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Grandeurs et misères d'une victoire
Collection : Tempus
Date de parution : 12/05/2016
Éditeurs :
Perrin

Grandeurs et misères d'une victoire

Collection : Tempus
Date de parution : 12/05/2016
Le testament du « Tigre ».
Clemenceau mourut le 23 novembre 1929, après avoir achevé son ultime ouvrage qui parut quelques mois plus tard. Grandeurs et misères d’une victoire n’est pas seulement un texte de circonstance répondant... Clemenceau mourut le 23 novembre 1929, après avoir achevé son ultime ouvrage qui parut quelques mois plus tard. Grandeurs et misères d’une victoire n’est pas seulement un texte de circonstance répondant aux attaques dont le « Tigre » avait fait l’objet pour son action durant la Grande Guerre. Il s’agit à la fois... Clemenceau mourut le 23 novembre 1929, après avoir achevé son ultime ouvrage qui parut quelques mois plus tard. Grandeurs et misères d’une victoire n’est pas seulement un texte de circonstance répondant aux attaques dont le « Tigre » avait fait l’objet pour son action durant la Grande Guerre. Il s’agit à la fois des mémoires et du testament politique d’un prodigieux lutteur, d’une réflexion informée et passionnée sur le drame de la guerre et de la paix, sur la profondeur de l’engagement et la solitude du pouvoir. C’est dire, en cette année de commémoration de Verdun, que ce livre vibre d’une intensité saisissante.
 
Le testament du « Tigre »
 
