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Désastres urbains
Les villes meurent aussi
Thierry Paquot (auteur, préface de), Thierry Paquot (auteur, préface de)
Date de parution : 22/08/2019
Éditeurs :
La Découverte

Désastres urbains

Les villes meurent aussi

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Thierry Paquot (auteur, préface de), Thierry Paquot (auteur, préface de)
Date de parution : 22/08/2019
Ce livre combatif vise à fournir des outils critiques pour contester l’accélération de l’urbanisation et faire advenir des alternatives architecturales, des expérimentations urbaines et des modes de vie ouverts et libérés.
Grands ensembles, centres commerciaux, gratte-ciel, gated communities et « grands projets » sont les principaux dispositifs architecturalo-urbanistiques qui accompagnent l’accélération de l’urbanisation partout dans le monde. Emblématiques de la société... Grands ensembles, centres commerciaux, gratte-ciel, gated communities et « grands projets » sont les principaux dispositifs architecturalo-urbanistiques qui accompagnent l’accélération de l’urbanisation partout dans le monde. Emblématiques de la société productiviste et construits au nom du « progrès » et de la « marche de l’histoire », ces désastres urbains... Grands ensembles, centres commerciaux, gratte-ciel, gated communities et « grands projets » sont les principaux dispositifs architecturalo-urbanistiques qui accompagnent l’accélération de l’urbanisation partout dans le monde. Emblématiques de la société productiviste et construits au nom du « progrès » et de la « marche de l’histoire », ces désastres urbains n’ont en réalité comme seule fonction que de rentabiliser des territoires désincarnés et interconnectés.
Cette enquête montre – visites de bâtiments, romans, essais, films ou rapports officiels à l’appui – comment ils façonnent l’uniformisation des paysages urbains, amplifient les déséquilibres sociaux, économiques et écologiques et contribuent à l’enfermement et à l’assujettissement de leurs habitants. Sans compter qu’ils se combinent aujourd’hui aux catastrophes dites « naturelles » (ouragans, tsunamis, séismes, inondations…) pour créer une instabilité et une dangerosité sans équivalent historique.
Ce livre combatif vise à fournir des outils critiques pour les contester et faire advenir dans un avenir proche des alternatives architecturales, des expérimentations urbaines et des modes de vie ouverts et émancipateurs.
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EAN : 9782348041716
Code sériel : 506
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 264
Format : 125 x 190 mm
EAN : 9782348041716
Code sériel : 506
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 264
Format : 125 x 190 mm

Ils en parlent

C’est autour de la notion de « dispositif » qu’est articulé le nouvel essai de Thierry ­Paquot ; une notion héritée d’Heidegger, Foucault et Giorgio Agamben, entre autres. Dans le sillage de ces penseurs, mais aussi d’urbanistes comme Lewis Mumford et Mike Davis, l’auteur se livre à une critique en règle de cinq dispositifs ­emblématiques, selon lui, de l’urbanisme « productiviste » contemporain : les grands ensembles, les centres commerciaux, les gratte-ciel, les gated communities (communautés fermées) et les « grands projets ». Ceux-ci, monolithiques, contribuent non seulement à l’uniformité des paysages, mais fabriquent de l’« enfermement » et de l’« assujettissement ». Ils amplifient les déséquilibres ­sociaux, économiques et écolo­giques. Ils participent à la mort de la ville traditionnelle, faite de mixité et d'échanges. Cet essai que tout élu devrait lire, est à la fois un "tournant" et un bilan dans le travail de Thierry Paquot, auteur de nombreux ouvrages sur l'architecture et l'urbanisme, et opposant notoire aux projets d'immeubles de grande hauteur.
Philippe Arnaud / Le Monde des Livres

