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L'Accident de l'A35
Julie Sibony (traduit par)
Date de parution : 20/08/2020
Éditeurs :
10/18

L'Accident de l'A35

Julie Sibony (traduit par)
Date de parution : 20/08/2020
Bonne nouvelle, on a découvert le Simenon du XXIe siècle. Et il est Écossais !
Avocat respectable d’une petite ville alsacienne, Bertrand Barthelme trouve la mort dans un accident de voiture. Que faisait-il seul, cette nuit-là sur l’autoroute ? Quand il vient trouver son épouse pour... Avocat respectable d’une petite ville alsacienne, Bertrand Barthelme trouve la mort dans un accident de voiture. Que faisait-il seul, cette nuit-là sur l’autoroute ? Quand il vient trouver son épouse pour lui annoncer la triste nouvelle, l’inspecteur Georges Gorski est étonné de la trouver si peu affectée. Son fils, lui aussi,... Avocat respectable d’une petite ville alsacienne, Bertrand Barthelme trouve la mort dans un accident de voiture. Que faisait-il seul, cette nuit-là sur l’autoroute ? Quand il vient trouver son épouse pour lui annoncer la triste nouvelle, l’inspecteur Georges Gorski est étonné de la trouver si peu affectée. Son fils, lui aussi, semble peu enclin à l’émotion.
Doué de son instinct de flic à l’imparable flair, Gorski va démonter une à une chaque digue de la vie de Bertrand Barthelme. Un couple de notables apparemment sans histoires, mais est-on jamais vraiment sans histoire ?

Dans cette nouvelle enquête de l’inspecteur Gorski, il faut tout le talent de Graeme Macrae Burnet pour disséquer des vies réputées ordinaires, où la faille n’est jamais loin. Burnet nous fait pénétrer dans un théâtre de solitudes peuplé de personnages étouffés par leurs existences, au bord de la rupture. Un nouveau coup de maître.
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EAN : 9782264076304
Code sériel : 5565
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 336
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782264076304
Code sériel : 5565
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 336
Format : 108 x 177 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • BMR 09/09/2022
    Après La disparition d'Adèle Bedeau, on avait hâte de retrouver le rythme paisible et provincial de l'écossais Graeme Macrae Burnet qui place ses romans dans une petite bourgade de l'est de la France, dans une ambiance surannée et d'apparence tranquille, à la Simenon. C'est aussi le spécialiste des vraies fausses préfaces qui cherchent à berner le lecteur avant même le début de l'intrigue. Nous voici donc à Saint-Louis, petit village d'Alsace, au cœur de la France profonde, où l'on retrouve George Gorski, un flic aussi tenace que Colombo et fin psychologue que Maigret. Le village borde l'A35 qui le relie à Strasbourg et l'on va déambuler d'une ville à l'autre au rythme nonchalant de la petite vie ordinaire de province, où les longues descriptions minutieuses, nourries de détails insignifiants, filent en douceur sans en avoir l'air tant l'écriture de Graeme Macrae Burnet est fluide et agréable. Une nuit, un notable de Saint-Louis est victime d'un accident sur cette autoroute et l'on ne sait pas trop d'où il revenait ni ce qu'il allait faire en ville à ces heures peu chrétiennes : pour les beaux yeux de la veuve, l'inspecteur Gorski va prendre sur son temps pour éclaircir cette affaire qui n'en est pas une,... Après La disparition d'Adèle Bedeau, on avait hâte de retrouver le rythme paisible et provincial de l'écossais Graeme Macrae Burnet qui place ses romans dans une petite bourgade de l'est de la France, dans une ambiance surannée et d'apparence tranquille, à la Simenon. C'est aussi le spécialiste des vraies fausses préfaces qui cherchent à berner le lecteur avant même le début de l'intrigue. Nous voici donc à Saint-Louis, petit village d'Alsace, au cœur de la France profonde, où l'on retrouve George Gorski, un flic aussi tenace que Colombo et fin psychologue que Maigret. Le village borde l'A35 qui le relie à Strasbourg et l'on va déambuler d'une ville à l'autre au rythme nonchalant de la petite vie ordinaire de province, où les longues descriptions minutieuses, nourries de détails insignifiants, filent en douceur sans en avoir l'air tant l'écriture de Graeme Macrae Burnet est fluide et agréable. Une nuit, un notable de Saint-Louis est victime d'un accident sur cette autoroute et l'on ne sait pas trop d'où il revenait ni ce qu'il allait faire en ville à ces heures peu chrétiennes : pour les beaux yeux de la veuve, l'inspecteur Gorski va prendre sur son temps pour éclaircir cette affaire qui n'en est pas une, il n'y a pas de crime à élucider ni de coupable à chercher, peut-être juste quelques secrets de province à découvrir. L'auteur prend son temps pour brosser son portrait acide de la petite vie bourgeoise de province. Un roman qui n'est pas vraiment un policier, des personnages aux vies étriquées, l'ambiance étouffante d'une bourgade de province/ Et un auteur qui se joue de ses lecteurs. Pour celles et ceux qui aiment les ambiances à la Simenon.
