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La Religieuse
Date de parution : 12/09/2018
Éditeurs :
Pocket

La Religieuse

Date de parution : 12/09/2018
LES GRANDS TEXTES DU XVIIIe SIÈCLE

Parce qu’elle est une enfant illégitime, Suzanne Simonin est enfermée par ses parents chez les religieuses de Longchamp où on la force à prononcer ses...
LES GRANDS TEXTES DU XVIIIe SIÈCLE

Parce qu’elle est une enfant illégitime, Suzanne Simonin est enfermée par ses parents chez les religieuses de Longchamp où on la force à prononcer ses vœux. Pieuse et innocente, elle tombe sous la coupe d’une nonne illuminée déjà perdue de mysticisme, avant de devenir la...
LES GRANDS TEXTES DU XVIIIe SIÈCLE

Parce qu’elle est une enfant illégitime, Suzanne Simonin est enfermée par ses parents chez les religieuses de Longchamp où on la force à prononcer ses vœux. Pieuse et innocente, elle tombe sous la coupe d’une nonne illuminée déjà perdue de mysticisme, avant de devenir la proie d’une mère supérieure qui va faire de sa réclusion un enfer. Harcelée, martyrisée, elle subit les pires sévices. Femme cloîtrée soumise à toutes les perversions de la vie monastique, Suzanne peut-elle échapper à la folie ?
De ce violent réquisitoire social, Diderot fait un chef-d’œuvre de roman anticlérical, gothique et libertin.

@ Disponible chez 12-21
L'ÉDITEUR NUMÉRIQUE

 
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EAN : 9782266289924
Code sériel : 15475
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 288
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782266289924
Code sériel : 15475
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 288
Format : 108 x 177 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • acg0413 09/02/2024
    J’ai récemment vu le film de Guillaume Nicloux avec la superbe Isabelle Huppert incarnant la mère supérieure… j’ai donc été curieuse de connaître l’ouvrage dont il était tiré, sachant être de Diderot des Lumières! Je n’ai pas été déçue, ce roman est une vraie dénonciation d’un sujet peu documenté, tabou: les abus dans l’Eglise (au XVIIIe, certes, mais toujours actuel, que l’on retrouve notamment dans des documentaires Arte). Finalement qu’est ce que le personnage de la bonne-soeur, que l’on ne connaît pas, que l’on fantasme ou caricature, vivant dans un monde parallèle fait de spiritualité et de vivre ensemble communautaire? N’est-ce pas le personnage le plus respectable et le plus mystérieux vivant parmi les hommes? N’est-elle pas liée à Dieu et à la spiritualité métaphysique, d’une façon inaccessible pour nous communs des mortels? Diderot pose la question de la prise du voile forcée ou sous pression, contraire au dévouement entier de l’individu à l’institution. Au delà du scandale familial, c’est une grave incrimination pour l’Eglise. De plus, l’auteur décrit, inspiré par des faits réels, les tourments psychologiques, physiques et sexuels pouvant être infligés par des soeurs, sur des soeurs. La communauté joue un grand rôle, par le conformisme, à l’exclusion et le lynchage d’un individu. Ainsi, le couvent semble être une métonymie du fonctionnement de la société… Finalement, ce roman nous permet de relativiser sur les couvents, lieux du meilleur de l’Humanité, mais pouvant en certains cas permettre le pire. Ce livre m’a surtout permis de découvrir Diderot, à l’écriture fluide, claire et intrigante. Pour un ouvrage des Lumières, il représente tout à fait ses valeurs! Je vous le conseille donc, livre juste et toujours actuel dans sa relation à l’autre, ou plutôt de ce que l’Homme peut faire à l’autre…J’ai récemment vu le film de Guillaume Nicloux avec la superbe Isabelle Huppert incarnant la mère supérieure… j’ai donc été curieuse de connaître l’ouvrage dont il était tiré, sachant être de Diderot des Lumières! Je n’ai pas été déçue, ce roman est une vraie dénonciation d’un sujet peu documenté, tabou: les abus dans l’Eglise (au XVIIIe, certes, mais toujours actuel, que l’on retrouve notamment dans des documentaires Arte). Finalement qu’est ce que le personnage de la bonne-soeur, que l’on ne connaît pas, que l’on fantasme ou caricature, vivant dans un monde parallèle fait de spiritualité et de vivre ensemble communautaire? N’est-ce pas le personnage le plus respectable et le plus mystérieux vivant parmi les hommes? N’est-elle pas liée à Dieu et à la spiritualité métaphysique, d’une façon inaccessible pour nous communs des mortels? Diderot pose la question de la prise du voile forcée ou sous pression, contraire au dévouement entier de l’individu à l’institution. Au delà du scandale familial, c’est une grave incrimination pour l’Eglise. De plus, l’auteur décrit, inspiré par des faits réels, les tourments psychologiques, physiques et sexuels pouvant être infligés par des soeurs, sur des soeurs. La communauté joue un grand rôle, par le conformisme, à l’exclusion et...
