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Le droit à la paresse
Maurice Dommanget (préface de)
Date de parution : 04/03/2010
Éditeurs :
La Découverte

Le droit à la paresse

Maurice Dommanget (préface de)
Date de parution : 04/03/2010

« Une étrange folie possède les classes ouvrières des nations où règne la civilisation capitaliste. Cette folie traîne à sa suite des misères individuelles et sociales qui, depuis deux siècles,...

« Une étrange folie possède les classes ouvrières des nations où règne la civilisation capitaliste. Cette folie traîne à sa suite des misères individuelles et sociales qui, depuis deux siècles, torturent la triste humanité. Cette folie est l’amour du travail, la passion moribonde du travail, poussée jusqu’à l’épuisement des forces...

« Une étrange folie possède les classes ouvrières des nations où règne la civilisation capitaliste. Cette folie traîne à sa suite des misères individuelles et sociales qui, depuis deux siècles, torturent la triste humanité. Cette folie est l’amour du travail, la passion moribonde du travail, poussée jusqu’à l’épuisement des forces vitales de l’individu et de sa progéniture. »
Ainsi commence le fameux pamphlet de Paul Lafargue (1842-1911), Le Droit à la paresse, initialement publié en 1880. Intellectuel socialiste et militant infatigable de la cause du peuple, il signait là un texte pionnier, premier essai en faveur d’un retournement de civilisation, produit heureux d’une volonté de provocation et d’une intuition géniale, d’un authentique sentiment révolutionnaire et anticipateur.
La présente édition reprend celle publiée en 1969 par François Maspero, avec la longue et belle « présentation » de Maurice Dommanget, toujours pertinente aujourd’hui et qui apporte un éclairage indispensable sur la vie et l’œuvre de Lafargue. Elle est utilement complétée par une préface inédite de l’historien Gilles Candar.