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  • celinepapote 29/03/2021
    Bonjour à tous, Aujourd'hui, je reviens vers vous avec une de mes dernières lectures. Il s'agit de l'Accident de l'A35 de Graeme Macrae Burnet. Il fait 289 pages. Je lui ai mis la note de 16/20. C'est l'histoire d'un Notaire qui meurt dans un accident de voiture en rentrant chez lui sauf qu'il ne revient pas d'où elle avait dit être... Je vous laisse découvrir la suite. C'est un livre bien écrit où les choses avancent doucement. Les personnages sont seuls, souvent meurtris mais gardent un but précis pour avancer. Les mensonges entre les personnages sont communs et deviennent même une banalité pour certains. L'enquête existe (il y en a deux en une) mais le plus important sont les morceaux de vie décris par l'auteur. L'Alsace est le lieu choisi par l'auteur et il apporte au livre une certaine froideur mais il sait être par moment chaleureux. Le malheur des uns peut faire le bonheur des autres. Il n'y a pas de suspense, les policiers n'ont pas le beau rôle (ils boivent, ont une vie de célibataire endurci et rien ne va dans leur vie). On passe un bon moment de lecture mais ce n'est pas le livre qui me marquera pour longtemps. Je conseillerai ce livre... Bonjour à tous, Aujourd'hui, je reviens vers vous avec une de mes dernières lectures. Il s'agit de l'Accident de l'A35 de Graeme Macrae Burnet. Il fait 289 pages. Je lui ai mis la note de 16/20. C'est l'histoire d'un Notaire qui meurt dans un accident de voiture en rentrant chez lui sauf qu'il ne revient pas d'où elle avait dit être... Je vous laisse découvrir la suite. C'est un livre bien écrit où les choses avancent doucement. Les personnages sont seuls, souvent meurtris mais gardent un but précis pour avancer. Les mensonges entre les personnages sont communs et deviennent même une banalité pour certains. L'enquête existe (il y en a deux en une) mais le plus important sont les morceaux de vie décris par l'auteur. L'Alsace est le lieu choisi par l'auteur et il apporte au livre une certaine froideur mais il sait être par moment chaleureux. Le malheur des uns peut faire le bonheur des autres. Il n'y a pas de suspense, les policiers n'ont pas le beau rôle (ils boivent, ont une vie de célibataire endurci et rien ne va dans leur vie). On passe un bon moment de lecture mais ce n'est pas le livre qui me marquera pour longtemps. Je conseillerai ce livre à un public adulte voulant commencer les polars en douceur sans une grande enquête à multiples rebondissements.
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  • LZ 21/02/2021
    Quelle ne fut pas ma surprise quand, en presque fin de livre, je me suis rendue compte que ce dernier était écrit par un Ecossais pur souche. Comment un roman policier aussi « simenonien » pouvait-il être écrit par un habitant d’outre-Manche ? Car L’Accident de l’A35 est une plongée minutieuse dans la vie de province à la française. La vie un peu terne de cette petite ville, Saint-Louis, sise à quelques encablures de Mulhouse, est décrite avec une telle précision ! Ce roman policier décortique avec justesse la vie de plusieurs personnages englués dans leur quotidien jusqu’au bord de la faille. Une torpeur de tous les instants, à peine ébranlée par le décès d’un avocat de la bourgeoisie du coin. Bertrand Barthelme se tue au volant de sa grosse berline un soir de pluie. C’est l’inspecteur Georges Gorski, chargé de l’affaire, qui doit annoncer la nouvelle à la veuve. Curieusement, cette dernière ne s’effondre pas et montre assez peu de tristesse. Tout comme le fils, Raymond, plus enclin à s’occuper de ses premiers émois sexuels. Intrigué, Gorski pousse l’enquête dans ses sombres recoins : que faisait-donc l’avocat sur cette route au milieu de la nuit ? Et si cette famille de notables sans... Quelle ne fut pas ma surprise quand, en presque fin de livre, je me suis rendue compte que ce dernier était écrit par un Ecossais pur souche. Comment un roman policier aussi « simenonien » pouvait-il être écrit par un habitant d’outre-Manche ? Car L’Accident de l’A35 est une plongée minutieuse dans la vie de province à la française. La vie