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Pourquoi nous avons perdu le monde, et comment le retrouver
Christophe Jaquet (traduit par), Marc Saint-Upéry (traduit par)
Date de parution : 24/10/2019
Éditeurs :
La Découverte

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Pourquoi nous avons perdu le monde, et comment le retrouver

Christophe Jaquet (traduit par), Marc Saint-Upéry (traduit par)
Date de parution : 24/10/2019
Après le succès d’Éloge du carburateur, qui mettait en évidence le rôle fondamental du travail manuel, Matthew B. Crawford s’interroge sur la fragmentation de notre vie mentale. Ombres errantes dans... Après le succès d’Éloge du carburateur, qui mettait en évidence le rôle fondamental du travail manuel, Matthew B. Crawford s’interroge sur la fragmentation de notre vie mentale. Ombres errantes dans la caverne du virtuel, hédonistes abstraits fuyant les aspérités du monde, nous dérivons à la recherche d’un confort désincarné et... Après le succès d’Éloge du carburateur, qui mettait en évidence le rôle fondamental du travail manuel, Matthew B. Crawford s’interroge sur la fragmentation de notre vie mentale. Ombres errantes dans la caverne du virtuel, hédonistes abstraits fuyant les aspérités du monde, nous dérivons à la recherche d’un confort désincarné et d’une autonomie infantile qui nous mettent à la merci des exploiteurs de « temps de cerveau disponible ».
Puisant chez Descartes, Locke, Kant, Heidegger, James ou Merleau-Ponty, le philosophe-mécanicien revisite les relations entre l’esprit et la chair, la perception et l’action, et voit dans les processus mentaux et la virtuosité des cuisiniers, des joueurs de hockey, des pilotes de course ou des facteurs d’orgue des écoles de sagesse, de maîtrise et d’épanouissement.
Contre un individualisme sans individus authentiques et une prétendue liberté sans puissance d’agir, il plaide avec brio pour un nouvel engagement avec le réel qui prenne en compte le caractère « incarné » de notre existence et nous réconcilie avec le monde.
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EAN : 9782348054747
Code sériel : 512
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 360
Format : 125 x 190 mm
EAN : 9782348054747
Code sériel : 512
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 360
Format : 125 x 190 mm

Ils en parlent

Après avoir publié un Éloge d’un carburateur (La découverte, 2010, édition poche 2016), beau succès de librairie dans lequel il pointait la disqualification du travail manuel qui fait que nous n’agissons plus sur le monde puisque nous ne comprenons plus les objets qui nous entourent, le mécano du cogito propose Contact. (…) Que nous dit-il ? D’abord il met en garde contre la manipulation marchande des individus, et le discutable. (…) L’essai est fougueux, mais précis. Les idées défilent comme les cactus sur une route de l’Arizona. Inutile de préciser que le casque est recommandé.
Laurent Lemire / Livres Hebdo

