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La Liberté au pied des oliviers
Anaïs Bouteille-Bokobza (traduit par)
Date de parution : 01/04/2021
Éditeurs :
Pocket

La Liberté au pied des oliviers

Anaïs Bouteille-Bokobza (traduit par)
Date de parution : 01/04/2021
Dans le sud de l'Italie, deux fillettes grandissent à la merci des sursauts de l'histoire et des injustices liées à leur condition. Découvrez l'incroyable roman de Rosa Ventrella.
Dans les Pouilles des années 1940 grandissent deux sœurs aussi dissemblables que l’ombre et la lumière. Aussi délicate, réservée, qu’Angelina est impertinente, ambitieuse, Teresa se rappelle leur enfance au pied... Dans les Pouilles des années 1940 grandissent deux sœurs aussi dissemblables que l’ombre et la lumière. Aussi délicate, réservée, qu’Angelina est impertinente, ambitieuse, Teresa se rappelle leur enfance au pied des oliviers. Le départ du père à la guerre, les réquisitions du Duce… Mais aussi la misère et la beauté... Dans les Pouilles des années 1940 grandissent deux sœurs aussi dissemblables que l’ombre et la lumière. Aussi délicate, réservée, qu’Angelina est impertinente, ambitieuse, Teresa se rappelle leur enfance au pied des oliviers. Le départ du père à la guerre, les réquisitions du Duce… Mais aussi la misère et la beauté de Caterina, leur mère, qui bientôt s’attire les racontars, la honte – cette malalegna qui sera la malédiction de la famille. Dans une Italie encore féodale, terre de seigneurs, terre à sorcières, les deux sœurs paieront au prix fort, chacune à sa façon, leur quête de liberté…
 
 
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EAN : 9782266315364
Code sériel : 18156
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 320
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782266315364
Code sériel : 18156
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 320
Format : 108 x 177 mm

Ils en parlent

« La malédiction de la malalegna pèse sur les femmes de cette saga familiale, prises entre les tourments de la Seconde Guerre mondiale et les luttes agricoles des années 1950. »
Cristina De Stefano / ELLE

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • 87fanny91 30/12/2023
    Une saga italienne qui se déroule dans les Pouilles entre le début des années 40 et la fin des années 50 pour l’essentiel. On partage l’enfance puis l’adolescence de deux sœurs que tout oppose, mais qui resteront très liées malgré les épreuves de la vie. L’aînée, Tere (qui est aussi en narratrice) bute sur les mots et paraît très timide. Sa sœur, Angelina, auquel le roman rend hommage, est une superbe femme (comme leur mère Caterina) et rêve de échapper à la pauvreté et aux médisances de leur petit village des Pouilles. Lorsque débute le roman, le père est parti à la guerre et les fascistes réquisitionnent tout ce qui reste dans l’es taudis. La mère et ses deux filles, souvent rejointes par mamie Assunta (la grand-mère paternelle) peinent à survivre, et quand le baron Personè se présente chez elles, Caterina n’a d’autre choix que de le suivre pour rapporter à manger, suscitant les jalousies et les commérages des femmes du village. La vie change lorsque que le père revient de la guerre, mais la pauvreté demeure. Les paysans, encore exploités par le baron comme au Moyen Âge, se mettent à rêver de révolte, un élan communiste commence à souffler, attisé par l’arrivée de Giacomo, un étranger dont la narratrice tombe amoureuse mais qui n’a d’yeux que pour la belle Angelina. La vie se poursuit, entre rêves impossibles, poids des traditions et élans de liberté. Un roman très prenant, une tragédie (car on échappe pas son destin) et de beaux portraits de femmes, souvent sacrifiées hélas. Une saga italienne qui se déroule dans les Pouilles entre le début des années 40 et la fin des années 50 pour l’essentiel. On partage l’enfance puis l’adolescence de deux sœurs que tout oppose, mais qui resteront très liées malgré les épreuves de la vie. L’aînée, Tere (qui est aussi en narratrice) bute sur les mots et paraît très timide. Sa sœur, Angelina, auquel le roman rend hommage, est une superbe femme (comme leur mère Caterina) et rêve de échapper à la pauvreté et aux médisances de leur petit village des Pouilles. Lorsque débute le roman, le père est parti à la guerre et les fascistes réquisitionnent tout ce qui reste dans l’es taudis. La mère et ses deux filles, souvent rejointes par mamie Assunta (la grand-mère paternelle) peinent à survivre, et quand le baron Personè se présente chez elles, Caterina n’a d’autre choix que de le suivre pour rapporter à manger, suscitant les jalousies et les commérages des femmes du village. La vie change lorsque que le père revient de la guerre, mais la pauvreté demeure. Les paysans, encore exploités par le baron comme au Moyen Âge, se mettent à rêver de révolte, un élan communiste commence à souffler,...