un peu terne de cette petite ville, Saint-Louis, sise à quelques encablures de Mulhouse, est décrite avec une telle précision ! Ce roman policier décortique avec justesse la vie de plusieurs personnages englués dans leur quotidien jusqu’au bord de la faille. Une torpeur de tous les instants, à peine ébranlée par le décès d’un avocat de la bourgeoisie du coin. Bertrand Barthelme se tue au volant de sa grosse berline un soir de pluie. C’est l’inspecteur Georges Gorski, chargé de l’affaire, qui doit annoncer la nouvelle à la veuve. Curieusement, cette dernière ne s’effondre pas et montre assez peu de tristesse. Tout comme le fils, Raymond, plus enclin à s’occuper de ses premiers émois sexuels. Intrigué, Gorski pousse l’enquête dans ses sombres recoins : que faisait-donc l’avocat sur cette route au milieu de la nuit ? Et si cette famille de notables sans histoires n’était pas le modèle d’un long fleuve tranquille ? “L’accident de l’A35” est le troisième roman de l’ Ecossais Graeme Macrae Burnet et la deuxième enquête de Georges Gorski, flic alsacien, après “La disparition d’ Adèle Bedeau”. Un polar au style lent, bien plus intéressé par la psychologie de ses personnages que par les fondements de l’enquête policière. A lire, si les polars sans trop de rebondissements et dans le paysage d’une province tranquille ne vous rebutent pas.
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  • Maroussia_Ivanovna 02/12/2020
    Promenade dans une enquête acratopège Cette fois, nous suivons le prétendu auteur de la disparition d'Adèle, Raymond Brunet (pas très courant comme prénom dans les années 1960, quand même) alors qu'il a 17 ans et c'est dans sa tête d'enfant délaissé et brimé que nous nous baladons. De cette façon nous suivons ses intentions plus que ses actions qui le conduisent précisément aux conséquences qu'il avait voulu éviter. Nous le voyons apprendre la vie et ce qu'on lui a toujours caché. Nous suivons aussi Gorsky devenu commissaire depuis le volume 1. C'est, par bonheur, un flic qui sort des schéma : il ne croule pas sous le boulot, il ne traîne pas derrière lui un grand et mystérieux malheur mais des origines modestes qui le rendent parfois hésitant. Ses problèmes conjugaux ne sont pas dus à son manque d'implication dans la vie de famille, mais à la disharmonie de leur couple. Les Gorsky semblent s'être laissé embarqués passivement dans le mariage alors qu'ils n'ont aucun goût commun. L'enquête ne semble pas avoir lieu d'être puisqu'il s'agit au départ d'un accident de la route, mais le pointilleux Gorsky, peut-être faute d'occupation intéressante, l'entame avec son calme et sa détermination habituelle.... Promenade dans une enquête acratopège Cette fois, nous suivons le prétendu auteur de la disparition d'Adèle, Raymond Brunet (pas très courant comme prénom dans les années 1960, quand même) alors qu'il a 17 ans et c'est dans sa tête d'enfant délaissé et brimé que nous nous baladons. De cette façon nous suivons ses intentions plus que ses actions qui le conduisent précisément aux conséquences qu'il avait voulu éviter. Nous le voyons apprendre la vie et ce qu'on lui a toujours caché. Nous suivons aussi Gorsky devenu commissaire depuis le volume 1. C'est, par bonheur, un flic qui sort des schéma : il ne croule pas sous le boulot, il ne traîne pas derrière lui un grand et mystérieux malheur mais des origines modestes qui le rendent parfois hésitant. Ses problèmes conjugaux ne sont pas dus à son manque d'implication dans la vie de famille, mais à la disharmonie de leur couple. Les Gorsky semblent s'être laissé embarqués passivement dans le mariage alors qu'ils n'ont aucun goût commun. L'enquête ne semble pas avoir lieu d'être puisqu'il s'agit au départ d'un accident de la route, mais le pointilleux Gorsky, peut-être faute d'occupation intéressante, l'entame avec son calme et sa détermination habituelle. On assiste en direct à ses hésitations, ses états d'âme, ses regrets, ses déceptions... Et on ne peut qu'admirer son honnêteté et son savoir faire. Une fois encore, l'auteur fait d'un fait ordinaire une énigme passionnante . J'ai aimé. Je veux encore du Burnet... solidement.