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  • katell 04/01/2024
    Si le XVIIIè siècle m’était conté … tel était le thème de novembre chez les classiques c’est fantastique. Pour illustrer le propos, j’ai choisi « La Religieuse » de Diderot, un roman-mémoires édité à titre posthume en 1796. Je n’en avais lu que quelques extraits au cours de mes études puis j’ai oublié de le lire. Que dire de ce roman sinon qu’il est extraordinaire tant il est moderne dans sa construction et outrecuidant par sa liberté de penser, d’écrire et de réflexion sur la société de l’époque. Suzanne Simonin est une jeune fille de très bonne famille, peut-être noble, belle et éduquée comme il convient : elle joue du clavecin, elle sait lire les partitions musicales, a une très belle voix et est cultivée. Elle a tout pour plaire, un peu trop car, pour éviter qu’elle ne fasse de l’ombre à ses sœurs, ses parents s’empressent de la destiner au couvent, la réclusion à perpétuité pour se débarrasser des rejetons encombrants. On apprend très vite qu’elle est une enfant adultérine et qu’elle est donc promise au couvent pour expier la faute de sa mère. Suzanne, passeport pour la rédemption de sa mère ? Le problème est que Suzanne n’a pas la vocation, bien qu’elle croie en Dieu, et refuse son enfermement. Elle sera d’abord envoyée au couvent de Longchamp où elle sera sous la tutelle de deux Mères Supérieures : Mère de Moni, la bienveillance incarnée dont le seul défaut est d’être un peu trop mystique, elle parvient à adoucir la réclusion de la jeune fille ; Soeur Sainte-Christine succède à Mère de Moni et l’atmosphère du couvent change radicalement. Très vite la nouvelle Mère Supérieure prend en aversion les favorites de sa prédécesseur qui subissent maltraitance physique et morale. Suzanne vit un calvaire sous la houlette brutale de Soeur Sainte-Christine assistée de nonnes, dont elle encourage tous les bas instincts, au point de frôler la folie. Comme Suzanne a porté plainte contre son couvent, tout au long du procès, elle subira moult violences et humiliations. Certaines nonnes prennent, sans état d’âme, l’habit du bourreau pour torturer mentalement et physiquement la jeune rebelle. Las, pour notre héroïne, elle perd son procès. Cependant, elle obtient la grâce de changer de couvent et est envoyée au cloître d’Arpajon où elle sera accueillie avec chaleur et bienveillance. La Mère Supérieure peut être aussi libérale que soudainement austère, elle a un caractère changeant et des humeurs étranges. Après les tortures subies sous les ordres de Soeur Sainte-Christine, Suzanne se voit comblée de caresses, souvent languides, par la Mère Supérieure de Saint-Eutrope, et aussi jalousée par une ancienne favorite. Toujours désireuse de quitter l’état de religieuse, Suzanne n’aura de cesse d’appeler à l’aide les personnes l’ayant assistée dans son procès, des personnes éclairées par les idées nouvelles des Lumières, des personnes portées par une philosophie de tolérance et de bienveillance envers les abus de l’Eglise. Un soir, elle s’évade et s’enfuit pour Paris où elle cherche une condition pour subvenir à ses besoins, une condition autre que dans une maison de tolérance. Suzanne est confrontée à la dure réalité que vivent les femmes loin de toute protection juridique. « La Religieuse » de Diderot est un véritable procès contre l’enfermement conventuel auquel les familles aisées obligeaient leurs filles ou leurs fils. Dans le monde de la clôture, les Supérieurs ont tous les pouvoirs ce qui peut amener certains à laisser s’exprimer leurs pires instincts. La cruauté mentale, les tortures physiques, les humiliations font sombrer dans la folie celles qui n’ont pas l’heur de plaire. Il y a une scène terrible, celle où Suzanne interdite de messe attend, épuisée, à la porte, elle s’est couchée sur le dallage et quand les sœurs sortent, la Supérieure les invite à marcher sur le corps de la jeune fille. « J’étais couchée à terre, la tête et le dos appuyés contre un des murs, les bras