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Le Fond du problème
Marcelle Sibon (traduit par)
Collection : Pavillons Poche
Date de parution : 19/04/2018
Éditeurs :
Robert Laffont

Le Fond du problème

Marcelle Sibon (traduit par)
Collection : Pavillons Poche
Date de parution : 19/04/2018
« Le succès est plus dangereux que l’échec. Les lames se brisent sur une ligne côtière plus longue. Or, Le Fond du problème fut un “succès” au sens vulgaire et vaste de ce terme. Il devait y avoir là quelque chose de corrompu, car ce livre touchait trop souvent les lecteurs dans leurs faiblesses. » Graham Greene

Officier de police dans un comptoir colonial de la Sierra Leone, marié à Louise, à laquelle il n’est plus lié que par la pitié, Scobie est un homme de foi...

Officier de police dans un comptoir colonial de la Sierra Leone, marié à Louise, à laquelle il n’est plus lié que par la pitié, Scobie est un homme de foi catholique hanté par le devoir. Quand il fait la connaissance de la jeune veuve Hélène, il en tombe éperdument amoureux....

Officier de police dans un comptoir colonial de la Sierra Leone, marié à Louise, à laquelle il n’est plus lié que par la pitié, Scobie est un homme de foi catholique hanté par le devoir. Quand il fait la connaissance de la jeune veuve Hélène, il en tombe éperdument amoureux. Alors, la passion et l’intégrité cèdent la place au mensonge et au déshonneur, dans un tourbillon dont l’issue sera fatale.
Sur fond de magnifiques paysages africains, Graham Greene, l’un des plus grands auteurs britanniques du XXe siècle, conjugue la foi et le doute, et touche au sublime. Un chef-d’oeuvre.

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EAN : 9782221107096
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 400
Format : 122 x 182 mm
EAN : 9782221107096
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 400
Format : 122 x 182 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • marsenavril 08/11/2023
    Graham Greene propose le portrait déprimant d’un officier de police dans un comptoir colonial de Sierra Leone pendant la deuxième guerre mondiale. Petits blancs, petits fonctionnaires, petite société, petits arrangements, petit trafics, petit escrocs. C’est dans ce monde qu’évolue Scobie, fonctionnaire britannique, catholique, hanté par le devoir. Trop scrupuleux pour réussir, coincé dans une société rance, Scobie n’aspirerait qu’à la solitude et à la paix mais il est enserré dans les multiples liens de la sociabilité, de son boulot, de son mariage et de ses fidélités diverses. Sa femme souffrant de la médiocrité ambiante, il doit emprunter l’argent pour qu’elle aille l’attendre en Afrique du Sud. C’est Yusuf, mi-commerçant, mi-trafiquant qui le lui prête. Micro-compromission qui en générera d’autres. Scobie va avancer comme par mégarde, presque à son corps défendant, dans une liaison, d’autres mensonges, trahisons, compromissions. A qui rester fidèle ? Son épouse ? Son nouvel amour ? Dieu (qu’il trahit aussi en trompant sa femme) ? C’est le fond du problème. Si le dernier quart du roman est un peu fastidieux (comment le minuscule vermisseau se débat dans les affres du doute, de la culpabilité et de la religion, et comment il s’enfonce après une dernière trahison), Graham Greene réussit un roman de solitude et d’enfermement dans une atmosphère gluante de pluie et de chaleur. Le climat est étouffant, la main-mise coloniale est étouffante (les noirs sont juste des pions dans le décor), et l’atmosphère de claustrophobie est d’autant plus pesante et déprimante qu’il y a la guerre, le blocus et de rares navires qui font la liaison avec le monde extérieur. C’est sans issue.Graham Greene propose le portrait déprimant d’un officier de police dans un comptoir colonial de Sierra Leone pendant la deuxième guerre mondiale. Petits blancs, petits fonctionnaires, petite société, petits arrangements, petit trafics, petit escrocs. C’est dans ce monde qu’évolue Scobie, fonctionnaire britannique, catholique, hanté par le devoir. Trop scrupuleux pour réussir, coincé dans une société rance, Scobie n’aspirerait qu’à la solitude et à la paix mais il est enserré dans les multiples liens de la sociabilité, de son boulot, de son mariage et de ses fidélités diverses. Sa femme souffrant de la médiocrité ambiante, il doit emprunter l’argent pour qu’elle aille l’attendre en Afrique du Sud. C’est Yusuf, mi-commerçant, mi-trafiquant qui le lui prête. Micro-compromission qui en générera d’autres. Scobie va avancer comme par mégarde, presque à son corps défendant, dans une liaison, d’autres mensonges, trahisons, compromissions. A qui rester fidèle ? Son épouse ? Son nouvel amour ? Dieu (qu’il trahit aussi en trompant sa femme) ? C’est le fond du problème. Si le dernier quart du roman est un peu fastidieux (comment le minuscule vermisseau se débat dans les affres du doute, de la culpabilité et de la religion, et comment il s’enfonce après une dernière trahison), Graham...
