Lisez! icon: Search engine
La géographie, ça sert, d'abord, à faire la guerre
Date de parution : 09/01/2014
Éditeurs :
La Découverte

La géographie, ça sert, d'abord, à faire la guerre

Date de parution : 09/01/2014

En 1976, la première édition de ce livre dans la « Petite collection Maspero » fit grand bruit. Il faut dire que le géographe Yves Lacoste y proposait une analyse...

En 1976, la première édition de ce livre dans la « Petite collection Maspero » fit grand bruit. Il faut dire que le géographe Yves Lacoste y proposait une analyse iconoclaste : il fustigeait la « géographie des professeurs », apparue au xixe siècle et progressivement devenue un discours idéologique...

En 1976, la première édition de ce livre dans la « Petite collection Maspero » fit grand bruit. Il faut dire que le géographe Yves Lacoste y proposait une analyse iconoclaste : il fustigeait la « géographie des professeurs », apparue au xixe siècle et progressivement devenue un discours idéologique masquant l’importance politique de toute réflexion sur l’espace – tandis que sa variante scolaire a longtemps été vue comme l’un des enseignements les plus rébarbatifs. Mais, surtout, il montrait qu’existait aussi une autre géographie, plus ancienne et toujours actuelle, la « géographie des états-majors », ensemble de connaissances rapportées à l’espace et constituant un savoir stratégique utilisé par les dirigeants.
À rebours de ces deux conceptions, Lacoste affirmait que les questions soulevées par la géographie concernent en réalité tous les citoyens : des questions multiformes, à la croisée de nombreuses disciplines. La pertinence de ce livre devenu culte reste entière, à une époque où la géopolitique défendue par Yves Lacoste est entrée dans les moeurs et où l’analyse des conflits régionaux et internationaux, toujours complexe, s’est imposée dans le débat public.

Lire la suite
En lire moins
EAN : 9782707178367
Code sériel : 399
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 248
Format : 125 x 190 mm
EAN : 9782707178367
Code sériel : 399
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 248
Format : 125 x 190 mm

Ils en parlent

Année de grande canicule en France, 1976 avait aussi marqué un coup de chaud chez les géographes, secoués par une bande de trublions embusqués à la fac de Vincennes et emmenés par Yves Lacoste. Celui qui allait devenir le pape de la géopolitique publiait chez Maspero (La Découverte aujourd'hui) le premier numéro de la revue Hérodote, et le livre qui allait le faire connaître du public en soulevant la colère de ses confrères : La géographie, ça sert, d'abord, à faire la guerre. L'auteur tenait au titre, et tout particulièrement aux virgules qui en scandaient l'affirmation. Plusieurs fois réimprimé, l'ouvrage était épuisé depuis la fin des années 1980. Yves Lacoste qui se définit comme un "vieux géographe" et surtout pas comme un "géopoliticien", a fini par le reprendre dans une réédition commentée et une remise en perspective passionnante
Hervé Hugueny / Livres Hebdo

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Wizzard_42 22/09/2022
    Cet ouvrage d'Yves Lacoste porte, à très juste titre, l'étiquette "d'incontournable" de la discipline géographique. Il y porte en effet à la fois des constatations épistémologiques sur la géographie du début des années 1970, tout en défendant une perspective engagée de cette pratique universitaire. C'est un projet aussi bien scientifique que civique qui est porté par Y. Lacoste alors : donner une nouvelle raison d'être à la géographie, notamment dans son cadre scolaire, en rappelant son importance pour comprendre politiquement et socialement les rapports entre les hommes et leurs espaces. Aussi l'édition de 2012, augmentée de riches nouveaux textes de l'auteur, est d'un grand intérêt pour comprendre l'évolution du regard d'Y. Lacoste sur ses paroles et sa discipline. Cela permet de nuancer et d'approfondir son propos de façon très utile. C'est un petit peu une manière de réprimer la fougue et la hardiesse très perceptible de ces multiples exposés et thèses. Parmi les principes défendus par Y. Lacoste, j'en retiendrai tout particulièrement un : celui de spatialité différentielle. Le territoire n'est "habité" qu de façon multiforme par la population, et les dynamiques ne peuvent y être observées qu'avec une approche multiscalaire. En somme "La géographie, ça sert, d'abord, à faire la guerre" est un grand ouvrage dont la solide réputation qu'il a acquis est toujours très justifiée. Il permet de se rendre bien compte que la géographie, qui n'est jamais neutre, est une science sociale incontournable pour comprendre le monde et son fonctionnement.Cet ouvrage d'Yves Lacoste porte, à très juste titre, l'étiquette "d'incontournable" de la discipline géographique. Il y porte en effet à la fois des constatations épistémologiques sur la géographie du début des années 1970, tout en défendant une perspective engagée de cette pratique universitaire. C'est un projet aussi bien scientifique que civique qui est porté par Y. Lacoste alors : donner une nouvelle raison d'être à la géographie, notamment dans son cadre scolaire, en rappelant son importance pour comprendre politiquement et socialement les rapports entre les hommes et leurs espaces. Aussi l'édition de 2012, augmentée de riches nouveaux textes de l'auteur, est d'un grand intérêt pour comprendre l'évolution du regard d'Y. Lacoste sur ses paroles et sa discipline. Cela permet de nuancer et d'approfondir son propos de façon très utile. C'est un petit peu une manière de réprimer la fougue et la hardiesse très perceptible de ces multiples exposés et thèses. Parmi les principes défendus par Y. Lacoste, j'en retiendrai tout particulièrement un : celui de spatialité différentielle. Le territoire n'est "habité" qu de façon multiforme par la population, et les dynamiques ne peuvent y être observées qu'avec une approche multiscalaire. En somme "La géographie, ça sert, d'abord, à faire la guerre" est...
    Lire la suite
    En lire moins
Inscrivez-vous à la Newsletter Lisez!, la Newsletter qui vous inspire !
Découvrez toutes les actualités de nos maisons d'édition et de vos auteurs préférés