croisés sur ma poitrine, et le reste de mon corps étendu fermait le passage ; lorsque l’office finit, et que les religieuses se présentèrent pour sortir, la première s’arrêta tout court ; les autres arrivèrent à sa suite ; la supérieure se douta de ce que c’était et dit : « Marchez sur elle, ce n’est qu’un cadavre. » Quelques unes obéirent et me foulèrent aux pieds ; d’autres furent moins inhumaines ; mais aucune n’osa me tendre la main pour me relever. » (p 294) C’est vivre un enfer dans un lieu consacré à Dieu que d’être privé de tout : linge de toilette, eau, nourriture, rosaire, bible, accès aux cabinets d’aisance, absence de literie et de vêtements de rechange et vivre dans la plus grande solitude. Diderot dénonce une autre part d’ombre observée dans les couvents : les tendresses dites contre nature. La Supérieure de Saint-Eutrope s’entiche de ses moniales, les aiment plus que de raison. Suzanne est désarçonnée par ce comportement sans pour autant penser à mal, elle qui ne fut pas aimée de sa mère et fut torturée par Soeur Sainte-Christine. Elle ne peut rejeter la tendresse intrusive de sa nouvelle supérieure. « La Religieuse » est un réquisitoire envers la violence faite aux moniales qui n’ont pas choisi leur état. L’enfermement des personnes provoque des dérives allant du mysticisme au sadisme le plus odieux en passant par les amours contre nature, autrement dit l’homosexualité. La religion et les dogmes peuvent couper les plus croyants de la vie réelle. Or, en enfermant le corps, n’emprisonne-t-on pas l’esprit au point qu’il n’ait plus accès à son libre-arbitre ? Perdre sa liberté individuelle est une catastrophe pour Diderot pour qui elle est sacrée. Osa-t-il franchir le pas, avec « La Religieuse », de dire que la religion est un moyen d’aliéner l’esprit ? S’il ne l’exprime pas de manière explicite, certains passages invitent à le penser d’autant que chaque débordement de la part des mères supérieures les conduisent à la mort, teintée de folie. Il n’empêche qu’au-delà des accusations envers une société fermée aux bruits et aux évolutions du monde intellectuel et scientifique, « La Religieuse » est un roman, un vrai roman, qui se lit facilement grâce aux émotions que les mots et le style de Diderot font passer. Les personnages sont bien incarnés, on éprouve de l’empathie ou de la détestation pour eux, alors que le roman en est à ses prémices, les dialogues rondement menés, le tout est doté de la force d’évocation des mots et du rythme des phrases. J’étais abasourdie devant la cruauté, j’en suis sûre à peine exagérée, de Soeur Sainte-Christine digne d’un démon officiant dans un goulag ou un camp de concentration. « La Religieuse » a scandalisé, forcément, à sa sortie au même titre que le film de Rivette, en 1966, qui fut censuré. C’est qu’il y a dans ce brillant texte beaucoup de vérités qui dérangent.Si le XVIIIè siècle m’était conté … tel était le thème de novembre chez les classiques c’est fantastique. Pour illustrer le propos, j’ai choisi « La Religieuse » de Diderot, un roman-mémoires édité à titre posthume en 1796. Je n’en avais lu que quelques extraits au cours de mes études puis j’ai oublié de le lire. Que dire de ce roman sinon qu’il est extraordinaire tant il est moderne dans sa construction et outrecuidant par sa liberté de penser, d’écrire et de réflexion sur la société de l’époque. Suzanne Simonin est une jeune fille de très bonne famille, peut-être noble, belle et éduquée comme il convient : elle joue du clavecin, elle sait lire les partitions musicales, a une très belle voix et est cultivée. Elle a tout pour plaire, un peu trop car, pour éviter qu’elle ne fasse de l’ombre à ses sœurs, ses parents s’empressent de la destiner au couvent, la réclusion à perpétuité pour se débarrasser des rejetons encombrants. On apprend très vite qu’elle est une enfant adultérine et qu’elle est donc promise au couvent pour expier la faute de sa mère. Suzanne, passeport pour la rédemption de sa mère ? Le problème est que Suzanne n’a pas...
