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La guerre d'Espagne
et ses lendemains
Date de parution : 01/06/2006
Éditeurs :
Perrin

La guerre d'Espagne

et ses lendemains

Date de parution : 01/06/2006

A partir de sources entièrement renouvelées, le grand historien Bartolomé Bennassar livre la synthèse de référence sur la guerre d'Espagne.

Bartolomé Bennassar retrace l'émergence de deux mondes antagonistes - républicains contre franquistes -, les interventions militaires étrangères, les affrontements et l'immense écho du conflit dans toute l'Europe. Il exhume des...

Bartolomé Bennassar retrace l'émergence de deux mondes antagonistes - républicains contre franquistes -, les interventions militaires étrangères, les affrontements et l'immense écho du conflit dans toute l'Europe. Il exhume des archives le sort des vaincus, des prisonniers, des exilés, leur rôle dans la Résistance française et jusqu'à l' « exil...

Bartolomé Bennassar retrace l'émergence de deux mondes antagonistes - républicains contre franquistes -, les interventions militaires étrangères, les affrontements et l'immense écho du conflit dans toute l'Europe. Il exhume des archives le sort des vaincus, des prisonniers, des exilés, leur rôle dans la Résistance française et jusqu'à l' « exil intérieur » des opposants à Franco. Cette analyse générale, nourrie par la force des témoignages et des récits individuels, constitue la synthèse de référence sur la guerre d'Espagne.

Bartolomé Bennassar est le spécialiste du monde méditerranéen des XVIe et XVIIe siècles. Il a notamment publié chez Perrin une biographie magistrale de Franco et une Histoire des Espagnols (collection Tempus).