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  • Cigale17 19/10/2020
    Comme dans La Disparition d’Adèle Bedeau, Graeme Macrae Burnet nous entraîne dans une vertigineuse mise en abyme : un roman dans le roman, un écrivain qui se prétend un autre. La première de couverture nous annonce un roman de Graeme Macrae Burnet, L’Accident de l’A35, alors que la page de titre indique que l’auteur de ce roman se nomme Raymond Brunet et que Macrae Burnet et Julie Sibony (la traductrice) ont, pour leur part, établi la nouvelle édition de cet ouvrage. Je salue au passage l’élégance de Burnet/Brunet qui associe de cette manière sa traductrice au processus de création. *** Avant-propos et postface sont ici indissociables du roman lui-même : ils accentuent l’effet de réel en proposant des explications qui se révèlent nécessaires à la compréhension et à l’appréciation du jeu littéraire dans lequel l’auteur entraîne son lecteur. L’avant-propos annonce d’ailleurs un troisième ouvrage du même Raymond Brunet. En effet, le notaire détenteur des manuscrits en a envoyé deux à la maison d’édition Gaspard-Moreau, mais pour ce faire, selon la volonté de Raymond Brunet, il a attendu la mort de Marie Brunet, la mère de ce dernier. Ce détail laisse supposer que les deux manuscrits contiennent le récit d’événements probablement choquants pour elle.... Comme dans La Disparition d’Adèle Bedeau, Graeme Macrae Burnet nous entraîne dans une vertigineuse mise en abyme : un roman dans le roman, un écrivain qui se prétend un autre. La première de couverture nous annonce un roman de Graeme Macrae Burnet, L’Accident de l’A35, alors que la page de titre indique que l’auteur de ce roman se nomme Raymond Brunet et que Macrae Burnet et Julie Sibony (la traductrice) ont, pour leur part, établi la nouvelle édition de cet ouvrage. Je salue au passage l’élégance de Burnet/Brunet qui associe de cette manière sa traductrice au processus de création. *** Avant-propos et postface sont ici indissociables du roman lui-même : ils accentuent l’effet de réel en proposant des explications qui se révèlent nécessaires à la compréhension et à l’appréciation du jeu littéraire dans lequel l’auteur entraîne son lecteur. L’avant-propos annonce d’ailleurs un troisième ouvrage du même Raymond Brunet. En effet, le notaire détenteur des manuscrits en a envoyé deux à la maison d’édition Gaspard-Moreau, mais pour ce faire, selon la volonté de Raymond Brunet, il a attendu la mort de Marie Brunet, la mère de ce dernier. Ce détail laisse supposer que les deux manuscrits contiennent le récit d’événements probablement choquants pour elle. Remarquons au passage que l’un des deux personnages principaux s’appelle Raymond, comme l’auteur… Un roman autobiographique ? La postface apporte des réponses. *** Nous retrouvons ici l’inspecteur Georges Gorsky, de la police de Saint-Louis, calme et ennuyeuse petite ville frontalière avec la Suisse. Notre inspecteur est toujours le même, un peu maladroit, peu sûr de lui, mal intégré au commissariat, mal adapté à ce milieu de notables provinciaux que son métier, ses enquêtes et sa femme lui imposent de fréquenter. Ce n’est pas un hasard, l’inspecteur est en plein déconfiture conjugale, ce qui semble le pousser à s’alcooliser, lentement mais consciencieusement dans tous les endroits, où il passe. Il enquête sur un accident de voiture. La victime, Bertrand Barthelme, notaire, n’avait rien à faire sur l’A35 qui relie Saint-Louis à Strasbourg ce mardi soir. Pour faire plaisir à la veuve qui ne lui est pas indifférente, Gorsky va mener l’enquête. Parallèlement, Raymond, le fils adolescent du défunt, trouve dans le bureau de son père un papier avec une adresse à Strasbourg et décide de s’y rendre. Nous suivrons tantôt l’inspecteur, tantôt l’adolescent et nous réaliserons que ces deux-là, malgré leur différence d’âge et de statut social, se ressemblent beaucoup. *** J’ai aimé ce roman comme j’avais aimé le précédent. La mise en abyme, la complicité établie avec le lecteur, la grande connaissance de la littérature française et les différents hommages rendus à certains auteurs français me séduisent. Comme dans La Disparition d’Adèle Bedeau, le coup de chapeau à Simenon impose certains thèmes qui lui étaient chers : la vie étriquée de province, le manque de confiance en soi, la peur du ridicule, le souci du qu’en-dira-t-on, la médisance et la calomnie, etc. L’écriture aussi traduit l’admiration portée à cet auteur tant dans la précision des descriptions que dans la finesse de l’analyse psychologique des personnages. Vivement la suite !
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Voyagez hors des sentiers battus, loin d'une littérature conventionnelle et attendue…