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  • Rominath 20/12/2023
    Livre libertain au sens premier du terme, il s'agit d'une critique acide de l'institution monacale. La jeune Suzanne Simonin est une enfant naturelle qui pour expier la faute de sa mère va se retrouver cloîtrée de force et entrer dans les ordres. Le livre est rude, certaines scènes sont à la limite du supportable, en particulier la partie avec la deuxième supérieure qui confère à des scènes de torture. Un texte qui remet en question le rôle social du couvent, l'hypocrisie de la religion, une odde à la liberté individuelle. Cela paraît très gros, mais vu le niveau de connaissance du sujet par l'auteur, on n'imagine que la réalité était probablement pire que la fiction.
  • finitysend 16/10/2023
    La Religieuse est un ouvrage qui m'a toujours émerveillé car en effet ,comment tant de libre pensée , de liberté d'écrire et de réflexion de manière publique? La publication fut possible alors que l'église était souveraine et que le pouvoir était absolutiste . Offrir des portraits vitriolés et nuancés de Mères supérieures à la sensualité débordante et entrainante, ou bien tellement ascétique que au-delà de toute humanité ou encore cupide vénale et jalouse . Ces motifs sont emblématiques mais les personnalités sont beaucoup plus globales et baignent dans un questionnement très fin à plusieurs niveaux. Les études des personnages sont portées par beaucoup de finesse. Par ailleurs je précise que les films qui furent tirée de ces pages remarquables , interdiction ou non, sont des oeuvres hautement recommandables. Sur ce texte il faut dire ce qu'il n'est pas , d'abord et avant tout . Il n'est pas un brulot endiablé contre l'institution monastique. le personnage principal , la religieuse n'a rien d'hystérique ou de vindicatif mais s'enracine dans l'expérience . La force du raisonnement de l'auteur vient de son questionnement et de ses arguments. Dans ce cadre herméneutique très net personne n'est diabolisé ou encore victimisé . Les défauts de moralité et le statut de victime n'ont pas besoin de pathos pour être éloquents et pour enrichir la réflexion autour de l'institution monastique. Pour réfléchir aussi sur la nature humaine quand elle se dévoue à la persécution ou quand les comportements comme les environnements créent des victimes malgré l'indéniable intégrité de certains ecclésiastiques . Je préfère discuter des racines qui permettent ce climat autorisé de critique ouverte de l'univers monastique , car le texte de la Religieuse est déjà commenté ailleurs. Quelles sont donc les racines de la liberté de penser qui est la nôtre ? Il ne faut pas être naïf et s'imaginer qu'un jour un courageux quidam lève l'étendard de la liberté. Fondamentalement même quand c'est interdit , si l'étendard se lève ,c'est que la société l'autorise ou bien l'a rendu possible. Le christ dit à Pilate : « Mon royaume n'est pas de ce monde » dès le début l'espace laïc est posé en chrétienté . Lorsque le pouvoir chrétien fait son apparition le princeps (roi , empereur … ) tire sa légitimité de Dieux par le sacre et si le pouvoir politique a la responsabilité de protéger l'Eglise et que l'église a en charge les âmes .Tous le monde doit néanmoins se conformer aux obligations coutumières ou législatives laïques. Et de fait à la sensibilité du Siècle. Aux obligations qui concernent donc, ce qu'on appelle le Siècle. L'âme du fait de sa nature individuelle est dotée (en chrétienté) par le protestantisme du libre arbitre . La contradiction de ce postulat (par la contre-réforme catholique) repends bon gré mal gré l'idée que l'âme comprend dans sa nature une liberté ontologique à choisir et une capacité à connaitre (et donc a être responsable) .La notion de justice est d'origine aristotélicienne , elle repose sur l'idée que le comportement juste et la finalité de la justice , reviennent à s'assurer que tous les êtres reçoivent justement ce qui leur revient du fait de leur nature. dont découle de fait leur statut de justiciable et le fondement de leur droits et nullement une égalité des âmes . Cependant alors que l'âme s'étoffe, ses droits s'étoffent en proportion et la justice (sa nature conceptuelle) s'élargit également en proportion, bien au-delà des nécessitées morales minimales inspirées au départ par la religion et la philosophie aristotélicienne. Le pouvoir politique très décentralisé dans les faits sous l'ancien régime, doit nécessairement tenir compte des émotions populaires qui sont dictées