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Le Cheval d'Orgueil
Collection : Terre Humaine Poche
Date de parution : 17/09/1999
Éditeurs :
Pocket

Le Cheval d'Orgueil

Collection : Terre Humaine Poche
Date de parution : 17/09/1999

« Trop pauvre que je suis pour posséder un autre animal, du moins "le Cheval d'orgueil" aura-t-il toujours une stalle dans mon écurie. » Ainsi parlait le grand-père de l'auteur, l'humble paysan...

« Trop pauvre que je suis pour posséder un autre animal, du moins "le Cheval d'orgueil" aura-t-il toujours une stalle dans mon écurie. » Ainsi parlait le grand-père de l'auteur, l'humble paysan Alain Le Goff qui n'avait d'autre terre que celle qu'il emportait malgré lui aux semelles de ses sabots de bois....

« Trop pauvre que je suis pour posséder un autre animal, du moins "le Cheval d'orgueil" aura-t-il toujours une stalle dans mon écurie. » Ainsi parlait le grand-père de l'auteur, l'humble paysan Alain Le Goff qui n'avait d'autre terre que celle qu'il emportait malgré lui aux semelles de ses sabots de bois. « Quand on est pauvre, mon fils, il faut avoir de l'honneur. Les riches n'en ont pas besoin. » Et l'honneur consiste à tenir et à faire respecter son rang, si humble soit-il. Au pays bigouden, on ne redoute rien tant que la honte qu'on appelle « arvez ». Tout le reste est supportable.

L'auteur a grandi dans ce sentiment. Avant d'apprendre le français, il a été élevé en milieu bretonnant, dans une société qui vivait selon un code strictement établi.

Il n'enseigne pas, il raconte minutieusement comment on vivait dans une « paroisse » bretonnante de l'extrême ouest armoricain dans la première moitié du XXsiècle. Il nous fait partager sa profonde conviction : ceux qui jugent les paysans comme des êtres grossiers sont eux-mêmes des esprits sommaires et naïfs. Il affirme que ce sont des siècles de mépris culturel qui ont fini par déclencher jacqueries et révoltes chez les paysans de notre pays.

Et puis, un jour, « le Cheval d'Orgueil » a secoué furieusement sa crinère !

