Barnabé Rudge (t.2)
Dominique Jean (révisé par), Bonnomet (traduit par)
Date de parution : 03/11/2022
Éditeurs :
Archipoche

Barnabé Rudge (t.2)

Dominique Jean (révisé par), Bonnomet (traduit par)
Date de parution : 03/11/2022
Un classique méconnu, qui complète l’intégrale Dickens en cours chez Archipoche.
1780. Enrôlé malgré lui par les émeutiers antipapistes de lord Gordon qui se dirigent vers le palais de Westminster, le jeune Barnabé Rudge prend part aux pillages et aux déprédations.... 1780. Enrôlé malgré lui par les émeutiers antipapistes de lord Gordon qui se dirigent vers le palais de Westminster, le jeune Barnabé Rudge prend part aux pillages et aux déprédations. Tandis que s’enflamment les rivalités et les rancoeurs qui couvaient au village.
Capturé, incarcéré à la prison de Newgate, Barnabé y...
1780. Enrôlé malgré lui par les émeutiers antipapistes de lord Gordon qui se dirigent vers le palais de Westminster, le jeune Barnabé Rudge prend part aux pillages et aux déprédations. Tandis que s’enflamment les rivalités et les rancoeurs qui couvaient au village.
Capturé, incarcéré à la prison de Newgate, Barnabé y fait plus ample connaissance avec le mystérieux étranger qui, des années auparavant, a assassiné le propriétaire du domaine de la Garenne… et qui se trouve être son père. Mais aussi avec le serrurier Varden, qui pourrait favoriser sa libération. Lorsque la prison est soudain incendiée !
Tableau halluciné des grandes émeutes de 1780, Barnabé Rudge (1841) met en scène la violence des foules déchaînées face à l’arbitraire d’un pouvoir égoïste, oppresseur d’un peuple maintenu dans l’ignorance et la misère.
Lire la suite
En lire moins
EAN : 9791039202480
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 472
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9791039202480
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 472
Format : 108 x 177 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • lebelier 05/08/2021
    Vaste roman où Dickens retrace en toile de fond ce que l’Histoire anglaise a retenu sous le nom de « Gordon Riots » (« les émeutes Gordon ») de 1780 quand les protestants extrémistes s’opposaient au fameux « Papist Act » de 1778 qui laissait le culte libre aux catholiques. Comme leur nom l’indique, ces émeutes sanglantes avaient pour meneur un certain Lord George Gordon qui souleva une armée de « sans grades » pour aller assiéger le parlement et mettre Londres à feu, à sac et à sang puisque les pauvres gueux recrutés en profitèrent pour se venger des bourgeois qui n’étaient pas tous des catholiques. Et des « ennemis » de leur cause. Mêlant personnages historiques (Lord George Gordon) et fictifs, l’auteur obtient un tissu romanesque riche en rebondissements. Dans cette tourmente, se retrouvent et se croisent des personnages de la banlieue de Londres (Epping Forest) qui convergent autour de l’auberge du Maypole appartenant à John Willet et où travaille un certain Hugh, être frustre, emblématique du sans-grade auquel il est donné une possibilité d’avoir un certain pouvoir pendant un certain temps ; car Hugh est au plus bas de l’échelle sociale et identitaire : né de père inconnu et sans patronyme, il a vu sa mère se faire pendre quand il avait six ans : ” ‘I have been always called Hugh; nothing more. I never knew, nor saw, nor thought about a father; and I was a boy of six –that’s not very old – when they hang my mother up at Tyburn for a couple of thousand of men to stare at. They might have let her live. She was poor enough.’” (« On m’a toujours appelé Hugh; et c’est tout. Je n’ai jamais connu, ni vu, ni imaginé un père; Et j’avais six ans à peine – c’est très jeune encore- lorsqu’ils ont pendu ma mère à Tyburn et ils étaient deux mille à la regarder. Ils auraient pu la laisser vivre. Elle était assez pauvre.») C’est donc sur ce terreau que Lord George Gordon, député de la Chambre des Lords, va recruter ses « soldats » et déclencher l’émeute qui a un aspect tout aussi social que religieux. Dickens montre par là même que le courage se passe de calculs (Lord George), de vantardise (le bourreau Dennis, ami de Hugh) et la lâcheté rattrape bien vite ceux qui semblaient les plus