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EAN : 9782262025038
Code sériel : 133
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 576
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782262025038
Code sériel : 133
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 576
Format : 108 x 177 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Bigmammy 13/03/2021
    Bartolomé Bennassar (1929 - 2018) analyse le conflit espagnol depuis ses origines jusqu'à ses prolongements avec une précision et une objectivité dignes de l'historien qui s'intéresse aux faits et à leurs conséquences et non aux partis pris politiques. Avec les ouvrages d'Hugh Thomas et Antony Beevor, c'est un ouvrage de référence, aussi facile que passionnant à lire. Il décrit les phases du Mouvement franquiste et les différentes batailles qui l'ont conduit à la victoire. Mais là n'est pas l'essentiel. Ce que j'ai appris à cette lecture est d'abord la situation politique et économique de l'Espagne avant l'avènement de la République, la déliquescence de l'Etat, l'accumulation de la haine devant les inégalités et la prégnance du chômage, la volonté d'élimination de l'ennemi de classe par les plus pauvres paysans privés de terres. Dès lors que le mouvement des militaires rebelles – le 18 juillet 1936 – ne réussit pas à atteindre d'emblée son objectif de renverser un gouvernement pourtant issu d'élections libres, la tragédie commence. Socialistes et communistes sont les principaux responsables du lynchage massif de l'adversaire à Madrid, les anarchistes en Catalogne. Rafael Alberti prône « l'assassinat nécessaire à l'enterrement du monde bourgeois ». le massacre des religieux revêt une importance exceptionnelle. La guerre civile va durer. L'internationalisation du conflit devient alors inévitable car les deux côtés manquent d'armes. La république ne manque pas de moyens financiers : 707 tonnes d'or dont une grande partie transférée en URSS en échange de chars, d'avions et de conseillers. Ces ressources ont été accumulées pendant la première guerre mondiale, alors que l'Espagne avait profité de sa neutralité. Mais les militaires seront fournis largement par l'Allemagne et l'Italie. La France joue un rôle complexe … malgré les sympathies évidentes du front populaire aux affaires à partir de 1936, mais en raison des craintes suscitées par les diplomates qui poussent à la non-intervention. Cependant, ce fut le pays qui fournit le plus grand nombre de brigadistes (12000 français sur les 35000) mais il y a aussi des Italiens et, à partir de 1937, le rapport de forces s'inverse en faveur de Franco. L'Espagne devient un terrain de manoeuvre idéal pour l'essai de tactiques nouvelles : - L'emploi des chars en actions de rupture, - L'emploi simultané de l'arme blindée et de l'aviation, - le rôle décisif de l'aviation (Franco réalise le premier pont aérien de l'histoire), - le bombardement des villes pour terroriser les populations civiles, - Les manipulations exemplaires : l'« incendie de Guernica » par les Rouges au service des séparatistes basques, le « fascisme » du POUM, trotskistes déguisés et en réalité agents de l'ennemi … C'est la troisième partie de l'ouvrage qui présente le plus d'intérêt : il décrit l'exode massif des combattants de la République après la défaite : répression et résistance. Les Républicains espagnols furent bien plus grands dans l'exil et la résistance (Narvik, Bir-Hakeim) qu'ils ne l'avaient été pendant les années de la deuxième république où ils ne cessèrent de se déchirer. Le sort des réfugiés et la manière dont ils furent « répartis » à partir de 1937 mais surtout en janvier 1939 est l'objet de la dernière partie du livre, la plus cruelle. 500000 personnes en trois semaines affluèrent à travers les passages pyrénéens et sur de multiples navires, du jamais vu dans l'histoire de l'Europe. La création de camps se fait dans l'urgence et la précipitation. Les conflits internes qui affectent d'un côté les phalangistes et les carlistes, de l'autre les républicains de gauche et le PSOE ou la mouvance anarchique, prolongent dans l'exil les luttes intestines qui ont fait tant de mal à la République espagnole. Et, une fois la guerre civile terminée, s'est poursuivie une persécution systématique au moins jusqu'en 1959. Tous les adhérents aux formations et syndicats qui avaient soutenu le front populaire ainsi que les mouvements séparatistes (basques et catalans) furent physiquement éliminés. Les vainqueurs furent étrangers à tout esprit de réconciliation, y compris l'Eglise dans sa très grande majorité. Un délire de vengeance … Un tel livre éclaire sur les effets tragiques de la division dans les mouvements politiques espagnols … et évoquent, toutes proportions gardées, ce qui se passe aujourd'hui dans les formations politiques notre pays. Un ouvrage objectif, bien documenté sur le rôle de la France dans ce conflit majeur, qui met dos à dos les deux factions dans une horreur semblable. Il n'est pire conflit qu'une guerre civile.Bartolomé Bennassar (1929 - 2018) analyse le conflit espagnol depuis ses origines jusqu'à ses prolongements avec une précision et une objectivité dignes de l'historien qui s'intéresse aux faits et à leurs conséquences et non aux partis pris politiques. Avec les ouvrages d'Hugh Thomas et Antony Beevor, c'est un ouvrage de référence, aussi facile que passionnant à lire. Il décrit les phases du Mouvement franquiste et les différentes batailles qui l'ont conduit