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De la question sociale à la question raciale ?
Représenter la société française
Date de parution : 24/09/2009
Éditeurs :
La Découverte

De la question sociale à la question raciale ?

Représenter la société française

, , Collectif

Date de parution : 24/09/2009

On n'ignorait pas le racisme, mais on découvre combien les discriminations raciales, dans l'emploi, le logement et à l'école, face à la police et à la justice, structurent des inégalités sociales. Un passionnant collectif d'auteurs, à l'heure des nombreux débats sur les statistiques ethniques.

Aujourd'hui, la question raciale vient apporter un démenti aux discours qui se réclament de l'universalisme républicain ; mais elle ne permet pas davantage de représenter la société exclusivement en termes...

Aujourd'hui, la question raciale vient apporter un démenti aux discours qui se réclament de l'universalisme républicain ; mais elle ne permet pas davantage de représenter la société exclusivement en termes de classes. À l'ombre des émeutes urbaines de l'automne 2005, c'est la représentation d'une France racialisée qui depuis s'est imposée...

Aujourd'hui, la question raciale vient apporter un démenti aux discours qui se réclament de l'universalisme républicain ; mais elle ne permet pas davantage de représenter la société exclusivement en termes de classes. À l'ombre des émeutes urbaines de l'automne 2005, c'est la représentation d'une France racialisée qui depuis s'est imposée dans le débat public. On n'ignorait pas le racisme ; on découvre combien les discriminations raciales, dans l'emploi, le logement et à l'école, face à la police et à la justice, structurent des inégalités sociales. En retour, se font jour des identifications ainsi que des tensions dans le langage politique de la race, naguère encore interdit de cité. Faut-il donc parler de races, ou pas ? Comment nommer ces réalités sans stigmatiser les groupes qu'elles désignent ? Doit-on se réjouir que les discriminations raciales soient enfin révélées, ou bien se méfier d'un consensus trompeur qui occulterait des inégalités économiques ? D'ailleurs, en a-t-on vraiment fini avec le déni du racisme ?
Les études réunies dans ce livre composent un éloge de la complexité, autour d'un engagement problématisé : comment articuler, plutôt que d'opposer, question sociale et question raciale ? Une nouvelle préface vient confirmer les déplacements repérés trois ans plus tôt : l'émergence d'une « question raciale » – et plus seulement « raciste » – ou « immigrée », qui croise la « question sociale » sans s'y réduire, interroge désormais l'ensemble des paradigmes qui sous-tendent les représentations de la société française.

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EAN : 9782707158512
Code sériel : 308
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 280
Format : 125 x 190 mm
EAN : 9782707158512
Code sériel : 308
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 280
Format : 125 x 190 mm

Ils en parlent

« Si la relégation sociale cache souvent une discrimination raciale, celle-ci devient en retour une sorte de métaphore, d'enjeu de luttes sociales. »
LE QUOTIDIEN DU MEDECIN

« Clair et informé à la fois, cet ouvrage se présente donc comme une réflexion à plusieurs voix, d'autant plus féconde qu'elle n'est aucunement homogène. Au fil des pages, le lecteur perçoit d'ailleurs une réelle diversité de démarches et de sensibilités. »
LE MONDE

« Depuis les émeutes de novembre 2005, la question raciale occulterait presque la question sociale dans le discours dominant. Mais pour penser la société française on ne peut faire l'économie de ces deux questions. »
HUMANITÉ DIMANCHE

« Les émeutes urbaines de l'automne 2005 en France et les controverses qu'elles ont suscitées ont placé au coeur du débat public une question majeure, jusque-là trop souvent niée: des refus d'embauche aux quotas de logements sociaux, certaines inégalités sociales sont de plus en plus reconnues pour ce qu'elles sont, à savoir des discriminations raciales. Des chercheurs en sciences sociales réputés proposent une synthèse remarquablement informée de problèmes trop souvent abordés au prisme des a priori idéologiques. »
LE BIEN PUBLIC

« La "question sociale" qui domine le paysage politique depuis la fin du XIXème siècle cède-t-elle la place à la "question raciale" ? Telle était la question initiale que, dans les pages introductives, Didier et Eric Fassin sont tentés de retourner au vu des bouleversements récents, pour repérer la question sociale sous la question raciale. Les diverses contributions tournent autour d'une hypothèse intéressante: le racisme ambiant s'enracine moins dans une recherche d'identité liée à un communautarisme plus fantasmé que réel, et davantage dans la lutte contre les discriminations. La reconnaissance du fait discriminatoire devient ainsi le véritable enjeu politique actuel dans notre pays. Ce qui conduit les coordonnateurs de cet ouvrage à s'engager, non sans risques, en faveur de la discrimination positive. »
ETUDES

« Didier Fassin est anthropologue et sociologue, Eric Fassin est sociologue et américaniste. Ils étudient dans leur livre la banalisation d'une "pensée raciale" dans l'espace public. C'est donc à partir de la question des discriminations qu'ils en exposent les raisons. L'ouvrage est collectif et pluraliste. »
MARIANNE

« Didier et Eric Fassin ainsi que les auteurs réunis dans De la question sociale à la question raciale interrogent la pertinence d'une lecture raciale des tensions qui affectent la société française. Développée par des intellectuels, des chercheurs, des politiques ou des représentants de minorités, cette lecture s'alimente d'événements récents, où les émeutes de novembre 2005 ont valeur de symptôme. Mais peut-on parler de races sans racisme ? Comment la société française traite-t-elle la question émergente des discriminations au travail, face à la police et à la justice ? La lecture raciale s'oppose-t-elle à la lecture sociale en termes de rapport de classe, par exemple, ou faut-il les combiner ? Telles sont les questions auxquelles tente de répondre ce livre qui, loin de tout unanimisme, offre une variété de points de vue et de réponses à ces questions. »
SCIENCES HUMAINES

« Le principal apport de ces études croisées gît dans une idée simple et féconde: le racisme, en France notamment, n'exprime pas une identité qui se cherche en s'opposant; il est la réaction violente contre diverses formes de discriminations. »
PROJET

« Les contributions sont nombreuses. Chacune d'entre elles éclaire la question de départ sous un angle propre. [...] Autant d'approches qui alimentent notre réflexion sur les évolutions à l'oeuvre dans la société française contemporaine. Indispensable ! »
RAS L'FRONT

« La clarification des mots, des théories et des paradigmes que cet ouvrage permet est de la plus grande utilité. Il semble que les différents auteurs prennent un parti double et cohérent, celui de la contribution à la reconnaissance de la réalité des discriminations, et celui de la reconnaissance de la pertinence d'un modèle républicain qui impose à tous la référence à ses propres principes. »
ANIM

« Fruit d'une réflexion collective, ce livre à une portée plus large (que les derniers débats politiques sur les inégalités). En regard d'expérience multiculturalistes construites ailleurs dans le monde sur des politiques identiques, l'émergence française de politiques minoritaires peut permettre de renouveler un débat qui dépasse nos frontières entre la question sociale et la question raciale. Les auteurs n'ont pas l'intention de proposer une politique visant à résoudre à la fois la question sociale et la question raciale, il s'agit de donner des outils pour la penser. »
ÉCARTS D'IDENTITÉ

PRESSE

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • juju2nice 26/01/2016
    Très bon livre qui nous aide à comprendre les mécanismes du racisme et de la discrimination ainsi que la propagande médiatique qui n'est pas différente de celle de l'époque coloniale.
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