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EAN : 9782266097833
Code sériel : 3000
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 672
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782266097833
Code sériel : 3000
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 672
Format : 108 x 177 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • cpierrealex 01/12/2023
    Mon livre de chevet durant toute mon enfance. Le pays Bigouden sonne juste et fait entrer dans une humanité contrastée et sans caricature. Le lecteur grandit au rythme du narrateur à travers un récit passionnant, ce qui le renvoie à ses propres racines.
  • Nildo1 27/11/2023
    Avec ce livre vous apprendrez comment fabriquer un sol en terre battue pour votre intérieur. Car les maisons paysannes étaient en 1920 encore en terre battue. Ce n’est pas divulgacher que de prendre cet exemple. Il s’agit ici de mémoires qui décrivent avec talent l’âpre vie en pays bigouden quand on est pauvre mais fier. Vous apprendrez des détails incroyablement exotiques de la vie courante de nos ancêtres qui nous est aussi étrangère que la vie des papous de Nouvelle-Guinée. Je dis « nos ancêtres » sans avoir aucune attache en Bretagne. Mais j’imagine que de talentueux écrivains bourguignons ou béarnais auraient écrit les mêmes histoires à la même époque. Ceci dit, comme il est souvent question et fait mention de la langue bretonne, j’imagine que le lecteur vivant en Bretagne prendra à la lecture un plaisir redoublé par l’évocation de termes, de coutumes ou de lieux familiers. Dans les dernières cent pages Hélias analyse comment et pourquoi son monde a changé et tente de se convaincre que le monde qu’il a connu jeune survit et survivra en l’an 2000 sous une autre forme (le livre date des années 70). Cette analyse ne vaut pas tant par sa justesse que par un saisissant effet miroir : elle reflète très exactement les questions que notre époque se pose devant un monde qui a encore énormément changé en 50 ans. Ce livre fait désormais partie de ceux que je garderai dans ma bibliothèque.Avec ce livre vous apprendrez comment fabriquer un sol en terre battue pour votre intérieur. Car les maisons paysannes étaient en 1920 encore en terre battue. Ce n’est pas divulgacher que de prendre cet exemple. Il s’agit ici de mémoires qui décrivent avec talent l’âpre vie en pays bigouden quand on est pauvre mais fier. Vous apprendrez des détails incroyablement exotiques de la vie courante de nos ancêtres qui nous est aussi étrangère que la vie des papous de Nouvelle-Guinée. Je dis « nos ancêtres » sans avoir aucune attache en Bretagne. Mais j’imagine que de talentueux écrivains bourguignons ou béarnais auraient écrit les mêmes histoires à la même époque. Ceci dit, comme il est souvent question et fait mention de la langue bretonne, j’imagine que le lecteur vivant en Bretagne prendra à la lecture un plaisir redoublé par l’évocation de termes, de coutumes ou de lieux familiers. Dans les dernières cent pages Hélias analyse comment et pourquoi son monde a changé et tente de se convaincre que le monde qu’il a connu jeune survit et survivra en l’an 2000 sous une autre forme (le livre date des années 70). Cette analyse ne vaut pas tant par sa justesse que par un...
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  • TmbM 10/06/2023
    Je suis un parisien, moi. Oui, Madame. Un vrai, un qui méprise la province, un qui conchie les péquenots, un qui se gausse du régionalisme. Un vrai parisien, je vous dis. Mais j'ai mes faiblesses, mes instants d'égarements. Tenez, j'ai lu un livre sur la Bretagne. Publié en 1975 à la demande de Jean Malaurie himself dans la mythique collection Terre Humaine des éditions Plon, ce classique du fonds d'anthropologie propose l'étude d'une famille paysanne de Pouldreuzic au lendemain de la Première Guerre mondiale. L'ouvrage, qui est en bonne partie autobiographique (cette famille est tout simplement celle de l'auteur), ne se contente pas de dépeindre le quotidien de ses différents membres. En effet, la vie de la famille Hélias illustre plus généralement celle de toute une région et, à travers les croyances, les rites et les codes qui la rythment, elle dessine les contours d'une époque. C'est là qu'intervient la polémique qui colle au livre : il a été reproché à l'auteur de donner une image passéiste de la Bretagne. Pour ma part, je suis bien incapable d'en juger : je ne traverse jamais le périphérique et j'ai déjà du mal à me rendre dans les arrondissements à deux chiffres. Comment alors savoir si le portrait très anachronique que Pierre-Jakez Hélias dresse de la Bretagne dépasse l'image d’Épinal que peut s'en faire un parisien anti-provincial et perclus de tous les défauts propres aux habitants revendiqués de la capitale (moi) ? Porte-t-on encore la bigouden ? Des sabots ? Quid des lavandières et du celtique ? Aucune idée. J'ignore même si, depuis le début du siècle dernier, les choses ont changé ou si le Finistère reste cantonné à son folklore, figé en un temps reculé. Une chose est certaine, le livre est passionnante et il remet en perspective nos problématiques actuelles. J'aime bien l'idée d'avoir lu un essai traduit du breton, pour autant il ne m'a pas donné envie de m'expatrier dans les plaines de la Bretagne armoricaine ou d'avoir pour ami Akim, le fils du