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  • vertbleu 11/07/2022
    Parfois, dans un club londonien, lorsqu'ils prendront un gin amer rosé de pamplemousse, les anciens se souviendront avec bonheur de la couleur du couché de soleil dans la petite colonie. La nostalgie leur aura fait oublier les autres minutes de la journée africaine rythmées par les envols de vautours des toits de tôles, l'écoulement de la sueur par grosses gouttes de leur sourcil jusqu'au coin de leur oeil. Leur mémoire sélective aura fait oublier l'autre moitié de l'année pendant laquelle la pluie continue faisait pourrir jusqu'aux pied de leurs minables chaises, creusées par les termites. Ils auront aussi oublié Scobie, le major Scobie, l'intègre chef de la police locale que l'on soupçonnait d'être de mèche avec les Syriens. Oubliée aussi sa femme, Louise Scobie, celle qui aurait tant voulu que son mari soit promu commissaire. Oubliés aussi Helen, l'amante, Wilson, le rival de Scobie. Oubliés ces héros d'une tragédie à la Tristan et Iseult où il est si difficile de débrouiller le vrai du faux, le bien du mal, la raison de la folie si l'on ne se limite pas aux faits, à ce que Scobie appelle le fond du problème... Graham Greene nous livre ici un récit impeccablement condensé, où tout se tient, où le moindre détail a son importance, où même le fait que Wilson aime la poésie et la parenté fausse ou vraie du boy Ali mènent en ligne droite à l'inévitable tragédie finale. Oui, ce n'est pas un livre joyeux, un roman à faire lire à des adolescents en quête de l'amour absolu. Mais avec l'âge je crois qu'on peut finir par comprendre que Scobie n'a pas tout à fait tort quand il se rend compte qu'en analyse finale l'amour est plus un sens de la responsabilité mâtiné de pitié qu'une exaltation romantique.Parfois, dans un club londonien, lorsqu'ils prendront un gin amer rosé de pamplemousse, les anciens se souviendront avec bonheur de la couleur du couché de soleil dans la petite colonie. La nostalgie leur aura fait oublier les autres minutes de la journée africaine rythmées par les envols de vautours des toits de tôles, l'écoulement de la sueur par grosses gouttes de leur sourcil jusqu'au coin de leur oeil. Leur mémoire sélective aura fait oublier l'autre moitié de l'année pendant laquelle la pluie continue faisait pourrir jusqu'aux pied de leurs minables chaises, creusées par les termites. Ils auront aussi oublié Scobie, le major Scobie, l'intègre chef de la police locale que l'on soupçonnait d'être de mèche avec les Syriens. Oubliée aussi sa femme, Louise Scobie, celle qui aurait tant voulu que son mari soit promu commissaire. Oubliés aussi Helen, l'amante, Wilson, le rival de Scobie. Oubliés ces héros d'une tragédie à la Tristan et Iseult où il est si difficile de débrouiller le vrai du faux, le bien du mal, la raison de la folie si l'on ne se limite pas aux faits, à ce que Scobie appelle le fond du problème... Graham Greene nous livre ici un récit impeccablement condensé, où...
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  • Electre451 23/05/2019
    Roman magnifique et d'une grande sensibilité. J'ai eu un peu de mal en l'entamant, car même s'il faut le replacer dans le contexte de l'époque, le racisme des propos est assez stupéfiant (d'autant plus quand on voit avec quelle finesse psychologique il analyse ses personnages "blancs"). On sent le récit de quelqu'un de tourmenté, d'un pessimiste radical qui a foi en Dieu mais pas en l'être humain, et très préoccupé par la frontière entre le bien et le mal (parfois, ce désir absolu de satisfaire tout le monde et de ne blesser personne peut vous faire commettre l'irréparable). On sent aussi que l'auteur a vécu en Sierra Leone et y a souffert. Durant toute la durée du récit, j'ai hésité entre profonde compassion et quasi dégout pour le personnage principal, mais sa détestation de lui-même est si profonde qu'il est difficile de réellement lui en vouloir. Ce roman est vraiment bouleversant.