à la victoire. Mais là n'est pas l'essentiel. Ce que j'ai appris à cette lecture est d'abord la situation politique et économique de l'Espagne avant l'avènement de la République, la déliquescence de l'Etat, l'accumulation de la haine devant les inégalités et la prégnance du chômage, la volonté d'élimination de l'ennemi de classe par les plus pauvres paysans privés de terres. Dès lors que le mouvement des militaires rebelles – le 18 juillet 1936 – ne réussit pas à atteindre d'emblée son objectif de renverser un gouvernement pourtant issu d'élections libres, la tragédie commence. Socialistes et communistes sont les principaux responsables du lynchage massif de l'adversaire à Madrid, les anarchistes en Catalogne. Rafael Alberti prône « l'assassinat nécessaire à l'enterrement du monde bourgeois ». le massacre des religieux revêt une importance exceptionnelle. La guerre...
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  • PtitVincent 08/02/2021
    En 1936, l’Espagne va se retrouver plongée dans une guerre civile, longue et terriblement meurtrière. Suite aux élections, un gouvernement d’union de la gauche se forme à Madrid. Mais une junte militaire ne l’accepte pas et organise un coup d’État, que d’ailleurs Franco hésite à rejoindre. Il n’y viendra qu’en dernière minute. Mais la résistance républicaine s’organise très vite et se révèle plus puissante que les militaires ne le pensaient. Bartolomé Bennassar retrace en détails les origines de ce conflit (la dictature de Miguel Primo de Rivera, puis la République de 1931, mais surtout deux blocs totalement opposés : une gauche radicale et laïcarde, une droite réactionnaire, très catholique avec des tendances fascistes). Puis le déroulement de la guerre (les différentes batailles, les forces en présence, les appuis étrangers, les divisions entre communistes staliniens, marxistes du POUM et anarchistes). Et enfin, le plus intéressant selon moi, les conséquences directes du conflit (l’exode principalement vers la France, une répression sans pitié des vainqueurs). Un ouvrage donc très didactique, très complet, avec une somme de détails (au point parfois de s’y noyer). En historien, l’auteur reste le plus neutre possible, ne masquant pas les exactions des uns et des autres (et cette guerre n’en a pas manquées). Un livre qui permet de retracer l’ensemble du conflit, loin de la version officielle des franquistes (qui ont considéré cela comme une croisade), mais loin également de la guerre romantique qu’ont pu décrire certains intellectuels et écrivains internationaux. Une somme indispensable pour qui veut mieux connaître le déroulement de cette guerre.En 1936, l’Espagne va se retrouver plongée dans une guerre civile, longue et terriblement meurtrière. Suite aux élections, un gouvernement d’union de la gauche se forme à Madrid. Mais une junte militaire ne l’accepte pas et organise un coup d’État, que d’ailleurs Franco hésite à rejoindre. Il n’y viendra qu’en dernière minute. Mais la résistance républicaine s’organise très vite et se révèle plus puissante que les militaires ne le pensaient. Bartolomé Bennassar retrace en détails les origines de ce conflit (la dictature de Miguel Primo de Rivera, puis la République de 1931, mais surtout deux blocs totalement opposés : une gauche radicale et laïcarde, une droite réactionnaire, très catholique avec des tendances fascistes). Puis le déroulement de la guerre (les différentes batailles, les forces en présence, les appuis étrangers, les divisions entre communistes staliniens, marxistes du POUM et anarchistes). Et enfin, le plus intéressant selon moi, les conséquences directes du conflit (l’exode principalement vers la France, une répression sans pitié des vainqueurs). Un ouvrage donc très didactique, très complet, avec une somme de détails (au point parfois de s’y noyer). En historien, l’auteur reste le plus neutre possible, ne masquant pas les exactions des uns et des autres (et cette...
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  • lehibook 28/12/2019
    Cette guerre que je n'ai pas connue a pourtant une place importante dans mon imaginaire adolescent, à travers , d'une part , les souvenirs de camarades de classe enfants d'exilés et d'autre part tout un bagage culturel qui va de « L'espoir » de Malraux aux « Phalanges de l'Ordre noir » de Christin et Bilal (et les chansons de Paco Ibanez) . Sans compter textes politiques et images d'archives. Un tel ouvrage est donc intéressant ,qui permet de remettre en ordre les faits sans compter qu'il permet aussi de comprendre mieux l'Espagne actuelle car ce passé là ne passe pas vraiment …
  • brumaire 26/04/2017
    Bartolomé Bennassar est un historien spécialiste de l'Espagne. On ne pouvait que se rencontrer tant j'aime ce pays par beaucoup de côtés comme je le déteste par quelques autres...C'est un autre sujet. J'avais déjà lu son "Franco" et je voulais reprendre l'histoire de la guerre civile espagnole en relisant" La guerre d'Espagne et ses lendemains" afin de ne pas partir randonner inculte dans le désert des Monegros au mois de mai prochain. Or je n'avais pas lu ce livre qui trainait bien en évidence dans ma bibliothèque. Et effectivement il n'était pas dans ma "bibli" Babelio ni dans aucun de mes petits carnets de notations. Comme quoi on dépense 25 euros parfois pour un livre que l'on ne lit jamais...sauf hasard. Donc rafraichissement de l'histoire de la guerre civile espagnole (pourquoi et comment en est-on arrivé