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • bina 23/12/2023
    J'ai découvert cet auteur américain, philosophe les mains dans le cambouis, il y a quelques années, avec Eloge du carburateur, dont j'avais beaucoup apprécié la réflexion, bien que ne connaissant rien à la mécanique. Il récidive ici avec cet ouvrage qui dénonce la sursollicitation dont souffre en permanence notre esprit, entrainant la fragmentation de notre attention. Au centre: l'attention, et le travail manuel que l'on retrouve à nouveau. La concentration, l'observation, l'analyse qu'implique la résolution d'un problème, d'un montage, d'une réparation nous permettent de nous recentrer, de garder ou de reprendre contact avec nous-même.
  • Olloix 13/06/2020
    L'approche de M.B.Crawford m'a intéressé : le monde ne se perçoit pas uniquement à partir de représentations mentales, un individu n'est pas sa propre auto-référence, la liberté ne s'affirme pas en se coupant du monde, la créativité n'est pas la disruption mais s'inscrit dans dans un contexte culturel et historique. L'auteur prend le contre-pied de certaines notions considérées comme des données indiscutables par nos sociétés. La lecture est agréable car fondée sur des exemples concrets. Je mets son autre livre "éloge du carburateur" à mon programme.
  • Godefroid 28/01/2018
    Comme avec son premier essai "Eloge du carburateur", le mécano philosophe Matthew Crawford a rencontré spontanément un vif succès – très mérité avec "Contact – Pourquoi nous avons perdu le monde et comment le retrouver". Les thématiques traitées par Crawford peuvent au premier abord sembler déconnectées les unes des autres, mais elles convergent bien vers un même constat qui devrait nous alarmer. Crawford montre comment les grands courants philosophiques des lumières qui ont posé les fondations de la civilisation occidentale d'aujourd'hui ont en même temps miné ces mêmes fondations, par une vision de l'homme dont la supériorité sur tout le reste peut – et doit – s'établir "hors sol", c'est-à-dire que nous aurions la capacité de nous affirmer comme les maîtres de l'univers (on va commencer par notre petite planète !) sans véritable connexion au réel, celle-dernière devant être déclarée inappropriée puis éliminée. C'est bien, par exemple, l'idée que le savoir peut se transmettre de manière désincarnée, et que l'attention au réel, à notre environnement direct, n'est qu'une méprisable béquille indigne de la grandeur d'un individu accompli. Crawford, à juste titre et de manière parfaitement convaincante, démontre les ravages d'une telle approche dans le monde d'aujourd'hui: perte de relation véritable au monde, aux autres, perte de l'indépendance du jugement (esprit critique), uniformisation des perceptions et des appréciations, etc. En d'autre termes et sans qu'il n'énonce jamais ces mots, ce sont les bases d'une dictature numérique qui sont posées ici; sa conclusion est presque explicite à ce sujet: "Dans [bien des] aspects de la culture contemporaine, la réalité est traitée à travers un écran de représentations qui protège un moi fragile du monde en rendant celui-ci inoffensif et prépare le sujet à se soumettre aux "architectures du choix" élaborées par tels ou tels fonctionnaires de l'ajustement psychologique. En revanche, le monde dans lequel nous acquérons des compétences pratiques en tant qu'agents incarnés nous expose aux "affordance négatives" de la réalité matérielle. […] Nourrir le phantasme d'échapper à l'hétéronomie par le biais de l'abstraction revient à renoncer à l'univers des compétences pratiques, et donc à la possibilité d'un agir authentique." C'est bien au travers d'une revendication forte du caractère situé des individus que l'on (re)trouvera un savoir véritable, riche, diversifié, un esprit critique, et un intérêt renouvelé, décuplé dans notre relation à l'autre et au monde. Une voix véritablement discordante dans le discours ambiant, et mise au point salvatrice! Comme avec son premier essai "Eloge du carburateur", le mécano philosophe Matthew Crawford a rencontré spontanément un vif succès – très mérité avec "Contact – Pourquoi nous avons perdu le monde et comment le retrouver". Les thématiques traitées par Crawford peuvent au premier abord sembler déconnectées les unes des autres, mais elles convergent bien vers un même constat qui devrait nous alarmer. Crawford montre comment les grands courants philosophiques des lumières qui ont posé les fondations de la civilisation occidentale d'aujourd'hui ont en même temps miné ces mêmes fondations, par une vision de l'homme dont la supériorité sur tout le reste peut – et doit – s'établir "hors sol", c'est-à-dire que nous aurions la capacité de nous affirmer comme les maîtres de l'univers (on va commencer par notre petite planète !) sans véritable connexion au réel, celle-dernière devant être déclarée inappropriée puis éliminée. C'est bien, par exemple, l'idée que le savoir peut se transmettre de manière désincarnée, et que l'attention au réel, à notre environnement direct, n'est qu'une méprisable béquille indigne de la grandeur d'un individu accompli. Crawford, à juste titre et de manière parfaitement convaincante, démontre les ravages d'une telle approche dans le monde d'aujourd'hui: perte de relation véritable...
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  • Yohan__ 26/06/2016
    Entre philosophie et sociologie, le prof mécano nous alarme sur la crise de l'attention dans nos sociétés. D'une approche pratique, chaque idée est illustrée par un exemple original, motards, facteurs d'orgues...Le style est plaisant, les idées originales.
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