enflammés. Quant au microcosme formé autour du Maypole et du Warren , propriété de Mr Haredale qui élève sa nièce Emma après que celle-ci eut perdu son père assassiné par un personnage qui restera mystérieux tout au long du roman mais dont devinera bien vite l’identité. Bien sûr la nièce est amoureuse d’un certain Edward Chester, fils de John Chester un nobliau arrogant et protestant qui montre toujours un masque différent. De même la fille du serrurier qui emploie Simon Tappertit, investit dans l’armée des émeutiers et fervent militant anti-papiste, Dolly Varden est courtisée par Joe Willet, fils de l’aubergiste qui s’oppose à son père qui voudrait pour lui un avenir tout tracé : encore un sujet de révolte. Ainsi le père se sent perdu dans ce monde en ébullition “The world’s undergone a nice alteration since my time, certainly. My belief is that there an’t any boys left – that there isn’t such a thing as a boy – that there‘s nothing now between a male baby and a man – and that all the boys went out with his blessed majesty King George II.” (« Le monde a subi bien du changement depuis mon époque, c’est certain. Mon avis c’est qu’il y plus de garçons – qu’il n’y a plus ce qu’on appelle un garçon – qu’il n’y a plus rien maintenant entre un bébé mâle et un homme – et que les garçons ont disparu avec sa gracieuse majesté le roi George II. ») Le fils partira combattre aux Etats-Unis et y perdra un bras. Et bien sûr il y a la famille déchirée de Barnaby Rudge, qui vit avec sa mère veuve (jusqu’à preuve du contraire) de la charité de Mr Haredale. Barnaby est un simple d’esprit, un innocent rêveur qui parle avec son corbeau Grip et qui se retrouve lui-même embarqué dans l’émeute par Hugh et Dennis. Dickens montre comment les innocents, encore une fois pour se sentir aimés et importants peuvent se retouver dans des situations qui les dépassent. Le roman culmine lors de l’incendie de la prison de Newgate par les émeutiers qui viennent libérer leurs camarades et qui donne une nouvelle tournure aux évènements. Bien sûr, on retrouve le style dickensien fait d’accumulations, un style narratif très classique voire formel et frisant parfois l’archaïsme (beaucoup de mots venant du latin, donc très « cérébraux). S’oppose à tout cela, le langage parlé de certains protagonistes, anglais cockney que l’auteur écrit même avec la prononciation où les « v » sonnent comme des « w » par exemple. L’auteur ne choisit visiblement pas son camp dans les émeutes ou plutôt préfère-t-il celui de l’innocence, du courage et de l’honnêteté incarnées par Barnaby, Joe Willet, Mr Haredale (dont les positions évoluent sur le mariage de sa nièce) ou encore et dans une certaine mesure Hugh qui va à l’échafaud avec un courage qui le rachète. Reste un roman un peu trop long où la fin est plutôt attendue. Il manque un peu aussi de l’humour de Dickens malgré la présence de la servante impayable des Varden en la personne de Miggs. Chez lui, On s’attache toujours plus aux personnages qu’à la narration. Vaste roman où Dickens retrace en toile de fond ce que l’Histoire anglaise a retenu sous le nom de « Gordon Riots » (« les émeutes Gordon ») de 1780 quand les protestants extrémistes s’opposaient au fameux « Papist Act » de 1778 qui laissait le culte libre aux catholiques. Comme leur nom l’indique, ces émeutes sanglantes avaient pour meneur un certain Lord George Gordon qui souleva une armée de « sans grades » pour aller assiéger le parlement et mettre Londres à feu, à sac et à sang puisque les pauvres gueux recrutés en profitèrent pour se venger des bourgeois qui n’étaient pas tous des catholiques. Et des « ennemis » de leur cause. Mêlant personnages historiques (Lord George Gordon) et fictifs, l’auteur obtient un tissu romanesque riche en rebondissements. Dans cette tourmente, se retrouvent et se croisent des personnages de la banlieue de Londres (Epping Forest) qui convergent autour de l’auberge du Maypole appartenant à John Willet et où travaille un certain Hugh, être frustre, emblématique du sans-grade auquel il est donné une possibilité d’avoir un certain pouvoir pendant un certain temps ; car Hugh est au plus bas de l’échelle sociale et identitaire : né de...