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  • struffieux 02/10/2022
    Nous sommes dans les année 1940-1950. La misère est quotidienne dans le petit village de Copertino, au coeur des Pouilles. Le baron Personè règne sur cette terre qui peine à nourrir ses habitants, surtout quand les hommes sont appelés sous les drapeaux. Caterina est belle, trop belle. Et sa fille Angelina a hérité de cette malédiction. Car dans une société patriarcale et religieuse, en pleine révolution des classes, il ne fait pas bon être trop séduisante. Ce récit nous est raconté par Teresa, la soeur d'Angelina. Comme elle le dit ell-même: "Papi Armando avait le don du récit. Mon père celui du silence. Mamie Assunta la sagesse paysanne. Maman et Angelina la beauté. Et moi ?". Le récit nous donne une bonne description de la vie dans le sud de l'Italie à cette époque. Il met en lumières des destins de femmes, les hommes restant des ombres maussades au second plan. Malgré toutes ses qualités, ce roman n'a pas su me capter et m'emporter, sans doute par son excès de mélancolie.
  • MPM 29/05/2022
    Rosa Ventrella est une conteuse qui a le talent de faire vivre ou revivre tout un monde. En l'occurrence il s'agit d'un village dans la région italienne des Pouilles dans les années 40. Cette romancière nous fait découvrir avec talent une société rurale, archaïque et patriarcale mais aussi des paysages du sud de toute beauté et surtout des personnages pittoresques auxquels le lecteur s'attache rapidement. A cette époque une grande inégalité sévit car les quelques grands propriétaires terriens accaparent les terres cultivables à leur profit et vivent dans une relative abondance tandis que les ouvriers agricoles sont réduits à une misère noire …mais la révolte commence à poindre. Dans cette intrigue, des liens toxiques vont justement se nouer entre la riche famille du baron Personé, homme arrogant qui se comporte sur ses terres tel un véritable seigneur médiéval tyrannique, et celle de Teresa, la narratrice qui grandit au sein d'un foyer aimant mais très pauvre. Au début du récit, le père de Teresa adolescente est au front aussi 4 femmes se retrouvent seules à la maison sans homme. Elles vivent dans un grand dénuement matériel mais elles se soutiennent ardemment. Ce quator formé par la mère (belle et altière), mamie Assunta (femme pleine de bon sens et rassurante) et enfin les deux jeunes soeurs, proches mais dissemblables et parfois rivales, est très réussi. D'emblée, on se demande ce qui va advenir de ces femmes volontaires et attachantes. La beauté parfaite dont jouissent la mère et la jeune soeur Angelina est-elle réellement une malédiction et pire une condamnation comme le pense la vieille sorcière Makara dotée de réels dons de voyance ? Le père va-t-il revenir de la guerre et reprendre sa place au sein du foyer ? En attendant son hypothétique retour comment survivre la faim au ventre tout en restant digne ? Angelina, ambitieuse et refusant un avenir de "crève la faim" et Teresa, plus timide et résignée, trouveront-elles l'amour auquel elles aspirent toutes deux ? A la fin de cette belle histoire qui s'attache surtout au destin de deux sœurs et leur mère, le lecteur obtient toutes les réponses à ces questions. J'ai passé un bon moment en lisant ce roman qui raconte avec poésie et verve la vie d'une famille et d'un village. Les nombreux personnages y compris secondaires sont bien campés. Ce livre a aussi pour toile de fond l'histoire de l'Italie : la guerre et le fascisme bien sûr mais aussi la révolte des paysans du mezzogiorno contre les propriétaires terriens, violemment réprimée mais nécessaire et victorieuse à la fin. Le style est agréable et imagé, le suspens sur les amours contrariées des deux soeurs, la brune Angelina et la blonde Teresa est ménagé jusqu'au bout. En conclusion, voilà un bon roman dépaysant et facile à lire pour tous ceux qui aiment la littérature italienne, les sagas familiales historiques et rurales. PS : du même auteur, j'ai préféré de peu « une famille comme il faut ». L'inspiration est la même mais le livre est plus dense et fouillé. Rosa Ventrella est une conteuse qui a le talent de faire vivre ou revivre tout un monde. En l'occurrence il s'agit d'un village dans la région italienne des Pouilles dans les années 40. Cette romancière nous fait découvrir avec talent une société rurale, archaïque et patriarcale mais aussi des paysages du sud de toute beauté et surtout des personnages pittoresques auxquels le lecteur s'attache rapidement. A cette époque une grande inégalité sévit car les quelques grands propriétaires terriens accaparent les terres cultivables à leur profit et vivent dans une relative abondance tandis que les ouvriers agricoles sont réduits à une misère noire …mais la révolte commence à poindre. Dans cette intrigue, des liens toxiques vont justement se nouer entre la riche famille du baron Personé, homme arrogant qui se comporte sur ses terres tel un véritable seigneur médiéval tyrannique, et celle de Teresa, la narratrice qui grandit au sein d'un foyer aimant mais très pauvre. Au début du récit, le père de Teresa adolescente est au front aussi 4 femmes se retrouvent seules à la maison sans homme. Elles vivent dans un grand dénuement matériel mais elles se soutiennent ardemment. Ce quator formé par la mère (belle et...