par des nécessités qui ne sont pas seulement alimentaires ou matérielles , mais aussi qui relèvent de l'idée que l'obligation du Bien Gouverner autorise les justiciables à s'emparer de la quête de justice en cas de défaillances ou de détournement du politique. Enfin et historiquement , toute institution ecclésiastique est Inspirée par nature , mais la société et le pouvoir politique ,ont en charge avec la hiérarchie ecclésiale, de s'assurer que ces institutions chrétiennes soient conformes aux exigences morales qui sont façonnées par les principes théologiques mais par le Siècle aussi . C'est ainsi que nait un concept de Sens commun et de liberté ontologique qui autorise les concepts directeurs qui portent le juste et la vie en collectivité. Les Fabriques villageoises , anciennement légitimes ,traditionnelles en milieux rural incitent originellement la liberté à se formuler et à s'exprimer dans la vie politique locale sur des problématiques assez circonstanciées concernant la viabilité des terroirs et territoires. Ces problématiques assez vastes néanmoins encouragent aussi au file de l'histoire, l'idée de la nécessité de respecter une égalité proche du sens où nous l'entendons aujourd'hui . C'est ainsi que nait en partie de la pratique séculaire du monde rural , le concept d'un droit naturel individuel et le droit de l'exprimer, de l'exiger et de le réfléchir par le débat et le consensus. Les origines de la liberté de Diderot se nichent en partie dans ces fabriques rurales et elle finira de plus en plus étendue à un large public . Je m'arrête ici en espérant avoir contribué à favoriser la compréhension sur le contexte et dans quelles dynamiques sociales et historiques s'enracinent le cri du cœur, très raisonné , même si grandement émotionnel de Diderot et sur les circonstances qui l'autorise à être libre. En effet émotionnel car le texte s'inspire du parcourt notoire d'une none qui a existé véritablement et l'auteur a vu une de ses sœurs perdre sa raison en milieu monastique. Les réflexions de l'auteur ne portent pas seulement sur l'éthique et la morale, mais aussi la question tour autour des logiques institutionnelles et de leurs effets qui découlent des aspects structurels des institutions conventuelles. La Religieuse est un ouvrage qui m'a toujours émerveillé car en effet ,comment tant de libre pensée , de liberté d'écrire et de réflexion de manière publique? La publication fut possible alors que l'église était souveraine et que le pouvoir était absolutiste . Offrir des portraits vitriolés et nuancés de Mères supérieures à la sensualité débordante et entrainante, ou bien tellement ascétique que au-delà de toute humanité ou encore cupide vénale et jalouse . Ces motifs sont emblématiques mais les personnalités sont beaucoup plus globales et baignent dans un questionnement très fin à plusieurs niveaux. Les études des personnages sont portées par beaucoup de finesse. Par ailleurs je précise que les films qui furent tirée de ces pages remarquables , interdiction ou non, sont des oeuvres hautement recommandables. Sur ce texte il faut dire ce qu'il n'est pas , d'abord et avant tout . Il n'est pas un brulot endiablé contre l'institution monastique. le personnage principal , la religieuse n'a rien d'hystérique ou de vindicatif mais s'enracine dans l'expérience . La force du raisonnement de l'auteur vient de son questionnement et de ses arguments. Dans ce cadre herméneutique très net personne n'est diabolisé ou encore victimisé . Les défauts de moralité et...
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  • JPMassena 14/09/2023
    Très intéressant. 1. Toujours un peu embêtant quand un homme écrit plus de deux cents pages au nom d'une femme. 2. L'intention de l'auteur n'est pas la psychologie mais bien plutôt de dénoncer des pratiques sociales de son époque. 3. " Je demande à être libre, parce que le sacrifice de ma liberté n'a pas été volontaire" 4. Sont mises en cause l'autorité parentale et l'Eglise catholique avec ses couvents. 5. De nos jours, ces deux institutions ont perdu de leur pouvoir. La liberté s'est-elle accrue ? Rien de moins sûr, car en contrepartie, les pouvoirs politiques sont devenus de plus en plus puissants*. La mise en place de la conscription** et l'enrôlement militaire en sont des exemples, transformant contre leur gré, de paisibles citoyens en meurtriers ou en victimes à l'aide d'un simple uniforme. * Bertrand de Jouvenel - Du pouvoir - 1972. ** 23 Août 1793.
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