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Vermeer 11/11/2017
    Description de cinq désastres urbains des cinquante ou soixante dernières années : les grands ensembles, désastre écologique et social dix ans après leurs érection, les centres commerciaux, les gratte-ciel, les gated community, les grands projets (projet actuel du Grand Paris). Chaque fois, ces projets sont menés au nom du progrès, sans recul, sans liens avec l'environnement ou le bâti existant. Ils aboutissent à des désastres environnementaux, à l'enfermement des hommes, à la perte d"échanges ou de communication. Ce sont des projets urbains, artificiels et démesurés.. Des digressions avec références philosophiques, sociologiques ou littéraires.
  • lezardbavard 11/03/2015
    Avec Désastres urbains, Thierry Paquot nous propose un nouvel et percutant essai sur la ville moderne : une critique concrète, et non idéologique, de la folie marchande et d’une de ses principales conséquences, la déshumanisation – qui n’est jamais si frappante que dans ces réalisations de l’hybris capitaliste, la démence et la démesure de ces villes où s’agglutinent les plus criantes de nos démissions. Dans le sillage de Lewis Mumford, Thierry Paquot montre comment l’urbanisme productiviste, à l’image du monde industriel dont il reflète la logique et qu’il promeut, contribue à l’enfermement des individus dans une vie bétonnée, sans échanges. Dans l’approfondissement d’une modernité devenue folle, l’aménagement contemporain des villes poursuit le projet démentiel d’une maîtrise de la nature, objectif qui, avec l’urbanisation effrénée du monde, a si radicalement changé d’échelle ces dernières décennies qu’il a, au fond, changé aussi de nature : non plus seulement maîtriser la nature, mais désormais la remplacer par son fantôme artificiel. Cet essai lumineux, précis, documenté, montre clairement que la démesure des projets urbains nous propulse dans un monde radicalement inhumain, où l’humain, coupé de sa mesure, de son échelle, n’a plus l’occasion, bientôt plus la possibilité, de se déployer. Compagnes de la servitude moderne, les villes se caractérisent en effet par leur gigantisme (ce dont témoigne particulièrement l’urbanisation frénétique de la Chine). Or, pour reprendre le mot si juste de Leopold Kohr, inspirateur du « small is beautifull », « chaque fois que quelque chose va mal, quelque chose est trop gros ». Grand ensemble, centre commercial, gratte-ciel, grands projets : l’urbanisme fourmille d’ambitions aussi pharaoniques qu’inhumaines. Et l’on peine, à la lecture de cet essai, à réfréner l’horreur qu’inspirent ces réalisations que nous avons pourtant sous les yeux ! Sous les yeux, mais nous ne savons plus voir, ne pouvons plus voir tant ce gigantisme déborde nos sens et notre raison, tant nos facultés humaines, à taille humaine et à hauteur d’homme, peinent à prendre la mesure de cette démesure, comme l’avait si bien analysé Günter Anders. Et ce n’est pas la moindre des qualités de cet essai que de nous offrir, en prenant de la hauteur et du recul, un panorama raisonné, de nous mettre face à l’aveuglante déraison de ces mégalopoles qui achèvent dans les murs la catastrophe généralisée, pour l’homme déshumanisé et la nature aux abois, du monde industriel. À la fin de l’ouvrage, sous-titré « les villes meurent aussi », on se prend à espérer que cette fragilité nous sera au moins l’occasion de reconquérir sur ces monstres urbains un peu d’humanité et de liberté ! Mais le plus effrayant peut-être est que ces analyses, dont la précision, l’érudition et le style ne sont pas sans rappeler les plus belles pages d’un Augustin Berque, peuvent aisément s’appliquer à tous les problèmes du monde contemporain, problèmes dont l’urbanisation n’est en quelque sorte que l’avant-garde et l’expression la plus aboutie, la plus visible : déshumanisation, atomisation, démesure, servitude, marchandisation… Avec Désastres urbains, Thierry Paquot nous propose un nouvel et percutant essai sur la ville moderne : une critique concrète, et non idéologique, de la folie marchande et d’une de ses principales conséquences, la déshumanisation – qui n’est jamais si frappante que dans ces réalisations de l’hybris capitaliste, la démence et la démesure de ces villes où s’agglutinent les plus criantes de nos démissions. Dans le sillage de Lewis Mumford, Thierry Paquot montre comment l’urbanisme productiviste, à l’image du monde industriel dont il reflète la logique et qu’il promeut, contribue à l’enfermement des individus dans une vie bétonnée, sans échanges. Dans l’approfondissement d’une modernité devenue folle, l’aménagement contemporain des villes poursuit le projet démentiel d’une maîtrise de la nature, objectif qui, avec l’urbanisation effrénée du monde, a si radicalement changé d’échelle ces dernières décennies qu’il a, au fond, changé aussi de nature : non plus seulement maîtriser la nature, mais désormais la remplacer par son fantôme artificiel. Cet essai lumineux, précis, documenté, montre clairement que la démesure des projets urbains nous propulse dans un monde radicalement inhumain, où l’humain, coupé de sa mesure, de son échelle, n’a plus l’occasion, bientôt plus la possibilité, de se déployer. Compagnes de la servitude moderne, les...