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  • Bartzella 10/02/2022
    C'est avec la gorge nouée que je termine ce roman au langage puissant. Cette fois une histoire de famille à l'italienne, qui se déroule dans le petit village de Copertino, dans les Pouilles, au début des années 1940 jusqu'en 1953. Le récit est magnifiquement narré par la soeur aînée Teresa Sozzu, qui remonte les souvenirs de son enfance avec sa mère Caterina, sa soeur Angelina, sa grand-mère mamie Assunta, son grand-père papi Armando tandis que Nardo, le père, est à la guerre. "Papi Armando avait le don du récit. Mon père celui du silence. Mamie Assunta la sagesse paysanne. Ma mère et ma soeur, la beauté. Et moi ? Il me fallait encore découvrir mon talent. Pendant une grande partie de mon enfance, je me suis contentée de regarder." Teresa bégaie parce qu'elle est timide, parle très peu, peine à trouver les mots bien que les idées dans son esprit filent à toute allure. Elle préfère le silence à l'exubérance. Elle se contente de peu. Physiquement, elle est tellement fade qu'elle passe totalement inaperçue. Elle se sent comme un meuble qu'on aurait oublié. Sa soeur cadette Angelina est tout le contraire d'elle, une véritable beauté, moulin à paroles, rayonnante, très sûre d'elle et plutôt superficielle. Sa vie de paysanne ne la satisfait pas, elle aspire à plus. Beaucoup plus. Elle vise haut, aime ce qui est beau, propre. Le paraître compte plus que tout. Elle déteste sa condition et répugne les gens de son village car tous, comme elle et sa famille, sont pauvres et miséreux. "Mamie Assunta disait que la beauté de notre mère était la malédiction de notre famille. Une condamnation dont allait hériter ma soeur." On s'attache beaucoup à cette famille imparfaite qui tente tant bien que mal de survivre dans une campagne où les paysans ne sont propriétaires de rien, où la vie est injuste et semble sans issue, sans espoir d'une vie meilleure. Tout est vieux, laid, sale, poussiéreux, décrépit. Les parcelles de terre sont gérées par des hommes haut-placés et bien sûr, riches, profiteurs et cruels. "Les paysans s'étaient mis en tête de cultiver, sans demander la permission, toutes les terres en friche qui avaient appartenu au baron Personè et au marquis Tamborrino. Des prairies mauves, des haies de chênes kermès et plus loin, des champs brûlés par le soleil, de la terre rougeâtre et des épines maudites. Pour les barons et les marquis, ces parcelles abandonnées étaient des terrains de chasse, mais pour les gens comme mon père, elles représentaient de la terre à fertiliser, des ronces à faire ployer à la houe, de la boue à transformer en surgeons. Quand il en parlait à maman, son humeur changeait du tout au tout. Elle se renfrognait et plongeait la tête et les mains dans l'évier, soudain pressée de faire la vaisselle. - Si une chose naît ronde, elle ne peut pas devenir carrée, concluait-elle. Il répondait par une rengaine gutturale, prélude d'une explosion de colère. - Tu ne comprends pas, Cateri', criait-il quand la rage se libérait. Ces types nous sucent l'âme et nous, on reste des crève-la-faim. (...) Ainsi achevait-il son raisonnement. Maman ne répondait pas à ces discours tordus. C'était une femme simple et, quand mon père se perdait en mots embrouillés qu'elle jugeait trop compliqués, elle ne le suivait plus. Pour elle, tout était soit blanc, soit noir. Le blanc, c'étaient les marquis et les barons, le noir tous les autres. Alors, elle s'enfermait dans un silence compact." "Nous appartenions à deux mondes différents et un océan nous séparait. La seule à ne pas accepter ce gouffre était Angelina." Les années de guerre pendant lesquelles le père de famille fût absent, on survole de quelle façon Caterina (la mère) a pu un peu mieux survivre aux conditions déplorables et améliorer sa condition de même que celle de ses filles (encore enfants en ce temps-là), elle le paiera à prix fort, mais le récit