là....), les premiers combats, l'intervention des puissances extérieures au conflit, les Brigades internationales, les forces nationalistes, les forces républicaines.....etc etc. Bartolomé Bennassar est un historien merveilleux qui nous change de quelques uns qui prennent pour argent comptant leur propre conviction idéologique comme pied à coulisse de toutes mesures. Les faits, rien que les faits. Ce qui ne l'empêche pas de dire "Je" et de donner son avis, circonstancié toujours. C'est l'intérêt du livre. Car le plus important dans le titre c'est le ...sous-titre : "et ses lendemains". En effet après la victoire des nationalistes (des rebelles bien sûr pour les républicains...) l'histoire ne s'est pas arrêtée. Les espagnols fuyant la répression franquiste se sont massivement enfuis en France. Bennassar revient longuement sur cet épisode tragique (la Retirada). Pendant longtemps et encore maintenant il est convenu d'affirmer que La France a été en dessous de tout et a traité les réfugiés républicains comme des sous-hommes . Bennassar remet les pendules de l'histoire à l'heure des archives et des faits. Oui l'administration française a été dépassée (pas prévu que plusieurs centaines de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants arrivent sur le territoire français), oui les camps du Vernet, de Gurs, d'Argeles, ont été une honte (cf La lie de la terre Arthur Koestler), mais il contrebalance ces faits avérés par beaucoup de témoignages qui montrent un accueil très chaleureux de la plupart des français. Oui il y a eu des heurts , des animosités, des rejets de certains maires (n'oublions pas que malgré le Front Populaire (enfin ce qu'il en restait...) au pouvoir, la peur des "rouges" était inhérente aux campagnes françaises et les réfugiés espagnols pour les français étaient indistinctement des "rouges" ! Mes grands-parents maternels habitaient Toulouse à cette époque et ma mère m'a souvent raconté l'arrivée des réfugiés républicains dans la ville qui comptait déjà une forte communauté espagnole. Ma grand-mère est devenu l'amie de sa "bonne à tout faire", horrible mot , et a conservé jusqu'à sa mort des liens très fort avec Maria qui est restée toute sa vie à Toulouse. Son mari avait trouvé un emploi à la Poudrerie nationale , le site de la future usine AZF de sinistre mémoire, qui fut bombardé par les anglo-américains en 44 , ma mère assistant du balcon de la maison de ses parents au magnifique feu d'artifice....Bon je m'égare, je m'égare... Il est un autre sujet chaud sur lequel l'auteur revient : le régime franquiste était -il fasciste ? ah là là ....c'est le genre de discussion que j'ai eu avec des amis espagnols....le point Goldwin de la discussion a été vite atteint :-) Mon avis est que...Bon je laisse...Disons que dans ce genre de discussion il faut s'en tenir aux définitions établies et rien qu'aux définitions. Le paradigme du régime fasciste est bien celui de Mussolini. Pourtant, avant que le Duce s'éprenne d'Hitler dans un accès d'hubris, la répression des "démocrates" italiens a été d'une douceur angélique comparé à celle que Franco va instituer après sa victoire ....plus de cent mille morts. Pour Bennassar Franco avait certes des sympathies prononcées pour les régimes fascistes mais en renard galicien il savait ménager la chèvre et le chou. Oui la Phalange était ouvertement fasciste, d'esprit comme d'actions. Mais les Carlistes navarrais, les Requetes au béret rouge : non ! Les faits , les définitions : rien que cela. Autre sujet qui fâche : combien de victimes ? Bennassar nous donne une avalanche chiffrée de décomptes d'archives, de témoignages, d'avis péremptoires d'historiens statisticiens ..... Tout cela est vain....Les guerres civiles sont atroces , personne n'en reviendra. En deux ans , sur un territoire beaucoup plus réduit, avec les armes de l'époque, la guerre civile vendéenne a fait plus de victimes que la guerre civile espagnole. 150 000, 200 000, 250 000 morts ? stupide concurrence victimaire. Avec la Démocratie une loi fut votée par les Cortes , elle interdisait tout recours juridique sur les faits passés. Et c'est très bien. Bartolomé Bennassar est un historien spécialiste de l'Espagne. On ne pouvait que se rencontrer tant j'aime ce pays par beaucoup de côtés comme je le déteste par quelques autres...C'est un autre sujet. J'avais déjà lu son "Franco" et je voulais reprendre l'histoire de la guerre civile espagnole en relisant" La guerre d'Espagne et ses lendemains" afin de ne pas partir randonner inculte dans le désert des Monegros au mois de mai prochain. Or je n'avais pas lu ce livre qui trainait bien en évidence dans ma bibliothèque. Et effectivement il n'était pas dans ma "bibli" Babelio ni dans aucun de mes petits carnets de notations. Comme quoi on dépense 25 euros parfois pour un livre que l'on ne lit jamais...sauf hasard. Donc rafraichissement de l'histoire de la guerre civile espagnole (pourquoi et comment en est-on arrivé là....), les premiers combats, l'intervention des puissances extérieures au conflit, les Brigades internationales, les forces nationalistes, les forces républicaines.....etc etc. Bartolomé Bennassar est un historien merveilleux qui nous change de quelques uns qui prennent pour argent comptant leur propre conviction idéologique comme pied à coulisse de toutes mesures. Les faits, rien que les faits. Ce qui ne l'empêche pas de dire "Je" et de donner son...
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