  • Polomarco 04/08/2018
    Pendant la seconde guerre mondiale, en 1942, Henry Scobie, officier de police, vit dans un port de Sierra Leone avec sa femme Louise. Dans ce comptoir britannique rongé par la chaleur, la pluie, les moustiques, la corruption, les ragots parmi les colons, et le whisky pour oublier le tout, il se désole de ne pas rendre la joie de vivre à sa femme, que la mort de leur fille unique, quelques années plus tôt, a rendue dépressive. Tant d'années de mariage ont eu raison de leur passion et l'amour qu’ils se portent l’un à l’autre se dissout peu à peu. Comme Louise ne supporte plus la vie de la colonie, il finit par accepter qu'elle parte pour l'Afrique du Sud, où ils ont des amis. Mais la banque refuse de lui prêter le prix du trajet : «Il avait demandé de l’argent, on le lui avait refusé. Louise aurait mérité mieux. Il lui semblait, obscurément, qu’il avait failli à sa mission d’homme» (Livre premier – 1ère partie – chapitre II – I – page 69). A contrecœur, il emprunte cet argent à un commerçant syrien peu scrupuleux, Yusef. Scobie se retrouve seul. En l’absence de Louise, il fait la connaissance d'Helen Rolt. Jeune passagère rescapée du naufrage d'un navire torpillé par les allemands, elle y a perdu son mari. D’abord saisi de compassion, Scobie tombe très vite amoureux de cette femme : «Scobie n’oublia jamais comment elle était entrée dans sa vie» (Livre deuxième – 1ère partie – chapitre premier – II – page 180). Les choses se compliquent : homme de foi, catholique, soucieux de faire le bien, Scobie se retrouve déchiré entre son épouse et sa jeune et récente maîtresse. Le lecteur comprend ici le fond du problème : quel sera le choix de cet homme tiraillé entre le devoir et la passion ? Son honnêteté et sa foi vont être mises à l'épreuve, par les deux femmes, mais aussi par les personnes qu'il côtoie dans ce comptoir. Quand Louise revient du Cap, elle sait que son mari l’a trompée. Mais, pour donner un nouveau départ à leur vie conjugale, elle lui demande d’aller, le dimanche suivant, communier avec elle. Scobie est incapable de choisir entre son épouse et sa maîtresse. Amoureux des deux femmes, profondément humain et détestant faire souffrir, il doit composer avec sa foi catholique et devient la proie d’un tourment intérieur qui le ronge, d’autant plus que Yusef a surpris sa liaison : «Oh, mon Dieu, faites-moi mourir avant que je ne sois l’instrument de leur malheur» (Livre deuxième – 3ème partie – chapitre premier – III – page 292). Pour éviter de manger le Corps du Christ en situation d'adultère, Scobie ne voit pas d'autre solution que le suicide : «Comme tout deviendrait plus facile pour elle si j’étais mort» (Livre troisième – 2ème partie – chapitre premier – I – page 391). Cependant, la dernière parole de Scobie : "Mon Dieu, Seigneur, bien-aimé, je..." montre qu'au moment ultime, Scobie se remet dans les mains du Seigneur en poussant ce cri d'amour. L’auteur restitue à merveille l’atmosphère suffocante de ces régions tropicales : «Le ciel était lourd d’une pluie qui ne tombait pas» (Livre premier – 2ème partie – chapitre premier – III – page 114). Les coloniaux s’y épient, médisent à longueur de temps et, finalement, adoptent des conventions hypocrites qui leur permettent de se supporter les uns les autres. Et puis, chez Graham Greene, on n’y échappe pas : le Major Scobie, son personnage principal, est croyant. C’est un vrai croyant, qui va à la messe, qui communie, qui croit au châtiment éternel et qui prie au pied de son lit. Si bien qu’avec lui, les questions de la souffrance et du mal dans le monde prennent une dimension transcendante. Les problèmes qu’il affronte sont ceux qu’un athée ne connaîtra jamais. Il se sent de plus en plus isolé, soumis au jugement des autres et à son propre jugement, seul devant sa conscience, seul avec ses remords... Ce roman prend place parmi les grands ouvrages de Graham Greene. Il mêle la réflexion sur la mort, le doute affectif et religieux, le combat du devoir et du salut personnel. Scobie est un être à la fois faible, en cédant aux tentations de la compromission et de l'adultère, et fort par sa dignité face à la maladie et par son désir d'épargner sa disgrâce à Dieu, avec lequel il entretient un profond dialogue intérieur. On y retrouve des questionnements communs à Stefan Zweig, dans la Pitié dangereuse. Sur fond de magnifiques paysages