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EAN : 9782262066130
Code sériel : 640
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 416
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782262066130
Code sériel : 640
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 416
Format : 108 x 177 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • CDemassieux 15/01/2021
    Clemenceau est nommé pour la seconde fois de sa carrière politique à la présidence du Conseil en novembre 1917, à une heure où le pays est en pleine incertitude quant à l’issue de la guerre. Ainsi appelé à la rescousse par le Président de la République d’alors, Raymond Poincaré, il cumulera cette charge avec celle de ministre de la Guerre. Il deviendra alors le Père la Victoire. Dans le présent texte, rédigé une dizaine d’années après la fin du conflit, Clemenceau raconte son expérience avec ce ton incisif qui lui était si familier et que redoutaient ses adversaires. Ses analyses, que certains jugeront parfois excessives, n’en sont pas moins vraies au moment où il écrit : « Quelle différence des états d’âme de l’un et de l’autre côté du Rhin ! En Allemagne, tous les excès d’autorité pour machiner l’homme en vue de la plus violente offensive. Chez nous, toutes les dissociations de l’indolence, et le repos sur de grands mots. » Documents à l’appui, Clemenceau montre l’ampleur de la tâche qui lui incomba et les difficultés rencontrées, notamment auprès des Américains qui tardaient à envoyer leurs unités sur le front pour soulager Français et Anglais épuisés par bientôt quatre années de guerre : « En d’autres termes, je voulais trop, prétendaient-ils, à quoi je répondais qu’ils ne voulaient pas assez. » Puis vient l’armistice : « Un beau mot, un grand mot à écrire quand on a vécu quatre ans dans les tortures, dans l’angoisse du pire, et qu’une voix se fait entendre pour clamer : c’est fini ! » En 1919, la Conférence de la Paix à Versailles succédera à l’armistice, suivie du Traité honni par les Allemands – désigné par leurs soins comme un « diktat » – ; Traité auquel Clemenceau prendra une part majeure, lui qui exigeait réparation pour l’agression allemande. On lui imputera d’ailleurs son intransigeance, tout comme son refus d’une paix blanche (sans vainqueur) avant l’Armistice. Mais n’avait-il pas raison de vouloir contenir l’Allemagne : « Je dus comprendre que la révolution allemande était d’une simple disposition de draperies et que, l’agresseur de 1914 demeurant ferme dans ses extravagances de fureurs, nous ne cesserions de subir, dans de nouveaux décors, sans arrêt, le même assaut du même ennemi » ? En effet, dans ces pages, en plus de régler ses comptes avec un Foch ingrat et Poincaré, le désormais vieux Tigre se défie de l’Allemagne et de son bellicisme. L’avenir lui donnera raison, lui qui, dans les dernières années de sa vie, déplorait les accommodements trop nombreux avec ce pays : « Le Traité de Versailles ne se défendra peut-être pas trop mal dans l’histoire, surtout si l’on ne s’abstient pas de faire le compte des concessions ultérieures dont les virtuosités du laisser-faire ont permis aux vaincus de tirer avantage, grâce à l’appui de nos anciens alliés. » Le pacifisme d’Aristide Briand (« chef d’orchestre du défaitisme français ») en prend lui aussi pour son grade. Il ne manque pas non plus de pointer les défections des alliés d’hier – États-Unis et Angleterre – qui ont allègrement mutilé le Traité de Versailles, tant sur le plan des réparations économiques que de la sécurité militaire pour la France. Clemenceau reproche d’ailleurs vertement à l’Amérique de se perdre dans des comptes d’apothicaire : « L’Amérique ne songe même pas à s’excuser de se lancer dans une exploitation financière de l’Europe en manière de colonie économique. » L’Allemagne encore et son sentiment de supériorité civilisationnelle qui fera, vingt plus tard, des dégâts encore plus considérables. Clemenceau parle « d’implacables doctrinaires de la tuerie civilisée ». Il ne croyait pas si bien dire. Mais : « Sauf les Allemands, les peuples étaient fatigués de se haïr, escomptant même le bénéfice d’un renouveau d’amitiés épuisées. » Cet épuisement, ce refus d’une autre guerre ont conduit aux « mutilations du Traité de Versailles » que dénonce Clemenceau, comme ils ont conduit au pacifisme forcené d’un Jean Giono, par exemple – ce qui lui sera grandement et stupidement reproché à la Libération. De l’autre côté du Rhin, l’Allemagne, contre sa parole et le Traité, réarmait à marche forcée. Clemenceau énonce aussi des fautes politiques qui coûteront cher au peuple français : « Depuis dix ans, ses dirigeants l’ont si bien chloroformé, lui ont si souvent répété que personne ne voulait plus de guerre et que, par conséquent, il n’y en aurait plus, qu’il a fini par le croire. » Car Clemenceau ne transige pas avec la France, celle qu’il déclare – à tort selon moi – forcément héritière de 1789. Enfin, dans ce livre, Clemenceau aura, selon lui, « essayé de remettre la vérité en selle. Il ne m’appartient plus de dire où son coursier la conduira. » Puis, un jour de novembre 1929, il s’éteindra, un peu moins de dix ans avant ce qu’il avait en quelque sorte prédit. Et quelles que soient les opinions de chacun, ce document est de la main d’un géant de l’Histoire… Clemenceau est nommé pour la seconde fois de sa carrière politique à la présidence du Conseil en novembre 1917, à une heure où le pays est en pleine incertitude quant à l’issue de la guerre. Ainsi appelé à la rescousse par le Président de la République d’alors, Raymond Poincaré, il cumulera cette charge avec celle de ministre de la Guerre. Il deviendra alors le Père la Victoire. Dans le présent texte, rédigé une dizaine d’années après la fin du conflit, Clemenceau raconte son expérience avec ce ton incisif qui lui était si familier et que redoutaient ses adversaires. Ses analyses, que certains jugeront parfois excessives, n’en sont pas moins vraies au moment où il écrit : « Quelle différence des états d’âme de l’un et de l’autre côté du Rhin ! En Allemagne, tous les excès d’autorité pour machiner l’homme en vue de la plus violente offensive. Chez nous, toutes les dissociations de l’indolence, et le repos sur de grands mots. » Documents à l’appui, Clemenceau montre l’ampleur de la tâche qui lui incomba et les difficultés rencontrées, notamment auprès des Américains qui tardaient à envoyer leurs unités sur le front pour soulager Français et Anglais épuisés par bientôt...
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  • La31 25/03/2017
    Clémenceau, n'en déplaise à certains, a bien été le père la Victoire. En effet le traité de Versailles n'a rien réglé car l'éclatement des empires centraux portait en lui le germe des conflits futurs comme les éclatements récents de pays (Yougoslavie, URSS) en ont d'ailleurs eux mêmes générés plus près de nous. Le pacifisme, sincère mais sans doute trop naïf de ceux de ses pairs qui l'ont renvoyé à son bord de mer sans ménagement en 1920, n'a pas pris la mesure de la montée des puissances de l'axe. Il est trop facile de faire porter sur Clémenceau, qui n' a plus de rôle politique après son échec à l'élection présidentielle en 1920, l'impuissance des nations à contenir la montée des extrèmes fascites puis nazis.
  • pdbloti17730 28/12/2016
    Triste constat d'un massacre qui n'aura servi à rien. Tant se sang et de larmes pour rien. Trop de souffrances reçues de l'autre, infligées à l'autre pour rien Tant subir pour ne rien comprendre Un grand texte dérisoire Naufrage d'une élite, toujours continué
  • EricB 26/12/2014
    Voici le testament politique d'un grand patriote, qui mourut peu après l'avoir écrit. En fait, il ne souhaitait pas l'écrire : le "Mémorial de Foch", entretiens du maréchal avec Raymond Recouly, le contraignait en quelque sorte à répliquer, car il estimait ne pouvoir laisser passer certaines assertions du grand soldat, qu'il jugeait injustes à son égard. Cet ouvrage est accablant, non seulement pour les Allemands, qui préparaient la revanche, mais aussi pour les Américains, qu'il accuse d'avoir établi une paix séparée avec les Allemands, les Anglais (dans une moindre mesure) et les Français pacifistes (comme Aristide Briand), ces derniers cherchant et obtenant un compromis à n'importe quel prix avec l'Allemagne (le Traité de Locarno). Clemenceau explique comment le Traité de Versailles a été méthodiquement vidé de sa substance. "L'Allemagne réarme, la France désarme" : en 1930, il avait compris que, sauf miracle, une nouvelle guerre était inévitable...
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