forgeron. En revanche, je ne dirais pas non à une bolée de cidre ou à un kouign-amann. Touchez mon blog, Monseigneur...Je suis un parisien, moi. Oui, Madame. Un vrai, un qui méprise la province, un qui conchie les péquenots, un qui se gausse du régionalisme. Un vrai parisien, je vous dis. Mais j'ai mes faiblesses, mes instants d'égarements. Tenez, j'ai lu un livre sur la Bretagne. Publié en 1975 à la demande de Jean Malaurie himself dans la mythique collection Terre Humaine des éditions Plon, ce classique du fonds d'anthropologie propose l'étude d'une famille paysanne de Pouldreuzic au lendemain de la Première Guerre mondiale. L'ouvrage, qui est en bonne partie autobiographique (cette famille est tout simplement celle de l'auteur), ne se contente pas de dépeindre le quotidien de ses différents membres. En effet, la vie de la famille Hélias illustre plus généralement celle de toute une région et, à travers les croyances, les rites et les codes qui la rythment, elle dessine les contours d'une époque. C'est là qu'intervient la polémique qui colle au livre : il a été reproché à l'auteur de donner une image passéiste de la Bretagne. Pour ma part, je suis bien incapable d'en juger : je ne traverse jamais le périphérique et j'ai déjà du mal à me rendre dans les arrondissements à deux chiffres. Comment...
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  • petitjeanramoin 14/04/2023
    Long à lire mais la "civilisation bretonne" est tellement bien décortiquée qu'on oublie les quelques longueurs ...un véritable enrichissement au demeurant car le style est alerte et teinté d'humour une veritable mine d'informations... Les problèmes énoncés ont été rencontrés dans d'autres régions où le gouvernement voulait éradiquer les langues regionales..mes parents ont été obligés de se soumettre à cet interdit et c'est ainsi que l'originalité d'une région se perd Un bond dans un passé pas si lointain où les valeurs étaient respectées et où l'on se respectait soi-même..
  • SophieChalandre 12/09/2022
    Compilation passionnante de récits à la fois ethnologiques et biographiques sur le monde paysan en pays bigouden de l'entre deux guerres, Le cheval d'orgueil est un document historique très travaillé où Pierre Jakez Hélias réactive ses souvenirs d'une société traditionnelle en mutation, menacée de disparition… J'ai aimé lire Le cheval d'orgueil, surtout pour l'orgueil. Mais celui d'un autre paysan, l'orgueil d'un dérisoire plouc à sabot originaire de Rostronen, du temps des Côtes-du-Nord, mais qu'on n'a pas oublié de mobiliser pour quatre ans de tranchée, laissant famille et ferme se débrouiller. Au nom d'une patrie interdisant de parler breton. J'ai aimé lire ce livre pour l'orgueil d'un homme et de sa terre qu'aucune carte ne mentionne. Pour le pain dur de ses champs à travailler, pour le blé et le lait de sa peine et les truites braconnées du Sulon, pour son cidre aigre et trouble comme sa langue clandestine, pour le brûlant de son four en pierre dans le pré à vaches et ses larmes quand son cheval de trait trop vieux est parti pour la boucherie, pour la magie noire de ses contes sur le banc de granit dans la vaste cheminée du soir. Pour sa gentillesse taiseuse et sa vieille main calleuse posée sur nos têtes de gamins, pour les cachettes des gros mots en breton et la paille des crachins d'été embrouilleurs de saison, pour sa rogne contre le remembrement saccageur de haies d'osier et de genêt et son coup de poing dans la tronche du chef de la coopérative, ce vendu. Pour la messe du dimanche de son ami curé et ses fils à demi secrets, pour ce dieu sourd à ses prières de fermier, tout le temps sourd le "doué", pour les pieds du matin tôt levés, poudrés de terre battue, et cette horloge à balancier qui ne retarde jamais. Pour la ferme disparue, pour le four éteint sous les ronces et les pommiers morts, pour la maison écroulée et les étables vendues, aujourd'hui chambres d'hôtes pour d'improbables touristes. Pour mon enfance en vacances bottées de caoutchouc et de gadoue heureuse. J'ai aimé lire ce livre pour l'orgueil de mon arrière-grand-père.Compilation passionnante de récits à la fois ethnologiques et biographiques sur le monde paysan en pays bigouden de l'entre deux guerres, Le cheval d'orgueil est un document historique très travaillé où Pierre Jakez Hélias réactive ses souvenirs d'une société traditionnelle en mutation, menacée de disparition… J'ai aimé lire Le cheval d'orgueil, surtout pour l'orgueil. Mais celui d'un autre paysan, l'orgueil d'un dérisoire plouc à sabot originaire de Rostronen, du temps des Côtes-du-Nord, mais qu'on n'a pas oublié de mobiliser pour quatre ans de tranchée, laissant famille et ferme se débrouiller. Au nom d'une patrie interdisant de parler breton. J'ai aimé lire ce livre pour l'orgueil d'un homme et de sa terre qu'aucune carte ne mentionne. Pour le pain dur de ses champs à travailler, pour le blé et le lait de sa peine et les truites braconnées du Sulon, pour son cidre aigre et trouble comme sa langue clandestine, pour le brûlant de son four en pierre dans le pré à vaches et ses larmes quand son cheval de trait trop vieux est parti pour la boucherie, pour la magie noire de ses contes sur le banc de granit dans la vaste cheminée du soir. Pour sa gentillesse taiseuse et sa...
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