    Lire la suite
    En lire moins
  • Nastasia-B 08/02/2019
    Je ne vais pas vous mentir : Barnabé Rudge n'est probablement pas le meilleur roman de Charles Dickens et c'est peut-être même l'inverse. Toutefois, et parce que c'est un Charles Dickens, il reste largement au-dessus de la moyenne de tout ce qu'il m'a été donné de lire et m'a procuré quelques grands plaisirs à la lecture, ce qui n'est déjà pas si mal. Le principal défaut que je trouve à ce gros ouvrage (770 pages en pléiade !) tient surtout au fait que ses personnages sont par trop caricaturaux, trop typés, trop monolithiques pour être tant soit peu crédibles. Je reproche également au scénario d'ensemble un peu trop de ces hasards heureux qui font qu'untel rencontre un autre tel pile au bon moment et au bon endroit. Si l'on veut bien pardonner cela à Charles Dickens ainsi qu'une happy end un petit peu trop happy à mon goût, il vous restera entre les mains un bon grand divertissement de plusieurs semaines (plusieurs mois dans mon cas) qui attirera votre attention sur un fait historique pas forcément d'une grande notoriété publique de ce côté-ci de la Manche mais qui vaut pourtant le coup d'être évoqué. En fait, il n'est pas totalement illégitime de considérer Barnabé Rudge à l'égal d'un bon gros livre d'Alexandre Dumas, pas du meilleur cru, et vous aurez une idée assez exacte de ce à quoi vous attendre si vous entreprenez d'ouvrir Barnabé Rudge. Il y a aussi en Dickens quelques graines d'humanisme à la Hugo et ce roman est prétexte pour lui à condamner vivement la peine de mort ainsi que le sort réservé aux tranches les plus pauvres de la population. Mais venons-en au cœur de ce qui fait l'ouvrage, à savoir les émeutes à caractère religieux de l'année 1780 à Londres, sous la houlette de l'ultra protestant Sir George Gordon, lesquelles émeutes sont communément désignées outre-Manche sous le nom de Gordon Riots. De quoi est-il question ? À l'époque, l'Angleterre est en délicatesse avec sa mouvante colonie d'Amérique auto-proclamée indépendante sous l'appellation grotesque de Unites States of America. Elle aurait même quelque velléité à la démocratie, encore plus drôle, vu du balcon du bon roi George III qui s'en va réprimer tout ça. L'ennui, c'est qu'il faut des bras pour mener à bien cette besogne. Et, non content d'être des hérétiques catholiques congénitalement ennemis, les Français sont allés prêter main forte à ces lâcheurs d'Américains et cela pose problème car la loi anglaise stipule que seuls sont enrôlables dans les armées du roi les protestants, de même que toute une liste d'avantages et de prérogatives dans divers domaines de la vie civile. De sorte que l'essentiel du contingent irlandais, furieusement catholique, de même qu'une certaine proportion d'Écossais et même de purs Anglais ne peut mathématiquement pas rentrer dans les armées en qualité de chair à canon faut de religion appropriée. C'est regrettable ! Voilà pourquoi une loi fut votée pour assouplir les contraintes réservées aux catholiques en Grande Bretagne. Mais le hic de l'histoire, c'est que certains ultra orthodoxes du protestantisme (pardonnez-moi ces excentricités religieuses dont, malheureusement, je ne me lasse jamais) virent dans cette manœuvre un recul de leurs prérogatives et certains s'en offusquèrent à telle enseigne qu'ils organisèrent une forme de rébellion populaire destinée à montrer aux catholiques qui commandait en Grande Bretagne et qu'on n'allait pas se laisser bouffer la laine sur le dos par les papistes d'où qu'ils soient. Voilà comment virent le jour les fameuses Gordon Riots, très bel exemple de jusqu'au-boutisme religieux sans fondement aucun, d'embrigadement des franges les plus influençables, les plus pauvres et les moins éduquées de la population dans des actes d'une sauvagerie telle que peu d'animaux s'abaisseraient