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EAN : 9782707159496
Code sériel : 319
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 196
Format : 125 x 190 mm
EAN : 9782707159496
Code sériel : 319
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 196
Format : 125 x 190 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • cegeglyx 05/03/2024
    Pamphlet qui en réalité ne célèbre pas tant le droit à la paresse qu'il ne critique le "droit au travail", ces penseurs qui, en voulant aider la classe ouvrière, ont considéré que le travail était l'horizon ultime de l'homme. Lafargue imagine la possibilité d'autre chose pour les travailleurs, de l'oisiveté. C'est très bien écrit, et la thèse est intéressante.
  • zagames 01/10/2023
    Ce pamphlet de Paul Lafarge est comme une goulée d'air frais pour notre esprit pollué au plus profond par l'idéologie du travail. Une vertu vicieuse si quotidiennement concrétisée, si profondément introjectée. La vraie vie, celle de tous les rêves de tous les temps, celle qui devrait assurer l'épanouissement de la nature humaine dans toutes ses nuances, est annihilée ante litteram par l'étouffante et médiocre captivité de l'individu salarié.
  • Thelmalit 13/09/2023
    Or donc, quand on a l'occasion de tomber par hasard sur un pamphlet écrit fin XIXe, en prison pour propagande révolutionnaire, par le gendre de Marx, on n'hésite pas. Ça vous pose son homme tout de même. Et puis ce titre et cette couverture sont trop beaux pour passer à côté. Petit aparté avant de rentrer dans le vif du sujet, il semblerait que les écrivains de 1880 et des poussières n'étaient pas tendres entre eux. Dans ce pamphlet, Paul Lafargue trouve quand même le moyen de traiter Victor Hugo (qui avait écrit les misérables en 1862) de "charlatanesquement romantique". On est loin du #coupdecoeurlitteraire et j'ai trouvé ça drôle. En replaçant dans le contexte (et donc en remplaçant le terme prolétariat par salariés et bourgeois par actionnaires), ce texte est toujours furieusement d'actualité. Très court, il donne vraiment à réfléchir à l'heure du Ralentir ou périr. L' auteur fustige une époque qui veut qu'alors que les progrès technologiques permettraient désormais de ne travailler que 3h par jour (en 1880 hein, ça donne le vertige), on ait réussi à persuader les masses laborieuses (c'est le XIXe, vous pouvez remplacer par les salariés) qu'il faut travailler toujours davantage. Par conséquent, pour la faire courte: trop de temps de travail = surproduction = affadissement des matières premières pour pouvoir continuer à produire + recherche effrénée d'acheteurs pour des produits fabriqués en surnombre = naissance de besoins de consommation parfaitement inutiles + exportation massive dans des pays qui n'avaient rien demandé. En bref, la naissance de la société de consommation. Le travail toujours plus parce que "plus mes peuples travaillent, moins il y a de vice" (c'est Napoléon, déjà, qui le dit en 1807). La standardisation, l'ennui, le métro boulot dodo. Hé oui, déjà. Bon j'extrapole un peu certes. Un point quand même qui devrait rassurer notre pamphlétaire, 150 ans plus tard. Il s'exclame au début du texte: "Ou sont donc les commères dont parlent nos fabliaux, hardies au propos, franches de la gueule, amantes de la dive bouteille?" Elles sont toujours là, Paul 👋. A lire, parce qu'à coup de livres, je franchirai tous ces murs.Or donc, quand on a l'occasion de tomber par hasard sur un pamphlet écrit fin XIXe, en prison pour propagande révolutionnaire, par le gendre de Marx, on n'hésite pas. Ça vous pose son homme tout de même. Et puis ce titre et cette couverture sont trop beaux pour passer à côté. Petit aparté avant de rentrer dans le vif du sujet, il semblerait que les écrivains de 1880 et des poussières n'étaient pas tendres entre eux. Dans ce pamphlet, Paul Lafargue trouve quand même le moyen de traiter Victor Hugo (qui avait écrit les misérables en 1862) de "charlatanesquement romantique". On est loin du #coupdecoeurlitteraire et j'ai trouvé ça drôle. En replaçant dans le contexte (et donc en remplaçant le terme prolétariat par salariés et bourgeois par actionnaires), ce texte est toujours furieusement d'actualité. Très court, il donne vraiment à réfléchir à l'heure du Ralentir ou périr. L' auteur fustige une époque qui veut qu'alors que les progrès technologiques permettraient désormais de ne travailler que 3h par jour (en 1880 hein, ça donne le vertige), on ait réussi à persuader les masses laborieuses (c'est le XIXe, vous pouvez remplacer par les salariés) qu'il faut travailler toujours davantage. Par conséquent, pour la faire courte: trop de temps de...
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  • jordan__ 22/04/2023
    Un texte que j’allais forcément aimé car l’auteur condamne l’abrutissement du labeur et nous encourage à profiter des frivolités de l’existence. Un essai plus actuel que jamais, à dévorer idéalement au travail pour faire un doigt d’honneur au capitalisme.
  • Farniente 09/03/2023
    Je le recommande à tous les salariés. Bien que datant, il est d'actualité et mis en avant par Sandrine Rousseau. Plus qu'un droit à la paresse, terme péjoratif, un droit à la dignité, à du temps libre (pour se reposer, pour sa famille, sa culture), à avoir une vie en dehors du travail. Ce n'est pas une critique du travail mais des conditions de travail qui détruisent les corps et abrutissent les esprits. Une critique du travail quand il aliène les salariés. Je partage l'idée que les salariés déjà aliénés tirent tous les autres salariés (leurs droits) vers le bas. Ils ont une part de responsabilité dans les mauvaises conditions de travail. Beaucoup de salariés sont malheureux au travail et geignent tous les jours (ça souffle, ça critique les conditions de travail par derrière) mais plutôt que se souder, protester, ils préfèrent courber l'échine et se réfugier dans diverses addictions qui ne résolvent rien : nourriture, alcool, tabac, drogues et autres stimulants, médicaments, psychologues et autres médecines douces, arrêts maladie. Une fuite plutôt qu'une confrontation. Tout cela a un prix et diminue le salaire mais ils ne s'en rendent même pas compte. Il vaudrait mieux diminuer le temps de travail et améliorer les conditions de travail pour avoir une meilleure santé physique et mentale. Des salariés débilités qui ne voient pas leur confinement extrême, les chaînes invisibles qui attachent leur corps et leur esprit à leur bureau toute la journée et qui acceptent de travailler à temps complet pour consommer des gadgets. Une ambition peu élevée qui leur suffit et qui est indispensable pour les patrons. Pendant que les salariés s'occupent à jouer avec leurs hochets, ils ne risquent pas de réfléchir à leur condition et de protester. D'où l'intérêt de favoriser la surconsommation : une parfaite anesthésie générale. Je le recommande à tous les salariés. Bien que datant, il est d'actualité et mis en avant par Sandrine Rousseau. Plus qu'un droit à la paresse, terme péjoratif, un droit à la dignité, à du temps libre (pour se reposer, pour sa famille, sa culture), à avoir une vie en dehors du travail. Ce n'est pas une critique du travail mais des conditions de travail qui détruisent les corps et abrutissent les esprits. Une critique du travail quand il aliène les salariés. Je partage l'idée que les salariés déjà aliénés tirent tous les autres salariés (leurs droits) vers le bas. Ils ont une part de responsabilité dans les mauvaises conditions de travail. Beaucoup de salariés sont malheureux au travail et geignent tous les jours (ça souffle, ça critique les conditions de travail par derrière) mais plutôt que se souder, protester, ils préfèrent courber l'échine et se réfugier dans diverses addictions qui ne résolvent rien : nourriture, alcool, tabac, drogues et autres stimulants, médicaments, psychologues et autres médecines douces, arrêts maladie. Une fuite plutôt qu'une confrontation. Tout cela a un prix et diminue le salaire mais ils ne s'en rendent même pas compte. Il vaudrait mieux diminuer le temps de travail...
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