africains, Graham Greene, l’un des plus grands auteurs britanniques du XXème siècle, excelle à décrire des atmosphères désespérantes, où les héros se dépêtrent dans des situations impossibles. Sondant ses personnages jusqu’au tréfonds de leur âme, il conjugue ici la foi et le doute, et touche au sublime. Un grand classique de la littérature, un modèle d’écriture et de construction romantique. Un livre qui touche le fond du problème de la conscience humaine, auquel finalement, personne ne peut échapper. Un chef-d’œuvre. (Les citations sont extraites de l'édition Livre de Poche de 09/1971). Pendant la seconde guerre mondiale, en 1942, Henry Scobie, officier de police, vit dans un port de Sierra Leone avec sa femme Louise. Dans ce comptoir britannique rongé par la chaleur, la pluie, les moustiques, la corruption, les ragots parmi les colons, et le whisky pour oublier le tout, il se désole de ne pas rendre la joie de vivre à sa femme, que la mort de leur fille unique, quelques années plus tôt, a rendue dépressive. Tant d'années de mariage ont eu raison de leur passion et l'amour qu’ils se portent l’un à l’autre se dissout peu à peu. Comme Louise ne supporte plus la vie de la colonie, il finit par accepter qu'elle parte pour l'Afrique du Sud, où ils ont des amis. Mais la banque refuse de lui prêter le prix du trajet : «Il avait demandé de l’argent, on le lui avait refusé. Louise aurait mérité mieux. Il lui semblait, obscurément, qu’il avait failli à sa mission d’homme» (Livre premier – 1ère partie – chapitre II – I – page 69). A contrecœur, il emprunte cet argent à un commerçant syrien peu scrupuleux, Yusef. Scobie se retrouve seul. En l’absence de Louise, il fait la connaissance...
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  • zellereb 24/06/2018
    J’ai choisi ce livre car on le mentionnait à plusieurs reprises dans Americanah de Chimamanda Ngozi Adichie. Mes sentiments et mon intérêt durant la lecture ont été très variables. Le début m’a plu, même si le rythme était lent, et ensuite l’angoisse qui se dégageait du livre m'a mise mal à l’aise, car elle laissait moins de place à d’autres développements ou approfondissements, plus attendus. Je vous dis un mot sur l’histoire : en temps de guerre, Wilson débarque dans un port colonial du Nigeria pour travailler comme comptable. Nous sommes dans un milieu fortement masculin où circulent beaucoup de rumeurs. Les personnages sont à double facettes et personne ne se fait confiance, un peu comme dans les westerns. Scobie, policier antillais, invite Wilson à son domicile et lui présente son épouse Louise. Ils se découvrent des points communs, comme le goût de la lecture. Louise aimerait recommencer une nouvelle vie en Afrique du Sud, mais Scobie n’a pas l’argent qui lui permettrait le voyage. Il se sent oppressé par la détresse de son épouse. La solution afin de lui venir en aide serait de l'emprunter à un mafieux du coin, avec qui il ne veut pas se compromettre. Il y a de beaux passages mélancoliques qui montrent l’angoisse des personnages, leur besoin de respirer, de s’extraire de leur milieu. C'est subtil, mais parfois j'étais extérieure au récit. Ce livre pourrait vous plaire. J’ai choisi ce livre car on le mentionnait à plusieurs reprises dans Americanah de Chimamanda Ngozi Adichie. Mes sentiments et mon intérêt durant la lecture ont été très variables. Le début m’a plu, même si le rythme était lent, et ensuite l’angoisse qui se dégageait du livre m'a mise mal à l’aise, car elle laissait moins de place à d’autres développements ou approfondissements, plus attendus. Je vous dis un mot sur l’histoire : en temps de guerre, Wilson débarque dans un port colonial du Nigeria pour travailler comme comptable. Nous sommes dans un milieu fortement masculin où circulent beaucoup de rumeurs. Les personnages sont à double facettes et personne ne se fait confiance, un peu comme dans les westerns. Scobie, policier antillais, invite Wilson à son domicile et lui présente son épouse Louise. Ils se découvrent des points communs, comme le goût de la lecture. Louise aimerait recommencer une nouvelle vie en Afrique du Sud, mais Scobie n’a pas l’argent qui lui permettrait le voyage. Il se sent oppressé par la détresse de son épouse. La solution afin de lui venir en aide serait de l'emprunter à un mafieux du coin, avec qui il ne veut...
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