ne se concentre pas surtout sur cet aspect. La plus grande partie du roman nous raconte comment s'est déroulée la vie de ces femmes au village bien après le retour de Nardo. "La guerre était finie depuis des années mais notre misère était inchangée. Elle était inscrite dans nos chairs comme une maladie." Nous sommes aussi les tristes témoins de toute la médisance qui circule dans des petits endroits où tout le monde se connaît, où les préjugés dominent, où les rumeurs prennent souvent des proportions exagérées, où les cancans sont le seul passe-temps des vieilles du village (et des plus jeunes, aussi !), et où chacun se mêle de la vie de son voisin. La beauté peut parfois engendrer plus de malheur que de bien. "La honte remplit à nouveau les pièces de la maison, passa de bouche en bouche, se diffusa sur les places, survola les pavés blancs. C'était presque une matière solide, une sorte de masse lourde capable de se déplacer entre les murs et de chatouiller la peau comme un esprit maléfique, qui faisait le tour des pièces quand nous étions éveillés et dormait à nos côtés pendant la nuit." Parallèlement, nous sommes témoins des liens forts qui les unissent, ces gens. Une famille qu'on adore suivre, avec son entourage. Ses souvenirs, les bons comme les mauvais. On embarque à cent pour cent tout de suite, l'auteure a une écriture magique, superbe, touchante, révélatrice. Un récit en plein coeur des traditions italiennes, celles des villages, qui nous fait sillonner entre honte, regrets, pudeur, non-dits, peine, amour et surtout, les liens forts et cruciaux de la famille. J'ai trouvé ce roman très beau et bien écrit, pris beaucoup de plaisir à lire cette autrice que je ne connaissais pas encore, une fabuleuse découverte, donc ! Un nom à retenir: Rosa Ventrella. LC THÉMATIQUE DE FÉVRIER : LES PETITS LIVRESC'est avec la gorge nouée que je termine ce roman au langage puissant. Cette fois une histoire de famille à l'italienne, qui se déroule dans le petit village de Copertino, dans les Pouilles, au début des années 1940 jusqu'en 1953. Le récit est magnifiquement narré par la soeur aînée Teresa Sozzu, qui remonte les souvenirs de son enfance avec sa mère Caterina, sa soeur Angelina, sa grand-mère mamie Assunta, son grand-père papi Armando tandis que Nardo, le père, est à la guerre. "Papi Armando avait le don du récit. Mon père celui du silence. Mamie Assunta la sagesse paysanne. Ma mère et ma soeur, la beauté. Et moi ? Il me fallait encore découvrir mon talent. Pendant une grande partie de mon enfance, je me suis contentée de regarder." Teresa bégaie parce qu'elle est timide, parle très peu, peine à trouver les mots bien que les idées dans son esprit filent à toute allure. Elle préfère le silence à l'exubérance. Elle se contente de peu. Physiquement, elle est tellement fade qu'elle passe totalement inaperçue. Elle se sent comme un meuble qu'on aurait oublié. Sa soeur cadette Angelina est tout le contraire d'elle, une véritable beauté, moulin à paroles, rayonnante,...
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  • secondo 05/01/2022
    Tout dans ce livre nous transporte, dans le temps de la misère et de la guerre, dans l'Italie de la superstition et des langues de vipères, des crève-la-faim, des Strascinacvert, des communistes, dans le déterminisme pesant et gluant, dans l'hypocrisie de ce petit village des Pouilles, dans le cœur unique de ces 2 sœurs, dans le courage de ces femmes, tout nous transporte. Mais il me semble qu'il manque d'une relecture aiguisée pour débarrasser l'ouvrage des scories de répétition (2 descriptions d'intérieur pauvre de maisons sont identiques, celle de la makara et celles des 2 fillettes avec de "vieux pots de chambres et des manches à balai ") et pour pointer des épisodes qui auraient mérités d'être plus développés afin de s'extraire de l'idée qu'il s'agit d'un sous-Elena-Ferrante.
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