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  • Brize 17/02/2015
    Thierry Paquot, philosophe de l’urbain, dénonce dans cet ouvrage cinq exemples de ce que (selon lui et il va le démontrer) l’architecture peut produire de plus désastreux, alors qu’ils « se présentent comme des évidences de la modernité-monde en marche » : le grand ensemble (« ou l’ensemble sans ensemble ») ; le centre commercial (« ou le commerce sans échange ») ; le gratte-ciel (« ou l’impasse en hauteur ») ; la gated community (ou la vie enclavée ») ; les grands projets (« ou la toxicité de la démesure »). L’analyse, vivante et approfondie, s’exerce de manière transverse, car l’auteur l’illustre en faisant appel aussi bien à des exemples littéraires, aux recherches menées par des philosophes et des sociologues qu’aux commentaires d’architectes. Dans tous les cas, il explique que ces dispositifs aboutissent à l’enfermement et à l’assujettissement de l’individu, pour reprendre ses propres termes, tant ils s’intègrent dans une vision étroite de l’urbain, conditionnée par des paradigmes liés à une société figée dans un modèle capitaliste (« Après l’aliénation par le travail industriel […], il nous faut nous préoccuper de l’aliénation spatio-temporelle »). Le propos est stimulant et accessible, malgré quelques considérations d’ordre philosophique un peu plus ardues (mais elles ne m’ont pas rebutées car elles sont ancrées le concret et font écho à cette question : « Quels lieux contribuent à faire de moi ce que je suis et deviens ? ») et avec une poignée de digressions (revendiquées) intéressantes. L’une d’elles, « 2033 et après, deux contes urbains » m’a particulièrement plu car ce ne sont ni plus ni moins que deux textes courts de science-fiction proposant deux visions antagonistes de la société : chacune découle des décisions architecturales prises en amont, preuve qu’elles peuvent amener le meilleur comme le pire. L’ensemble de l’ouvrage se présente comme une démonstration étayée et convaincante, condamnant les désastres susnommés. Ceux-ci affichent des dehors banals (un certain « air de rien »), alors qu’ « aucun d’eux ne dit réellement ce qui l’anime ; au contraire, même, ils manifestent une intention humainement louable ». Pour ce qui me concerne, j’étais pour les quatre premiers convaincue d’avance, mais asseoir ses réactions épidermiques, conformes à ce dont on est persuadé pour l’avoir vécu ou parce que cela nous paraît relever du bon sens, sur des fonds solides, est appréciable. Quant au cinquième et plus précisément ce qui concerne le Grand Paris, je reconnais que, n’ayant habité la région parisienne qu’occasionnellement (même si ce fut à plusieurs reprises), je ne m’étais guère interrogée à son sujet ni à la polémique qu’il a suscité, aussi la prise de position de l’auteur m’a-t-elle permis d’éclairer ma lanterne. A noter que l’ouvrage se clôt non pas sur une bibliographie au sens classique du terme mais sur 40 pages d’une « Promenade bibliographique » au fil de laquelle l’auteur nomme et commente ses sources, voire en cite certains extraits dans des micro-développements. J’ai lu cet essai sans difficulté et il m’a intéressée du début à la fin. Que le lecteur soit ou non d’accord avec les argumentations de l’auteur, le livre lui permet de développer son sens critique et peut l’inciter, si ce n’est déjà fait, à s’inscrire de manière active dans l’organisation physique de sa cité, parce qu’elle détermine la façon dont il y vivra. L’intérêt que le public manifeste, de plus en plus, pour l’architecture, prouve (c’est du moins mon avis) que cette appropriation de l’urbanisation par les habitants, conscients de ce qu’elle implique pour eux, est en cours. Il ne m’a manqué qu’un développement des pistes à explorer pour éviter les écueils recensés. Ces autres manières de penser l’architecture urbaine ne sont qu’à peine évoquées car elles ont fait l’objet d’ouvrages déjà publiés par l’auteur, que je vais chercher à me procurer. Thierry Paquot, philosophe de l’urbain, dénonce dans cet ouvrage cinq exemples de ce que (selon lui et il va le démontrer) l’architecture peut produire de plus désastreux, alors qu’ils « se présentent comme des évidences de la modernité-monde en marche » : le grand ensemble (« ou l’ensemble sans ensemble ») ; le centre commercial (« ou le commerce sans échange ») ; le gratte-ciel (« ou l’impasse en hauteur ») ; la gated community (ou la vie enclavée ») ; les grands projets (« ou la toxicité de la démesure »). L’analyse, vivante et approfondie, s’exerce de manière transverse, car l’auteur l’illustre en faisant appel aussi bien à des exemples littéraires, aux recherches menées par des philosophes et des sociologues qu’aux commentaires d’architectes. Dans tous les cas, il explique que ces dispositifs aboutissent à l’enfermement et à l’assujettissement de l’individu, pour reprendre ses propres termes, tant ils s’intègrent dans une vision étroite de l’urbain, conditionnée par des paradigmes liés à une société figée dans un modèle capitaliste (« Après l’aliénation par le travail industriel […], il nous faut nous préoccuper de l’aliénation spatio-temporelle »). Le propos est stimulant et accessible, malgré quelques considérations d’ordre philosophique un peu plus ardues (mais elles...
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