à y souscrire. Il arrive alors que la vie d'un homme ne pèse pas bien lourd lorsque la populace chauffée à blanc se persuade qu'il est un ennemi du peuple. Une vie de travail d'un homme et toute ses possessions terrestres ne pèse pas no plus bien lourd face à la flamme et à l’appât du gain, à l'instinct de rapine et à la la joie de nuire à l'autre. Charles Dickens montre très bien combien cette entité informe peut être irréfléchie et dangereuse, combien l'impunité de l'anonymat se cache derrière le " tout le monde " pour n'être finalement " personne en particulier " et n'en être que plus redoutable. Il montre aussi combien des personnalité au-dessus de tout soupçon, jouent en sous-main pour attiser les braises ou pour faire tirer les marrons du feu à certains afin de ne pas se brûler les doigts eux-mêmes tout en conservant aux yeux du monde, toute leur innocence et leur respectabilité. Barnabé Rudge est le symbole de tout cela, ce me semble. Lui qui n'est pas spécialement le personnage principal de l'histoire, lui qui est un simple d'esprit, si naïf et influençable qu'il est aisé de le faire prendre part à de tels agissements de foule et que, comme en fin de compte, il faut qu'il y ait des coupables et des sanctions, les pauvres bougres de son espèces apparaissent comme tout désignés pour porter la corde au cou… On sent dans la partie roman de ce roman historique les ferments des recettes qu'affectionne l'auteur avec ses personnages, une mouture qui n'est pas sans rappeler à bien des égards De Grandes Espérances, mais cuisinée un peu moins à point et avec un peu plus d'approximations et de traits caricaturaux mais qu'on peut très aisément pardonner à Charles Dickens sachant qu'il n'a écrit ce roman qu'à vingt-neuf ans et qu'on peut encore le considérer comme une œuvre de jeunesse. En somme, malgré les faiblesses indubitables évoquées dès le tout début de cette critique et qui m'ont fait hésiter entre trois et quatre étoiles, je suis tout de même très reconnaissante à Charles Dickens pour ce bon moment passé en sa compagnie et d'avoir ouvert mes yeux sur ce point qui m'était inconnu jusqu'alors de l'histoire de l'Angleterre en général et de Londres en particulier. On y trouve déjà tous les germes qui feront, quelques années plus tard, les gros succès et les grandes réussites romanesques de l'auteur. Mais ceci n'est, bien sûr, qu'un avis, c'est-à-dire, très peu de chose, face à une foule motivée, armée de livres et d'esprit critique…Je ne vais pas vous mentir : Barnabé Rudge n'est probablement pas le meilleur roman de Charles Dickens et c'est peut-être même l'inverse. Toutefois, et parce que c'est un Charles Dickens, il reste largement au-dessus de la moyenne de tout ce qu'il m'a été donné de lire et m'a procuré quelques grands plaisirs à la lecture, ce qui n'est déjà pas si mal. Le principal défaut que je trouve à ce gros ouvrage (770 pages en pléiade !) tient surtout au fait que ses personnages sont par trop caricaturaux, trop typés, trop monolithiques pour être tant soit peu crédibles. Je reproche également au scénario d'ensemble un peu trop de ces hasards heureux qui font qu'untel rencontre un autre tel pile au bon moment et au bon endroit. Si l'on veut bien pardonner cela à Charles Dickens ainsi qu'une happy end un petit peu trop happy à mon goût, il vous restera entre les mains un bon grand divertissement de plusieurs semaines (plusieurs mois dans mon cas) qui attirera votre attention sur un fait historique pas forcément d'une grande notoriété publique de ce côté-ci de la Manche mais qui vaut pourtant le coup d'être évoqué. En fait, il n'est pas totalement illégitime de considérer...
    Lire la suite
    En lire moins
Inscrivez-vous à la Newsletter Lisez!, la Newsletter qui vous inspire !
Découvrez toutes les actualités de nos maisons d'édition et de vos auteurs préférés